Le débat que j'ai eu par blog interposé avec Olivier Bouba Olga sur la TVA sociale posait indirectement la question du protectionnisme. Au delà des aspects techniques de la mesure et de ses effets supposés, l'opposition de fond portait sur la question de la concurrence par les coûts induite par le libre échange.
OBO, et avec lui tous les libre-échangistes, pense qu'il faut l'accepter et s'y adapter par une stratégie offensive. Pour a part, et avec moi tous les protectionnistes, je considère qu'il est impossible d'échapper à cette concurrence et qu'elle est mortelle. Olivier Bouba Olga a publié un article dans la revue Alternative Economiques du mois de Juin, intitulé « La tentation protectionniste » Le texte est particulièrement intéressant car il fait preuve d'une curieuse lucidité sur les dégâts du libre échange. Je répondrais point par point aux arguments qu'il y développe, mais avant, il convient de s’arrêter sur le principe même de la théorie libre-échangiste.
L'analyse montre qu'elle est en effet dévastatrice pour les idées de gauche. Elle sape les fondements des de ses valeurs traditionnelles, plonge l’Etat providence dans une crise financière sans fin et fait fuir son électorat naturel vers des partis populistes ou protestataires.
Au moment où le PS ne parle que de refondation et semble tenté par une sociale démocratie moderne capable de concilier compétitivité et solidarité, il y a là pour lui un vrai rendez vous idéologique et une question majeure à traiter. Entre « tentation » protectionniste et sadomachisme libre échangiste, il devra faire un choix clair.
Le débat sur le libre échange devait selon Emmanuel Todd structurer l'élection présidentielle. Cela n'a été que partiellement le cas. Nicolas Sarkozy a tenu des discours aux forts accents protectionnistes, mais le débat n’a pas pris, simplement parce que le PS n’avait pas de discours à lui opposer, ni pour aller plus loin dans le souci de protection, ni pour le contredire. Sur ce point, comme sur bien d'autres, le PS n’a pas arrêté sa religion. Il hésite entre l'envie de se saisir du thème de la protection (sans savoir d'ailleurs s'il doit s'agir de protection du travail ou des travailleurs) et son attachement à paraître moderne, ce qui l'incite donner des gages à la pensée unique qui sévit dans les cercles des économistes bien pensants et à faire preuve d'une totale acceptation du nouvel ordre économique mondial.
Pourtant, le suffrage universel a parlé. Les scores de Sarkozy dans les régions industrielles montrent que ce thème a été porteur et qu’il a fortement contribué à séduire les catégories populaires industrieuses. La rénovation du PS, si elle a lieu, ne pourra pas faire sans reconquérir cet électorat qu’il l’a d’abord quitté pour rejoindre le FN avant de finir à l’UMP.
Alternative économique de Juin nous présente la thèse du libre échange en ces termes :
« Ce modèle tend à montrer que les pays auraient intérêt à s'ouvrir aux échanges en se spécialisant dans les activités qui utilisent le plus intensivement les facteurs de production abondant sur leur territoire. Ce faisant, les détenteurs du facteur comparativement rare par exemple les travailleurs peu qualifiés dans les pays développés) y perdent. Tout l'enjeu est donc de trouver les moyens de « dédommager » les perdants grâce aux gains engendrés par l'ouverture »
La commission européenne a mis en application ce principe avec la création d’un fonds d’adaptation à la mondialisation. Il ne consiste naturellement pas à soutenir les activités menacées par la concurrence internationale, mais à indemniser les victimes. Ce fonds vient de trouver une première application en France avec la sous traitance automobile avec la mobilisation de 3.9 millions d’Euros pour aider 895 salariés licenciés à se former pour tenter de se réinsérer sur le marché du travail. On ne comprend bien une théorie qu’au travers d'exemples concrets : Le libre échange intégral c’est cela : des destructions massives d’emplois industriels et des ressources publiques mobilisées pour indemniser des chômeurs.
La thèse ainsi défnie peut être contestée sans qu’il soit nécessaire de faire appel à des arguments économiques.
L'idée que tout le monde gagne à la mondialisation est fausse. Elle implique le sacrifice volontaire d'une partie de la population d'un pays. Cette vision de l’économie repose en effet sur une distinction au sein des sociétés entre les « winner » ceux qui sont aptes et supposés compétitifs dans la compétition mondiale, et les « loosers » ceux qui sont priés de se former pour retrouver un autre emploi ou de vivre des revenus d’assistance. On ne leur a pas encore dit qu’ils devront déménager par la même occasion, mais ça ne saurait tarder ...
Concrètement, il s'agit de privilégier les populations qualifiées et les métropoles (en particulier les capitales) au détriment des classes populaires et des régions industrielles. En soi, cela est déjà très contestable, ne serait-ce qu'en raison des tensions sociales que ce schéma induit. Pour la gauche, il y a là une première vraie difficulté. Cette conception foncièrement inégalitaire de la société apparaît en profonde contradiction avec sa vocation historique qui est de réduire les inégalités sociales.
En outre, on constate à la lecture de la doctrine, telle que formulée par notre mensuel d’économie préféré, que le libre échange n'est concevable que s'il est accompagné d'un Etat providence et de mécanismes de redistribution en direction des perdants. La théorie est ici frappée d'une grave incohérence interne car les valeurs qui nourrissent l'adhésion au libre échange et celles dont procède la redistribution sont en opposition frontale.
