Les journalistes s’énervent quant on évoque le système « politico-médiatique » ou lorsqu’on critique leur collusion avec la classe politique. Et pourtant, s’il y a un signe de la fascination respective que ressentent ses deux mondes l’un pour l’autre, c’est bien la fréquence des unions entre hommes politiques et femmes journalistes, et pas n’importe lesquels, le plus souvent des ministres avec des présentatrices de journaux télévisés sur les chaînes hertziennes.
Après Anne Sinclair et Dominique Srauss-Kahn, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Beatrice Schoenberg et Jean Louis Borloo, on apprend maintenant que Marie Drucker et François Baroin sont ensembles. Ca commence à faire beaucoup pour n’être que le fruit du hasard !
Et la polémique repart … Marie Drucker doit-elle abandonner la présentation du soir 3 pendant l’élection ? Franchement, comme si le petit Baroin allait influencer la manière avec laquelle la soit disant belle présentatrice lancera ses sujets ! Si les politiques savaient influencer l’opinion, ça se saurait, et de toute manière, de ce point, de vue les journalistes n’ont besoin de personne. Leur idéologie corporatiste suffit amplement.
La question à se poser est à mon avis plutôt de savoir ce qui attire tant les hommes politiques chez les femmes journalistes, et réciproquement. Sûrement pas l'intérêt car aucune carrière n’a été jusqu’à présent favorisée par ce type d’union. Kouchner n’a jamais pu valoriser le capital de sympathie dont il jouit depuis toujours dans l’opinion. DSK n’a pas su créer un engouement médiatique autour de sa candidature et Sinclair a carrément du stopper sa carrière.
En revanche, cette attirance peut illustrer la passion du Off et des coulisses de la vie politique chez les journalistes, et le goût pour la lumière des plateaux de télévision chez les politiques. Mais surtout, ce type d’union leur permet à l’un est à l’autre d’accéder à un nouveau statut, appartenir à cette nouvelle aristocratie qu’on appelle les people. Comme toute aristocratie, les peoples, se marient forcément entre eux, et le statut qu’ils acquièrent ainsi est non seulement pour la vie, mais également héréditaire. Le petit aura le choix. Il pourra faire de la politique comme papa, du journalisme comme maman, et sinon, au pire, il fera écrivain.
Quelque chose me dit qu’il y a encore de belles unions en perspectives. Après 2007, on va voir de nouveaux ministres en mal de médiatisation, et dans la génération issue du câble, il y a déjà quelques jolis petits lots qui feraient très bien dans une réception officielle. Je suis sûr qu’il y a parmi les aspirants ministres, quelques uns qui regardent déjà avec beaucoup d’envie, la sublimissime Mélissa Theuriau ou la non moins superbe Anne-Sophie Lapix ...
"Sûrement pas l'intérêt car aucune carrière n’a été jusqu’à présent favorisée par ce type d’union".
Pas si sûr. Pour un homme politique, la présence à ses côtés d'une (belle et médiatique) journaliste lui permet d'accèder à un réseau de décideurs qui sévissent dans le monde des médias. De celles et ceux qui se rencontrent par hazard en villégiature dans les plus beaux palaces de la planète ou se retrouvent de cocktails en inaugurations officielles, en passant par les dîners en ville, au cours desquels on peut se faire bien voir et passer des messages. De ce point de vue, il y a dans ces unions (libres) une utilité relationnelle évidente.
Rédigé par : gtab | 15 décembre 2006 à 15:54
Michel Baroin, né le 29 novembre 1930 à Paris 6ème et mort le 5 février 1987, était un haut fonctionnaire et homme d’affaires français, ainsi que le Grand-maître du Grand Orient de France.
Père de l’homme politique François Baroin
Docteur en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques, il débute sa carrière professionnelle comme commissaire de police (en Algérie, puis à Lille et ensuite à la DST).
En tant que policier, sa hiérarchie lui confie d'infiltrer le grand Orient de France auquel il adhère ainsi pour raisons professionnelles, et par dérogation, avec l'accord exceptionnel de son évêque (voir archives de la congrégation pour la doctrine de la foi F5510222).
Il est ensuite sous-préfet à Nogent-sur-Seine (10) et secrétaire général du département de l’Aube de 1964 à 1971. Il est alors appelé comme chef de cabinet des présidents successifs de l’Assemblée nationale (Achille Peretti, père "spirituel" de Nicolas Sarkozy, et Edgar Faure).
Puis il devient président de la GMF et de la FNAC.
C'était un ami personnel de Jacques Chirac.
Il a été grand maître du GODF. Maire de Nogent-sur-Seine en 1983, il a été nommé Président de la Commémoration du Bicentenaire de la Révolution en 1986.
Le 5 février 1987, il meurt dans un accident d’avion en Afrique (son avion s’écrase au Cameroun peu après son décollage de Brazzaville, au Congo, où il venait de rencontrer le président congolais Denis Sassou-Nguesso), pendant la campagne d'attentat de l'Iran motivé par Eurodif (source Dominique Lorentz). Il est enterré au cimetière de Vaugirard à Paris après une cérémonie religieuse voulue par la hiérarchie catholique.
Jean Drucker, né le 12 août 1941 à Vire dans le Calvados et décédé le 18 avril 2003 à Paris, était un énarque (promotion Turgot) parmi les pionniers de l’audiovisuel français.
Jean Drucker était père de deux enfants, dont l’une, Marie Drucker, est journaliste à France 3. Il était le frère de l’animateur de télévision Michel Drucker.
Attaché culturel à Téhéran
Conseiller technique du directeur général de l’Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) en 1970
Directeur puis directeur général de la Société française de production (SFP)
Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion (CLT) en 1980
Vice-président directeur général de RTL
PDG d'Antenne 2 (1985)
Fondateur de Métropole Télévision (qui deviendra M6) en 1987
PDG de M6 de 1987 à 2000
Rédigé par : Chevillette | 20 décembre 2006 à 18:26
Eh bien ! Quand on aura besoin d'une bio, on saura maintenant à qui s'adresser ! Chevillette, tu bosses pour le Who's who ou quoi ? :-)
J'ai failli en écrivant l'article évoquer le syndrome des FFD, les fils et Filles de ..., pour dire qu'ils faisaient déjà partie de la nouvelle artistocratie. Je crois que c'est ce que tu as voulu dire ...
Rédigé par : malakine | 20 décembre 2006 à 18:47
Exact, çà me paraissait révélateur du syndrôme que tu décris dans ton article...Et puis les biographies parlent d'elles-même je crois..
Rédigé par : Chevillette | 20 décembre 2006 à 21:57
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Rédigé par : Dominic | 10 juillet 2007 à 12:18
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Rédigé par : Simon | 18 juillet 2007 à 12:19
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Rédigé par : Isabelle | 21 juillet 2007 à 21:59