HORIZONS

L'échec de Sarkozy est la faillite de tout un peuple

L’anniversaire de l’élection de Nicolas Sarkozy donne lieu partout à des réquisitoires définitifs et implacables. Pour tout le monde, l’affaire est entendue. Nous avons à faire au pire président de l’histoire de la république, un homme qui a trahit toutes ses promesses, qui se comporte de manière indigne, qui mène une politique de gribouille, illisible chaotique et injuste … 

Je voulais initialement célébrer à ma façon cet anniversaire en défendant mon vote en sa faveur de l’an passé. Assumer, dire que si c’était à refaire je préférerais toujours l’interprète des discours d’Henri Guaino à celle qui voulait qu’on s’aime les uns les autres en se donnant la main. Mais la question n’est finalement pas de savoir si rétrospectivement Ségolène eût été une meilleure présidente que ce que l’on a cru l’an passé, mais porter un regard sur le "Sarko-krash".

Quand le monde comprendra pourquoi et comment la Chine s'est éveilée...

Il y a quelques mois, le voyage de Nicolas Sarkozy en Chine accompagnait l’annonce de contrats du siècle. 20 milliards avait-on affirmé à l’époque! C’était encore l’époque où la Chine était synonyme d’Eldorado. Aujourd’hui, elle est en passe de devenir le nouvel "empire du mal", bien plus diabolisée encore que ne le fût en son temps l'union soviétique, car celle-ci véhiculait un idéal qui avait ses partisans (dont je fus à l’époque de ma prime adolescence).

La chine, c’est à la fois l’autoritarisme à l’état pur, le capitalisme le plus sauvage, l’enfer écologique, en attendant d’être aussi une nation belliqueuse et impérialiste. Le mal absolu, l’antithèse de toutes nos valeurs, l’ennemi rêvé de tout esprit un tant soit peu manichéen.

Entre ces deux dates pourtant proches, l’image de la Chine a été écornée avec les critiques sur les droits de l'homme: le conflit du Darfour, la répression en Birmanie, puis au Tibet, phase qui s’est cristallisée avec le passage de la flamme olympique à Paris, où pour la première fois, la Chine a montré publiquement son visage autoritaire. La diabolisation de la Chine ne fait que commencer. La critique des droits de l’homme n’est rien par rapport à ce que sera la critique sociale lorsque l’opinion aura compris ce que cache le made in china, quelles en sont ses conséquences sur l’économie mondiale et la planète et à qui profite le crime !