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19 septembre 2010

Commentaires

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PeutMieuxFaire

... instiller jour après jour dans le discours dominant la justification de différences illégitimes, et totalement contraires aux principes régissant la République et à l’intérêt du pays

Je suis bien d'accord avec cette approche à tel point que je me fait souvent qualifier d'hypocrite lorsque je cherche à faire la distinction entre des "sujets Roms" et situation illégale et la non nécessaire stigmatisation de l'ensemble de la "communauté Rom".

Facile d'échapper au rappel de ces valeurs de la République, si dire qu'elles ont été établies (ou plutôt renforcées) au lendemain de la seconde guerre mondiale, et qu'il y va donc des valeurs autour desquelles l'Europe s'est fondée, suffit pour crier "halte à la comparaison avec la déportation" et permet se disculper au moins momentanément. Rhétorique quand tu nous tient !

Ajoutez que ces remarques émanent d'une institution discréditée pour certains, qu'un discours contraire flatte le sentiment national et vous ne laissez à ceux qui conservent un attachement aux valeurs universalistes de la République que le choix de se taire ou d'augmenter les clivages.

el topo

"Il existe ainsi un sens caché mais évident à cette circulaire, signée sans sourciller par le plus haut fonctionnaire d’un des plus importants ministères de la République."

En effet, on se se demande bien quelle est le secret du mystère. A moins que...

http://www.culturalgangbang.com/2008/11/violences-dans-les-banlieues-larme-du.html

Verdun

Merci à tous de l'accueil à ce premier billet de la chronique dont nous avons eu l'idée avec Malakine.
Il s'agit d'analyser les évènements sous l'angle de la déconstruction républicaine quis e déroule sous nos yeux.
Nous espérons offrir un regard original sur une actualité malheureusement fort riche de ce point de vue, et amener chacun à débattre et échanger sur ce thème si important à nos yeux.
En attendant l'effondrement final qui malheureusement paraît inéluctable...
Verdun

Jardidi

Faire de la séparation est normal pour les Girondins du PS. Quant-à Sarkozy, ne s'agit-il pas d'un trait de caractère plus que d'une stratégie consciente?

Verdun

@ Peutmieuxfaire

Je reviendrai dans une second chronique sur les enjeux et les risques posés aux sincères défenseurs de la République par ce smanoeuvres politiciennes qui ont pour objet, ou pour effet, de porter atteinte à la cohésion nationale.

Il ne s'agit que d'une diversion, qui n'est pas neutre sur le plan politique.

@ el topo

Le mécanisme du pompier pyromane est évident aujourd'hui. C'est un piège qui est facile à tendre pour ses opposants, mais le problème c'est que c'est un piège global, en ce qu'il prend aussi bien ses cibles que ses concepteurs, surtout lorsqu'ils ne sont qu'à demi conscients du piège qu'ils dressent...

Etre un pompier pyromane n'empêche pas de finir arroseur arrosé...

@ Jardidi

Je ne suis pas sûr de comprendre votre allusion aux "girondins du Ps". Pourriez-vous développer ?

En revanche, les raisons profondes poussant l'ensemble de l'Etat absolu UMP (et pas seulement Sarkozy) à se jeter dans de tels expédients restent à ce jour difficiles à distinguer.. Impuissance ? Incompétence ? Trahison ?

Verdun

Damien

Oui sauf que les Roms ne sont pas des citoyens francais !
Le gouvernement ne peut pas exclure des gens qui n'y sont pas inclu.

Damien

...inclus a la nation , je veux dire.
Le probleme Roms est vraiment particulier.

Malakine

Les textes de verdun devrait (re)donner une coloration plus "républicaine" et de "gôche" à ce blog, ce qui n'est peut-être pas plus mal car j'ai bien conscience d'avoir méchamment dérivé à droite ces derniers temps.

Il se trouve que je me suis déjà exprimé sur ce sujet et que mon analyse n'est pas celle de Verdun. Elle me semble caractéristique de cet universalisme égalitaire français qui n'est même plus capable de faire la moindre différence entre un français et un étranger. Au risque de choquer, il est techniquement faux de considérer que les Roms constituent un sous groupe de la communauté nationale ou de leur prêter la qualité de "citoyens".

Désolé, mais non ils constituent jusqu'à preuve du contraire, un peuple étranger candidat à l'émigration de masse. De ce point de vue, la république est tout à fait fondée à prendre les mesures qui s'imposent pour les repousser.

Sarkozy a certes tous les défauts, en partie celui de chercher des symboles pour communiquer et se construire une image, mais en l'espèce, il s'agit d'un problème réel que je ne peux pas lui reprocher de vouloir traiter, même s'il le fait de la manière la plus maladroite qui soit. Comme je l'ai déjà dit : ni déportation, ni invasion !

La seule solution réaliste est de revenir sur ce prétendu droit de toutes les populations européennes à migrer librement dans toutes l'Europe.

