La recherche de modèle étranger est une constante de la vie politique française. Après le fameux modèle danois et sa flexi-sécurité qui a inspiré le dernier quinquennat, les références au modèle scandinave de feu la candidate socialiste et l’intérêt de Sarkozy pour les modèles britannique et allemand, qui ont tour à tour été donnés en exemple, la France ferait bien de s’intéresser au modèle italien, ou plus exactement au "cas" italien.
Le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi après les élections législatives a mis pendant quelques jours l’Italie au cœur de l’actualité. Les descriptions qui ont été faites de la situation politique, économique et sociale m’ont frappées par leurs similitudes avec la situation de la France. Il y a des différences évidentes qui empêchent de pousser la comparaison trop loin, mais on peut tout de même parler de « modèle italien » en ce qu’il décrit une désintégration face à la modernité et un échec absolu et définitif dans l'adaptation à la mondialisation.