Hier soir, Sarkozy était en meeting dans ma ville. J’ai voulu aller l’écouter pour faire parler mon intuition et sentir s’il était vraiment le petit césar et l’apprenti dictateur que Marianne nous a dépeint cette semaine.
Sarkozy reste le grand favori de l’élection. Il suscite beaucoup d’espoirs pour certains et beaucoup de craintes chez d’autres. Jamais un favori à l’élection présidentielle n’avait généré un clivage aussi fort.
J’ai consacré beaucoup d’articles pour dénoncer les insuffisances et les errances de Ségolène Royal, mais finalement trop peu à Sarkozy. Aussi, même si j’avais prévu de rester silencieux jusqu’à dimanche et laisser le débat prospérer de manière anarchique dans nos forums, j’ai envie de consacrer un moment au cas Sarkozy pour tenter de dégager, de la manière la plus objective possible, ce que ce candidat représente et ce que son élection pourrait annoncer.
Le Sarkozysme ou la droite décomplexée
Hier soir j’ai quitté le meeting en me disant que si je ne savais toujours pas ce que c’était que la gauche, je savais désormais ce que c’était la droite. Je crois que jamais, depuis que je m’intéresse à la politique, je n’ai entendu un discours aussi « de droite »
Le Chiraquisme, qui s’est toujours efforcé de faire une synthèse entre gaullisme social et adaptation libérale est bien fini. L’influence libertariste et égalitariste que la pensée 68 exerçait aussi sur la droite également. Le Sarkozysme projette la droite dans une ère nouvelle et risque fort d’y entraîner la France. Comme le souligne Eric Dupin, dans son essai « A droite toute », Sarkozy c’est une droite d'u type nouveau qui est une synthèse des "trois droites" de René Rémond. "Il est idéologiquement orléaniste, politiquement bonapartiste et culturellement légitimiste". Avec la droite bonapartiste, il a en commun le culte du volontarisme politique et de l’autorité de l’Etat. Il puise dans la tradition orléanisme, ses convictions libérales et dans la tradition légitimiste le refus du principe même d’égalité, l'attachement aux religions et aux communautés comme clé de voute de l'ordre social.
Le discours d’hier soir a d’ailleurs très fortement insisté sur ce dernier volet en célébrant l’héritage chrétien, la tradition, l’autorité, et le retour aux valeurs d’antan, comme si le modèle de la société sarkozyste était moins l’Amérique de Bush que la France conservatrice du second empire, celle des maîtres de forges, de la lutte des classes, de la grande bourgeoisie possédante et du cléricalisme.
Le Sarkozysme sous influence souverainiste
Le discours profondément réactionnaire de Sarkozy est toutefois parsemé de jaillissements lumineux, que l’on doit à l’influence salvatrice qu'est parvenu à avoir sur lui le rédacteur de ses discours, le gaulliste social et souverainiste, l’apôtre inlassable de « l’autre politique » : Henri Guaino.
C’est à lui qu’on doit les éléments les plus intéressant du programme de Sarkozy, la dénonciation du libre échange, de l’euro fort, de la désindustrialisation, des propositions comme la TVA sociale, le retour à l’indexation des salaires sur les prix ou la moralisation du capitalisme financier.
La sincérité de Sarkozy sur ces questions fait débat depuis longtemps. J’en suis pour ma part convaincu.
1- Parce que ces thèmes flattent l’égo de Sarkozy et lui promettent d’accéder à une dimension historique. Ils exigent de la volonté et du caractère pour les défendre et promettre leur mise en œuvre. Ils constituent des éléments forts de la rupture sarkozienne avec deux décennies de lâchetés, de renoncements, où la politique s’est abandonnée aux vents dominants.
2- Ces éléments, destinés aux milieux populaires et à la France du non, sont indispensables pour équilibrer le volet réactionnaire et inégalitaire du projet du candidat, notamment sa lutte contre « l’assistanat » et « l’égalitarisme », et pour donner corps à la rupture elle même. Sans ces éléments, la rupture sarkozienne serait limitée à un style nouveau et à quelques mesures d’allègements fiscaux pour les plus riches.
3- Chacun de ses thèmes est toujours assis sur un diagnostic impeccable. Ce ne sont pas des slogans creux lancé à la va vite. La critique du libre échange s’étend ainsi à la fameuse stratégie de Lisbonne qui voudrait faire le deuil de l’industrie pour se focaliser sur les services et l’innovation (1). Il en est de même pour sa proposition d’indexer les salaires sur les prix ou la moralisation du capitalisme financier. Le volet souverainiste de son projet est toujours parfaitement argumenté, au contraire de son volet réactionnaire (suppression de l’impôt sur les successions, exonérations fiscales pour les intérêts des emprunts immobiliers, bouclier fiscal) qui ne l’est jamais.
