Surfant sur l’écolomania ambiante, l’ancien quotidien de référence a publié hier un éditorial délirant intitulé « les écoréfugiés » où l’on pouvait lire que le statut de réfugié climatique devait être reconnu de toute urgence car on sera bientôt confronté à des exodes environnementaux de grande ampleur, des peuples entiers seront poussés vers des régions moins inhospitalières. Attention, pas vers des régions plus tempérées ou plus fertiles. Non, non un tout petit peu moins invivables. Car tenez le vous pour dit : Le changement climatique n’épargnera personne et aucune région de la planète. Ce sera misère et désolation pour tous avec au choix : inondations, catastrophes naturelles à répétition, sècheresse, désertification ou engloutissement sous les eaux.
Bien évidemment, l’article n’était étayé par aucun fait tangible, sinon un rapport catastrophiste émanant d’une ONG que l’on imagine bien sûr totalement désintéressée à l’assistance de ces futurs « réfugiés climatiques ». Cette nouvelle pensée unique pour bien-pensant n’a besoin d’aucune preuve. Elle ne se discute pas et surtout ne se conteste pas. La surenchère est recommandée, la critique bannie ! Et si tout cela n’était que légende, manipulation et hystérie collective ?
Et si l’on faisait complètement fausse route en faisant de la « planète en danger » la priorité absolue de toutes les politiques publiques ?
Le climat se réchauffe ? Pas si sûr ...
A force de nous répéter que le climat change à vitesse accélérée, que la terre se réchauffe dangereusement, que les glaces des pôles fondent, que l’effet de serre est un fléau qui menace toute vie sur terre, on finit par s’en persuader, et ce, malgré l’évidence de l’observation sensible. Les étés de ces dernières années ont été plutôt pourris que caniculaires et (celui-ci semble prendre le même chemin). Les derniers hivers ont été froids et neigeux et les intersaisons pluvieuses et venteuses à souhait. Normal, quoi ! Ca fait bien longtemps qu’on n’a pas entendu parler de grosses inondations, de sècheresse ou de nappes phréatiques à sec. Tout nous indique que le climat va bien, conformément aux saisons, comme il en a toujours été. Certes, il y a eu une tempête cette année. Oui, d’accord, une tempête … Mais est-ce suffisant pour adhérer sans réfléchir à la nouvelle religion de l’homme (occidental) qui détruit la planète ?
En réalité, s’il y a bien eu un réchauffement global entre 1980 et 2000, celui-ci s’est arrêté depuis. L’année la plus chaude date déjà d’il y a 11 ans. L’année 2008 semble même marquer un début de refroidissement, puisque les températures moyennes diminuent régulièrement depuis 2005. Pourtant depuis les émissions de gaz à effet de serre ont continué à s’accroitre. Bizarre non ?
La théorie de l’effet de serre pourrait bien être fausse, comme l’indiquent certains scientifiques parmi lesquels l’ex-futur ministre Claude Allègre ostracisé pour cause de pensée scientifique dissidente. Peut-être le taux de CO2 n’est-il pas si déterminant au milieu de tous les autres facteurs qui influent sur le climat. Il y a même une théorie basée sur les cycles solaires qui annonce une diminution des températures jusqu’en 2035.
La réduction des émissions, qui peut sérieusement y croire ?
Ne jouons pas au mauvais-pensants pour le plaisir et admettons la théorie officielle. Le climat se réchauffe dangereusement et cela en raison des émissions de gaz à effet de serre. Soit. Mais que peut-on y faire ?
Réduire les émissions au niveau de ce que la planète peut tolérer serait un objectif de bon sens. L’idéal serait même de n’émettre que ce que les mécanismes naturels peuvent fixer et notamment les courants océaniques qui transportent le CO2 de l’atmosphère vers les abysses. Pour être viable, ce raisonnement supposerit que les ressources en énergies fossiles soient inépuisables. Or tel n’est pas le cas. Dans un siècle tout au plus, il y aura plus ni pétrole, ni gaz, ni charbon à brûler. Les émissions n’auront plus à être réduites, elles seront devenues nulles ! Pourquoi alors s’acharner à réduire le flux de consommation si le stock est limité. A cela, les propagandistes du réchauffement répondent qu’il faut faire en sorte de ne pas tout consommer. Jancovici considère qu’on peut à l’extrême rigueur vider les stocks et gaz et de pétrole, mais en aucun cas les réserves de charbon sous peine d’une bombe climatique !
Peut-on sérieusement imaginer qu’un pays qui disposerait encore de ressources en hydrocarbures, pourrait s’abstenir de les exploiter quand viendra le temps de la pénurie et que ces ressources vaudront de l’or ? Quelque soit le coût d’extraction, ces gisements seront extrêmement lucratifs. On voit mal comment leur propriétaire qu’il soit public ou privé pourra s’empêcher de les exploiter et par quel miracle la “communauté internationale” pourra l’interdire.