Le libre échange est en effet animé par des valeurs individualistes, inégalitaires et universalistes.
Individualistes car la classe dominante y adhère en vertu de son intérêt propre. Ceux qui sont aptes à s'inscrire dans une compétition mondiale ont en effet tout intérêt à l'ouverture des frontières pour maximiser leurs revenus. Inégalitaires car elle suppose une fracture au sein des sociétés entre les compétitifs et non compétitifs. Universaliste car elle organise l’économie sur une échelle mondiale et plonge directement les acteurs économiques dans le grand bain de la mondialisation, sans l’intermédiaire de leur communauté nationale.
Les mécanismes de redistributions sont, au contraire, collectifs, égalitaires, et nationaux.
Collectifs car il s’agit de mécanismes de solidarité entre riches et pauvres. Egalitaires car ils supposent une égalité de droits entre tous. Nationaux, car la solidarité ne peut s’exprimer quand sein d’une communauté soudée par un sentiment d’appartenance et par l’entremise d’un Etat.
L’opposition entre le principe de la compétition mondiale du tous contre tous et celui de la solidarité apparaît telle, qu’on peut douter qu’ils puissent durablement cohabiter.
La mondialisation a rendu les Etats ringards et impuissants. L’idéologie de la compétition exacerbe les valeurs de réussite individuelle et d’inégalité de mérite entre les hommes, ce qui induit nécessairement une revendication chez les « méritants » de pouvoir tirer bénéfice des « fruits de leur travail » La campagne de Sarko et les mesures contenues dans son paquet fiscal ont d’ailleurs illustré, sans aucune ambigüité, cette révolte des classes supérieures face à un système qui leur demande de payer toujours plus pour les perdants et les « assistés »
L’adhésion au libre échange mondiale organise donc le délitement de tout ce sur quoi repose l'Etat providence : l’Etat, la Nation, le sentiment de solidarité, l’égalité entre les hommes. C’est la deuxième difficulté à laquelle cette théorie expose la gauche. Le libre échange sape les fondements idéologiques de sa doctrine.
En outre, le libre échange, parce qu’il induit une féroce pression sur les coûts de production – tous les coûts de production, pas seulement le coût de travail manufacturier - incite à la réduction du poids des systèmes sociaux, à la baisse des charges et des impôts. On parle de dumping social et fiscal, mais il ne s’agit pas de dumping, seulement d’une conséquence logique du libre échange. Plus les économies sont en compétition les unes avec les autres, plus les Etats doivent alléger le poids de tout ce qui pèse sur leur compétitivité.
Plus de compétition, c’est donc moins de ressources pour les Etats providence, et plus de besoins pour indemniser les victimes et les perdants sans parler de la hausse naturelle des dépenses liées au vieillissement et à la progression du coût des soins. Il y a un nécessairement moment où ce modèle n’est plus tenable … C’est la troisième difficulté pour la gauche. Le libre échange organise la faillitte des systèmes sociaux.
Enfin, le dernier problème pour le PS est strictement politique. Son électorat naturel, celui des classes populaires, des salariés précarisés, des ouvriers délocalisés, des territoires en déshérence se situe plutôt du coté des perdants de la grande compétition mondiale du tous contre tous. Or cet électorat n’attend pas d’être indemnisé des dégâts du système économique. Il ne veut pas réparation. Il veut justice. Il ne veut pas des allocations mais du travail. Il n'accepte tout simplement pas d'être sacrifié sur l'autel de la modernité. Entre ses excellents scores dans les cœurs des grandes villes et la reconquête des catégories populaires, le PS devra faire un choix.
La question du libre échange permet de mettre en évidence toute les contradictions du PS et toute la difficulté de sa refondation. Les hiérarques du PS vont-ils s’apercevoir que leur adhésion a cette doctrine sadomasochiste et plus généralement aux canons de la pensée économique dominantes, porte en elle, les germes de son déclin inexorable ?
Je reviendrais dans un prochain billet sur les arguments plus techniques développés par Olivier Bouba Olga dans son article intitulé « la tentation protectionniste » pour tenter d'en contester l'idée selon laquelle le libre échange est économiquement profitable y compris aux sociétés développées.
A suivre donc...
A noter que la notion de Winner/Loser est trés hypocrite, dans l'imaginaire populaire, celle que les médias fabrique, les gagnants de la mondialisation ce sont les gens qualifié, les ingénieurs, les scientifiques etc... C'est ainsi que depuis les années 80 ont développe l'idée que l'accroissement du nombre de diplômé permettra de réduire le chômage, ce fut une erreur fatale, le libre-échange favorise les détenteurs de capital économique. La hausse du niveau scolaire en Asie a condamné nos diplômés au plus haut niveau au chômageet au travail sous-qualifié, les seules rescapés étant pour l'instant les "commerciaux" et encore ces derniers subissent la pression salariale issue de la contraction de la demande intérieure. C'est tout le mythe de la société post-industriel qu'il faut étrangler, les journaux télé français qui continuent à faire l'apologie de la Grande-Bretagne et ses 95Md€ de déficit commercial par ans,et des USA et leur 750Md$ se font les complices d'une escroquerie intellectuelle d'une ampleur jamais vue dans l'histoire.