4- Sarkozy n’a pris dans le discours de Guaino et du gaullisme social que ce qui correspondait à ses valeurs. Il a ainsi notamment exclu tout recours à la pratique référendaire de sa future pratique institutionnelle. L’exemple le plus frappant me semble résider dans sa conception de la nation.
Autrefois Sarkozy parlait des Français mais jamais de la France. Désormais il parle sans cesse de la France et de son histoire, de la Nation et de son identité, mais ce n’est pas la conception classique que s’en font les républicains ou les gaullistes. Pour les républicains, la France c’est une communauté une et indivisible de citoyens libres et égaux soudés par un projet collectif, celui de la République et des les valeurs de la révolution française. C’est le pays de l’égalité, de la liberté et de l’universalité. Pour Sarkozy, la Nation est une tradition et un héritage auquel le peuple doit se soumettre avec fierté. Il en a une vision autoritaire et identitaire. Quand il parle de nation, il ne parle pas de la nation française pour exprimer le message qu'elle porte, mais de la nation tout court, dans son acception abstraite et universelle, qu'elle soit la française, l'américaine ou la brésilienne. Il a même jusqu’à en évacuer toute dimension d’égalité et à faire l’impasse sur la notion d’unité et d’indivisibilité. Hier soir, il a eu cette phrase étonnante qui m'a fait sursauter et qui n'était pas écrite dans le discours de Guaino (j"ai vérifié): « La France est l'addition de toutes ces petites patries» parlant aussitôt après de "peuple" pour qualifier la Lorraine !
La dimension souverainiste est LE point positif du Sarkozysme. Conformément à la règle d’or de la vie politique qui veut que toutes les réformes d’ampleur soient menées à front renversé, c’est Sarkozy, et lui seul, qui pourra réintroduire le protectionnisme en Europe et engager un début de régulation du capitalisme financier.
Le Sarkozysme peut-il faire craindre un autoritarisme ?
L’hebdomadaire Marianne a consacré un dossier qui a fait grand bruit cette semaine au « danger Sarkozy ». A mon avis, à tord, puisqu’il n’y avait rien de bien neuf, ni de très argumenté. Il est vrai que le personnage avec sa soif de pouvoir, son goût pour le conflit et les démonstrations de force est assez anxiogène. Pour de bonnes et de mauvaises raisons.
La mauvaise tout d’abord : Sarkozy ne colle pas à l’image traditionnelle que nous avions d’un président de la république, qui selon le mythe gaulliste et mitterrandien, se doit d’être au dessus de la mêlée, rassembleur et garant des grands équilibres. Sarkozy se présente comme un président à la mode américaine ou russe, ultime responsable des affaires du pays et entièrement voué à l’action, et cela nous n’en avons pas l’habitude, d'autant que ses concurrents ont eu la prudence de conserver une attitude plus en retrait. Bayrou se pose en animateur d’une vaste coalition et Royal promet d’installer la France à la tête de l’Etat avec sa démocratie participative.
Jamais depuis 1958 et le général de gaulle aucun candidat n’a incarné de rupture politique. Jusqu'ici les projets présidentiels étaient soit unanimistes, soit collectifs. Le « changement » de 1981 voulait amener au pouvoir « le peuple de gauche ». En 1988 le ninisme de "tonton" était destiné à préserver la « France unie ». En 1995 Chirac espérait resouder la « fracture sociale » et en 2002 être le gardien de la république.
On n’est pas habitué à un président superman dopé à la testostérone et on a plus celle de voir un candidat qui promet une changement politique avec autant de force. Mais on aurait tort de reprocher cela à Sarkozy. Il ne fait que s'inscrire dans le cadre de la nouvelle cinquième république inaugurée en 2002 avec le quinquennat et l’inversion du calendrier.
On n’a pas mesuré à quel point ces réformes avait bouleversé l’équilibre de nos institutions. Le septennat conduisait le président à adopter une attitude haute, monarchique, arbitrale. Le premier ministre, véritable chef du gouvernement, procédait à égalité du parlement et de la confiance du président. Désormais, le chef de l’Etat est en première ligne au point d’être la seule source de légitimité du pouvoir. Les institutions ont pris un tour impérial très préoccupant qui peut effectivement faire craindre toutes les dérives.
La campagne de Sarkozy est cependant parfaitement adaptée à la nouvelle donne institutionnelle. L’angoisse que Sarkozy suscite, vient en premier lieu de cette Vème bis où tout procède d’un seul homme. La perspective d’une élection de Ségolène Royal susciterait exactement la même crainte, si elle était chef de parti ... et si elle développait un projet de société.