Il faut se rendre à l’évidence : toutes les ressources d’hydrocarbures accessibles seront un jour ou l’autre exploitées jusqu’à la dernière trace. Tout ce que la planète compte de pétrole, de gaz et charbon et même de schistes bitumineux se retrouveront tôt ou tard dans l’atmosphère sous forme de CO2. Les efforts de réduction des émissions ne feront que retarder de quelques années le moment de la pénurie puis de l’extinction de ces ressources fossiles, ce qui ne changera strictement rien au climat compte tenu de l’inertie des phénomènes.
Finalement pas grand-chose ! L’humanité n’a pas encore découvert ou mis au point, les énergies de substitution qui pourront remplacer les énergies fossiles. Le nucléaire de Xème génération, qui fabriquera de l’électricité sans produire de déchets et à partir d’un combustible inépuisable, n’est pas encore inventé, pas plus que les agrocarburants de 2ème ou 3ème génération qui permettront d’exploiter la biomasse avec des rendements satisfaisants sans concurrencer la production agricole, ni même que les énergies renouvelables à grande capacité qui seront capables de produire en continu. On ne sait toujours même pas stocker de l’électricité de manière satisfaisante.
Dans l’attente, il faut réduire la consommation globale d’hydrocarbure, non pas pour sauver le climat, mais pour retarder au maximum le moment de la pénurie et donner le temps à l’humanité de préparer l’alternative puis d’organiser la substitution. Nul ne sait quand ces énergies seront au point, ni même si elles le seront un jour. Nul ne sait non plus quand la situation de pénurie interviendra. Il y a donc bien urgence à réduire notre consommation d’énergie fossile par tous les moyens.
En contestant le point de départ, on arrive donc à la même conclusion. Il n’y a donc pas d’enjeux, mais un mystère : Pourquoi cette psychose autour du climat ?
A-t-on vraiment besoin de diffuser des peurs totalement irrationnelles, de décréter la planète en danger (alors que question climat, la planète en a vu d’autres !) d’annoncer des hordes d’écoréfugiés, la misère et la désolation partout ? Ne peut-on pas simplement prôner sur un registre rationnel une modération de notre consommation énergétique par souci d’assurer l’avenir pour éviter une transition extrêmement douloureuse pour les générations futures, et peut-être bien la nôtre ?
Est-ce que ce délire collectif est un moyen d’accélérer et de prendre plus efficace la prise de conscience de la non durabilité de notre mode de vie ou est-ce que cela cache autre chose ? Est-ce le symptôme d’une angoisse ancestrale de l'homme devant son avenir, décuplée depuis que son destin lui a échappé pour avoir été confié à des forces économiques que nul ne maîtrise plus ? La grande peur climatique du début du 21ème siècle restera sûrement comme une des grandes énigme de l’histoire.
Malakine
Pour aller plus loin et découvrir un autre discours sur la question du climat voir le site Pensée unique
@ Malakine
Y a quelques problèmes avec les liens que tu proposes (il faut par exemple enlever le "l" dans "lhttp://... de l'article du Monde)
Sinon, ce n'est pas la planète qui se réchauffe, c'est le système solaire comme les Mayas l'ont expliqué depuis longtemps. Normalement le 21 décembre 2012, nous devrions tous être cuits à point. C'est expliqué ici: http://www.normanpalma.info/blog/index.php/2009/06/17/713-encore-sur-le-rechauffement-climatique
Tout ça pour dire que pour démêler le vrai du faux dans tout ça, bon courage et que par conséquence, je suis d'accord avec toi : ce qui importe c'est la finitude des ressources naturelles qu'il faut essayer de gérer au mieux, réchauffement climatique ou pas.
Rédigé par : RST | 19 juin 2009 à 20:54
C'est corrigé. Y avait d'autres problème ou c'était le seul ?
Ok pour l'incertitude mais en attendant on peut quand même se payer des fous furieux comme Hervé Kempf, le probable rédacteur de cet article délirant ou pas ?
Rédigé par : Malakine | 19 juin 2009 à 21:05
Mon petit doigt me dit que Yann Arthus Bertrand sera bientôt ministre...
La cour du Roi lui lèche en tout cas les bottes comme si c'était fait...
Rédigé par : Fourminus | 19 juin 2009 à 22:52
"L’ancien quotidien de référence!" est effectivement descendu bien bas au fil des années. En 1970, tout militant gauchiste sérieux se devait de lire le Monde "journal de référence de la bourgeoisie" car on pensait que les maîtres du monde devant être les mieux informés pour contrôler la société, pour les combattre il fallait disposer des mêmes informations qu'eux CQFD. Ce n'est plus qu'un pur journal de propagande au service d'une idéologie bobo libérale-libertaire et droitdel'hommiste lu par des gens qui cherchent chaque jour la confirmation de leur bien-pensance (marrant de voir à quel point le Figaro, pourtant classé de droite réaliste, le rejoint à grand pas).
