« A ce stade, moi ce que j’attendais pour le 4ème tour c’était un appel de Sarkozy à Olivier Besancenot ! (…). Je ne vois pas du tout la cohérence, je vois de l’agitation, je vois de l’énergie, et ça c’est très bien, mais pour le moment, je ne vois pas de ligne directrice. »
C’était Emmanuel TODD sur France Inter, et il résume assez bien l’impression générale.
Tout le monde est surpris. Personne ne comprend plus rien, ni à la politique engagée ni à cette équipe gouvernementale si disparate qui est sensée la mener. Pourtant, il n’y a pas lieu de s’étonner : Sarkozy nous avait bien prévenu : « Avec Nicolas Sarkozy, tout devient possible. »
Ca se confirme.
Et ça se confirmera encore.
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De quoi s’étonne-t-on ?
On a beaucoup parlé, pendant la campagne, de la « cohérence » du projet de Sarkozy. La distinction fut particulièrement criante lors du débat Sarkozy/Royal : là où Sarkozy répondait posément aux questions précises qui lui étaient posées, comme devant un examinateur, Royal -qui devait, convenons-en, répondre à la fois à ces mêmes questions et réagir aux propos de son concurrent- se perdait dans des phrases interminables dont il ressortait que rien n’était définitif encore. Reconnaissons que face à l’inexistence du projet socialiste, n’importe quel projet concurrent, n’importe quel égrenage de mesures présentées clairement nous aurait paru sublimement cohérent. Mais « tout est prêt », nous disait-on ! Les 100 premiers jours sont déjà écrits, tout est prévu, quadrillé au millimètre ! Et Sarkozy paraissait -paraît toujours- si sûr de lui que les indécis s’en sont remis à cette apparence.
« Sarkozy est prêt, Royal ne l’est pas ». Combien de fois avez-vous entendu cette phrase ?
On a commencé à douter lorsqu’il s’est avéré que la mesure de déduction des intérêts d’emprunts était encore élastique. S’appliquerait-elle aux contrats signés avant le 6 mai ? Par souci de crédibilité, Sarkozy a tranché favorablement, contredisant au passage son ministre. Premier couac.
Cette mesure ne cesse d’être débattue depuis. Les opinions de tous bords, celles des économistes en particulier, sont pour le moins circonspectes. On doute de l’impact de cette mesure sur l’immobilier : "l'expérience passée montre que le rendement économique des aides fiscales au logement est extrêmement faible. Qu'il s'agisse des subventions à l'immobilier locatif, des allocations logement... ou de la déduction des intérêts d'emprunt (pratiquée en France jusqu'en 1997), toutes les évaluations disponibles indiquent que ces aides se transmettent presque intégralement en inflation immobilière, sans réel impact sur la construction et les conditions de logement." (Thomas Piketty dans libération)
On regrette l’ampleur de la mesure, en s’effrayant de tous ces milliards dépensés pour un résultat plus qu’incertain, milliards qui auraient pu d’ores et déjà être alloués aux réformes structurelles nécessaires. On ajoute que Bruxelles ne nous laissera pas aggraver notre déficit pour faire des réformes structurelles si l’on commence à dépenser autant à des cadeaux fiscaux. (P.Aghion, entre autres, aux Matins de France Culture)
Plus globalement, la tendance keynésienne du paquet fiscal n’est pas ce qu’on attendait de ce gouvernement. Certains analystes en arrivent à penser que le diagnostic macroéconomique de la nouvelle majorité est erroné, et que, du moins, ces cadeaux fiscaux auraient dû s’adresser aux catégories sociales qui auront le plus à souffrir des réformes à venir. Mais attention ! Il faut paraît-il « considérer les mesures fiscales non pas comme un coût, mais comme un investissement» ! , nous explique E.Woerth, nouvellement Ministre du Budget.
Il semble qu’il ne convainque pas grand monde…
Bref. Le paquet fiscal, et plus généralement l’ensemble des orientations annoncées (réhabilitation du travail, rémunération des talents, recherche d’efficacité des administrations, et tout ça au pas de course...) apparaît sous un jour nouveau, et on commence à en craindre les effets pervers. Sarkozy semble s’attacher à remplir certaines promesses de campagne, mais ces mesures paraissent détachées les unes des autres, sous-tendues par des principes contradictoires. La ligne directrice ne se dégage pas, elle reste confuse. On dirait même qu’il n’y en a pas.
Accessoirement, on s’étonne de ce que ces mesures n’aient rien d’étonnant. Où est la rupture ? Pour ce qui est de la tentative de relance engagée par le gouvernement, elle s’appuie sur le déficit, l’aggravant déjà de manière conséquente. La politique est-elle nouvelle ? Non. On la connaît par cœur, et on connaît aussi très bien, malheureusement, les résultats qu’on peut en attendre.