En revanche, il y a de vraies raisons d’avoir peur de Sarkozy. Hier, lors du meeting, j’ai une nouvelle fois été frappé par sa manie de toujours se présenter comme le candidat d’une France contre une autre, à désigner des ennemis. C’est le candidat de la France qui travaille contre les assistés, des victimes contre les délinquants, des usagers contre les grévistes, des bons français contre les égorgeurs de moutons polygames et exciseurs, des contribuables contre les fraudeurs ect …
La posture de la division des bons contre les mauvais est même désormais théorisée avec sa nouvelle formule « le candidats des honnêtes gens ». Rien n’est plus dangereux. Elle suppose une fracture au sein de la société sur une ligne floue et fluctuante où tout le monde pourra potentiellement se retrouver un jour dans le camp des « racailles »
Cette propension à la division est le fruit de sa vision différentialiste de la société qui lui interdit de voir les hommes comme des égaux. Il ne peut s’empêcher de hiérarchiser, de distinguer, de discriminer. Cette tendance à la dualité est en outre renforcée par son caractère « hyperviril » et sa quête narcissique de puissance qui le pousse sans cesse au conflit.
Le vrai danger ne se trouve pas tant dans des atteintes aux libertés dont notre Etat de droit nous protégera, que dans un climat de guerre civile larvée que Sarkozy, par sa politique et ses discours, entretiendra dans le pays. Le risque est aussi de voir toute l’administration d’Etat céder à sa plus grande pente, en exerçant ses pouvoirs contre la population et de traiter contribuables, chômeurs et contrevenants que nous sommes tous potentiellement, comme de dangereux parasites sociaux qu’il faut sanctionner avec la plus grande sévérité.
Le Sarkozysme est-il en phase avec l’opinion ?
Malgré tout, cet homme rassemble encore, selon les derniers sondages, entre le quart et le tiers des Français. Sur quoi repose donc sa popularité ? Emmanuel Todd se serait-il trompé quand il considérait impossible que les Français votent en masse pour le maire de Neuilly, l’ami de ceux qui croulent sous le fric, le candidat au "logiciel protofasciste" ?
On aura la réponse dimanche soir, mais je pense qu’Emmanuel Todd s’est effectivement trompé en sous estimant un facteur essentiel. La France est paralysée par l’angoisse et ressent une furieuse envie d’être gouvernée. Il y a quelque temps, après les émeutes de la gare du nord, je la disais même en conclusion d’un article sur le retour à l'idée de nation, que la France était « mûre pour un régime autoritaire de type national-populiste, sécuritaire et xénophobe »
Quoiqu’on en pense sur le fond, Sarkozy porte un vrai projet de société et a réussi à crédibiliser sa promesse de rupture. C’est le seul à pouvoir incarner un vrai changement. Il est largement au dessus de tous les autres en terme de préparation au poste. C’est celui qui a, de très loin, fait la meilleure campagne. Celui qui a l’image la plus forte. Le programme le plus cohérent. Les gens pensent – et ils n’ont pas tout à fait tord – que c’est le seul à même de « faire bouger les choses » ou « de remettre de pays en ordre »
Entre la crainte face à des excès toujours possibles et l’angoisse de voir les choses laissées en l’état, beaucoup se laisseront tenter.
L’erreur, peut-être fatale, commise par Ségolène Royal, comme par François Bayrou aura certainement été de sur-estimer le désir de réconciliation entre les Français et leur classe politique, et de sous-estimer le besoin d’être guidé, n’importe où, du moment que le chemin vers l'avenir est clair et bien tracé.
C’est ainsi, que malgré son droitisme forcené et les excès de sa personnalité, Nicolas Sarkozy est toujours le grand favori de l’élection à quelques jours du premier tour. Pour le battre, dénoncer ses failles, son autoritarisme et son inégalitarisme ne sera pas suffisant. Il faudra aussi être en mesure de lui opposer un chemin alternatif. C’est tout l’enjeu du second tour. Il n’est pas sûr que, même alliés, le réformisme pépère et consensuel de Bayrou et le conservatisme maternant de Royal s’avèrent suffisant.
Le sarkozysme ça peut-être le meilleur comme le pire. Il n'a plus rien à voir avec sa version de 2002 quand il se disait fier d'être appelé Sarkozy l'amériain. Sa version actuelle est le fruit de sa rencontre avec les français. Ce qu'il deviendra dépendra aussi de nous.
C'est cela aussi, le sarkozysme !
PS : Demain, dans le souci d"équilibre qui me caractérise, je tenterais une synthèse du Ségolénisme, en m'efforçant bien sûr d'être aussi objectif. Quand au Bayrouïsme, nul besoin. J'ai écris deux ou trois articles sur le candidat UDF. Ils n'ont pas pris une ride. Que ceux que ça intéresse s'y reportent.