Pour la psychose climatique, je tente une explication qui vaut ce qu'elle vaut. N'est-ce pas un transfert (au sens psychanalytique) pour résoudre une contradiction occidentale insupportable: comment être les plus riches et en profiter et se désoler de sa richesse en même temps, par mauvaise conscience humaniste ou chrétienne (après tout les riches pour le paradis, ils peuvent se brosser), en fait le sentiment que l'on doit payer un jour cette accumulation de biens de plus en plus superflus, qu'on a été trop loin et qu'on a dévié de la route laborieuse et économe de nos ancêtres. Bien sûr, on pourrait faire voeu de pauvreté mais c'est si bon de consommer encore un moment. C'est l'alcoolique qui décide d'arrêter quand il se réveille avec la gueule de bois, qui se morfond de sa faiblesse et qui se promet de changer mais qui ne changera pas car, comme tu le dis, tant qu'il y a un litre d'essence à s'enfiler... Et puis pour le changement climatique de toute façon, c'est déjà trop tard, alors... Mais, il y a aussi certainement une volonté de l'Occident en déclin de reprendre la main face aux pays émergents par le développement des techniques vertes qui devraient nous redonner cette longueur d'avance qui nous manque tant. Il y a enfin, sous-jacent, le mépris de l'Occident civilisé propre sur lui face aux barbares polluants qui se refusent à admettre la gravité du moment. Après tout, si le monde s'écroule cela ne pourrait être notre faute mais celle de ces incultes barbares (russes, chinois, africains, les mêmes comme par hasard, que l'on dénonce pour leurs régimes dictatoriaux)qui n'ont pas voulu profiter décidément de nos sages avertissements. C'est bien eux qui vont nous entraîner vers le gouffre, n'est-ce pas, rassurez-moi ? Si encore on était entre nous mais avec ces sauvages, de toutes façons, c'est perdu d'avance (intéressante reconnaissance implicite par l'Occident de son impuissance actuelle à contrôler quoi que ce soit)
Rédigé par : baloo31 | 19 juin 2009 à 22:55
@ Malakine,
Les deux premiers liens avaient plutôt tendance à conforter les hypothèses du GIEC. En revanche, le très long article remet sérieusement en cause le discours ambiant. Même s'il y a exactement la même littérature expliquant le contraire, j'avoue être troublé.
Merci pour cet article instructif.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 19 juin 2009 à 23:31
@ Malakine
Pardon pour ce hors-sujet, mais je me demande bien pourquoi votre chronique sur Marianne2.fr intitulée (par vous-même ?) « Contre Sarkozy, Védrine est le meilleur candidat en 2012 ! » n'est pas reprise ici, contrairement d'ailleurs à ce qu'annonce le site ?
http://www.marianne2.fr/Contre-Sarkozy,-Vedrine-est-le-meilleur-candidat-en-2012-!_a180923.html
Sinon, je note qu'après une crise aiguë de strauss-kahnolâtrie il y a quelques mois, vous voilà maintenant en train de tresser des couronnes à Védrine, autre éminent représentant de la gauche caviar…
Triste, vraiment (même si c'est bien sûr votre droit).
Rédigé par : Hopfrog | 19 juin 2009 à 23:52
@baloo31
J'ai apprécié ton passage sur l'alcoolique qui décide d'arrêter... belle image illustrant l'inertie du système.
Et comme tu causes aussi du tranfert, je me suis dit que l'intervention de Bernard Stiegler (100 voixpourlagauche-partie2) pourrait t'intéresser: il y évoque l'utilité de la grille psychanalytique, puis il explique le processus de prolétarisation, entendu comme dépossession des savoirs-faire, puis des savoirs-vivre, menant à la destruction du désir, au désinvestissement, aux comportements toxiques, addictifs ("on se shoote"), et à la guerre pour finir. Cool...
http://www.dailymotion.com/video/x5h82a_28-bernard-stiegler-partie-2_news
Rédigé par : Taciturne | 20 juin 2009 à 00:08
Malakine ton raisonnement n'est pas valide à cause de deux choses.
Tout d'abord, la courbe doit être lissée pour obtenir des tendances à moyen-long terme (c'est l'intérêt de la deuxième courbe "5-year Mean" mais une courbe 10-year Mean montrerait que l'on ne peut pas encore statué sur un changement de tendance.
Mais surtout, les anomalies ne sont pas homogènes, ce que montre la dernière carte. Plus que l'altération globale du climat, le risque est d'avoir une forte anomalie locale qui modifie l'orientation d'un des flux océaniques, ce qui créera une réaction en chaîne.
Bon, je simplifie, mais c'est un peu le principe : ce n'est pas forcement un phénomène linéaire ni même continu.
Par contre, et c'est à ce niveau qu'Allègre critique le débat actuel qui est faussé, c'est qu'il y a beaucoup de zones d'ombres, de variables aléatoires inconnues : quelle est l'inertie de la circulation océanique ou quelle va être la forme de nuage prédominante.
Bref, la vérité n'est pas si simple qu'on veut le faire croire. Mais je pense qu'il est tout de même préférable d'investir dans l'efficacité énergétique, rien que pour les conséquences positives en terme d'indépendance énergétique.
