Ce n’était à l’origine qu’un fait divers pathétique et drôle. Le cavalier Bartabas après avoir appris que sa subvention pour 2008 serait légèrement inférieure à ses attentes a dévasté les locaux de la DRAC d'Ile de France. L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais le coup de sang de l’artiste a connu ces derniers jours des prolongements inattendus. Au lieu de s'excuser de son acte de vandalisme, l’artiste s'est ensuite posé en victime et a exigé des excuses publiques de la part de la ministre de la Culture pour le « mépris » dont son administration se serait rendue coupable à son égard.
L’affaire s’est ensuite étendue dans la sphère intellectuelle avec tout d’abord avec Alain Finkelkraut pour qui ce fait divers est une illustration de la dé-civilisation de notre époque. Michel Onfray a suivi en défendant la rébellion de Bartabas au nom d’un espèce de droit à l’insurrection dont disposeraient tous les artistes méconnus et méprisés. Le philosophe de la gauche libertaire s’est même offert le plaisir d'une habile provocation en retournant l'accusation de barbarie sur le pouvoir en place au nom de l’inculture patente du président.
La ministre de la culture, de son coté s’est très sagement bien gardé de donner trop de publicité à cet incident. Mme Albanel craignait probablement que transparaisse avec trop d’évidence l’arrogance et la prétention des gens de culture qu’elle a pour profession de nourrir, comme de laisser à penser que l’Etat se laisse rançonner par des artistes au moi boursouflé .
Cette affaire illustre à la perfection l’état d’esprit détestable de beaucoup de ces « gens de culture » qui considèrent que le monde entier doit tourner autour de leurs créations. Pour ce petit microcosme, la culture est une notion quasi religieuse, une forme de divinité exigeante qui ne souffre d’aucune contestation et qui permet tout.
Tous les élus à la culture, de toutes les collectivités de France, comme tous les directeurs de services ou d'établissements culturels ne peuvent concevoir que quelqu'un qui ne serait ni un attardé mental ni un handicapé affectif puisse vivre décemment sans partager les mêmes passions qu'eux. Il se sentent investis d’une vraie mission d’évangélisation pour diffuser les « pratiques culturelles » en direction "des publics", accueillir des artistes en résidence, mettre l’art dans la rue, faire apprécier au bas peuple, la danse, le chant lyrique ou la peinture moderne, quitte à s’adapter à l’époque en collant le label « culturel » à des graffitis, des textes écrits par des analphabètes, des danses acrobatiques ou à des hurlements sauvages couverts un vacarme exigeant le port de bouchons d’oreilles enfoncés jusqu’au tympan ! Ils appellent ça des « scènes de musique actuelles » et ne vous avisez surtout pas de leur dire que l’argent du contribuable n’a pas vocation à développer la surdité chez les jeunes gens. Ils vous dépendraient aussitôt comme un beauf moyen abruti par TF1 totalement hermétique aux choses de l’esprit !
La culture ne se discute pas. Elle se vénère sans aucune réserve. Rien ne saurait être moche ou grotesque, c’est « audacieux ». Ce n'est pas chiant, mais « exigeant ». Ce ne peut jamais être de l’escroquerie ou du foutage de gueule, c’est de la « création » !
Les financeurs de la culture sont des véritables dangers publics. Ces politiques, sans enjeux identifiés et sans objectifs, faites d’actions par définition inévaluables ne doivent pas être mises entre les mains de n’importe qui. Rien n’est trop beau, trop grand, trop ambitieux ou trop coûteux pour la satisfaction du Dieu Culture. Ces élus ou ces directeurs ne parlent jamais d’apporter un service à la population, d’esthétisme ou de valeurs à transmettre. Ils parlent dans un langage creux avec des formules qui n’ont aucun sens, même pour eux. Ils vous parlent de « rayonnement », de « développement culturel » ou « de l’aménagement culturel du territoire » même si, généralement, la culture est une notion qui, dans leur langage, se suffit à elle même. Ils en distribuent le label souverainement et avec une parfaite assurance. Ceci est « culturel », pas cela.
Après de longues réflexions sur la notion, j’ai fini par conclure qu'est culturel ce qui est subventionné par le ministère de la culture. Maintenant j’irais jusqu’à dire qu’est culturelle toute activité improductive et inutile pour laquelle son auteur estime absolument nécessaire de percevoir un revenu garanti de la part de toutes les administrations publiques !