(1) Je n’accepte pas l’idée d’une France qui se contenterait de répondre à la mondialisation en investissant dans la haute technologie et les services à forte valeur ajoutée, et qui laisserait tomber tout le reste. Car lorsque les usines seront parties, lorsque l’agriculture aura disparu, lorsque les artisans ne pourront plus vivre, tout le reste partira aussi, parce que les Chinois et les Indiens forment aussi des savants, des ingénieurs, des financiers, des techniciens, parce qu’une fois les ateliers partis, les secrets de fabrication sont plus difficiles encore à préserver, parce que l’innovation se fait toujours au plus près du processus de production
L’un des thèmes favori de Sarkozy c’est »travailler plus pour gagner plus »
Quand on exerce une profession libérale (avocat, comme lui) c’est encore possible. Quand on est salarié ce n’est pas avoir le sens des réalités que de tenir de telles propositions.
Les chômeurs qui n’ont pas de travail comment peuvent-ils travailler plus ?
Avez vous vu, dans le monde réel du travail un employé décidant qu’il va faire des heures supplémentaires à sa guise. C’est toujours l’employeur qui décide du temps de travail en fonction de ses besoins !
Demandez à la caissière du supermarché de votre coin si elle a décidé de ne faire que 30 heures par semaine.
Les propositions qui sont de ne pas faire payer les charges patronales sur les heures supplémentaires ne vont pas réduire la fracture sociale entre ceux qui travaillent et ceux qui sont au chômage. Cette mesure sera bien tentante pour les entreprises de faire faire des heures supplémentaires à bas coût au lieu d’embaucher.
Non décidément quelque soit le résultat du premier tour, tout sauf cette droite qui ne fera que creuser le fossé entre les nantis et les pauvres. Les pauvres qui ne seront pas que des sans-emploi mais aussi tous les smicards qui n’auront même plus la possibilité financière de se loger.
Avec SARKOZY, ce serait la droite la plus dure qui nous ramènera à ce qui se passe aux Etats-Unis où l’on peut voir des grands-pères de plus de 70ans travailler pour pouvoir survivre.
Ce n’est pas cette France que je nous souhaite.
Rédigé par : Constantin | 19 avril 2007 à 01:44
A Constantin.
D'accord avec ton analyse.
Au delas c'est même un choix global de socièté qui nous est proposé.
Une fois de plus la fuite en avant vers le néoconservatisme d'inspiration états-unienne de l'UMP est évidente. Lentement (trop d’après N Sarkozy) mais sûrement le code du travail a commencé a être détricoté au nom d’une « efficacité » économique qui cache une précarisation sans cesse plus poussée des salariés. Ne nous cachons pas la vérité, qui derrière se profile, des hommes comme, proche de sarkosy tel Denis Kessler n’en font pas mystère, à terme ce qu’ils veulent, c’est ce qu’ils dénomment « la société du risque permanent », ou plus concrètement la garantie d’une concurrence exacerbée entre tous et à tous les niveaux, gage selon eux de dynamisme et de progrès.
La rupture de Nicolas Sarkosy, c’est la rupture des derniers remparts qui freinent le flot dévastateur de la mondialisation néo-libérale sur le modèle sociale français. Un modèle qui de toutes façons ne fonctionne plus, et qu’il faut donc jeter pour adopter le modèle des USA (c’est bien connu quand quelque chose ne fonctionne plus surtout ne pas ouvrir et réparer, le remplacer par du neuf, voilà la société de consommation moderne, une société de nouveaux esclaves, enchaînés par les crédits, fouettés par la pub, prisonniers, drogués et abrutis du consumérisme no limits).
Sa rupture, c’est la rupture des derniers liens civiques et sociaux qui font la France, sa force et sa spécificité.
Sa rupture, c’est le dernier coup de poignard porté au pacte national et social républicain.
Sa rupture, c’est celle de la France avec elle-même.
Rédigé par : chav | 19 avril 2007 à 07:37
Que signifie une bataille à "front renversé"?
Rédigé par : david-david | 19 avril 2007 à 09:32
Une réforme à front reversé c'est quand la gauche fait une réforme de droite et la droite une réforme de gauche.
C'est la gauche qui a désindexé les salaires sur les prix, libéralisé les capitaux, desfiscalisé les stock options. C'est la droite qui a supprimé le service national, réformé les retraites par répartition, lancé le chantier de la rénovation urbaine ...
... mais je reconnais qu'il y a plus de réforme de droite faite par la gauche que l'inverse.
Rédigé par : Malakine | 19 avril 2007 à 09:44
Malakine, ce qui est bizarre c'est que les passages qui semblent te fasciner (écrits par Guaino) sont ceux qui me paraissent les plus en contradiction avec la politique qu'a mené l'UMP et Sarkozy. Pourquoi aprés avoir mené (comme le dit Chav) un guerre au droit du travail, aux salariés eux-mêmes (C.D.D, précarisation..) ce qui favorise par effet de levier les employeurs. Pourquoi donc changerait-il d'option en étant président?