Les temps sont sombre et l'occident est aveugle à sa propre décrépitude, préférant engraisser des rentiers plutôt que de nourrir ses enfants. Il n'y aura pas de salut par la recherche, pas plus que par les services. En effet nos "experts" on longtemps vantaient le mérite du développement du tertiaire oubliant que les gens finissent toujours par consommer des biens et que les services dans leur grandes majorité ne s'exportent pas faisant de ces pays désindustrialiser des déficitaires chronique.
Tien pour terminer qu'elle est la caractériste principale d'un pays du tiers-monde d'aprés Paul Bairoch:
"Mais, du fait de l'existence de régions plus développées avec lesquelles le tiers-monde entretient et a entretenu depuis plus de deux siecles des relations économiques intenses, des distortions ont été introduites dans l'économie de ces pays, qui se traduisent évidement par des distortions dans la structure de l'emploi. Cela se manifeste surtout par la faible importance relative de l'industrie manufacturière et par ce que l'on a appelé une hypertrophie du secteur terciaire."
A moins de supposé que le tiers monde soit des économies post-industrielle on en déduit que nos pays sont en voie de sous-développements.
Paul Bairoch dans "Le tiers-Monde dans l'impasse" oeuvre à lire impérativement!
Rédigé par : yann | 27 juin 2007 à 14:53
Malakine, Yann,
Je suis étrangement d'accord avec vous.
Ce qui me frappe dans la pensée de ces économistes de la gauche-libre-échangiste, c'est que toutes les mesures qu'ils proposent sont profondément anti-sociales par leur nature même.
Leurs théories sanctuarisent l'existence d'un sous prolétariat Indien ou Chinois corvéable à merci.
Leurs théories supportent la néo-mondialisation fascisante avec comme seule doctrine la cupidité des multinationales.
Leurs théories idéalisent la destruction du tissus industriel, ouvrier et paysan, au profit d'une "race de seigneurs", qui en cas de conflit internationaux laisserait la France impuissante et exsangue.
Leurs théories glorifient toutes les taxes sur l'homme, donc anti-sociales (CGS, taxes sur les salaires, etc.) et désapprouvent les taxes sur les bénéfices, les C.A. etc.! Est-ce simplement parce qu'il répètent les lieux communs en vogue à gauche depuis des décennies ?
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 27 juin 2007 à 15:31
@Gilbert
On peut se demander si ces personnes sont de gauche pour raison de bonne conscience. Ce sont tous simplement d'ancien chrétien démocrate qui ont gardé le coté charité du christianisme, une bonne parite des gens qui se disent à l'heure actuelle de gauche sont en fait des gens de droite à l'esprit compationnelle (voir une certaine madonne récemment présidentiable). Tout les gens de la gauche ne sont pas comme celà d'ou les frictions de plus en plus brutale que vit la gauche française, c'est ce qui explique aussi que certaine personne de "gauche" aime beaucoup Bairou et le centrisme. Mais droite aussi il y a division, même si elle est moins visble et moins médiatisé. A droite aussi il y a des protectionnistes et des libre-échangiste, moi qui suis protectionniste et plutot gauliste je voterais sans aucune hésitation pour un candidat de gauche ou même d'extrème gauche qui aurait pour objectif de remettre des frontières commerciale. Le problème c'est qu'a l'heure actuelle seul Sarkosy a timidement attaqué le libre-échange d'ou son succès, mais la pensée protectionniste et plus dynamique à gauche qu'a droite, c'est d'ailleurs assez paradoxale. A gauche il y a de nombreuses personnes qui sont pour le protectionnisme, mais officiellement silence radio à part chez quelques personnalité comme Emanuelli ou Fabius. Sans vouloir revenir au débat sur le PS j'adhère également à l'idée qu'il faut que le PS se coupe en deux, il faut une purge à gauche. On aura à terme trois courant:
1-Le parti PS-libérale de centre gauche trés moue et pro-européen
2-Le parti PS-Keynésien et protectionniste qui sera probablement eurosceptique et patriote.
3-La gauche Marxiste qui perdra probablement sa composante Keynésienne et national au profit du parti PS-Keynésien. Cette gauche sera révolutionnaire et internationnaliste.
Si la gauche se coupe en 3 come décrit plus haut le parti 2 sera à mon avis la seule à être capable de monter un jour au pouvoir. Elle sera également capable d'alliance avec la partie gaulliste de la droite qui existe toujours mais qui n'est pas représenté. La troisième composante perdra de sa superbe car son role est le même que celui du FN représenté des gens qui ne savent plus si le PS est encore de gauche. Je suis sure que le salut de la gauche est dans la clarification idéologique. Et même sans être au pouvoir la gauche clarifié grace à un débat d'idée (que la droite n'a pas) pourra pesé sans être au pouvoir. L'important ce n'est pas d'être au pouvoir mais de faire en sorte que vos idées soit au pouvoir, évidement un tel raisonnment est impossible pour les petits seigneurs du PS actuel.
Rédigé par : yann | 27 juin 2007 à 16:09
@ Gilbert
Vous avez déjà évoqué la possibilité d'un conflit mondial dans votre article sur le blog des B et B. Vous m'inquiétez ... Pourquoi une telle inquiétude ?
@ Yann
Je poursuivrais cet article en répondant aux arguments de Bouba Olga dans un prochain article où on pourra entrer dans le vif du sujet et les questions strictement économiques.
Je n'ai pas trop envie de m'exprimer sur la refondation du PS, ni me perdre dans des hypothèses de recomposition. Pour moi, ce parti est mort. Il n'existe plus que pour conquérir des postes aux élections locales. Il n'a ni les moyens, ni l'envie, ni l'intérêt de réfléchir.