Rédigé par : EtienneB | 20 juin 2009 à 03:31
@ Fourminus
Et ministre de quoi ? Du cinéma de propagande ?
@ Baloo
Sur Le monde, je ne sais pas si c'est devenu un organe de propagande bobo-libéral comme tu dis. Ce que je sais en revanche, c'est que le niveau et le contenu a sacrément baisser. Pendant deux ans, je lisais gratos le figaro en PDF avec l'offre d'essai. Maintenant qu'ils ont arrêté, je me suis rabattu sur le monde avec l'édition abonné. C'est super décevant en contenu comme en qualité. Franchement, je trouvais le figaro bien meilleur, notamment sur l'information économique. Le monde n'a vraiment bien rien à voir avec le journal que j'ai connu quand j'étais étudiant.
La culpabilité me semble être une explication trop rationnelle. Encore faudrait-il pour cela que la richesse des pays riches soit perçu comme une faute, ce que je ne crois pas. Nous nous lamentons en permanence sur notre croissance insuffisante.
La fin de ton post tiendrait si cet engouement vert servait à l'Europe pour se dissocier des Etats-Unis, car les premiers barbares-pollueurs-gaspilleurs ce sont eux avec leurs SUV de trois tonnes et leurs villes tentaculaires. 25% de la consommation de pétrole pour 5% de la population.
@ Laurent
Merci du compliment. L'information c'est en principe pas mon truc, mais quand on peut faire partager une découverte, il ne faut pas se priver. Je n'ai pas tout mis dans cet article. J'ai lu récemment que certains scientifiques affirme que l'effet de serre n'est pas proportionnel à la quantité de CO2. L'effet de serre serait le fait des premières concentration. Ensuite ce serait une sorte de loi au rendement décroissants.
@ Hopfrog
Non rassure toi, je ne fais pas des billets en exclu pour Marianne2 ! :-) Non, ce billet est bien là. Chez moi il s'appelle "toi aussi tu peux devenir président". Souvent ils rebaptisent mes articles. Des fois, les titres sont mieux. Des fois moins bien. Là je vous laisse juge.
@ Taciturne
Elle m'a l'air rudement intéressante cette vidéo ! Décidemment, je crois qu'on n'exploite pas assez les ressources de Dailymotion. Il va falloir remédier à ça pour la saison IV.
@ EtienneB
Je crois que je vais t'appeler Christophe Barbier maintenant. Dès qu'il faut rappeler la parole officielle, tu es là ! :-)
Bon mais, il n'en demeure pas moins que le climat s'est réchauffé pendant 20 ans et s'est arrêté depuis 10 ans. Et même si on est sur une pente à l'augmentation (ce que dit aussi la théorie solariste) le fait que les température stagnent depuis 10 ans ça devrait calmer le jeu. C'est tout le contraire. On parle du réchauffement comme si on battait chaque année des records !
Pour la conclusion, on est d'accord. C'est pourquoi j'ai mis cette phrase en gras. Il faut économiser les ressources.
Rédigé par : Malakine | 20 juin 2009 à 07:24
@Malakine,
Bof, le Figaro baisse aussi. Ses analyses internationales sont de plus en plus partisanes, pour l'économie, je vais piocher des informations moins orientées dans "Les Echos".
Pour le reste, si l'on considère que la psychose climatique se diffuse principalement dans les classes moyennes caractérisées parle fait qu'elles peuvent acheter du superflu sans jamais espérer atteindre l'aisance que donne la véritable richesse et la frustation ainsi créée (j'ai rarement entendu un immigré africain smicard se plaindre de l'accumulation de richesses comme seul but dans la vie), et si l'on envisage l'explication psychologique, rien de contradictoire de souhaiter A LA FOIS une forte croissance comme moyen de protection pour le statut social et financier (et aussi comme protection contre les troubles sociaux engendrés par le chômage) et pester contre tous les problèmes réellement psychologiques engendrés par cette course à la croissance: perte du sens du travail par le passage du rôle de producteur à celui du consommateur, lassitude due au stress des grandes villes (là ou l'on trouve du travail), écoeurement du à l'omniprésence médiatique du tout et du n'importe quoi, désarroi devant les soucis financiers qui minent au quotidien, crainte de la dépossession de ses compétences par l'irruption continuelles de nouvelles technologiques (très visible dans l'informatique où une génération entière d'informaticiens est déclassée),etc... Et surtout le sentiment que ne contrôlant plus rien, il faut bien une cause extérieure pour expliquer notre impuissance. A ce moment, la prise de conscience climatique et la nécessité d'agir peut entrainer une certaine forme de thérapie individuelle (je trie mes déchets, je réduis ma consommation d'essence, en un mot, j'agis contre mes supposées névroses). Bien sûr, le vrai problème c'est l'extension de la consommation en tant qu'extension mondiale du capitalisme financier, mais cela c'est trop compliqué, pour faire une révolution politico-économique il faut du monde avec moi, pour faire ma petite révolution personnelle, je n'ai besoin que de moi.