C'est à ce titre que nous sommes, à mon sens, en présence d'un mensonge pur et simple (ce ne sera pas son premier) et du raccolage électorale (type fracture sociale). Dans la derniére ligne droite, il reprend tous les thémes chers à l'opinion publique (délocalisation, souverainisme..etc) par pur démagogie, va t'il défendre le "non" de 2005 où citer ché guévara...qui sait?
Rédigé par : Chevillette | 19 avril 2007 à 12:40
... mouais déjà je ne m'explique pas le glissement de chevènement à de Villiers, le truc de protectionnisme... et pour le second tout manifestement... ce sera Sarko... le ralliement à lagardère, bouyges et consorts... et si la préparation vaut comme sésame...
Rédigé par : marc | 19 avril 2007 à 14:04
@ chevillette
Comme je m'attendais à cette réaction sur la démogagie de sarko; j'ai pris la peine d'argumenté en quatre point dans le texte pourquoi je pensais qu'il était au contraire sincère. Tu as vu ?
Sinon, je trouve ça tout de même extraordinaire. Quand Sarkozy dit quelque chose d'intéressant, c'est de la démagogie et des promesses sans lendemain. Mais quand Royal fait son préchi précha habituel sans aucune proposition concrète ou dit des inepties, on persiste à lui prêter les meilleures intentions du monde et à mettre tous ses espoirs en elle. Ce ne serait pas la définition du sectarisme, ça ?
Et dis moi ? Puisque tu dis que ces thèmes sont chers à l'opinion publique, POURQUOI DONC LA CANDIDATE SOCIALISTE NE S'EN EST PAS EMPARRE ?? Pourquoi elle n'a pas été foutue de reprendre le moindre argument du non au TCE pendant six mois de campagne ?
Si on ne doit même plus écouter ce que disent les candidats pour leur préter des arrières-pensées, considérer que l'un dit oui quand il dit non et que l'autre non quand il dit oui, il n'y a plus qu'à supprimer les campagnes électorales et mêmes les élections. On n'a qu'à s'inscrire une fois pour toute dans un parti politique et c'est celui qui a le plus grand nombre d'adhérent qui gouverne !!!
@ marc vasseur
Si depuis le temps que tu lis mes articles, tu n'as pas encore compris que j'étais protectionniste et pourquoi je l'étais, je pense que tu devrais arrêter. Très sincèrement.
Désolé de troubler le petit confort intellectuel de tous ceux qui aimeraient se persuader que dans ces élections on a d'un coté la sainte vierge et de l'autre l'antéchrist, mais personnellement, j'ai passé l'âge de la lutte du bien contre le mal et des gentils contre les méchants.
Mes analyses sont fondées sur des raisonnements, pas sur une FOI AVEUGLE ET UNE VISION MANICHEENNE DE LA POLITIQUE !
Rédigé par : Malakine | 19 avril 2007 à 14:40
Toujours le favori ?
Oui la valeur travail ça compte. Mais moi je trouve que l'homme manque de sérénité. Tout ce qui est excessif fini par être insignifiant.
Le vainqueur sera celui qui aura su toucher le cœur des français, proposer du changement tout en les rassurant.
Avez-vous des échos du terrain. Moi j'ai le sentiment que ça bouge.
Je ne sais pas trop à quelle cuisine les instituts de sondage se livrent avec les données brutes qu'ils se refusent à communiquer (je crois d'ailleurs que Ph De Villiers le dénonce) ni s'ils s'épient entre-eux pour lisser les écarts, mais la grande interrogation est de savoir si Sarkozy aura effectivement réussi à draguer des électeurs du Front National où si, au contraire comme je le crois, il n'aura fait que décomplexer, s'il en était besoin, le discours politique nationaliste et xénéphobe de Le Pen.
Il y a là une vraie rupture républicaine, pour le reste je vois beaucoup de moulinets de mentons qui ne résisteront pas à la première crise sociale majeure. J'entrevois plutôt la perspective de grands désordres dans ce pays avec cet homme qui ne sait pas tenir sa langue est qui est souvent dans la culture du conflit et chez qui le culot et la mauvaise foi sont une seconde nature.
Rédigé par : Marcus | 19 avril 2007 à 14:51
@Malakine
exposé très brillant, et je suis aussi très sensible à la rhétorique de N Sarkozy, une des meilleures.
Vous écrivez " Le volet souverainiste de son projet est toujours parfaitement argumenté, au contraire de son volet réactionnaire"
Oui, car pour le volet réactionnaire, ceux qui ont le portefeuille n'ont pas besoin de longues explications, et il ne serait pas de bon ton de dire "qu'il est bon que les riches s'enrichissent encore plus".
Tout son volet "social" est très bien argumenté, car il a besoin de "tromper" une partie de l'électorat populaire pour être élu (les riches n'ont jamais fait les gros bataillon électoraux).
