HORIZONS

Une triangulaire atypique

On nous annonçait à 10 et en dernière position. On est arrivé 3ème avec 17 % et 4 points devant la liste PS. Il est évident que j'espérais mieux, mais avec un scrutin aussi politisé, il était difficile de se faire entendre avec un projet purement local et non partisan. 17%, ça reste un résultat honorable. Je crois que bien des candidats Modem aurait bien aimé en faire autant.

La soirée d'hier soir a été épique. La liste UMP (32%) nous a proposé de fusionner, de même que la liste PS (en off). Mais on a refusé les combines et les marchandages pour poursuivre l'aventure sans fusionner ni négocier, en espérant que la municipalité sortante MRC et l'UMP aient atteint leur plafond.

Nous avons 15 points à remonter, mais si les électeurs socialistes, qui se trouvent orphelins, se reportent sur nous et avec une dynamique entre deux tours, ça peut passer ... Comme on peut tout aussi bien se retrouver broyé par la bipolarisation et le débat gauche droite.

A suivre et à très bientôt ...

Marion Cotillard, notre nouvelle « Marianne » !

Le site internet de Marianne a lancé une délicieuse polémique en début de semaine en exhumant des déclarations de l’actrice faites il y a plus d’un an lors de l’émission Paris Dernières, où elle déclarait ne pas croire à la version officielle du 11 septembre et adhérer plutôt aux théories dîtes du complot.

Le soir même, lors de « on refait le monde » sur RTL, tous les chroniqueurs ont odieusement lynché notre nouvelle star nationale sur le registre de la ravissante idiote qui ferait mieux de se taire. Parmi eux, des gens d’habitude sensés et plutôt sympathiques, mais on ne touche pas ainsi impunément au dogme fondateur de ce début de siècle !

L’article de Marianne a pourtant donné lieu à près de 800 commentaires presque tous favorables aux déclarations de l’actrice, ce que Philippe Cohen directeur de Marianne 2 qualifiait hier de révélateur d’un « cancer souterrain » !

Sarkozy, aussi plombé par Fillon !

Les optimistes veulent voir dans la popularité de Fillon, une adhésion de l’opinion à la politique du gouvernement. Mais quelle politique ? Quelles sont ses fameuses réformes dont on nous rebat les oreilles ? Depuis des mois, le débat politique a été focalisé sur la vie privée de Sarkozy et les polémiques qu’il a lancées à l’occasion de ses discours : laïcité, commémoration de la Shoah, publicité sur les chaines du service public… 

Qui peut dire aujourd’hui quelles sont les réformes sur lesquelles le gouvernement travaille, ce qu’il retient du rapport Attali ou des multiples rapports qui ont été commandés depuis l’été ? Ce qui sort de la politique gouvernementale, c’est toujours les mêmes mesures gadgets symboliques : Un plan de prévention contre l’usage du cannabis chez les jeunes, une énième durcissement des peines pour la sécurité routière, l'interdiction de vendre de l'alcool dans les stations services… On est loin, très loin, de la rupture tant promise. 

Il y a plusieurs mois, les observateurs considéraient que l’omniprésence médiatique du président avait effacé le premier ministre. Mais si c’était l’inverse ? Si c’était l’incapacité du premier ministre à traduire les orientations présidentielles en actes qui surexposait et brouillait l'image du président ? Et si c’était la nullité du premier ministre qui plombait la popularité du chef de l’Etat, son incapacité à concevoir un plan d’action global, lisible et clair, à arbitrer quoique ce soit à son niveau, à préparer les décisions ou à mettre en œuvre les orientations, à expliquer la finalité et les effets attendus des réformes en cours, à exister sur un registre différent et complémentaire de celui de l'hôte de l'Elysée ?