Voilà pour ce qui est de la politique engagée. Mais on n’a pas fini de s’étonner : la plus grande surprise nous vient sans doute de la composition du gouvernement : l’ouverture, bien sûr, plus large encore dans ce second gouvernement. Et puis des « points de détail » aussi : on ne comprend pas que Sarkozy ait pu proposer le ministère des Affaires Étrangères à H.Védrine avant de nommer B.Kouchner, tant les deux personnalités sont opposées… Finissons ce long inventaire avec Malakine, qui soulignait l’absence de souverainistes au gouvernement, alors même que la campagne de Sarkozy avait été plus souverainiste que libérale.
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A la recherche de la ligne
Mais revenons en arrière, à cette époque lointaine où Sarkozy n’était pas président.
Sarkozy est un animal politique tout à fait intéressant. Son objectif ? La présidence. Rien de particulier jusque-là. Mais il suffit d’aller un tout petit peu plus loin, de définir ses moyens, pour que sa cohérence apparaisse. A défaut d’avoir une politique cohérente, Sarkozy est cohérent avec lui-même.
On parle à son sujet d’une capacité exceptionnelle -aidée un tant soit peu par une flopée de sondages- à sentir l’opinion, à sentir ce qu’elle désire entendre, à sentir ce qui la travaille de l’intérieur, capacité soutenue par la magistrale mise en forme du sieur Guaino, et associée à un talent de tribun non disputé.
On peut se demander si ce flair redoutable n’est pas une illusion de plus, assénée comme on nous a répété que la politique du gouvernement allait être limpide. Sarkozy a su principalement se distinguer, se dissocier de ses concurrents par la manière dont il parlait de problèmes et de blocages étalés sur la place publique depuis belle lurette, mais sur lesquels glissait sans parvenir à les saisir la prose politique conventionnelle. La prose de Sarkozy est sa première particularité, bien plus que cette capacité supposée à mettre à jour ce qui remue intérieurement la société française.
Cette dissociation, par le langage, du reste du personnel politique trouve un corollaire dans l’aptitude parallèle qui consiste à bousculer les lignes, en picorant des idées de tous bords, parfois contradictoires dans leurs valeurs ou dans leurs postulats. Ces pièces détachées sont montées, assemblées, soudées fusionnées par la grâce des mots de Guaino au sein de discours brillants, discours publicitaires d’un véhicule rutilant, parfaitement lisse, qui dissimule à merveille les frictions et rugosités des idées hétéroclites qui le compose.
La propension de Sarkozy à piocher des idées de tous côtés pourrait bien ne pas être insincère. Elle est même toute naturelle pour un hyperactif. On a beaucoup parlé de « l’hyperactivité » du personnage. Ce terme est explicite, gardons-le donc, même si le terme le plus juste soit semble-il « manie ». En voici quelques symptômes cliniques :
- une excitation, une exaltation, ressenti de « pressions intérieures » ;
- une humeur “élevée” : euphorique classiquement, mais aussi une irritabilité, une plus grande réactivité (« au quart de tour »), une propension à se mettre en colère ;
- de l’activité sans repos, de l’agitation improductive.
- une assurance excessive ;
- La plupart de ces comportements sont étrangers au caractère du malade qui, pendant une phase maniaque, ne réalise pas qu’il est malade se sentant « parfaitement bien », le plus souvent (ce qui rend le traitement difficile).
Etudier le phénomène est intéressant. L’étudier sur un homme politique encore plus. L’hyperactivité peut conduire à partir dans toutes les directions à la fois, à prendre des mesures contradictoires, à vouloir tout et son contraire. L’hyperactif veut tout faire. Tout faire soi-même si possible : il court après le désir de se dissoudre tout entier, de muer, de devenir Activité.
L’hyperactivité semble définir assez bien notre candidat futur président. On l’a abondamment commentée, mais elle a été, durant la campagne, remarquablement maîtrisée. Présentée sous un jour favorable, elle change de nom pour devenir le "Rythme". Elle y gagne au change : le « rythme » est mieux connu, moins inquiétant, et s’il est « soutenu » c’est encore mieux.
Présentée sous un jour favorable : et donc atténuée, adoucie, contenue, comme la voix de Sarkozy : dès le début de la campagne, sa voix a mué : fréquences plus basses, moins de pics dans les aigüs... Si le candidat n'a pas fondamentalement changé, il a du moins réussi un chef d'oeuvre de métamorphose vocale. Remarquable travail d'image. Un vrai petit modèle de sérénité. (à voir, la très intéressante "actu de Maja Neskovic : L'évolution de la voix de Nicolas Sarkozy")
On peut même supposer que cette sérénité travaillée n’a pas été totalement insincère. Le caractère de Sarkozy a pu être heureux d’être contenu, cadré, par la présence à ses côtés de Guaino. Sarkozy l’hyperactif dans la lumière, Guaino le conseiller dans l’ombre, qui, en faisant tenir ensemble les mille projets éclatés, a pu offrir le cadre, la structure, et, par conséquent, la sérénité, qui -semble-t-il- manquaient à Sarkozy.
