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26 mars 2010

Commentaires

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Sebastien

C'est mon premier post ici, je suis très content que Malakine revienne!

Pour ajouter au débat des retraites, une interview de Jacques Genereux:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/23/le-report-de-l-age-de-la-retraite-contribuera-a-baisser-les-pensions_1307467_3224.html

L'allongement de la durée de cotisation conduira à faire baisser le montant des pensions (comme il y aura moins de retraités avec une retraite pleine). Ca créera une inquiétude, qui poussera les actifs à l'épargne et donc à la retraite par capitalisation.

Laurent Pinsolle

@ Malakine,

Copé est incorrigible. Il démontre par l'absurde la rigidité de la pensée unique qui habite une grande partie de nos élites malheureusement.

Mais le plus incroyable, cela reste le papier de Delhommais. Au début, j'ai cru que c'était une blague de ta part...

Demain, je sors le papier dont on a parlé samedi dernier.

yann

@Laurent

En lisant le texte de Delhommais on peut vraiment se demander si ce type sait ce que signifie être responsable. Il fait comme si ces dures décisions le touchait, il parle de décision difficile mais pour qui ? Jamais pour eux en tout cas. Tiens et si on divisait par deux les revenues des hauts fonctionnaire on ne ferait pas quelques économies par hasard? Non vaut mieux réduire les salaires de ceux qui sont au SMIC. Sauf qu'il de notoriété public que plus on est riche moins on consomme français, la réduction des hauts revenus voila un bon moyen de réduire notre déficit commercial non. Ce genre d'idée ne risque pas d'arriver dans la tête de cet imbécile.

Il n'arrive pas à comprendre l'absurdité de ses propos, il ne veut pas voir que la concurrence absurde avec la Chine et ses conséquences est le fruit d'une politique délibéré et non le fait de je ne sais quelle loi naturelle. Au rythme où ça va il va falloir remettre les guillotines en marche et les néolibéraux l'auront bien mérité.

ETDAS

a Yann
D'accord.
On ne sent pratiquement rien, à peine un léger souffle d'air frais sur la nuque...

Malakine

@ Sebastien

Je crois que ce blog manquait à pas mal de monde si j'en juge pas les stats de ces derniers jours. A moi le premier... Bienvenue !

J'ai vu l'interview de J. Généreux. J'avoue que je suis resté très perplexe avec la désagréable impression que ce génial économiste pensait le problème comme si on était dans une économie fermée et sans contrainte extérieure. Quand je lis que le financement des retraites sera assuré par l'effet mécanique de la productivité et de la croissance, je me demande si la politique ne finit pas par rendre con même les gens les plus intelligent.

Sur le fond, ma position est bêtement celle de Benoit Hamon. L'allongement de la durée de la vie implique des ressources supplémentaires qu'il faut aller chercher du coté des revenus du capital. Et s'il faut chercher des économies, on peut regarder du coté de l'assurance maladie, car les vieux en fin de vie, ça nous coûte une fortune.

@ Laurent

Moi aussi, j'ai halluciné en lisant l'édito de PA Delhommais, comme d'une manière générale quand je lis le monde. Mais c'est encore Slate que je préfère. Le monde c'est de la propagande bétasse. Sur Slate, ils essaient de réfléchir et parfois c'est vraiment trop drôle !!

@ Yann

Je fais ce genre de papier pour préparer les esprits. C'est Patrick Artus qui le premier a tenu ce genre de discours (relayé par moi dès le printemps) Aujourd'hui il a gagné les éditorialistes perroquet. Demain, il sera dans la bouche des politiques.

@ ETDAS

Ok pour la Guillotine, mais épargnez moi svp mon Eric le Boucher. Il me fait trop rire !

@

laloose

Excellent!
J'ai eu exactement la même sensation en lisant ce billet de Copé sur Slate, désespérant... Quant à Le Boucher, n'en parlons même pas.

Je souscris entièrement au commentaire de Yann : "Il fait comme si ces dures décisions le touchait, il parle de décision difficile mais pour qui ? Jamais pour eux en tout cas. Tiens et si on divisait par deux les revenues des hauts fonctionnaire on ne ferait pas quelques économies par hasard? Non vaut mieux réduire les salaires de ceux qui sont au SMIC. Sauf qu'il de notoriété public que plus on est riche moins on consomme français, la réduction des hauts revenus voila un bon moyen de réduire notre déficit commercial". Quel est l'intérêt d'aller faire des cadeaux fiscaux aux riches puisque cet argent supplémentaire ne viendra qu'abonder une épargne ou de la consommation étrangère? Aucun intérêt. Quant à la justice fiscale qui voudrait qu'on ne soit pas taxé à plus de 50% de ce qu'on gagne, c'est beau dans l'absolu, dans la pratique au vu de certains revenus, le % de signifie rien devant la valeur...
Idem pour la course à la réduction des couts salariaux pour résister à la Chine : que l'on fasse attention à ne pas trop enchérir notre main d'oeuvre, c'est une chose. Mais essayer de concurrencer la Chine ou penser lui résister grâce aux salaires, c'est une douce utopie. Il ne faut pas penser "concurrence", il faut penser "révolution du système mondialisé" puisque celui-ci fait que de toutes façons à plus ou moins long terme nous sommes cuits, et les allemands aussi.