Pour le reste, les américains sont des barbares-pollueurs certes mais ils sont nos puissants amis, la crainte millénariste du chaos climatique peut très bien coexister avec la crainte beaucoup plus palpable de l'irruption des barbares dans l'Empire et sa ruine.
Rédigé par : baloo31 | 20 juin 2009 à 10:54
@Malakine
Tu fais bien de soulever la problématique du délire sur le Co2, je rappel au passage que le premier gaz à effet de serre est la vapeur d'eau... et oui les nuages revoie des infrarouges sur le sol c'est d'ailleurs pourquoi en hivers il fait plus chaud lorsque le temps est nuageux.
Sinon ce qui est inquiétant dans tout çà c'est le poids des lobbys qu'il soit écologiste ou autre il devient impossible pour les scientifiques parler sérieusement sans être systèmatique sous le phare aveuglant des médias. De la même manière que les médias de masse ont tuer la politique, l'art ou la philosophie (voir BHL) ils tuent maintenant la science se faisant sicnetifique à la place des scientifiques. Les écolo (du moins les médiatiques) usent de la télévision et des médias masses pour imposer leur point de vue hors de tout contrôle académique en quelques sorte Yann (merde j'ai honte mon prénom) Artus Bertrand est à l'écologie ce que BHL est à la philosophie c'est dire.
C'est le même phénomène que celui qu'avait si bien analyse Bourdieu dans sa célèbre analyse sur le journalisme et la télévision. On ne juge plus les arguments sur leur validité scientifique mais sur leur capacité à entrainer la vox populi oubliant que la plupart des citoyens ne sont pas climatologue. Je suis démocrate mais la démocratie ne consiste par à dire d'une opinion majoritaire qu'elle est toujours vrai.
Sur l'épuisssement des ressource il est claire que c'est là qu'est le centre des vrais problème et pas uniquement pour l'énergie. Je pense même qu'a terme ce n'est pas l'énergie qui posera le plus d'ennuis en effet de l'énergie le soleil nous en donne à profusion il nous faux juste apprendre à mieux l'utiliser. Les panneaux solaires ou les four solaire verront leur rendement augmenter, on peut tirer de l'énergie des courants marin, de l'huile d'algue dont j'avais déjà parlé et qui à mon avis une vrai alternative au pétrole voir ici:
http://www-sop.inria.fr/comore/shamash/*
Bref sur l'énergie on aura des solutions à long terme, çà ne dit rien evidemment des problèmes à court terme.
Mais le vrai danger c'est l'épuisement des matières premières essentielles comme le cuivre par exemple. Enlève le cuivre et plus d'électricité notre civilisation est autant une civilisation du cuivre que celle du pétrole. Et se passer du cuivre c'est trés difficile... La seule solution serait d'aller chercher dans l'espace des matières première mais ça nous plonge dans un univers de science fiction, remarque pourquoi pas, voilà un grand projet pour le 21ème siècle " A la recherche des matières premières spatiales".
Autre problème peu aborder avec la question de l'épuisement du pétrole c'est celui de la baisse des rendements agricoles. Sans pétrole plus d'engrais et plus de pesticide autant te dire que la production agricole mondiale s'effondrerait. Il va falloir créer une agriculture non pas bio, mais au moins capable de s'autorégénéer et là c'est pas gagner non plus. Cela signifie aussi plus de monoculture et un retour à la diversification agricole. Il va falloir réserver une parti de la production agricole à la production de terreaux pour régénérer les sols etc..
Rédigé par : yann | 20 juin 2009 à 13:41
Changement climatique ou pas, ça va chauffer...
...pour l'accès aux matières premières.
En pourcentage de la consommation mondiale d'énergie, la Chine dépassera bientôt les USA (entre 2010 et 2014, d'après l'EIA agence d'information du département US de l'énergie).
Les USA ont jusqu'à présent assuré leur sécurité d'approvisionnement en grande partie grâce à leur suprématie militaire. Ces énormes dépenses militaires ont été financées à crédit grâce à l'épargne étrangère. Ces temps semblent révolus. Faute de financement suffisant, les USA ne pourront plus rester présents sur tous les "fronts".
Les pays du BRIC et leurs satellites l'ont, semblerait-il, bien compris et poussent l'avantage en ébauchant des accords d'échange et de coopération dans tous les domaines (énergie, commerce, finance).
La concurrence a de beaux jours devant elle. L'âpreté de cette concurrence sera proportionnelle à la raréfaction des ressources. Il va y avoir du sport... d'abord la lutte puis on finira par les arts martiaux.
Dialogue
- Mais au fait, elle fait quoi l'Europe dans ce beau terrain de jeu mondial? Qui va conduire et coordonner une géostratégie dans le secteur de l'approvisionnement énergétique?
- Bin...heu... Je crois qu'en la matière c'est chaque pays qui décide tout seul. Enfin, je peux me tromper...