De l’autre coté des financements, les bénéficiaires sont les pires ingrats de tous ceux qui bénéficient de la manne publique. Un artiste ne dit jamais merci. La subvention est un dû toujours insuffisant. Son art ne tolère pas qu’on mégote. Sans lui et ses créations, la terre serait abandonnée au matérialisme le plus sauvage. Lui refuser une subvention ou simplement interroger son utilité sociale lui apparaît comme une intolérable insulte à son égo hypertrophié, et à travers lui, à la communauté de tous les artistes passés, présents et futurs, à tous les poètes maudits et les génies incompris de l’histoire. Presque un crime contre l’humanité.
Du coup on cède. On sort le carnet de chèque pour faire taire l’énergumène et on tente de s’approprier son discours pour endosser l’habit flatteur du grand mécène, ami des arts et lettres, l’esprit éclairé qui entend répandre la lumière de la création dans les ténèbres des esprits étriqués.
Alain Finkelkraut exagère peut-être un peu lorsqu’il voit un phénomène de dé-civilisation dans ce rapport de force entre la puissance publique et le caprice de l’artiste, mais on ne peut nier que la violence de la réaction puis la posture de victimisation adoptée par Bartabas est le signe d’une perte assez sérieuse des valeurs. Le fait de mettre la puissance publique sous pression pour lui soutirer des subsides, et que celle-ci cède immanquablement, est en soi un signe de dégénérescence de notre système politique, donc de notre civilisation.
La réaction de Michel Onfray qui qualifie l’atttitude de Bartabas de « saine colère » qui le réjouit est quant à elle proprement scandaleuse. Dans une République un peu consciente de ses valeurs, ces propos devraient tomber sous le coup de la loi pour « incitation à l’insurrection », diffamation et injure publique à l’encontre d’un dépositaire de l’intérêt général. L’outrance et la mauvaise foi du propos est détestable, de même que le procédé qui vise à moquer l’attitude guignolesque du président pour revendiquer une forme de fonctionnarisation des créateurs « qui produisent bénévolement ce que l’Etat ne veut plus faire ».
Non Monsieur Onfray, l’Etat n’a pas vocation à apprendre à des chevaux à danser ! S’il finance ces clowneries, c’est uniquement par lâcheté et sous la pression d’excités tels que vous ou Bartabas-le-vandale.
Il serait vraiment temps que l’on sache ce que signifie une politique culturelle et quelles doivent être ses limites.
Voilà un bon débat en cette période d’élections locales ! Voilà aussi une bonne question pour le gouvernement à l'heure où l'on parle de politique de la civilisation.
"Bartabas et les barbares" par Michel Onfray dans libération le 16 janvier2008
"France Finkelkraut" par Phlippe Bilger dans Marianne2 le 12 janvier
"Bartabas très cavalier", lettre de demande d'excuse de Bartabas, libération le 4 janvier
'Le coup de sang de bartabas" Le Monde du 7 janvier
Voici le texte de la lettre que Bartabas a écrit à Madame Albanel
On ne convoque pas un artiste trois heures avant une représentation pour lui annoncer une telle nouvelle. Et lorsque celui-ci donne à son désespoir l'expression de la colère, on ne demande pas, deux heures après les faits, sa mise en garde à vue, l'empêchant de se rendre à son théâtre pour la représentation du soir. C'est faire preuve de mépris, ou au mieux d'incompétence. Et sur ce point, madame la ministre, j'aimerais entendre vos excuses.
On ne nous a jamais dit les critères qui ont été à la base de son choix. Il n'était en effet pas le seul à vouloir diriger l'académie. Et puis il y a toute de même une école supérieure et de loin à la sienne, c'est celle de Nuno Oliveira le maître de l'équitation classique (googlez Nuno Oliveira). Il y a d'autres écoles en particulier en Espagne. Par ailleurs et à ma connaissance il n'y a jamais eu une tournée de l'académie de Versailles comme cela se fait ailleurs. Enfin si les compétences de Bartabas sont reconnus, il est soupçonné par des spécialistes de plagier le travail de certains de ses confrères cavaliers.
Mais nous sommes dans un pays où il faut casser pour faire céder les décideurs, José Bové étant le prototype de ces méthodes avec les hommes de sa coordination agricole, méthodes que l'on se contente de condamner à la télévision. Bové doit plusieurs mois de prison à la société, il ne les fera jamais. Un quidam comme moi serait très probablement condamné au remboursement des dégâts commis et probablement à une amende si ce n'est à de la prison. Bartabas le sera t-il ? J'ai des doutes.