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Une prose hors-norme.
Un positionnement hors-norme.
Et à présent, un rythme hors-norme.
La Trinité gagnante.
Se différencier, dans l’unique but si désiré si désirable de toucher le sommet, de s’élever au-dessus.
Voilà.
C’est fait… Mission accomplie…
Et maintenant ?
Et maintenant, la machine à gagner Sarkozy sait-elle où elle va ?
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De l’existence d’une politique
Le but de toute une vie… atteint.
Béance passagère.
Bien sûr, maintenant qu’on y est, faire les choses bien, faire mieux que les prédécesseurs, bouleverser la France et la transformer radicalement, pour Rester, ou, plutôt, pour Devenir, de tous les Présidents, le plus Grand.
N’empêche. La motivation de Sarkozy accuse le coup. Le but de toute une vie, atteint. Béance. Mais la béance, l’hyperactif n’aime pas ça, il a horreur de ça, ça n’existe pas, et Sarkozy repart en trombe, tous azimuts.
Sauf que. La nature du travail a changé. Il s’agissait de prendre le pouvoir, il s’agit désormais d’appliquer une politique. Une politique construite si possible, efficace, qui pour cela doit éviter de s’éparpiller, de gaspiller à tous vents les fonds et les énergies.
Le problème, c’est que Sarkozy n’en a pas.
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Elève appliqué de Chirac, supplantant le maître même, il a su conquérir merveilleusement le pouvoir. Bien malheureusement, l’apprentissage s’est arrêté là : le maître souffrant d’insuffisances cruelles, il n’a pas été en mesure d’enseigner à son élève la seconde partie du job.
L’élève Sarkozy nouvellement président ne devra donc plus compter que sur lui-même. Mais ça tombe bien. L’hyperactivité du président s’en trouve confortée, elle aime les défis. Elle aime ne compter que sur elle-même. Ca tombe bien. Vraiment. Elle saura faire assurément. D’autant que, trônant désormais au pinacle, plus sûre d’elle-même que jamais, elle est libre : libre enfin de n’écouter personne, libre à présent de n’écouter que soi, en se voulant de toutes ses forces le réceptacle de toutes les idées, de toutes les volontés, de tous les désirs de tout le monde, saura-t-elle… mmh, comment dire… écouter l’autre ? Regarder l’autre ? Comprendre l’autre ?
Pour l’heure, le Président de la République l’a proclamé -certes, en des termes moins fleuris- au soir de sa victoire : le Sarkozy nouveau est arrivé. Le candidat de certains laisse place au président de tous. (Et pour de vrai, s’il vous plaît, on quitte le domaine de la rhétorique).
Autrement dit, le président, désormais, est libre.
Libre de toute attache partisane. Il veut être tout ? Il s’arrange pour l’être, et nomme au gouvernement un nombre de personnalités issues de la gauche qui laisse tout le monde pantois. Si certains dans son propre camp sont furieux, c’est bien malheureux pour eux. Les egos blessés des autres ne le concernent pas. De même, demande-t-il à H.Védrine d’être ministre des Affaires Etrangères avant de nommer B.Kouchner ? Rien que de très normal. Sarkozy est les deux à la fois.
Il crée un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement, lui donne des compétences qui débordent sur les autres ministères, et nomme Rachida Dati ou Fadela Amara au gouvernement ? Rien que de très logique. Sarkozy se montre cohérent avec ses incohérences de candidat. Avec, du moins, ce qui est perçu comme des incohérences. Et il froisse au passage ses électeurs d’extrême-droite ? Mais il est libre, on vous dit !!
Un homme qui veut tout être a forcément des opinions contradictoires, il serait déplacé de le lui reprocher. Ses discours de campagne étaient souverainistes, et le voilà entouré de ministres libéraux ? D’ici quelques mois, il y réfléchira peut-être, et se tournera de l’autre côté de sa conscience. Demandera à ses ministres libéraux d’appliquer une politique souverainiste et voilà tout. Où est le problème ? Tout procède de lui. Aucun scrupule, aucune gêne, aucun doute : il est libre !!
S’il est libre de toute attache partisane, il est aussi, tout naturellement, libre de mener la politique qu’il veut.