Taciturne

Oh, oh, il est en verve, le Malakine, ça redémarre sur les chapeaux de roues, c'est excellent pour mon moral!

Constatant que nous sommes plusieurs à savourer ces mêmes contributeurs de Slate dont parle Malakine, j'ajouterais François Hollande: c'est un peu moins comique que les précédents, mais il a un côté "rassurant": avec lui on a l'impression que rien ne s'est passé depuis Jospin. J'ajouterais également le meilleur d'entre tous, Jacques Attali, notre Cassandre omnisciente! J'attends avec impatience les conclusions de sa nouvelle (petite) commission bis.

N'étant pas abonné au monde.fr, je n'y ai donc plus accès, mais j'avais lu les commentaires qui suivaient le risible papier du sieur Delhommais: il en prenait plein la figure, ce pauvre homme! Pas assez "pédagogue" sans doute... :-)

C'était un petit commentaire juste pour dire bonjour, à toi Malakine ainsi qu'à tes fidèles commentateurs.

reno.th

Cela fait des années qu'on nous sort toujours les mêmes poncifs qu'on accepte sans réagir :
- on ne peut pas taxer le capital pour ne pas faire fuir les capitaux
- la rémunération exorbitante des dirigeants est nécessaire pour qu'ils ne quittent pas la France (voir Zacharias de Vinci qui vient d'être relaxé)
et du coup, on n'essaie même pas !!...

Alors on propose toujours les mêmes recettes : taxer les plus faibles, prolonger le temps de travail, alors que le chômage des jeunes et des seniors est le plus élevé en France de toute la zone Euro. Le mal français, pour moi vient de nos "élites" y compris Copé : le diplôme acquis compte plus que l'expérience (çà les rassure, tous ces énarques !!... l'exemple d'Alain Minc : major de sa promo, mais incapable de gérer des entreprises... il a fait perdre 2 milliards de francs à l'italien De Benedetti).

A l'embauche... on est trop jeune et sans expérience avant la trentaine... (taux de chômage des jeunes de 19%, l’un des plus forts de l’Union européenne, et 23% des jeunes qui ont un emploi sont à temps partiel, souvent imposé) ensuite on devient trop vieux à partir de la quarantaine.

On peut toujours aller chercher modèle chez les Allemands (ou même chez les Papous de Nouvelle-Guinée), c'est la mentalité des dirigeants français qu'il faut changer.
Il en est de même pour les délocalisations : c'est une réponse primaire au besoin de gain des entreprises. Quand on voit qu'une entreprise comme Vuitton, dont le prix de vente élevé est l'argument majeur ("pas assez cher, mon fils..."), aller en Chine fabriquer des produits, comment s'étonner des contrefaçons d'une part, de la perte de savoir-faire et à terme de la notoriété d'autre part.

Pour moi, répondre au problème des retraites passe par une relocalisation des emplois en France, le maintien d"un niveau de vie décent et une moindre différence entre les salaires des patrons et des employés (Henri Ford parlait dans les années 30 d'un écart de 1 à 40).

L'édito de Delhommais me parait intéressant pour peu qu'on le lise au second degré... Et il me semble qu'on ne peut nier lorsqu'il dit "Cela n'aide guère à concevoir qu'un autre monde est possible et à se mobiliser pour le construire. Surtout quand, dans la foulée, on apprend que les traders ont recommencé à toucher des bonus à cinq ou six zéros et que la réforme de la régulation financière progresse à pas de nain"...
peut être faut-il cette étape nécessaire pour qu'enfin le système financier global évolue. En effet, cette crise a révélé deux choses intéressantes :
1 - le manque d'imagination des dirigeants politiques, quelque soit le pays
2 - l'absence de scrupules des banquiers et des financiers (çà, on le savait déjà)
Et le système repart comme avant... jusqu'à la prochaine crise (qui ne devait pas tarder...)

Pour se limiter à l'époque moderne, souvenez vous qu'il nous a fallut deux guerres mondiales pour comprendre l'intérêt de développer une organisation européenne... c'est à dire 50 ans de lutte et des millions de morts avant qu'émerge la CEE.