Oui, vous avez mille fois raison quand vous dites "de l'esprit détestable de ces gens de culture qui considèrent que le monde entier doit tourner autour de leurs créations. Pour ce petit microcosme, la culture est une notion quasi religieuse, une forme de divinité exigeante qui ne souffre d’aucune contestation et qui permet tout". On a le droit de ne pas aimer César baldaccini dit "César", certains peuvent apprécier ses "œuvres", d'autres on le droit de considérer cela comme un tas de ferraille soudé sans pour autant être traités de demeurés. Il y a des artistes qui vivent de leur peinture, d'autres non. Ils ne sont pas subventionnés pour autant. Si un festival n'est pas rentable c'est probablement parce que le spectacle offert ne correspond pas à l'attente du public et le directeur n'a pas a demander de subventions, il doit faire en sorte que son spectacle plaise même si par ailleurs il peut regretter que ses goûts ne correspondent pas à ceux du public.
Ce n'est pas parce qu'une soit disant élite a décidé de son propre chef d'appeler quelque chose une œuvre que cela doit être subventionné par l'état. Qui a le droit de décider au nom de tous les citoyens que quelque chose est culturel. Mon épouse fait de la poterie uniquement à la main (pas d'utilisation de tour). Chaque pièce est donc unique, elle ne prétend pas faire du Vallauris ou du Moustier Ste Marie et pourtant je trouve certaines de ses réalisations très belles. Elle ne se prend pas pour une artiste même si elle en est une (mais là j'ai du parti pris).
Très bon article Malakine et tellement vrai. Sur ce sujet vous écrivez magnifiquement bien et avec les mots qu'il faut ce que beaucoup pensent, y compris dans les sphères politiques, mais contrairement à vous, eux n'oseront jamais le dire.
Rédigé par : flamant rose | 18 janvier 2008 à 09:45
Coluche, dans un autre contexte, avait eu le mot juste : "fier comme un bar-tabac" ! ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 18 janvier 2008 à 10:20
Je ne peux que souscrire à 200% aux mots de Malakine et de FR.
Ci-dessous les liens vers un blog que je ne déteste pas qui parlait du barbare et du moustachu qui n' est peutêtre pas loin de l' égaler.
http://h16.free.fr/index.php?2008/01/09/427-bartabas-fume-et-fulmine#co
http://h16.free.fr/index.php?2008/01/03/426-galvaudage-de-la-faim#co
Quant à Onfray, même s' il n' atteint qu' un microcosme, je ne pense pas qu' il contribue là au rayonnement de la "philosophie".
Rédigé par : Erick | 18 janvier 2008 à 11:21
@ Flamant rose
Merci beaucoup, venant de vous, ces compliments me touchent beaucoup ... :-) Et vous avez noté que cette fois ci je n'ai pas attaqué le président. Je l'ai (presque) défendu. Bon d'accord, j'ai parlé d'attitude guignolesque ... :-)
**
Je ne sais pas si tout le monde à compris, mais le passage sur la scène de musique actuelle était inspirée de faits réels comme on dit. D'une manière générale, cet article a été nourri de longues (et souvent âpres) discussions avec un ami, directeur des affaires culturelles, à qui il est en quelque sorte, dédicacé.
Christophe, si tu me lis, tu as un droit de réponse ... :-)
Rédigé par : Malakine | 18 janvier 2008 à 17:43
@Erick
Vous pourriez éviter, s'il vous plait, de polluer avec des liens pareils. On lit sur le blog du rigolo que vous citez que les OGM auraient permis d'éviter la famine à 2 milliards de personnes. C'est bien évidemment totalement faux (entre autre parce que le problème n'est pas la quantité de denrées alimentaires disponible hors OGM qui est actuellement largement suffisante pour nourrir l'humanité tout entière mais la distribution de ces mêmes denrées)
C'est le genre de mensonge scandaleux que les défenseurs des OGM utilisent pour le plus grand bonheur des industriels de la semence.
Mais bon, la désinformation, ça ne vous fait pas peur.