Il me semble que le PS a été tué par François Mittérand lorsqu'il a tout fait pour faire monter le FN pour diviser la droite. Le fait est que les triangulaires ont permit à la gauche de gagner en 1997 sans être majoritaire. Se faisant, il a fait fuir les catégories populaires. Aujourd'hui elles ne se sentent plus proche du PS et lui même ne les considèrent plus comme son électorat naturel. Il vise plutôt les classes moyennes supérieures des centres ville qui sont pour lui beaucoup plus intéressantes car si elles ne permettent pas d'accéder au pouvoir sur le plan national, elles permettent de prendre des mairies riches comme Paris, Lyon, Nantes ou Bordeaux. Dans ces conditions, il n'y a aucun espoir.
On viendra au protectionnisme par la droite lorsque les milieux patronaux y auront intérêt.
Rédigé par : Malakine | 27 juin 2007 à 16:35
Malakine,
Aucune inquiétude.
Mais.... gouverner c'est prévoir !
Des gens comme Giscard, dont les exactions avaient fait l'objet de huit pages dans l'Express, peu après la mort de Boulin... Express interdit de kiosques et retiré après qq heures !
Ces gens là pour qui prévoir ne concernait que leur personne propre, on bâtit une France entièrement à la merci de nos fournisseurs d'uranium. Je considère qu'il est criminel pour un chef d'état de mettre tous les oeufs d'un pays dans le même panier énergétique.. Mais on sait les liens existants entre le lobby français de l’atome et les politiques !
Vous me direz, Giscard a bien cru aux "AVION RENIFLEURS" !!!
La France étant le Pays du ridicule qui ne tue plus et de la presse cireuse de pompes, le sieur Giscard a été dispensé de démission immédiate (pour cause d'irrémédiable naïveté) !
Tout cela pour dire que gouverner c'est être capable d'envisager tous les cas de figures.
Ni plus, ni moins.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 27 juin 2007 à 17:03
La compétitivité! elle serait la pierre angulaire de notre devenir selon nos "grands décideurs".
Il suffit de regarder le monde sportif:
-un gagnant et bien souvent à quel prix moral et physique
-tous les autres sont des perdants, plus ou moins touchés mais perdant quand même.
Heureusement ces "jeux du cirque" ne prive pas nos décideurs de sommeil.
Rédigé par : Pierre | 27 juin 2007 à 19:14
@pierre
Vous ne devriez pas confondre la compétition sportive avec la concurrence commerciale actuelle, car il y a une diférence fondementale. Dans un 100m par exemple chaque concurrent est à égalité, ce n'est pas le cas dans la concurrence mondiale. Pour faire une vrai analogie on dirait que le sprinter francais part avec deux boulet de 50Kg à chaque pied, le courreur chinois part à 50m de l'arrivé et l'africain on lui a coupé les deux jambes. De plus dans la course de 100m et dans toutes compétition sportive il y a effectivement un seul gagnant à chaque course, mais le gagnant n'est pas autorisé à tuer ceux qui ont perdu, au contraire de notre concurrence commercial mondiale. Ceux qui ont perdu retournent chez eux pour s'entrainner et la fois d'aprés le vainqueur est souvent un autre courreur. En fait il serait bon que le commerce mondiale ressebla au compétitions sportives, on peut d'ailleurs considérer le protectionnisme comme un moyen pour aider ceux qui sont désavantager de pouvoir s'entrainer pour pouvoir refaire une compétition plus tard. La bonne concurrence est celle qui crée l'émulation, l'esprit de bien faire, il ne s'agit en aucun cas d'un massacre puisque à la fin il n'y aurait plus de concurrence et donc plus d'émulation. C'était d'ailleurs l'objectif des vrais économistes libéraux comme Adam Smith créer l'émulation pour améliorer les processus de productions, en aucun cas appauvrir la population.
Rédigé par : yann | 27 juin 2007 à 19:29
Je vais aborder la question avec un éclairage peut être plus historique et décallé géographiquement.
Economiquement je ne suis pas au meilleur nuveau, je vulgariserai donc un peu.
A la base du libéralisme mondialisé il y a une croyance absurde, quasi mystique des néolibéraux dans le libre échange. Le libre échange est censé procurer à travers la loi des avantages comparatifs de Ricardo (économiste anglais du début du XIX ème siècle), des gains de pouvoirs d’achats et, par conséquent une croissance illimitée.
Le problème c’est que la démonstration est faite à l’échelle mondiale que cela ne fonctionne pas quand les disparités salariales vont de un à vingt avec la Chine, voir de un à cent avec le Bengladesh ou le Pakistan.
Nous ne sommes plus au siècle de Ricardo quand le vin de Porto s’échangeait contre le drap anglais, avantageusement pour les deux parties.
L’ouverture tous azimuts des marchés a provoqué une crise industrielle et des délocalisations qui s’accélèrent. Alain Minc, le gourou de la pensée unique libérale développe bien la thèse selon la quelle les Etats-unis sont les plus dynamiques de tous pour délocaliser et connaissent néanmoins un quasi plein emploi.
Alain Minc oublie juste que les USA bénéficient du privilège du dollar, drainent à leur avantage 80% de l’épargne mondiale et que l’économie US repose sur l’accumulation d’une pyramide de dettes (de l’Etat et des ménages) croissantes et une spéculation endémique, (rappelons nous les faillites d’Enron ou de worldcom).