Maintenant sur sa sincérité, à votre différence, je la crois ... nulle.
Il me semble qu'il suffit de relever un historique de ses déclarations contradictoires pour en être convaincu. Attendez sa dernière déclaration: chacune se contredit. D'ailleurs serait-il dans une ligne souverainiste anti-libérale que sa majorité ne lui permettrait pas. N'êtes-vous pas surpris que les libéraux de sa majorité ne protestent pas ? Ils savent bien que c'est pour la galerie.
Cordialement
nb1: vous rejoignez un article intéressant de S Halimi, qui montre les rapprochements entre la rhétorique "sociale" de N Sarkozy, et celle qu'ont adopté aux Etats-Unis les néo-conservateurs pour vaincre les démocrates. Il faut quand même être habile pour faire voter les gens contre leurs intérêts.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-04-18-Identite-nationale
nb2: on peut se demander pourquoi S Royal est plus libérale dans son discours que N Sarkozy (entre autre voir un délicieux article de F Lordon sur S Royal et les fonds de pension).
Sans doute parce qu'elle pense que les classes populaires lui sont acquises et qu'elle doit conquérir à droite. Pari risqué ... à suivre au deuxième tour.
http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=136
Rédigé par : marc-sevres | 19 avril 2007 à 15:47
Je suis effectivement très surpris de voir qu'aucun de ses lieutenants ne reprends jamais le moindre thème souverainiste, même pas la préférence communautaire.
J'y vois une preuve supplémentaire que Guaino a convaincu Sarkozy sur quelques points. Si c'était pure démago, toute l'ump reprendrait en coeur ...
Mais ce ne sera pas une difficulté. A droite, quand le chef a parlé tout le monde approuve le petit doigt sur la couture du pantalon ... et de toute manière, l'essentiel se jouera dans les négociations à Bruxelles.
Rédigé par : Malakine | 19 avril 2007 à 15:55
Le Sarkozisme n'existe pas !
Pourquoi ?
Parce que le "Sarkozisme Virtuel" celui qu'il nous vend, c'est:
1° Une laïcité sans faille avec contrôle des imams étrangers.
2° Un libéralisme contrôlé qui prétend lutter contre les patrons voyous.
3° Une économie moderne avec TVA sociale et baisse de la chape de plomb qui pénalise nos salaires.
4° Une défense des PME/TPME qui votent d'ailleurs en majorité
pour lui.
5° Un patriotisme annoncé qui change des attitudes de contrition et de renoncement de la gauche.
6° Une volonté de sécuritarisme voulu par 80% des français et la punition des délinquants même quand ils ne sont pas blancs,
Ce qui est nouveau puisque moi qui ai toujours rêvé d'être Polygame, je n'ai jamais pu le devenir puisque c'est un délit.
7° Un volonté de limiter l'immigration demandé par 75% des français.
Voilà ce que veux nous vendre Sarkozy, c'est ce que la majorité des français veut.
Dans la réalité, CE QUE NOUS NE VOULONS PAS ACHETER c'est:
1° Une laïcité bradée avec des lieux de cultes intégristes qui s'installent impunément et le retour à l'obscurantisme religieux cher à Bush, y compris dans les écoles.
2° Un libéralisme sauvage non compensé comme dans la flex-sécurité qui conduit inexorablement vers une société à la Brésiliennes avec 10% de blancs très riches et 90% de pauvres.
3° Une économie exsangue, car sans embauche grâce aux heures supplémentaires détaxées, et bien sûr des baisses sur les charges salariales qu'on attendra longtemps ce qui ne sera peut'être pas le cas de la TVA sociale qui en l'occurrence servirait à payer le fameux bouclier social à 50%: une TVA sociale à l'usage des privilèges des plus riches (unique au monde).
4° Un maintient des PME dans l'absence d'expansion que seule une politique fiscale en faveur de l'embauche et NON des profits aurait put déclancher.
5° Un patriotisme de façade, cet homme là n'en ayant jamais rien eu à foutre d'autre dans la vie que de SON propre avenir (lire le livre de Guillaume Sarkozy).
6° Un laisser aller sécuritaire total (voir les circulaires de non-intervention), on reste à 100 mètres des voitures qui brûlent comme des Lycéens matraqués par des délinquants pendants les manifs anti CPE, on laisse les contrôleurs de la SNCF se démerder avec un resquilleur violent, puis on les laisse saccager la zone commerciale de la gare du Nord.
7° Une immigration contrôlée qui consiste à piller les élites africaine indispensables à leur Pays et à les rajouter à une immigration clandestine qu'on ne se donne pas les moyens de NE PLUS ATTIRER.
C'est ce velléitarisme agité que Sarkozy a réussi à vendre à tous ceux qui ne font pas partie des happy few, qui eux vont bénéficier à plein des nouveaux privilèges accordés aux nantis.
