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28 mars 2007

Commentaires

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chavinier

On peut effectivement se poser cette question.
J'ai ds mon commentaire sur la perspective d'une 6ème république mis ce que je pense être en cohérence avec ce dernier article de malakine.
Je renvois donc à celui ci pour lancer le débat.
la responsabilité de nos gouvernements est clairement engagée.
Mais une formule ne dit elle pas que en démocratie les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent.
Sauf que en France la démocratie est privée de son pilier central qu'est la souveraineté populaire.
La boucle est bouclée.

Castor

En disant "mûre", tu sembles approuver ce choix! pour ma part je le redoute depuis plusieurs années, en voyant que les politiques ne savent plus répondre au désespoir du peuple. car c'est par la dictature que fini toute société décadente pour pouvoir renaître ensuite!! c'est ça où la révolution.

Marcus

Restons calme.

N'ayons pas cette tentation délirante ou désespérante consciente ou non du régime autoritaire.

Il n'est pas possible de bâtir sur des sables mouvants. Jouer avec la question nationale ici et maintenant, c'est à coup sûr monter les gens les uns contre les autres.

La République est le pire des régimes c'est bien connu, à l'exception de tous les autres.

Je peux vous parler de la nation et du drapeau. J'ai servi sous les drapeaux plus de trois ans. La République saura bien être ferme s'il le faut et elle doit l'être avec les fauteurs de troubles à l'ordre public.
Elle en a le droit, le devoir et les moyens sans qu'il soit besoin pour cela d'appeler ou de fantasmer sur un régime "autoritaire" qui ne ferait qu'ajouter l'arbitraire et le non droit au désordre et à la confusion. La France mérite mieux que cela et d'ailleurs, elle ne le tolèrerait pas.

Le plus urgent n'est pas de disserter sur la nation mais d'amener au pouvoir des élus travailleurs, modestes dans leur rapport au pouvoir, mais responsables, soucieux du bien public, qui éviteront les déclarations intempestives qui, dans le contexte présent, peuvent effectivement mettre le feu aux poudres.

L'objectif primordial, il me semble, c'est plutôt d'améliorer les fondamentaux de notre économie pour que la nation retrouve progressivement sa cohésion sociale et assume dans la transparence et autant que faire se peut par le dialogue et la négociation, les réformes nécessaires.

Ce qui nous fait défaut, ce n'est pas tant un régime autoritaire que des syndicats puissants et responsables pour peser dans le dialogue social.

malakine

@ castor

Tu as bien compris le sens de l'article. C'est le régime autoritaire ou la révolution. C'est bien ça ..

@marcus

Qu'on le veuille ou non, le débat sur la nation est là. Il ne s'est pas posé dans les termes que les souverainistes souhaitaient mais il est là.

De plus, ton aspiration social démocrate suppose que la nation soit au préalable restaurée. Le dialogue social suppose que patrons et ouvriers se sentent liés par un sentiment de solidarité et une même envie d'aller de l'avant, collectivement. Aujourd'hui, c'est le règne du chacun pour soi et après moi le déluge.

Je précise que la dernière phrase parle d'une évolution de la société française. Ce n'est ni un souhait, ni une prédiction quand au nouveau gouvernement. Je ressens de plus en plus, un fort désir de nation, d'Etat et d'autorité. La question c'est quelle forme prendra cette aspiration. J'aimerais qu'elle prenne une forme républicaine (intérêt général et protections collectives) Je crains qu'elle ne se traduise en désir d'ordre et en xénophobie.

Gilbert Sorbier

Mon cher Malakine,
Je suis globalement d'accord avec toute cette analyse, mais pas avec le passage suivant:
"Les processus à l’œuvre, notamment les poussées de violences tels que les émeutes de banlieues, sont littéralement incompréhensibles pour les milieux populaires, faute d’une doctrine ou d’une idéologie capable de les expliquer. Cette incompréhension conduit une pulsion de refus qui se traduit par un vote qui dit NON et qui n’est parfois pas dépourvue de violence. "

J'ai vécu six mois en 2006 dans une "Barre d'immeuble" ou j'étais pratiquement le seul "français de souche" dans mon "entrée" et sur huit étages, et je peux vous dire (Et je pense que TODD serait d'accord avec moi), que ce ne sont pas les classes populaires qui ne comprennent pas ce qui se passe !
Ce sont bel et bien les élites et singulièrement les élites politico-médiatiques qui ne savent rien de ce qui se passe dans les banlieues.

Pour que nos gouvernant puissent comprendre ce qu'il faut faire dans les banlieues, il serait judicieux qu'ils commencent par se renseigner.

Hors, Malek Boutih avait essayé de renseigner le P.S. mais leur volonté "DE NE PAS SAVOIR" a été la plus forte et les autres partis ne sont pas en reste.

Comme le dit Kurt Vonnegut Jr. "On ne peut demander à des gens qui n'ont jamais eu faim de comprendre les gens qui n'ont pas de quoi se nourrir" (il disait ça à propos des sénateurs Américains qui envoyaient les « boys » en Irak, mais bien sûr pas les leurs!) .

Malakine

Gilbert,

J'aurais aimé que vous donniez votre interprétation ! La lecture des émeutes en tant que révolte sociale se heurte au fait que les émeutiers ont brûlés les voitures de leur voisins et non pas celles des quartiers bourgeois. La grille de lecture marxiste, du conflit de classe, est inopérante face aux poussées de violence parfois gratuites que les banlieues connaissent régulièrement.

Voir sur ce point mon analyse perso de la crise des banlieues, développées dans un article de l'automne. Je viens de le relire et je n'ai pas à en changer une ligne.

http://horizons.typepad.fr/accueil/2006/11/pourquoi_la_ban.html#more

Gilbert Sorbier

Je viens de lire votre analyse sur les banlieues,
c'est très, très bien vu.

J'ajouterais que toutes les forces de la nations jouent en faveur d'une cristallisation de l'Islam pour en faire une force politique majeure d'ici à 10 ans:

L'angélisme de la médiacratie ajoutée à celle du PS. Le défi permanent des forces d'extrême gauche dans les organismes d'états qui bravent la loi en permanence pour favoriser l'attribution d'aides aux illégaux.
La "trouille monumentale" du pouvoir UMP d'affronter la reconquête des zones de non droit.
Tout concours à encourager l'Islam politique en France.

On le voit encore Hier, gare du Nord, ou une centaine d'émeutiers a pu casser et piller les magasins de la galerie marchande en toute impunité.

Si je n'avais pas regardé Euronews, je ne le saurais pas (La presse française n'y fait guère allusion).

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