Ou plutôt, les politiques. Il veut tout faire, il fait tout. Il attaque tous les problèmes à la fois. Ne se laisse pas dévier de son cours, comme sur la TVA sociale : "Mal compris, son projet ? Mal préparé ? A-t-il coûté 60 députés à l'UMP, comme l'a dit Jean-Pierre Raffarin ? Eh bien, qu'à cela ne tienne, le chef de l'Etat n'y renonce pas, au contraire. Il élargit la réflexion à l'ensemble de la fiscalité (…) » (Eric Le Boucher, Le Monde) Engage des mesures économiques éparses, déconcertantes par la contradiction des principes qui les sous-tendent, de l’offre, de la demande, et alors ?
La pensée construite, on l’aura compris, n’est pas le trait distinctif de l’hyperactif. Il part dans toutes les directions et s’échine ensuite à trouver dans cet éclatement une substantifique cohérence. Par conséquent, qu’on ne s’étonne pas qu’il fasse des professions de foi atlantistes et exacerbe avec la même conviction l’identité nationale. Ou bien qu’il exalte à la fois l’intégration et le communautarisme. Ou bien encore qu’il se montre à la fois ami des Juifs et des électeurs du Front National. On a été prévenus, n’est-ce pas ? La logique de Sarkozy est libre et entend bien le rester.
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On a beaucoup reproché à Sarkozy -et on lui reproche encore- sa « duplicité ». Pendant la campagne présidentielle, on a pu voir en lui l’archétype du candidat roublard, qui mange à tous les rateliers, qui, de sondage en sondage, adapte ses prétendues convictions à celles de l’opinion publique, défend tout et son contraire, se moule dans les opinions majoritaires dans le seul but de gagner. On voit aussi dans ce talent celui d’un avocat : naturellement rhéteur et peu soucieux du fond de ses discours, pourvu que son client -lui-même en l’occurrence- emporte le morceau.
Il se pourrait que ce soit faux.
Un peu.
Que cette image, qui s’impose à nous avec tant d’évidence, soit… incomplète. Car si l’analyse s’appuie sur le caractère même de Nicolas Sarkozy, sur l’hyperactivité qui semble le définir tout entier, ce qui frappe, c’est -à mon corps défendant !- la sincérité du personnage, non sa duplicité. Ses incohérences -ou sa logique très particulière- sont apparues au grand jour pendant la campagne. On n’a pas voulu les voir. On a préféré les comprendre comme les manifestations politiciennes d’un électoralisme banal. Ou d’un électoralisme génial, sans en sortir, alors même que Sarkozy déployait au grand jour l’étendue de ses contradictions intimes.
On ne peut pas s’étonner, et lui reprocher aujourd’hui les incohérences qu’il avait ouvertement affichées. On ne peut que lui reprocher d’avoir dissimulé leur origine commune, la raison profonde de leur existence, et de s’être montré -lui, l’homme, non ses idées- sous un jour nouveau, comme qui dirait… « changé ».
Evidemment il n’avait pas changé.
Evidemment il ne changera pas.
Devant l’évidence, soyons pragmatiques, nous aussi. Espérons que Nicolas Sarkozy aille jusqu’au bout de sa logique, qu’il cesse -comme on le voit encore- d’arbitrer entre ses opinions contradictoires par l’imposition d’un carcan idéologique péremptoire et étouffant. Qu’il finisse, en un mot, par devenir intégralement pragmatique. Gageons que ce sera pour la mi-mandat ! Quand on se rendra compte que les mesures idéologiques n’auront pas donné les résultats escomptés.
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Boréale
Dans cette analyse du personnage Sarkozy, tu rejoins finalement Emmanuel Todd quand il avait affublé en débaut de campagne, Sarkozy du sobriquet du "narcisse agité".
Je ne sais pas si Ilysa nous lit toujours, mais je suppose qu'elle sera ravie de voir cette analyse psychologique de Sarko, elle qui nous a toujours affirmé qu'il était atteint de syndromes psychiatriques graves ... :-)
Plus sérieusement, je pense que Sarkozy, c'est Chirac version volontariste. Comme Chirac, il s'efforcera toujours de se tenir au point d'équilibre de la société française et d'être consensuel.
Sa ligne, son ambition, son défi, c'est d'être un "président de tous les Français" tout en étant un président actif. Nous n'avons pas connu ça depuis Giscard ou Pompidou. Pour notre génération qui n'a connu que Mittérand et Chirac, ça fait effectivement bizarre.
Je te rejoins sur ta conclusion. Pour l'instant la ligne de sarkozy, c'est mettre en oeuvre ses promesses de campagne. Ce qui trouble, c'est qu'on a l'impression qu'en trois mois il aura épuisé tout son stock de mesures ou de chantiers à ouvrir. Ensuite, ce qu'il fera c'est mystère ...