On ne peut qu'être admiratif de ses dons de manipulateur, puisque que les mensonges des candidats n'engagent que les crédules qui les croient.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 19 avril 2007 à 16:07
@Malakine:
Tu sembles donner une grande importance aux textes, discours de campagne (tous écrits par des négres en passant). Or force est de constater que le niveau zéro de cette campagne vient du fait que les candidats (Ségo et Sarko en tête) rasent gratis, ils vont résorber tout le chômage, les délocalisations, la pauvreté, l'identité: absolument tout!
Au bout d'un moment, compte tenu de la vacuité et la démagogie de TOUS les textes: il te reste une chose, la croyance, la sagacité qui va t'aider à croire plus ou moins dans les promesses du candidat.
Concernant Royal et ses ambiguités, j'ai dit ce que j'en pensais dans mon texte, par ailleurs le P.S n'est plus au pouvoir depuis 2002. Sarkozy,lui oui, et des déclarations, il en a fait des milliers. Force est de constater que çà n'a rien à voir avec ses derniers discours. Alors soit il a complétement changé à quinze jours de l'élection..soit c'est un menteur!
Rédigé par : Chevillette | 19 avril 2007 à 16:56
Merci Malakine
Rédigé par : david-david | 19 avril 2007 à 17:12
Enfin un article objectif sur Sarkozy. Je reprend la plupart de tes analyses positives comme négatives sur Sarko.
Pour le suivre depuis 2002, j'avoue ne pas savoir si Sarko à une vision inégalitaire et autoritaire de la société et je serais tenté de répondre par la négative. Tu semble vraiment affirmatif sur ce point, moi je n'en sais rien.
Ta remarque sur le quinquénat est fort juste. en effet, le président de la république ne se contente plus d'être un arbitre, un monarque républicain, il devient un acteur entier du quinquénnat, un manager !
Je reprend aussi les risques reéls d'affrontements qui pourront être sévères. Ils me paraissent inévitables. La volonté réformatrice de Sarko semble déterminée, il ne reculera pas. Des tensions sociales seront donc au rendez-vous. Je ne les souhaite pas bien sur, mais l'immobilisme ou l'intérêt que porte certains à ne surtout rien changer sera bien secoué. Débloquer notre société, c'est géner certaines franges de la population qui profite du système en place.
Là encore, si Sarko est élu, il lui faudra une grande intelligence de comportement pour réussir. S'il est élu nous rentrerons dans une zone de turbulences, je pense que c'est en partie pour cela que les gens ont peur de Sarko, car ils sentent qu'il ne reculera pas.
Enfin, je crois profondemment que Sarko est en phase avec l'opinion et qu'il a tiré toutes les conclusions du 21 avril 2002. Sur ce point E.Todd est complétement à la rue et n'a rien compris aux enjeux de l'élection française. On lui doit quand même le retour du protectionnisme, ce n'est pas rien.
Jolie la surprise De Villiers, je crois que tu nous as tous bluffé. Au fait, Sais-tu ce que pense E.Todd et H.El Karoui de De Villiers ?
Rédigé par : Toussaint | 19 avril 2007 à 20:53
chevillette > "c'est un menteur"
Le problème est que l'électeur en redemande à chaque fois.
Malakine > "je crois profondemment que Sarko est en phase avec l'opinion et qu'il a tiré toutes les conclusions du 21 avril 2002".
Il a tiré ses conclusions pour ce qui le concerne, mais quelles sont les conséquences que l'opinion en a tiré ?
Rédigé par : Marcus | 19 avril 2007 à 23:42
@Malakine.
excuse moi, mon cher Malakine... concernant la foi aveugle... tu te bases sur des textes... moi je me contente très sommairement de me baser sur des faits... jusqu'à preuve du contraire il a été membre durant 5 ans... en tant que numéro 2... d'un gouvernement dont on peut passer le bilan par pertes et profits..
Rédigé par : marc | 20 avril 2007 à 09:41
Mon cher Malakine,
Je partage beaucoup d'idées avec vous puisque nous avons NDA et le Ché en commun.
Visiblement nous différons sur "la bête immonde", c'est votre droit le plus strict de défendre les religions.
Nous différons aussi sur l'économie, vous parlez macro-économie et je pense que la France souffre déjà de sa micro-économie et en particulier concernant les PME.
Enfin vous estimez que Nicolas Sarkozy pense ce qu'il dit !
Et là c'est tellement étonnant, que cela demande une explication de votre part. Les choix viscéraux de Sarkozy on les connaît, cela correspond aux rares avancées concrètes qu'il a vraiment mises en oeuvre: abolitions des plus-values sur les ventes d'entreprises et réduction de impôts pour les privilégiés.