Peut être faut-il une seconde crise (et certainement pas mal de dégâts sociaux) pour que le système capitaliste se stabilise...

Les délocalisations en Chine ou ailleurs finiront par apparaitre comme une incongruité lorsqu'il n'y aura plus de marché en Europe ou aux Etats-Unis, puisqu'il n'y aura plus d'acheteurs.
Comme le rappelle Le Boucher "Une moitié des exportations de la Chine part à destination de l'Europe et de l'Amérique. Le consommateur du G7 est encore celui qui fait l'enrichissement chinois"

Quant à Copé, il reste dans la ligne de ses confrères politiciens : En France, on ne travaille pas assez (les 35 heures) on est trop payé (l"étude de 2007 place le salaire médian à 1600 euros dans le privé et seuls 20% des Français gagnent plus de 2380 euros net par mois), on part trop tôt (moins de 38% des seniors ont un emploi... mais il y en a 600.000 au chômage)

Au fait, savez vous qu'au moins deux régimes spéciaux de retraite échappent à toute remise en cause... ??? ceux des élus du Sénat et de l'Assemblée Nationale !...

Malakine

@ Laloose et Taciturne

Je vois que je ne suis pas le seul à me délecter des tribunes des penseurs uniques de chez Slate. Ca me déculpabilise un peu ! :-)

@ reno

Je te conseille de lire le dernier papier de Lordon dans le diplo. Il fait l'analyse inverse de toi. A chaque crise, le système capitaliste mondialisé n'en sort pas mais se consolide ! La dernière séquence a consacré le pouvoir financier sur le pouvoir des Etats. La prochaine étape c'est la crise des finances publiques et elle aboutira au démantèlement des systèmes sociaux.

René Jacquot

@ Malakine

Chercher des économies du côté de l'assurance-maladie ne serait pas de bon aloi... En vérité, il y a vieux et vieux...

Sur les retraites, je demeure en faveur de

- la suppression des niches sociales telles que présentées dans le Rapport Bur
- un contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (évoqué depuis 1973 puis par Chirac en 2006)
- une hausse du niveau de CSG pour les récents retraités plutôt à l'aise(la CSG étant plus basse soit 6,6% contre 7,5% pour les autres revenus) qui ont un taux de remplacement de 75 à 80% aujourd'hui au nom de la solidarité avec les générations... bref un hausse de la CSG "babyboomers", c'est un peu ce que propose Bruno Palier (on pourra ainsi augmenter les petites retraites agricoles et commerçantes).

GRACCHUS B.

@ Malakine

Le blog de Jean Claude Werrebrouck est au moins autant à prendre en considération que celui de Lordon, car lui aussi sait de quoi il parle et ne fait pas particulièrement dans l’imagerie romantique révolutionnaire.
Larguer la protection sociale avec le sourire triomphant aux lèvres : « Ca y est, on les a eu !». Fort bien ! Même la protection des entrepreneurs politiques ? (Excellente expression de Werrebrouck et qui rejoint celle que j’emploie systématiquement pour les partis politiques « PME ») ? Même celle des policiers ? Même celle des militaires ? Même celle qui justifie l’immigration « vannes ouvertes » (qu’est-ce qu’on va leur dire quand il faudra fermer les guichets) ?
L’auto sabordage d’une société entière face au pouvoir financier est inconcevable, et il y aura forcément une confrontation et une épreuve de force entre les deux. La tactique du salami, pratiquée systématiquement par les néolibéraux depuis plusieurs décennies, devient inopérante lorsqu’il n’y a plus rien à couper.
Il reste toujours quelque chose à couper d’ailleurs, mais dans un autre morceau, et il faut alors affronter d’autres formes de pouvoirs qui non pas les bonnes manières des anciens et qui prolifèrent dans les sociétés chaotiques. Lis ou Relis le bouquin de Saviano (Gomorra), tu constateras que dans l’arrière pays napolitain, les kalachnikovs font trembler les banquiers comme les autres.
Werrebrouck pense que le renforcement du pouvoir financier au fil des crises rend inévitable le retour définitif de l’histoire en un point ou, pour deux parties en présence, il ne sera plus possible de louvoyer. Et il n’est pas question de « grand soir » là-dedans.
Au bout du compte, la seule extériorité capable de s’imposer à une société est celle qui possède les armes (et inutile de me sortir la fable des milices privées à la Blackwater. En Orient, entre deux tueries de civils- leur seul savoir faire réel- celles-ci sont en train de se faire ratatiner par des mendiants qui tuent et aiment mourir pour Dieu, la gloire, et… forcément le plaisir).

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