Il restera à mon avis, sur le registre que tu décris, à savoir le porte parole de l'opinion publique majoritaire (sa majorité silencieuse des honnêtes gens). Il s'emparera toutes affaires cessantes de tous les dossiers chauds qui préoccupent l'opinion pour prouver qu'il agit.
En somme, comme tu le dis, son talent s'exprimant surtout dans la conquête du pouvoir, il va agir comme s'il était en campagne électorale permanente ...
Rédigé par : Malakine | 29 juin 2007 à 11:05
Je ne suis pas un familier de votre blog que je lis pourtant régulièrement mais mon activité professionnelle me laisse peu de temps.
L'analyse du caractère de Sarkosy est très pertinente. Contrairement à ce qu'il avait prétendu le 14 janvier, il n'a pas changé mais au contraire laissé libre cours à sa mégalomanie.
Il veut être partout, est à la fois ministre de l'éducation puisque c'est lui qui a reçu les syndicats, ministre de l'Intérieur puisqu'il se rend aux obsèques d'un gendarme, ministre de la culture car on le voit aux obsèques de J.C. Brialy (Chirac y envoyait sa femme mais Cécilia était apparemment très occupee à se faire donner une carte bleue à tirer sur les Services du Trésor Public pour ses dépenses privées!)...et je pourrais continuer longtemps.
Oui, ce qu'il fait est conforme à ses promesses de campagne mais je me demande, en ayant tous les jours des échos de mes clients, si ses électeurs s'étaient rendu compte de ce qui se préparait.
Il se comporte comme s'il était en campagne mais cela me rappelle quelqu'un: le président Chirac, qui n'était vraiment bon que pendant les campagnes électorales et semblait s'ennuyer ensuite.
Que fera NS quand toutes les mesures annoncées auront été votées?
Rédigé par : Philippe | 29 juin 2007 à 11:21
"je suis partout"
Journal collaborationiste bien connu pdt l'occupation nazie.
Vive le Maréchal.
Rédigé par : perla austral | 29 juin 2007 à 13:43
A Malakine,
Bien vu : Ilysa, “en état de béance estivale” continue de lire Horizons avec grand intérêt et vous remercie de faire en son nom d’aussi justes commentaires qu’elle signe bien volontiers…
A Boréale :
Pour un “coup d’essai”, c’est un “coup de maître”…
N. B : selon mes lectures, nos amis les psys sont partagés sur le cas de Nicolas Sarkozy soit pervers narcissique (excellent article sur Wikipedia) soit trouble maniaco-dépressif ; diagnostic à débattre, ce qui est sûr, c’est qu’il les intéresse…
Rédigé par : Ilysa | 29 juin 2007 à 22:18
@ llysa :
Merci ! C'est passionnant d'essayer de saisir un personnage insaisissable...
Il faudrait à présent tenter de saisir le malaise général qui l'entoure : celui des analystes pris à contre-pied, celui des électeurs déroutés, celui des opposants de gauche qui "doivent reconnaître que..."...
Je ne suis pas sûre que ce soit impossible...
Rédigé par : Boréale | 30 juin 2007 à 00:55
Boréale bonjour !
Comme je suis abonné à Marianne, une approche lacanienne du sujet Nicolaï III que j'ai appelé dans le temps le Tsar-cosy et que Marianne nomme aujourd'hui le Sar-Kozy, m'est donc familière.
JFK, avec qui j'ai échangé des dizaines de lettres n’est pas loin de votre analyse.
Ne connaissant pas intimement le petit Nicolas, je suis dans l’expectative concernant «La vraie nature de Bernadette.... Euh!... je veux dire de Nicolas»
Les apparences pourraient vous donner raison !
Mais la seule chose dont je suis, à peu près, sûr c’est qu’ayant habité la «banlieue» jusqu’à fin 2006, j’y ai attendu en vain les promesses de sécurité du ministre de l’intérieur, et j‘ai vu au fil des ans, la police perdre pied peu à peu et laisser tomber les zones de non droit.
Je suis un socialiste à 20 euros qui à perdu tout espoir dans un PS dont on peut se demander s'il y accueille encore des socialistes !
Personnellement j'ai des doutes quand je vois l'absence totale d'enthousiasme des anciens militants à chaque fois que j'évoque la nécessité de plus de solidarité ou la redistributions des différentes aides et allocations en faveurs des plus bas salaires.
"L'idéologie" des militants me paraît plus proche d'une posture bien pensante et intellectuelle, que d'une vraie envie d'un meilleurs partage entre les travailleurs pauvres et les "riches" (dont les bobos). Par exemple, chaque fois que j’évoque le nécessaire rapprochement des planchers et des plafonds d’aides: les «vieux militants» font régulièrement mine de ne pas avoir entendu (lu).
Symptomatique, NON ?