Même aux USA les choses commencent à bouger. C’est la 1ère fois dans l’histoire de ce pays, qu’une longue période de croissance ne s’accompagne pas d’une diminution des écarts sociaux et d’un recul de la pauvreté. La raison, c’est que cette croissance profite exclusivement aux plus riches.
Le libre échangisme généralisé repose sur des règles du jeu complètement faussées en matière monétaire et sociale et sur des déséquilibres (endettements, spéculation) structurels massifs et durables. Il ne permet pas d’exploiter les avantages comparatifs chers à Ricardo. Il tend au contraire en minant par exemple le tissu industriel européen, à consacrer selon l’excellente formule de Pierre Leconte des désavantages définitifs.
A cette situation économique structurelle, s’ajoute le facteur conjoncturel que constitue la rupture des équilibres sur le marché du pétrole et la flambée des courts de celui-ci. A terme les coûts des transports pourraient en être très affectés (par la hausse du pétrole ou par les investissements que provoqueraient une reconversion énergétique). Certains vont même jusqu’à à envisager dans ce contexte des relocalisations.
Ces éléments pourraient a terme, provoquer une réorientation positive des économies, que les peuples, qui subissent de plein fouet les coups de la mondialisation libérale, appellent de leur vœux.
C'était un des sens du refus du libéralisme érigé en dogme que le peuple français a manifesté le 29 mai 2005 en rejetant le traité constitutionnel européen qui lui le sacralisait. Il faut rappeler que ce sont massivement les jeunes, les actifs et les salariés qui ont voté NON.
C’est le sens de l’attachement aux protections sociales (retraites, sécurité sociale, allocations familiales) en france.
C’est peut être aussi le sens des succès croissants des forums alternatifs citoyens ou du forum social international.
Amis européens l’espérance vient peut être en partie d’Amérique latine, en première ligne contre le néo-libéralisme :
Dans les années 80, Alain Rouquié écrivait, « Amérique latine, introduction à l’extrême occident », l’idée dominante était de présenter les pays latino-américains comme l’avant-garde du modèle économique et social néo-libéral.
En effet les Etats latino-américains ont expérimenté les théories économiques et sociales des ultra-libéraux dans le cadre de régimes politiques dictatoriaux, installés par les USA, et inféodés aux USA (n’oublions jamais le rôle de la CIA dans l’élimination des opposants politiques ). Privatisations poussées jusqu’au paroxysme (on a en Argentine été jusqu’à vendre les terres aux compagnies pétrolières). « Atrophisation » de l’Etat. Fiscalité toujours plus avantageuse pour les possédants. Paupérisation et à terme disparition des classes moyennes dans les pays qui en avaient une (Argentine) afin de disposer d’une main d’œuvre toujours meilleur marché. Application zélée des consignes néolibérales du FMI, de l’OMC, de Wall street, de Washington….
Vingt ans après les résultats se passaient de commentaires, ces pays qui pourtant disposent de potentialités naturelles et humaines incontestables restaient en panne de développement ou pire, comme l’Argentine, régressaient dans l’échelle de celui-ci.
Depuis peu le vent du changement se fait sentir, les Etats latino-américains après avoir retrouvé leur liberté politique se sont engagées dans des voies économiques nouvelles ou la coopération régionale, les accords bilatéraux mutuellement profitables, les réformes sociales plus justes et plus solidaires commencent à porter leur fruits.
Oui la misère recule, oui la croissance repart à la hausse et profite à tous, oui les écarts sociaux régressent, en un mot l’espoir revient. C’est tout le continent qui avance aujourd’hui:le Vénézuéla de Hugo Chavez, l’Argentine de Nestor Kirchner, la Bolivie d’ Evo Morales, le Brésil, l’Uruguay de Vasquez, l'Equateur l'été dernier a lui aussi amorcé le virage… Bon le Mexique a été raté, dommage, pourtant le néolibéral président Vincente Fox soutenu par les USA (et, ça ne s’invente pas, ancien directeur de Coca-Cola pour le Mexique)était de plus en plus impopulaire.
Les succès de la révolution Bolivarienne soutenue par le peuple vénézuélien, (malgré les efforts incessants des USA pour renverser le président Chavez pourtant démocratiquement élu et conforté par le dernier référendum qu’il a organisé et gagné l’été 2005) sont un message d’espérance pour toute l’humanité.
Les démocraties latino-américaines font la démonstration que le néo-libéralisme et l’impérialisme états-unien peuvent être mis en échec et que les voies du progrès politique, économique et social restent ouvertes.
Certes on pourra me rétorquer que l'Argentine profite de ses ventes de soja transgéniques et le Vénézuéla des cours élevés du pétrole.
Mais il y a des éléments encourageants(résultats éco, projets comme la banque du sud...), l'actuel sommet du mercosur devrait permettre et ce en dépit de quelques difficultés, je l'espère passagères, de continuer a avancer.
Rédigé par : perla austral | 27 juin 2007 à 21:09
Vos commentaires font peur à lire, c'est le gros blues! Vous devez comprendre que la peur est trés négative et qu'elle est source d'immobilisme. Hors personne ne veut plus d'immobilisme, Sarko en est la preuve vivante :o(
Maintenant par rapport à l'analyse, il faudrait un peu de méthode c'est à dire avant d'aborder aux solutions, il faut les causes. Par exemple, il faut faire un diagnostique à 20 ans de ce qui peut se passer.