@ Malakine
Une saison IV ? J'ai bien lu ?:-)
Rédigé par : Taciturne | 20 juin 2009 à 15:31
@Taciturne
Merci pour le lien Dailymotion. Bernard Stiegler dit en 15 mn plein de choses intéressantes, en particulier la consommation vécue comme addiction par opposition à la consommation-plaisir des années 60 et la perte de singularité qui pour moi pourrait intervenir comme facteur dans la perte du sens collectif. Pour s'intégrer dans la collectivité il faut affirmer sa singularité sinon on disparait noyé dans la masse et ça ça fait peur. Je ne le connaissais pas.
Rédigé par : baloo31 | 20 juin 2009 à 16:27
@ Malakine
Yann Arthus-Bertrand : ministre de quoi ? Du cinéma de propagande ?
Mais ne ris pas, ça compte dans une société du spectacle le cinéma de propagande !
Au moins autant que d'écrire les discours du Chef. Et justement, "nègre" c'était l'ancien job de la Secrétaire d'Etat à l'écologie...
Rédigé par : a | 20 juin 2009 à 17:05
D'accord sur le thème de l'épuisement des ressources : la mécanique est telle que rien ne pourra l'arrêter. Mais ce n'est pas une raison pour "expédier" le problème du réchauffement climatique. Il est contestable, certes, comme toute théorie scientifique, mais la contre-théorie l'est tout autant. Face aux glaciers qui fondent comme des sorbets, la "psychose" n'en est pas une : la crainte me semble tout à fait justifier.
Rédigé par : dmermin | 21 juin 2009 à 16:13
La perspective de l'épuisement des ressources pas plus que celle d'un bouleversement du climat n'ont pu infléchir notre consommation d'énergies fossiles.
La seule recette qui ait marché, finalement, c'est les sous: la bonne vieille loi de l'offre et de la demande (et la crise). Mais une baisse de la demande entraine une chute des cours, et donc le signal n'est pas durable.
Comme les gisements les plus accessibles sont exploités en premier, on peut s'attendre à ce que le cout d'extraction augmente quand les réserves diminuent (et ce nonobstant les nouvelles découvertes, qui auraient été faites plus tôt si elles étaient accessibles, à l'exception de celles liées à un hypothétique dégel de l'océan arctique). Cela permettrait une transition plus graduelle de l'abondance à la pénurie.
Concernant la psychose, le climat n'est pas le seul sujet d'angoisse. Il aura suffit de quelques attentats (certes spectaculaires) pour déclencher entre autres une vague de politiques sécuritaires parfois très borderline du point de vue des libertés individuelles dans tout l'occident - sans parler des mesures de sécurités plus ou moins rationnelles prises dans les aéroports.
Selon certains sociologues, notre société serait anxiogène parce que la spécialisation fait que l'individu ne peut plus l'appréhender dans son ensemble: nous bénéficions d'un éventail de services (accès internet, eau, énergie...) et de produits (automobile, ordinateur, même la nourriture) dont nous ne savons pour la plupart pas comment ils fonctionnent ni comment ils sont produits. Ce qui diminue le contrôle que nous avons de notre environnement et nous rends inquiets.
Inquiétude pas toujours injustifiée dans le domaine écologique, où divers scandales (amiante, sécurité alimentaire...) et phénomènes perceptibles ont marqué les esprits. De plus, la conscience des limites de notre système (finitude des ressources vs croissance continue, comme l'explique Jancovici) se marie bien avec ces problématique.
Le GIEC existe depuis bientôt 20 ans (premier rapport en 1990 je crois), et parmi les conséquences du changement climatique, était annoncée une multiplication des phénomènes climatiques extrême.
Or la tempête de 2008 rappelle celle de 1999, et quant aux inondations, les "on" qui n'en voient plus (les médias ?) ont la mémoire courte (ou sont trop focalisés sur la France). Depuis l'année la plus chaude d'il y a 11 ans, il y a eu la canicule (européenne) de 2003, l'inondation record de Dresde en 2002 (qui a permis à Schröder d'emporter un second mandat), des inondations en Asie du sud-est (http://www.disasterscharter.org/disasters/CALLID_177_f.html) et en Angleterre (http://www.20minutes.fr/article/171943/Monde-L-Angleterre-essuie-ses-pires-inondations-depuis-60-ans.php) en été 2007, et dans l'est de l'Europe -à nouveau- en 2005 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Inondations_2005_en_Europe), dont on a peu parlé parce qu'elles ont eu lieu juste avant l'ouragan Katrina.
Alors je ne dis pas que tout cela est lié au changement climatique (les scientifiques sont plus prudents que les médias sur ce point), ni même que tout cela ne témoigne d'un quelconque changement, et je ne prétends pas savoir qui a raison des détracteurs du GIEC ou des articles qu'il synthétise (le GIEC n'effectue aucun travail lui-même, il fait un travail de veille scientifique et de synthèse pour les gouvernements mondiaux). Mais l'opinion publique n'a pas la subtilité des reviews du GIEC (et les médias...), de tels événement ont sans doute contribué à nourrir une inquiétude qui n'est pas née en un jour (des premiers cassandres à l'intérêt du public, il s'est bien passé 15 ans).