Rédigé par : RST | 18 janvier 2008 à 20:22
Malakine, on pourrait étendre le débat aux diverses activités sportives (professionnelles) subventionnés par l'état ou les collectivités locales. Je pourrais dire au maire de ma ville en te paraphrasant : "Non Monsieur Ollier, la mairie n' a pas vocation à entretenir 15 asperges dont la seule occupation est d'essayer de mettre un ballon dans un panier (de basket)"
J'ai toujours trouvé scandaleux que nos impôts soient utilisés pour subventionner des clubs professionnels
PS : Félicitations pour avoir réussi à obtenir de tels compliments de la part du Flamant ;)
Rédigé par : RST | 18 janvier 2008 à 20:29
Pour ajouter au débat sur bartabas :http://www.passeurs.org/valde/index.php?2008/01/15/79-contre-les-radiateurs-tout-contre
Rédigé par : Bourguignon | 18 janvier 2008 à 23:09
@Malakine, J’aime le sens général de ton texte et comme toi, il semble déraisonnable que l’état s’occupe de sport où même d’art (en dehors des réalisations magistrale comme la construction de musés etc.)…. il n’y a qu’à voir l’indicible médiocrité du cinéma français issu des aides d’état.
Céline, Rousseau et bien d’autres étaient peut-être des êtres humains peu recommandables, cela ne les à pas empêché d’êtres de grands artistes (soi-disant) ! Quid de Bartabas ?
Nous n’étions pas sur place, nous ne savons rien sur l’affaire "Fier comme un Bartabas" (merci PMF) en dehors des improbables "informations" véhiculées par une presse ayant depuis longtemps rangé sa déontologie dans sa fouille.
Donc nous n’avons aucune certitudes quand à savoir qui à tort ou raison !
Flamand-Rose m’a déjà accusé de me vanter quand je dis avoir fréquenté un conseiller de présidents de la république ou avoir été pote avec Coluche et avoir eu plusieurs métiers dans ma vie (Concessionnaire Auto, chercheur, chef de B.E. et chef de cuisine)…. Et je suis loin de tout lui avoir dévoilé de mon passé (lol), seul Pascal (poliblog) en connait une partie. Je n’irais pas jusqu’à dire, comme Bernard Shaw que "Le châtiment du menteur, c'est qu'il ne peut croire personne", mais à quoi bon bloguer si on ne croit que soi même ?
JE SUIS quand même D’ACCORD avec FLAMENT ROSE quand il parle de la prétention du microcosme de la culture, je le fréquente malgré moi ici à Montpellier.
@RST, En ce qui concerne les OGM, n’ayant été ni chimiste, ni agriculteur (désolé F. R.), je n’ai aucun avis ! D’accord avec toi sur les Sportifs, et je le dis ayant été un sportif pro pendant dix ans (si, si Flamingo !).
@Erick, Michel Onfray n’est peut-être pas la panacée universelle, mais en tant qu’être humain il vaut certainement dix Sarkozy, 15 Juppé, 20 Hortefeux, 30 Carillon, 40 Longuet et 50 Balkany. Et je suis modéré (lol).
Nous autres, pauv'êtres-humains, sommes condamnés à croire comme des moutons, à accepter comme des veaux, défendre comme des ânes … ce que nous répétons comme des perroquets et finissons par défendre becs et ongles comme des buses !
Tout y est passé depuis 20 siècles; le prestidigitateur homosexuel qui multiplie les pains, le galant enturbanné qui s'envole sur son cheval, la pucelle qu'a vu la vierge, Nostradamus et Paco Rabanne qu'ont vu la fin du monde, le Temple du Soleil qu'a vu la lune en plein jour, les cinglés qu'ont cru voir de l'art en regardant un "tableau" peint avec le cul (ou les pieds), les gugusses qu’ont abdiqué leur réflexion pour adopter une doctrine (artistique, sportive, politique, religieuse ou sectaire), une idéologie (artistique, sportive, politique, religieuse ou sectaire), des convictions (artistiques, sportives, politiques, religieuses ou sectaires) !!!!
En gros tous ceux qui répondent aux descriptions de nos illustres congénères Frédéric Dard, Voltaire et Oscar Wilde: "Quand j'entends discourir des cons au restaurant, je suis affligé, mais je me console en songeant qu'ils pourraient être à ma table.", "Toute secte, en quelque genre que ce puisse être, est le ralliement du doute et de l'erreur".
"La suite dans les idées est souvent le dernier refuge des gens sans imagination."