->Sommes-nous à un plus haut et la pression des pays émergeants et telle que nous pouvons que baisser notre mode de vie pour faire un vase communiquant?
->Ou alors le marcher trouvera-t-il de la place pour tout le monde?
->Ou nous allons avoir une croissance à long terme car les pays Emergeant ont besoin de produit de qualité, innovant et à hautes valeurs ajouté?
Puis définir les outils:
->La Nation,
->L'Europe,
->Le Marcher,
etc etc...
Rédigé par : Alex | 27 juin 2007 à 21:32
@malakine
"Je n'ai pas trop envie de m'exprimer sur la refondation du PS, ni me perdre dans des hypothèses de recomposition. Pour moi, ce parti est mort. Il n'existe plus que pour conquérir des postes aux élections locales. Il n'a ni les moyens, ni l'envie, ni l'intérêt de réfléchir."
Je suis en phase à 100% avec vous et j'ai écris plusieurs fois sur mon blog ceci... D'ailleur le changement doit se faire après les municipale CQFD les élections principales au PS sont les municipales. Le PS est devenu un parti de Maires…
http://notregeneration.com
Rédigé par : alex | 27 juin 2007 à 21:40
@alex
"Ou alors le marcher trouvera-t-il de la place pour tout le monde? "
Ne cherchez pas dans le marché une quelconque rationalité, il n'y en a pas, même Maurice Allais économiste classique (libérale, pas néolibéral) seul prix nobel d'économie français a passé sa vie à chercher à montrer la rationalité de la régulation par le marché et il en pas réussi. Le marché est "con" pour parler vulgairement,la preuve par le pétrole les variations de prix sont plus du à des fantasmes à cours termes qu'a la variation de la production mondiale. Le marché foule théorisé par Keynes ne fonctionne que par phénomène de mode. L'individu calculateur n'existe pas, pour faire du fric il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul. Le dollars en est une preuve tout le monde sait que cette monnaie est un attrape nigaud mais on continu de l'utiliser parce que tout le monde l'utilise c'est une convention. La convention, le je le fais parce que tout le monde le fais, et si tout le monde le fais çà doit être vrai, est le fonctionnement réel du marché.
"Ou nous allons avoir une croissance à long terme car les pays Emergeant ont besoin de produit de qualité, innovant et à hautes valeurs ajouté?"
Les produits de qualité sont déjà fabriqué en Asie, et l'énorme masse d'ingénieur et de scientifique que produit l'Asie rend obligatoire la domination de celle-ci dans la recherche et la haute technologie. Demain nous devrons acheter des brevets aux chinois et aux indiens, ne vous faites pas d'illusion là dessus . Je connais le milieu scientifique et les gens qui s'y connaisse savent à quel point l'asie sera dominante. Regardez le secteur informatique et micro-électronique, tout viens d'Asie Japon, Chine, Corée du Sud, Taiwan, démontez votre ordinateur et regardez. Les USA qui sont trés avantagé dans le domaine scientifique ont un déficit commerciale énorme sur les biens à haute valeur ajouté et les seules exportations qu'il font c'est sur l'aéronautique et le matériel militaire. Les écran plasma sont une invention de Toshiba, le pays avec le meilleur réseau de télé-communication c'est la Corée du sud, le premier fabriquant d'écran, de télé de lecteur DVD, de téléphone portable ... c'est la Chine. Lenovo le fabriquant d'ordinateur chinois a racheté la branche PC d'IBM ! Y-a vraiment plus qu'en Europe que l'on trouve des hurluberlues qui croient en la spécialisation de l'occident dans le Hitech.
Rédigé par : yann | 27 juin 2007 à 23:26
"L’idéologie de la compétition exacerbe les valeurs de réussite individuelle et d’inégalité de mérite entre les hommes, ce qui induit nécessairement une revendication chez les « méritants » de pouvoir tirer bénéfice des « fruits de leur travail »"
Un petit commentaire sur un micro-détail de votre post.
Depuis que le monde est monde, on sait qu' un de ses principaux moteurs, à par le sexe, est la concurrence entre individus, groupes, nations ("competition" c' est la même chose). Faut-il alors parler d' idéologie à propos de quelquechose qui est inscrit dans nos gènes ?
La compétition exacerbe-t-elle la valeur de réussite ou est-ce cette dernière qui l' engendre ? Foin de philosophie ou de théories : le dicton populaire "Qui n' avance pas recule" vient plutôt à l' appui de la seconde proposition.
L' inégalité de mérite une valeur, même négative ? Le mérite est certainement une valeur personnelle et pas au niveau de sa voisine, l' égalité des chances. Le terme "inégalité" est abusif sauf à lui donner un sens physique comme quand on parle d' une surface inégale.
Pour finir, empêcher ou interdire au méritant de recueillir les fruits de son travail au titre du principe d' égalité, cela s' appelle aussi la spoliation.
Rédigé par : Erick | 28 juin 2007 à 11:58
Chavez,
Fan de chichourle, quel beau texte, o veo, gonze !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 28 juin 2007 à 12:04
Merci à tous pour vos brillantes contributions.