Cependant, je note que de toutes façons, les tenants d'un réchauffement anthropique disent que vu l'inertie du système, nos émissions actuelles de CO2/CH4 n'auront pas d'effet avant des années, voire des décennies.
La bonne nouvelle est que d'ici là, pour ce qui est de la pertinence des simulations (côté GIEC) et des extrapolations (côté détracteurs), on connaitra le fin mot de l'histoire. :-)
Rédigé par : Rom1 | 22 juin 2009 à 01:22
Super article, un peu trop anti-système au premier abord, les liens viennent vraiment confirmer la thèse:j'ai trouvé plutôt convaincante la théorie des cycles de temperatures sur 60 ans, la sortie du mini age glaciaire depuis le 18ème qui explique la régulière montée des températures etc... Presque un peu trop cousu de fil blanc, on verra les prochaines années.Ca change du discours général et de ContreInfo qui le rejoint dans ce domaine.
Sur le pourquoi de la psychose, je pense un peu comme Baloo: on nous a dit hier qu'il fallait s'endetter pour pouvoir consommer et surtout ne pas nous augmenter nos salaires, on nous dit aujourd'hui qu'il faut arrêter de consommer pour sauver la planète et surtout ne pas nous dire que nos salaires diminueront et que de toute manière, on ne pourra plus rien acheter. Nos élites doivent probablement penser que nous préfèrerons choisir notre propre pauvreté plutôt que de la subir...
Rédigé par : Ryan | 22 juin 2009 à 11:31
Bonjour Malakine,
à ta question : "Pourquoi cette psychose autour du climat ?" je me permettrais de citer le le philosophe Slavoj Zizek qui analyse l'actuel diffusion du catastrophisme écologique comme suit : désormais, les individus acceptent désormais l'idée (a priori extraordinaire) que le monde puisse disparaitre (à cause d'une catastrophe ou d'une évolution écologique) mais, en revanche, il est désormais considéré comme irrationnel de penser à changer le monde par l'action politique (règne du néolibéralisme pour lequel il n'y aurait pas d'alternative)...
Ne s'agit-il pas tout simplement de détourner l'attention de la population vers d'un sujet non clivant (qui serait contre la préservation de l'environnement ???) pour éviter que n'émerge une véritable contestation du système néo-libéral ??? çà ne me semble pas plus compliquée que cela (mais peut être ma remarque est-elle trop simpliste...).
D'autre part, il faut bien se rendre compte que cette préoccupation environnementaliste, si elle est réelle et profonde, reste essentiellement un préoccupation de pays riches, et au sein de ces pays d'une élite qui ne se préoccupe pas trop des problèmes économiques et sociaux compte tenus de sa position sociale...
Comme le notaient déjà Marx et Engels, l'idéologie dominante est l'idéologie de la classe dominante... et "l'écologisme" s'inscrit, à mon sens, à merveille dans cette maxime...
Rédigé par : Franc-tireur | 22 juin 2009 à 12:03
De la psychose climatique à la paranoïa environnementale ?
Que le discours écologiste soit récupéré et puisse apparaitre comme l'alternative au mythe de la croissance infinie et à une société qui prône (prônait) de toujours consommer plus j'en conviens volontiers.
Mais n'allons pas jusque dire que se soucier de l'état de la planète, idée qui fut portée en France dans le débat politique dés 1974 par René Dumont, n'est qu'un moyen d'éviter la contestation du système capitaliste alors que son discours était déjà un réquisitoire contre ce système...
Reste que je partage l'interrogation de Malakine, pourquoi a t-on mis en avant le réchauffement climatique (ni évident à démontrer, ni évident à contester) plutôt que la pénurie d'énergie fossile (cela semblait bien plus évidente à admettre) ?
Une hypothèse : les scientifiques ont le souci de démontrer et non de convaincre. Ils ont plus de crédit (dans les 2 sens du terme) en élaborant une théorie complexe et sophistiquée qu'en énonçant des évidences !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 22 juin 2009 à 13:52
Salut Malakine,
Je ne trouve pas du tout délirant l'article que tu cites ! Il est bien évident que tenter de deviner ce que sera l'avenir du climat et de l'énergie relève un peu de la divination. Mais une chose est sûre, ce sera très différent de ce que nous connaissons maintenant, et ce sera hélas probablement beaucoup moins bien ! Dans ces conditions, les "réfugiés climatiques" sont une hypothèse assez probable... Tout comme les guerres pour la possession des dernières sources d'énergie dont l'Irak n'a été qu'un aimable préambule...
Je ne suis évidemment pas climatologue, je ne vois donc pas pourquoi je remettrais en cause les conclusions du GIEC, qui est un organisme indépendant ! Jusqu'ici, ni la future pénurie de pétrole ni le réchauffement n'ont eu de conséquence à grande échelle. Les multinationales participent aussi à l'"écolomania", ça leur donne une image positive, et elles croient encore au mythe de la "croissance verte" !