Pour le reste, j'aimerais bien vous lire !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 20 avril 2007 à 10:13
@ toussaint
Merci de ton commentaire. Objectif et en rapport avec ce que j'ai écris. Pour une fois ... Merci !
Non, je ne sais pas ce qu'ils en pensent ... Tu sais ? Hakim je sais vaguement. On en a parlé un peu. Todd, je ne sais pas ...
@ marc
Cette fois-ci le petit jeu très confortable de l'alternance ne suffira peut-être pas. Oui, je me base sur les textes et les déclarations. Sur les programmes ... Cela me semble plus intéressant que de ne s'appuyer sur sur ses préjugés.
@ Gilbert
Encore une fois, vous n'avez rien compris à ce que j'ai écris. Cet article n'avait rien d'une profession de foi. C'était une tentative d'analyse du projet que portait Sarkozy au terme de cette campagne. Avec des points négatifs (son volet réactionnaire, qu'il me semble, je n'ai pas oublié de souligner, mais aussi un volet souverainiste, qu'on aurait tort d'occulter)
Encore une fois, je me fiche de ce que pense Sarkozy. J'analyse le projet avec lequel il se présente devant les électeurs.
Rédigé par : Malakine | 20 avril 2007 à 12:08
@malakine
Ma question avait un ton légèrement ironique. Tu justifies t'écarter définitivement de l'option Sarkozy en te référant aux jugements très durs de Todd. J'imagine que Todd et El Karoui ont des mots encore plus durs pour De Villiers...
Pour alimenter le débat, je vous renvoie à la très bonne analyse de Timothy Garton Ash dans le journal Le Monde en ligne
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-899111,0.html
Rédigé par : Toussaint | 20 avril 2007 à 15:14
Malakine,
Je n'ai en effet rien compris. En vous lisant je croyais que vous analysiez à la fois son programme écrit et les promesses faites au cours de ses discours.
Quand on le fait il est amusant de constater les doublons/contradictions donc les mesures qu'il ne pourra pas mettre en application, qui nécessiteront un choix.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 20 avril 2007 à 15:39
@Malakine
désolé de revenir dans cette discussion sur votre texte brillant sur N Sarkozy.
Quand vous dites " je me fiche de ce que pense Sarkozy. J'analyse le projet avec lequel il se présente devant les électeurs", vous avez entièrement raison; Se lancer dans l'évaluation de la "sincérité" d'un candidat, n'a en effet aucun sens "objectif", et encore moins politique.
C'est pour cela nous pourrions convenir que votre texte comportait une petite faiblesse, cette partie intitulée:
"La sincérité de Sarkozy sur ces questions fait débat depuis longtemps. J’en suis pour ma part convaincu."
Vous avez le droit d'en être convaincu, mais reconnaissez que cela n'a aucun sens, autre que pour vous.
Je reconnais que la critique est facile. J'admire vos textes, et vous écrivez ce qui vous convient ...
Cordialement
nb: votre texte sur S Royal est parfait, et justement, à aucun moment, vous n'avez posé la question de sa sincérité.
Si j'avais un souhait, ce serait, au second tour, pour S Royal et N Sarkozy, que vous conjecturiez ce qu'ils feront de leur victoire (en supposant pour simplifier qu'ils aient la majorité législative).
Rédigé par : marc-sevres | 21 avril 2007 à 18:37
@ Malakine
Commentaire tardif mais votre article est toujours d'actualité ! Point de vue original et interessant, comme d'habitude, mais permettez moi de reprendre vos arguments concernant la sincérité de Sarko sur son discours souverainiste.
1- Parce que ces thèmes flattent son égo : il changera donc de thème quand d'autres le flatteront mieux ou plus opportunément, le déterminant ici c'est l'ego, pas la sincérité
2- Ce discours, destiné à la France du non, est indispensable pour équilibrer son projet : preuve d'adaptation à l'auditoire mais pas de sincérité
3- Chacun de ses thèmes est toujours assis sur un diagnostic impeccable : qu'il n'a pas réalisé, il est par contre remarquablement épaulé pour la constitution de ses fiches - lesquelles peuvent étayer des discours contradictoires; preuve de professionnalisme mais toujours pas de sincérité
4- Sarkozy n’a pris dans le discours de Guaino et du gaullisme social que ce qui correspondait à ses valeurs : opportunisme ou conviction ? et surtout quelles valeurs ? la sincérité ?
Allons, je pense qu'il assez difficile de prouver la sincérité de Sarkozy dans bien des domaines. J'ai peur qu'il ne sache plus ce que c'est. L'est-il seulement avec lui-même ?
Je partage par contre votre point de vue sur la réussite de Sarko à crédibiliser son incarnation de la rupture. De là à y croire, il y a un pas que 31% des Français ont franchi... combien le 6 mai ?
Rédigé par : aiolive | 27 avril 2007 à 00:52