Alex pose une vraie question en se demandant si le développement des pays émergent ajoute de la richesse ou ne fait qu'organiser leur transfert depuis les pays développés par une logique de vase communiquant. Il me semble que ces deux dimensions existent. Le développement de la chine qui se fait par les exportations revient effectivement à localiser chez elle des activités qui autrefois étaient ailleurs. D'un autre coté, les capitaux ainsi gagné servent à développer le pays et à le doter d'infrastructres.
Qu'on accepte dans un premier temps que les pays émergents se développent par les exportations pourquoi pas. Mais désormais, il faut envoyer un message fort à ces pays qu'il est temps d'adopter un mode de développeemnt plus "endogène" en soutenant leur demande intérieure (hausse des salaires, protection sociale, infrastructures publiques ...)
A perla austra, je répondrais de veiller à ne pas confondre le libéralisme et le libre échange. Le 29 mai 2005 les Français ont effectivement dit non à une europe dont le seul projet est de développer la concurrence et de mettre fin aux monopoles et aux aides d'Etat. On en voit encore la tradution avec la mise en concurrence des jeux de hasard en ce moment.
En revanche la question du libre échange, n'a encore jamais été réellement débattue. Ni lors du référendum de 2005, ni pendant la campagne présidentielle. Cette prise de conscience que notre économie est conditionnée par des règles du jeu procédant d'une vision totalement idéologique du commerce mondiale est encore pour une grande part à faire.
Même sur ce site, qui est l'un des rares (le seul?) à dénoncer le libre échange et à parler de protectionnisme, on trouve souvent des commentaires incrédules s'interrogeant sur la possibilité de politiques protectionnistes et qui confondent libre échange et économie de marché.
Cette bataille idéologique n'a jamais été gagnée car elle n'a tout simplement jamais encore été menée.
Rédigé par : Malakine | 28 juin 2007 à 12:12
@ Erick
Ce point n'était pas si anecdotique que cela. Mon analyse de la théorie du libre échange commence avec une définition qui rend indissociable l'acceptation de la compétitition et la nécessité d'indemniser les perdants. Ouverture des économies et redistributions.
Votre commentaire illustre à la perfection mon propos. Cette idée est un leurre car dès qu'on parle de redistributions aux gagants, ils répondent spoliation. L'exacerbation de la compétition dans un contexte mondial porte donc bien en elle les germes de la destructions des mécanismes de redistribution.
Donc oui à l'enrichissement par le travail, le mérite et l'effort. Oui à l'émulation, la compétition et la concurrence, mais dans le cadre de règles économiques qui évitent de sacrifier des pans entiers de la populations et des territoires d'un pays.
Seule une politique protectionniste permettra de réduire le nombre des perdants à dédommager, donc de réduire le niveau de la redistribution, des charges et des impôts. Plus on sacrifiera l'industrie et les emplois de production faiblement qualifié pour développer les emplois à haute valeur ajoutée, plus le poids des systèmes sociaux pèseront sur ces emplois.
En fait, seul une société qui accepterait pleinement des inégalités sociales et territoriales extrêmes, comme celle des US, peuvent supporter un système de libre échange intégral.
Rédigé par : Malakine | 28 juin 2007 à 13:06
Mon commentaire faisait consciemment abstraction du contexte de votre billet et, quand je parlais de spoliation, je la déduisais d' une application "à la hache" de la notion d' inégalité de mérite que je conteste.
Cela étant, je ne vous contredis pas sur la nécessité d' un certain protectionisme. Le libéralisme à l'intérieur n' exclut pas une protection et une redistribution envers les faibles; de même, le libre-échangisme, dés lors que la réciprocité qu' il suppose est déséquilibrée, a pour corollaire le protectionisme; et même plus : interventionisme des états ou de l' Europe auprés de secteurs ou auprés des victimes comme vous le relevez.
J' ai le sentiment que, finalement, le problème le plus important et délicat que vous soulevez est celui de la formation professionnelle; tout le monde ne pouvant pas être chercheur ou ingénieur de pointe, comment sortir de l' ornière ceux qui exerçaient un métier "délocalisé" ? Comment développer, voire créer des métiers nouveaux et pérennes ? Comment orienter et convaincre les éventuels titulaires ?
Il me semble que, plus que l' assistance et le secours ou l' indemnisation, c' est là que se trouve la contrainte la plus grande face au libre-échangisme.
Rédigé par : Erick | 28 juin 2007 à 15:12
Pour répondre à Erick, pour la France c'est clair.
3 filières pro possibles:
Les rentiers.
Les profiteurs de la mondialisation libérale.
Les loufiats au service des autres (dire emplois de service à la personne en langage clean UMP).
Rédigé par : petermac | 28 juin 2007 à 18:00
@Gilbert.
Je tiens à préciser que je ne suis pas un "fan" de Chavez.
J'ai apprécié la révolution bolivarienne et certains de ses résultats.
Je suis plus méfiant concernant l'orientation "socialiste" actuelle.
A voir.
Le positionnement anti US me convient par contre parfaitement je le concède.
Rédigé par : perla austral | 28 juin 2007 à 18:44
Petermac,
Je sous-entendait que la question était difficile. Vous apportaez la confirmation écrasante.
Rédigé par : Erick | 28 juin 2007 à 19:06
Petermac,
Je sous-entendait que la question était difficile. Vous apportaez la confirmation écrasante.
Rédigé par : Erick | 28 juin 2007 à 19:07
Petermac,
Je sous-entendait que la question était difficile. Vous en apportez la confirmation écrasante.