En ce qui concerne Sarkozy, je souhaite qu’il mette fin à un régime fiscal qui, depuis trente années, a mis la France à genoux. Je souhaite qu’il mette fin à un régime fiscal qui depuis trente ans incite les patrons à thésauriser plutôt qu’à embaucher. Je souhaite qu’il mette fin à un régime fiscal qui depuis trente ans colle une «baffe fiscale» aux patrons sociaux et un «bizous fiscal» aux plus cupides. J’appelle donc de mes voeux la mise en oeuvre des mesure d’allègement de la «baffe fiscale» sur les salaires... Contrairement au langage officiel du PS (on sait qu‘en privé la TVA sociale à d‘abord été un projet socialiste), je souhaite donc l‘application ou tout du moins l‘expérimentation rapide du plan « Borloo»....
Mais fort de mon expérience en banlieue, j’ai bien peur que le velléitarisme
de Nicolas Ministre ne devienne aussi celui du Président !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 30 juin 2007 à 17:40
quelle entrée en matière Boreale !!
Rédigé par : marc | 01 juillet 2007 à 10:17
Pour moi, la psychose maniaco-dépressive ne fait quasiment pas l'ombre d'un doute.
Pour le besoin d'écraser, d'humilier, de réduire à néant dont d'ailleurs son propre camp souffre davantage que l'opposition: ce pauvre Fillon est bien à plaindre, et on ne parle pas de Lagarde dont on apprend qu'à son premier sommet international elle sera chapeautée par son président! Si on voulait la faire passer pour une simple petite télégraphiste aux yeux de l'étranger, on se s'y prendrait pas autrement. On n'oubliera pas les parlementaires sommés d'organiser l'assemblée comme le "Château" l'ordonne, l'UMP interdite de présidence et dont tous les rôles ont été répartis par le guide entre un personnage falot (Raffarin) et un type dont on sait qu'il ne suscitera jamais la moindre popularité tant ses penchants l'entraînent sur des pentes glissantes (Devedjan qui ne nous a pas déçus récemment),
pour ce besoin d'humilier donc, je ne sais s'il résulte d'une pathologie mentale, d'un simple trait de caractère, mais il est incontestable et pas nouveau (rappelons nous la comparaison "Chirac - Louis XVI")
Le talon d'Achille du personnage réside en outre dans son incapacité à accepter que quiconque lui dise sans nuance qu'il "déconne grave". Le Roy manque de Fou du Roy et la monarchie a été condamnée quand Louis XIV a rompu avec cette tradition.
Sinon, comment explique ces incroyables bévues, telles que le Fouquet's, le Paloma, l'euphorie ridicule post G8, et les cafouillages décrits dans le billet initial?
Rédigé par : Benjamin | 02 juillet 2007 à 12:56
Que ce que dise Todd soit parole d' Evangile, peut-être, quoiqu' il ne soit pas vu encore appliquer le dogme de l' infaillibilité pontificale. De là à dire que personne ne comprend ... peut-être est-ce du suivisme d' intellectuel. Il ne semble pas que ce sentiment soit pour le moment partagé par la majorité des français.
Ce que les gens voient, entre autres, c' est que Sarkozy se conforme à ce qu' il a dit lors de sa campagne : qu' il ne se sentirait pas prisonnier d' un camp et aussi sa conception du rôle du Président et, par contre-coup, celui du Premier Ministre, tout en répétant qu' il allait y avoir du boulot, beaucoup de boulot.
Je ne vois pas ce que les psys viennent faire. Peut-être leur faut-il - ainsi qu' à Mr Todd - simplement se pincer pour réaliser qu' aprés 25 ans d' un certain conformisme, la façon et le style de gouverner doit changer; il y a deux impératifs : l' urgence et la nécessité d' entraîner les français.
Rédigé par : Erick | 03 juillet 2007 à 09:38
Bastenhof, vous êtes géniale !
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances !
A +
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 03 juillet 2007 à 11:16
Pour ceux qui n'auraient pas entendu le récent discours de Sarko sur le mini-traité européen voici une version texte:
http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_du_president_de_la_republique_a_l_occasion_de_la_grande_reunion_publique_sur_le_theme_de_l_europe.78984.html
Rédigé par : yann | 03 juillet 2007 à 23:42
Je prépare actuellement un article sur ce sujet, donc je vous conseille vivement la lecture de ce monumental discours en suivant le lien indiqué par Yann.
Rédigé par : Malakine | 04 juillet 2007 à 08:01
Sarkozy et l' Europe. Le plus marrant est de se rappeler les critiques sur le "manque d' Europe" dans la campagne, entre autres de la part de Sarkozy alors qu' en fait il avait déjà tout dit de ce qu' il a récemment développé.