COMMISSION ATTALI : L’idéologie de la matière grise "Occidentale et FRANÇAISE" au service des sous races du reste du monde continue à faire recette !
http://blog-ccc.typepad.fr/blog_ccc/2008/01/commission-atta.html#comments
Rédigé par : Ozenfant | 19 janvier 2008 à 19:31
Je ne me suis pas vraiment fait d'opinion quant à savoir si ceux qui comparent les actes de Bartabas et ceux de Bové sont réellement de mauvaise foi ou tout simplement ignorants et se contentant de raccourcis faciles.
Alors je rappelle que J.Bové et d’autres se battent comme ils le peuvent contre les multinationales de la semence pour faire en sorte, entre autres, que des produits (les OGM en l’occurrence) dont l’innocuité n’a pas encore été démontrée (bien au contraire, des expériences récentes sur des rats tendraient à démontrer de graves conséquences comme des cancers du foie) ne soient distribués comme si de rien n’était.
De plus, les industriels des OGM créent un marché totalement captif grâce aux brevets en obligeant les agriculteurs à systématiquement racheter les graines chez eux car il leur est interdit (par contrat) de replanter les graines qu’ils ont obtenu dans leurs récoltes (certaines étant d’ailleurs, si je ne me trompe pas, stériles).
Face à la puissance des lobbies et de l’argent, à la propagande des médias (les OGM éviteraient les famines, on pourrait faire des médicaments qui sauveront l’humanité et autres mensonges ou contre-vérité), à la passivité des citoyens, ils utilisent les moyens à leur disposition en faisant de la résistance civique et en prenant eux-mêmes des risques.
Je recommande fortement le film « We feed the world » réalisé par Erwin Wagenhofer et qui décrit très bien les ravages de l’agriculture OGM dans les pays où elle a été imposée à grande échelle.
Rédigé par : RST | 19 janvier 2008 à 20:56
@RST,
J'ai tendance à me méfier des OGM par principe de précaution et à être d'accord avec toi sur l'asservissement que cela représente pour le paysan.
En ce qui concerne leur nocivité, personne dans ce blog n'a les compétences requises pour en parler... ou bien ?
Les monopoles de fait et l'état de paysan-cerf que cela entraîne devraient être suffisant pour les interdire si Sarkozizi n'avait pas ouvert l'ère de la ploutocratie Française.
Nicolas Sarkozy, first president of the french Ploutocracy !
Sounds good, isn'it ?
Rédigé par : Ozenfant | 20 janvier 2008 à 11:04
Franchement, même si je ne suis pas d'accord sur le fond, je préfère l'emploi du terme "ploutocratie" plutôt que "bling-bling" par les Opposants à la politique de Sarkozy...
Rédigé par : amike | 20 janvier 2008 à 11:36
@ Ozenfant
Je ne vous ai pas accusé de vous vanter, simplement je vous ai reproché à un moment donné de trop en faire et de vouloir toujours avoir raison. Je vous reproche de faire des procès en incompétence à tous ceux ou celles qui ne partagent pas votre avis. Vous êtes hélas loin d'être le seul. A vous lire Elie Cohen est incompétent, Jacques Marseille ne vaut pas un clou, Sarkozy ne comprend rien à l'économie, Christine Largarde ignore ce qu'est la TVA sociale, etc…mais vous, vous savez bien sur. Je peux me tromper, mais vous me faites penser à ces autodidactes qui en veulent au monde entier sous prétexte qu'ils n'ont pas pu faire d'études. Vous avez traité les étudiants qui sortent des écoles de commerce je vous cite de petits "trous du cul formatés", affirmation totalement gratuite, infondée et surtout fausse.
En fonction de leur profession ou de leurs fonctions des dirigeants doivent avoir une vision globale d'une situation donnée que ne comprennent pas forcément d'autres personnes qui ne possèdent pas tous les éléments d'appréciation et par conséquent ont une vision plus personnelle de la situation. C'est ainsi que j'ai été amené au cours de ma carrière professionnelle à prendre des décisions globales qui me paraissaient aller dans l'intérêt de l'entreprise. Ces décisions ont pu amener la fermeture ou la diminution en personnel de certains services. Les salariés concernés ne comprenaient pas toujours et je l'admettais.
C'est en autre ce qui caractérise parfois des décisions prises par les politiques y compris les dirigeants des collectivités locales. Ils sont amenés par une décision à mécontenter quelques dizaines de personnes en refusant un projet pour en réaliser un autre qui va aller dans l'intérêt général. C'est ça avoir une vision globale.