Rédigé par : Erick | 28 juin 2007 à 19:07
@Yann
Je suis dans une branche Intellectuelle qui est à 100% en concurrence avec la Chine et l'Inde ; je connais donc bien la concurrence dans mon domaine étant en concurrence frontale depuis 4 ans.
La Chine et l'Inde ne doivent pas faire peur sinon nous avons perdu dans tous les cas, j’applique ce concept qui est offensif et je gagne sur le terrain et sur les idées…
Les domaines intellectuels sont spéciaux... Moi je produits de l'intellect et donc nous sommes tous à peu prés à égalité sur les côuts. Dans l'industrie les normes environnementales ou sociales créent la différence de coût entre notre Pays et la Chine et l'Inde... D'où une perte immense de compétitivité.
Il n'y a pas de juste réponse simple, la vraie réponse serait un mixe ‘d'influence’ pour qu'ils montent leur normes environnementales ou sociale tout en se spécialisant dans des niches de valeurs imprenable, des ports sûr comme ils disent en Anglais...
Rédigé par : alex | 29 juin 2007 à 01:14
@ alex
Une politique un peu plus protectionisme n'empêchera pas de continuer à se battre à l'export, puisqu'on ne vend pas grace au paramètre prix mais par la qualité des produits ou des services.
Mais je suis curieux de lire que vous êtes à égalité sur les coûts. C'est vraiment vrai ça ?? Un ingénieur indien ou chinois coûte aussi cher qu'un ingénieur français. Vous devez être super mal payé dans votre boite alors :-)
Rédigé par : Malakine | 29 juin 2007 à 10:48
Grande nouvelle le commissaire européen Peter Mandelson charger du libre-échange ... eux du commerce à déclaré la guerre aux néoprotectionniste, Malakine fait attention à tes fesses, et surtout au fraichement converti Sarkozy (il doit regretter d'avoir promis du protectionnisme pendant les élections):
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4156
Todd bientôt brûlé pour hérésie par la commission impérial de l'Europe.
Et pendant ce temps les USA jette à la poubelle la possibilité pour le président américain de faire des traité de libre-échange. Finalement l'élection des démocrates au sénat aura servi à quelque chose, on aurait quand même aimé qu'ils interdisent à quelques tordu de faire des guerres d'invasion mais bon..
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4157
Rédigé par : yann | 30 juin 2007 à 23:51
Malakine,
Je viens de faire un tour chez Olivier Olga Boulba chez qui j'avais laissé un post pour lui faire remarquez qu'il ne savait même pas que la TVA qui devait passer à 24,5% ne concernait (heureusement) pas la TVA sur les produits agricoles.
Et j'ai eu une réponse ahurissante d'un certain Karg "prof d'agronomie" que voilà:
"Mr Sorbet, vous fondez, votre argumentaire se liquifie: d'une part les produits taxé à 5,5 seront aussi concerné par la TVA sociale, d'autre part les produits issu de l'industrie agrolimentaire sont taxé à 19,6% comme tous bien manufacturé, seul les produits agricoles au sens stricte sont à 5,5% (genre un sac de patate, mais pas un boite de purée). »
Hors, tous les gens qui font eux même leurs courses au Supermarché peuvent vérifier tous les jours sur leur ticket de caisse que seuls les alcools et les produits manufacturés NON agricoles sont taxés à 19,6%. (J'ai fait les courses pour mes restaurants pendant 21 ans).
Voilà donc les profs qui ignorent tout du réel et que décrit si bien Einstein: "Quand on sait on fait, quand on ne sait pas on enseigne !"
Vérifiez par vous même... pour une fois, il s'agir ENFIN d'une preuve tangible épargnée par la dialectique idéologique... Ouf !!!
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 02 juillet 2007 à 16:05
Malakine,
Je viens de faire un tour chez Olivier Olga Boulba chez qui j'avais laissé un post pour lui faire remarquez qu'il ne savait même pas que la TVA qui devait passer à 24,5% ne concernait (heureusement) pas la TVA sur les produits agricoles.
Et j'ai eu une réponse ahurissante d'un certain Karg "prof d'agronomie" que voilà:
"Mr Sorbet, vous fondez, votre argumentaire se liquifie: d'une part les produits taxé à 5,5 seront aussi concerné par la TVA sociale, d'autre part les produits issu de l'industrie agrolimentaire sont taxé à 19,6% comme tous bien manufacturé, seul les produits agricoles au sens stricte sont à 5,5% (genre un sac de patate, mais pas un boite de purée). »
Hors, tous les gens qui font eux même leurs courses au Supermarché peuvent vérifier tous les jours sur leur ticket de caisse que seuls les alcools et les produits manufacturés NON agricoles sont taxés à 19,6%. (J'ai fait les courses pour mes restaurants pendant 21 ans).
Voilà donc les profs qui ignorent tout du réel et que décrit si bien Einstein: "Quand on sait on fait, quand on ne sait pas on enseigne !"
Vérifiez par vous même... pour une fois, il s'agir ENFIN d'une preuve tangible épargnée par la dialectique idéologique... Ouf !!!
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 02 juillet 2007 à 16:06
Cher voisin kiwi,
inspirés par votre article et les déclarations récentes de Sarkozy, nous proposons sur "Libertés réelles" une analyse du nouveau protectionnisme et des débats générés en économie.
A bientôt!
Rédigé par : Markss | 03 juillet 2007 à 13:21