Malakine, quand vous dites "monumental" vous employez un mot assez juste. Je pense - sans ma flagornerie sarkolatre habituelle - qu' il y a longtemps qu' un tel discours à propos de l' Europe n' avait été prononcé.
Rédigé par : Erick | 04 juillet 2007 à 09:38
Au passage, merci à Yann pour le lien sur le discours de Sarkozy. Apparemment "on" y reviendra...
Merci à Boréale ausi pour cet excellent billet qui nous éclaire sur la ligne directrice de Sarkozy : il n'y en aurait pas une mais plusieurs. Nous ne sommes pas prêts de savoir où l'attendre.
Est-il possible de trouver un modèle pour définir le comportement de notre nouveau chef d'Etat ? Si les psys s'intéressent à lui, comme il est dit, ne seront-ils pas amenés à définir un mouveau concept : la PSM, c'est à dire la "Psychose Sarko-Maniaque" ? ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 04 juillet 2007 à 10:31
Tant que j'y suis voici un petit débat sur la finance qui devient folle entre Elie Cohen, Patrick Artus, Jean Peyrelevade, Jean Luc Gréau:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1167
Rédigé par : yann | 04 juillet 2007 à 10:32
J'allais oublier la lettre de mission que Sarkozy a confié à Huber Vedrine, c'est Gilbert qui va être content l'un de ses chouchou a été finalement recruté:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1166
Rédigé par : yann | 04 juillet 2007 à 10:38
en ce qui concerne sarkozy: "L'homme raisonnable s'adapte au monde. L'homme déraisonnable essaye d'adapter le monde à lui-même. Par conséquent tout progrès dépend de l'homme qui n'est pas raisonnable."
en ce qui concerne les critiqueurs compulsifs: "Les esprits d'élite discutent des idées, les esprits moyens discutent des événements, les esprits médiocres discutent des personnes."
Rédigé par : Choosy L. B. | 04 juillet 2007 à 10:42
Mais le contentement de Gilbert risque d' être vivement atténué à la lecture du nom d' Elie Cohen ! :-))
Rédigé par : Erick | 04 juillet 2007 à 10:58
@ Choozy
J'adore cette citation !! Elle est de qui ?
Rédigé par : Malakine | 04 juillet 2007 à 12:13
la citation : Eléonor Roosevelt ou Jules Romains. Voir :
http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=esprit&p=5
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 04 juillet 2007 à 14:08
Merci ! Cette phrase me plaît tellement que je la mettrais bien en sous titre pour le blog.
Qu'est ce que vous en pensez ? Ca fait trop prétentieux ou pas ? :-)
Rédigé par : Malakine | 04 juillet 2007 à 15:03
Ca dépend puisqu'en fait on a tous fait des commentaires sur des idées, des événements et des personnes. J'en conclu donc que nous sommes à la fois des esprits d'élite, des esprit moyen et des esprit médiocre, on est humain quoi.
Par contre Malakine est complètement déraisonnable.... comme la plupart des commentateur de ce site.
Rédigé par : yann | 04 juillet 2007 à 15:38
The show [sarkozien/Fillonesque] must go on :
Le discours du Trône :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-931482,0.html
Rédigé par : bernard | 04 juillet 2007 à 15:52
A tous les intervenants du blog horizons la guerre de réthorique est déclarée par les libre-échangistes, je vous promet du sang, des larmes, mais la victoire...
http://libertesreelles.free.fr/spip.php?article63#forum298
Aux armes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : yann | 04 juillet 2007 à 18:28
au sujet des deux citations précédentes A° bernard shaw, B) jules romain.
rassurez vous, ne les connais pas par coeur:
"La mémoire est l'intelligence des sots. (MONTHERLANT)"
Rédigé par : Choosy L. B. | 04 juillet 2007 à 18:40
@ perla : "je suis partout"
Il y a aussi "je suis parti"
Mais ça, c'est pour François hollande. :o)
Rédigé par : Marcus | 04 juillet 2007 à 19:39
"Cette phrase me plaît tellement que je la mettrais bien en sous titre pour le blog.
Qu'est ce que vous en pensez ? Ca fait trop prétentieux ou pas ? :-)"
Prétentieux pourquoi ? Si cela correspond à vos attentes concernant les remarques des commentateurs de ce blog et permet de l'indiquer.
De plus, si à votre tour vous vous en preniez aux personnes, il se trouverait bien un ou deux lecteurs pour vous rappeler que vous frolez la médiocrité. Autant dire que les sujets concernant une ex-candidate risqueraient d'être bannis... -)
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 04 juillet 2007 à 23:25
Marcus.
Je suis "kichneriste", pas socialiste en france.
Je me fou de F Hollande et de tous les autres liders socialistes, je m'interresse au Maréchal car c'est lui que vous avez courroné roi de france et que je vis ici.