Pour ce qui de vos relations je ne conteste pas que vous ayez côtoyé qui que soit et cela m'est complètement égal. Quand j'étais en politique j'ai rencontré J Chirac, J Toubon, JC Gaudin et bien d'autres et alors. Actuellement mes fonctions m'amènent à rencontrer de temps à autres les dirigeants de la région, du département et de la commune. Je n'en ai rien à faire sur le plan personnel, et lorsque je les rencontre ce n'est pas pour leur servir la soupe mais pour formuler des demandes et exprimer des doléances et croyez moi ces gens de droite ou de gauche sont à double facette. Il y a ceux que je vois dans les médias et ceux que je rencontre. Ce sont les mêmes personnes mais pas les mêmes discours ou comportements.
Admettez enfin au moins que l'on ne soit pas d'accord avec vous sans pour autant se faire traiter "d'économiste de salon" car enfin si l'économie était si évidente on serait en droit de se demander pourquoi il y a des économistes et à quoi sert une analyse économique. Et puis sachez que dans une école de commerce on apprend aussi les ressources humaines, le management, la gestion, les audits, l'anticipation…. Sachez également que ces écoles ont pour la plupart une ouverture sur l'international donc ceux qui en sortent ont une vision globale de l'économie. Sachez enfin que dans le TOP 40 des grandes écoles de commerce européennes 22 sont françaises.
Rédigé par : flamant rose | 20 janvier 2008 à 12:11
Il n' y a pas bien entendu pas 22 ESC classées dans le TOP 40 des ESC européennes. Je pensais à Euromed-Marseille qui est entré directement dans ce TOP 40 à la 22 éme place. Par ailleurs quand je dis que j'étais en politique je pense que vous aurez traduit en politique au RPR
Rédigé par : flamant rose | 20 janvier 2008 à 12:47
RST,
Le lien était à propos de Bartabas, sujet de ce post. Vous embrayez sur les OGM et vous défaussez sur LE sujet.
Qui pollue le plus ?
Rédigé par : Erick | 20 janvier 2008 à 19:34
@Erick
Vous êtes déconcertant de mauvaise foi !
Vous avez donné 2 liens dont l'un renvoie à un texte sur Bové et les OGM. Mais peut-être ne lisez vous pas les textes que vous proposez ?
Rédigé par : RST | 20 janvier 2008 à 19:58
@Flament Rose,
Je suis au contraire un des seuls blogueurs que je connaisse à ne pas considérer qu'il à raison, puisque je n'ai aucune conviction idéologique, économique, politique ou religieuse.
Dans l'année qui précède les élections, j'ai changé d'avis à chaque fois qu'un candidat me semblait avoir des propos important pour mon pays.
Tour à tour Chevènementiste, puis Royaliste (quand elle avait eu ces propos réalistes sur les banlieues et l'économie Suèdoise, début 2006), puis pour Nicolas Dupont Aignan, puis pour Bayrou, pour Sarkozy (annonce du plan Borloo/Arthuis).
Par contre, je pense en effet avoir raison de me battre contre la pensée unique médiatique, l'adoration des médailles (ex: François Hollande major de promo de l'ENA avec ses 5 neurones ou Lagarde aves ses 6 neurone).
Comme le dit Jules (le Renard): "La modestie va bien aux grands hommes. C'est de n'être rien et d'être quand même modeste qui est difficile."
N'étant rien, je peux dire avec Bernard Shaw:
"Je possède ce don d'observation appelé cynisme par ceux qui en sont dépourvus."
Vous avez tout à fait le droit de penser que cette gourde de Miss Boubourde de mes deux pédales, je veux dire Miss Lagaffe est un génie, je suppose aussi que vous en voyez un en Jhonny "Ha! que coco" ou en Elie Cohen ! Dame ! C'est du "Vu à la télé" donc c'est vrai !
Je suppose aussi que vous êtes en admiration devant tous les crétins diplômés que vous avez rencontré !
Personnellement, je suis facilement en admiration devant les gens pourvus de neurones, Einstein, Laborit, Molière, La Fontaine, Shaw, Wilde, Nietzsche, Shakespeare, Todd, etc., tous les grands auteurs-philosophes qui se sont battus contre les idées reçues, préconçues, les croyances, les dogmes, la crédulité et surtout les CERTITUDES, aussi devant de nombreux chercheurs et ingénieurs que j’ai pu fréquenter.