Verdun

@ Damien

Votre remarque serait judicieuse si tous les "roms" (mais je le répète, qui peut définir ce qu'est un roms) résidant dans des campements illicites (expulsables ou non) en France en 2010 sont nécessairement étrangers.
Or ce n'est pas le cas, tous ne sont pas roumains ou bulgares, de même que tous les délinquants roumains ou bulgares ne sont pas des "roms" (n'en déplaise à Mr le Ministre de l'Intérieur).
Les gens du voyage (Roms, Manouches, Sinti, Yéniches) représentent environ 300 000 personnes en France, dont un certain nombre d'ors et déjà titulaires de la nationalité française.
Mais mon propos visait avant tout à envisager cette circulaire, (au-delà des débats s'étant déroulés dans les médias "mainstream" sur le "pour ou contre les voleurs de poules"), sous le "prisme" des nombreuses tentatives (la plupart réussie) de diviser et déchirer la communauté nationale (qui ne se limite d'ailleurs pas aux seuls titulaires de la carte d'identité mais englobe tous ceux qui veulent vivre heureux et créer de la richesse au sein de notre Nation, épousant ses valeurs et idéaux et se reconnaissant dans son passé quelque soient leurs origines individuelles... cf la définition de Rénan - rien à voir donc avec un bout de papier et un tampon de sous-Préfecture dont on sait à quel point l'obtention peut être "fluctuante").

Et force est de constater que même entre les citoyens français, cette circulaire divise, comme un grand nombre d'autres actes de nos élites actuelles. Pour finir sur cette circulaire, qui n'est qu'un prétexte à une réflexion plus large, l'Administration dont elle émane ne précise pas que les roms auraient la qualité de ressortissants étrangers, ce qui signifie bien que la nationalité n'est pas le critère visé...

Votre remarque met en revanche le doigt sur le fait que je n'ai pas défini la notion de Nation et de République dont je veux distinguer ici, grâce à Malakine, les étapes de l'effondrement à venir.
Je vais y penser... Merci à vous sur ce point...

@ Malakine

Comme nous avons eu l'occasion d'échanger, et je me doute que nous sommes d'accord là-dessus, la question des campements illicites est loin d'être prioritaire à mes yeux, au point de mobiliser tous les moyens de l'état régaliens, moyens d'ailleurs en pleine réduction.
Je serais finalement assez proche de la position développée par Védrines ce matin, (voir ici http://www.marianne2.fr/Roms-pour-Vedrine,-la-France-est-moins-affaiblie-que-Sarkozy_a197675.html). Il y a un pb migratoire qui doit être traité, mais pas comme ça.
Et j'ajouterai pas par ces gens-là, qui je le rappelle, ont voté l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'UE (c'était sous le gouvernement Villepin, et il ne me semble pas avoir entendu Sarkozy, Lellouche ou Marini s'élever contre le "danger Roms" à l'époque...).
Cela fait-il de moi un "universaliste" ou un "gôchiste" ???
Intéressant ce lien...
et je te réserve alors quelques surprises dans les prochaines chroniques... :-)
Merci en tout cas de me laisser la possibilité de développer les points clés de cette déconstruction qui ne doit pas nous laisser indifférents,
et à bientôt.

Verdun

Damien

@Verdun
Dans mon esprit le distingo est clair les Roms pour moi sont ces populations Tziganes issus de l'ex bloc soviétiques.
Le dictionnaire donne certes une définition plus globale mais je pense que la confusion a été entretenue par Sarkozy (volontairement ou non) quand il a décidé de lier l'histoire de la vendetta je sais plus ou et la question des camps illégaux.
Car effectivement il y'a une manoeuvre politique derrière tout ce barnum (idem pour les menaces d'attentats ?)
J'ai reagis car en lisant ton billet j'ai eu le sentiment que tu tombais dans cette confusion justement entre Gitan par exemple ,dont les ancêtres venaient d'Espagne et qui sont de nationalité francaise et ces mendiants originaires de Roumanie ou Bulgarie.
La remarque faite par Malakine sur la déterritorialisation de certains esprits (à gauche et ailleurs),sur ce coup est purement sémantique je pense , et politique par la suite,pour le bonheur de Sarkozy qui n'a fait que saisir la balle au bond !

Verdun

@ Damien

Je comprends tout à fait la remarque, le texte étant trop imprécis sur les notions...

Mais le format impose certains raccourcis.

Pour ma part, je ne pense pas que la Nation française soit l'apanage d'une race, d'une religion ou d'une filiation. C'est avant tout le résultat d'une adhésion à un héritage commun, fait d'un passé et de valeurs, et un "vouloir-vivre-ensemble" (ce n'est pas très français mais très clair).
La question est alors de savoir où placer le curseur entre l'identité de chacun (faite de sa filiation et de ses origines) et l'adhésion à ce socle commun non négociable.

Et je ne suis pas convaincu que cette opinion soit "universaliste" au sens des béni-oui-oui bien pensants.

Disons pour faire simple que certains immigrés font plus partie de la communauté nationale, même s'ils n'ont pas la carte d'identité, que beaucoup d'expatriés fiscaux new yorkais ou genévois (et j'en côtois suffisamment pour que l'envie de vomir de me quitte plus quand je réalise ce qu'ils pensent de la France, de la République et de ses valeur... alors qu'ils ont la carte d'identité, passeport, qu'ils votent...).

J'aurai l'occasion de revenir, si Malakine me le permet, sur ces notions et surtout ce concept de curseur qui permet de mettre en lumière certaines des pratiques de nos élites aux antipodes de leurs proclamations de principe.

Et surtout, cette volonté de vivre ensemble (pour le meilleur et pour le pire, d'où mon surnom) suppose un projet collectif. Or, nos élites n'ont plus rien à nous proposer, leurs renoncements n'ayant d'égal que leur impuissance (feinte ou réelle).

Mais je m'arrête car je dévoilerai quelques billets à venir...

Pour revenir à cette sacré circulaire (quelle galère ;-), elle divise, symptôme de tout ce que fait ce gouvernement incapable de rassembler, et surtout elle constitue un piège terrible pour les souverainistes (à suivre...)

Verdun

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