Je boulone jusqu'à la retraite et aprés je me tire avec le magot, (j'ai apris ma leçon sarkosienne).
Si Macri (notre futur sarko local) devient président chez moi, je trouverais bien une destination de replis.
Rédigé par : perla austral | 06 juillet 2007 à 12:43
Bonjour,
Vous évoquez la politique de Sarkozy ici : « Et puis des « points de détail » aussi : on ne comprend pas que Sarkozy ait pu proposer le ministère des Affaires Étrangères à H.Védrine avant de nommer B.Kouchner, tant les deux personnalités sont opposées… ».
Celle peut nous conduire à nus poser de nombreuses questions.
Cette politique d’ouverture me laisse perplexe. Mais, attendons pour voir ou cela mènera. Jugeons Sarkozy sur ses actes, sans faire de procès d’intention. L’avenir nous dira ce qu’il en est vraiment de ces choix d’ouverture.
En démocratie, idéalement, cela me semble très positif.
Dans les faits, étant donné le fonctionnement du milieu politique, c’est une autre affaire.
Je ne pense pas que les critiques actuelles de la gauche soient judicieuses.
Comment, plus tard, lorsqu’ils reviendront au pouvoir, pourront-ils se prévaloir et défendre une politique d’ouverture.
Peut-être devraient-ils accepter de faire ce qu’on leur propose et montrer leurs divergences.
A partir de là on verra j’usqu’ou va le niveau d’écoute, l’ouverture à la manière Sarkozy.
Ce serait plus sage et plus crédible.
Qu’en pensez-vous ?
Démocratie Economie et Société :
http://democratieetavenir.over-blog.com/
Je vais mettre un lien vers ce blog.
Bien cordialement,
David Mourey
Rédigé par : David MOUREY | 08 juillet 2007 à 09:07
@ David Mourey
Ce qui me semble surtout intéressant dans l'ouverture de Sarkozy, c'est ce qu'elle dit sur la Gauche. L'attraction qu'opère le nouveau régime sur les socialistes me semble signifier un réel pessimisme sur les chances du PS de revenir un jour au pouvoir. C'est particulièrement vrai pour un Jean Marie Bockel qui aurait pu jouer un rôle de premier plan dans une refondation sur un registre social démocrate. L'attitude de Fabius et DSK qui hésitent à partir au FMI est également révélateur de ce manque d'espoir.
Le système politique s'est effondré dans son ensemble pendant ces élections sous le double effet du discrédit de la classe politique et de l'absence de polarisation idéologique. Le vainqueur a tout emporté.
Rédigé par : Malakine | 08 juillet 2007 à 17:37
Entendu aujourd'hui, François Hollande criant dans le désert que n'en déplaise à Sarkozy, il reste une gauche et une droite dans ce pays.
Heureusement qu'il est là pour s'en convaincre. En arriver à de tels arguments est révélateur.
Reste le Mouvement Démocrate.
@ David MOUREY en particulier :
Les critiques des dirigeants du PS sont celles d'individus aux abois, qui dans la débâcle ne savent plus qui ils sont, ne savent plus où ils vont, et qui pour se défendre s'en remettent aux vieux réflexes restés vivaces.
L'idée que vous proposez : "Peut-être devraient-ils accepter de faire ce qu’on leur propose et montrer leurs divergences.
A partir de là on verra j’usqu’ou va le niveau d’écoute, l’ouverture à la manière Sarkozy.
Ce serait plus sage et plus crédible."
... est a priori attirante : les prises par revers sont toujours les plus intéressantes ! Ou... comment retourner le piège contre son auteur, si piège il y a...
Malheureusement, cette stratégie suppose quand même que le groupe soit soudé, et confiant dans la stratégie menée... ce qui suppose à son tour que le lieder du dit-groupe soit incontesté...
Donc, pour répondre à votre question, je trouve l'idée intéressante, mais je crains que le PS souffre de carences fatales. :-)
+ Merci pour le lien ! :-) Je vais passer vous voir !
Rédigé par : Boréale | 08 juillet 2007 à 20:39
Très juste. C’est vrai, cette attitude qui me semble intelligente, et qui aurait probablement l’avantage de plaire aux citoyens non engagés, suppose un leadership incontestable. C’est vrai que le PS aujourd’hui souffre de profondes faiblesses. Ce que ne semble pas avoir bien compris les dirigeants actuels du PS. Sans Royal, Strauss-Kahan, Lang, Fabius… à la direction : cela fait vraiment désordre et cela fait fondre la crédibilité des dirigeants actuels comme neige au soleil.
David Mourey
Démocratie Economie et Société :
http://democratieetavenir.over-blog.com/
Rédigé par : David MOUREY | 14 juillet 2007 à 12:42