En gros je suis en admiration devant les gens qui m'apprennent des choses, pas par ceux qui sont fascinés par les médailles et pensent que les neurones se comptent à l’aune des titres ou des échelons gouvernementaux.
C’est le scientifique et auteur Kurt Vonnegut Junior qui dit que le goût de pouvoir est incompatible avec l’intelligence… je le crois volontiers et le règne trop court de Mendès-France, montre bien combien l’A.N. haït l’intelligence.
Alors, VOUS, le Sarkosyste fanatique, me dire que je veux toujours avoir raison… c’est véritablement un gag ! Car dès que l'on me montre que je me suis trompé: je n'ai aucun mal à faire mon méa culpa:
Je l'ai fait pour Yann et bien d'autres.
Non, ce que vous voulez dire, c'est que CONTRE VOS IDEES FIXES de réactionnaire primaire, là oui, il me semble que j'ai plus raison que vous !
"La suite dans les idées est souvent le dernier refuge des gens sans imagination." Flament Rose, alors, tous les matins: "REFAITES VOS CHOIX" !
Rédigé par : Ozenfant | 20 janvier 2008 à 19:59
RST,
Vous avez objectivement tout à fait raison. J' ai mis le lien d' un post où il était essentiellement question de la méthode Bové avec, accessoirement, une certaine affirmation concernant les OGM.
Veuillez donc me pardonner la déconcertation ainsi causée et permettez néanmoins que je maintienne mon jugement sur la-dite méthode.
Rédigé par : Erick | 21 janvier 2008 à 09:20
- Serai-je, moi aussi, en défaut de conviction idéologique puisque dans le même billet j'ai été tour à tour en accord avec Malakine, Ozenfant et Flamant rose ?
Non, c'est vrai qu'entre temps on a, à chaque fois, changé de sujet !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 21 janvier 2008 à 12:13
Pas sarkoziste pour un sous, je suis tout à fait d'accord avec vous.
On dépense des sommes folles pour des "oeuvres" dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'elles ne font pas consensus. A côté de cela le smicard n'a pas les moyens d'emmener sa famille au cinéma plus d'une fois par an, et il suffit de se ballader dans n'importe quelle ville française pour constater que les bâtiments les plus modernes sont aussi les plus laids et les plus froids.
La gauche, si elle veut se reconstruire, ferait bien d'abandonner son snobisme rive-gauche de bourgeois ultra-élitistes. Une politique de culture, çà n'a pas à financer les caprices de riches qui auraient les moyens de financer ces artistes si c'était la passion qui les animait. Cela doit être conçu pour permettre au plus grand nombre de toucher (un peu) à la lumière, d'ouvrir des perspectives.
Rédigé par : Fanch | 25 janvier 2008 à 12:21
Très bon article, une nouvelle fois... Ceci dit Bartabas ne fait pas qu'apprendre à danser à des chevaux, il crée de vraies oeuvres. Ne le confondons pas non plus avec ces idiots qui créent des oeuvres que l'on érige sur des ronds-points...
Ceci dit, le fond de votre discours reste valable, à savoir que l'Etat n'a rien à devoir aux artistes. Surtout ceux qui se prennent la tête à se croire indispensables, irremplaçables, géniaux et quasi-divins.
Ah oui, et puis aussi : Michel Onfray est perdu pour l'humanité.
Il est un peu jaloux de Finkie, mais il ne parvient pas à lui arriver à la cheville...
Rédigé par : le chafouin | 28 janvier 2008 à 19:10
étant moi même artiste peintre,ça me fait plaisir de voir décrites les attitudes prétentieuses et égoïstes des acteurs culturels sponsorisés par l'Etat.
Pour moi,l'acte artistique même s'il peut amener par la suite à évolution ou l'enrichissement de la pensée individuelle ou collective est avant tout un acte isolé,égocentrique,généré par un individu généralement en désaccord avec son époque.
Pour ces simples raisons,l'artiste,à qui personne n'a rien demandé au départ, ne doit en aucun cas recevoir un centime de l'Etat qui a de toutes façons des choses plus urgentes à faire que d'orner les ronds-points avec des horreurs post-je-ne-sais-pas-quoi.
Un artiste payé par l'état n'est qu'un fonctionnaire au même titre qu'un policier ou l'un des multiples gratte-papiers que nos gouvernants semblent affectionner
Rédigé par : stephane | 08 février 2008 à 23:23