Il me semble qu'on verra de plus en plus de "négationnistes du changement climatique" au fur et à mesure que la réalité et les contraintes nouvelles empêcheront cette "croissance". Pour l'instant il s'agit surtout de vieux-barbons style "villiero-Lepénistes" qui pensent que seul Dieu est à même de modifier le climat, ou alors d'individualités comme Allègre, ou bien l'auteur du site que tu donnes en lien... Je suis donc étonné de te compter dans cette catégorie...
Ceci dit je partage avec toi l'opinion qu'à court terme, le manque de pétrole sera bien plus gênant (du moins pour nous occidentaux, surtout à Metz) que quelques degrés de plus, et mettra carrément l'économie par terre, ce qui risque d'engendrer des problèmes bien plus graves que ceux décrits dans l'article du Monde. Voilà d'ailleurs une bonne raison de se mettre à la décroissance : s'habituer pour être prêt quand elle sera inéluctable !
Rédigé par : SuperNo | 22 juin 2009 à 17:29
La conception écologiste du monde, c'est-à-dire la bonne nature pervertie par l'homme méchant qui ne sait se limiter -si l'on me trouve caricatural, qu'on écoute les écologistes- m'est absolument étrangère. Et comme presque tous ceux qui annoncent la fin du monde par le changement climatique sont à peu près sur cette ligne (cf le début du film "Home", par exemple), n'ayant aucune connaissance particulière en la matière, je suspends mon jugement.
En notant simplement que l'écologisme est l'alliance de cette religion bébête d'une nature qui n'existe pas (sur le caractère religieux de l'idée de nature, lire "L'anti-nature", de Clément Rosset), d'un millénarisme, hard ou soft, mais que ne renierait aucune secte, et d'un moralisme particulièrement détestable, même (surtout?) s'il se veut libertaire.
Sur le plan strictement politique, cette info, sur l'éventuelle manipulation des électeurs avant les européennes, avec la diffusion du film "Home":
http://fr.news.yahoo.com/63/20090622/tpl-borloo-a-t-il-boost-cohn-bendit-aux-5cc6428.html
Rédigé par : archibald | 22 juin 2009 à 22:24
Bonjour à tous,
Billet très intéressant quoiqu'à tendance un peu négationniste... Je vous trouve également plutôt pessimiste sur la capacité des organisations mondiales à auto-réguler les "bombes" qu'elles soient atomiques ou carboniques. Ainsi que sur les solutions technologiques à venir rapidement pour les transports terrestres notamment (la R&D n'a été que freinée par les lobbies pétroliers, mais elle reprend très fort, pile à combustible, moteurs à hydrogène, etc.).
Quant aux hypothèses sur l'évolution climatique, avez-vous vu le documentaire sur Arte ce week-end envisageant une très prochaine glaciation sur l'Europe liée à l'arrêt du Gulf Stream ?
Rédigé par : Desilles | 23 juin 2009 à 09:54
Bonjour Malakine,
Je prends le risque de manquer de diplomatie.
Se demander si on a vraiment besoin de diffuser des peurs totalement irrationnelles, c'est, au bout de la chaîne, faire offense à des milliers de chercheurs à travers le monde en se demandant s'ils ont toujours leur raison.
Continuer de citer Allègre quand on parle de climat sur des échelles autres que géologiques est une grossière erreur, ce très bon scientifique dans son domaine n'a aucune légitimité et crédibilité en matière de recherche sur le réchauffement climatique d'origine anthropique.
Continue d'écrire des billets qui nous font réfléchir sur des sujets que tu connais bien, mais je crois que tu devrais être moins affirmatif lorsque tu t'aventures sur des terrains que tu maitrises vraisemblablement moins.
Juste un exemple, on peut s'interroger sur la vraisemblance que le dérèglement climatique soit une des origines de la guerre au Darfour. Je pense que certaines personnalités du MODEM (plus exactement chez CAP21) ne sont pas loin d'adhérer à ce raisonnement.
Rédigé par : NoviceNo | 23 juin 2009 à 14:55
Curieux article, je comprend que vu de France, au climat tempéré par l'air humide océanique on ne comprenne pas le discours sur l'augmentation de la température, en regardant les courbes on jour sur de variations de l'ordre du demi degré sur plusieurs années, je comprend que la sensation soit minime ou inexistante. En regardant les courbes on sent aussi le caractère variable qu'il soit réellement cyclique ou chaotique, mais on devine aussi la tendance globale de l'interpolation à la hausse et donc de l'extrapolation. Que nous ayons moins chaud un an ou deux par rapport à 2005 change t il vraiment la donne ? Nous ne maîtrisons pas l'explication de tous les phénomènes de régulation et les contradictions apparentes du réchauffement observé, cependant nous pouvons très bien être dans un système à la limite de la régulation, lorsque tous les tampons saturent le basculement total peut survenir, même si pour l'instant nos sommes encore dans des valeurs qui permettent l'auto régulation du système. Je trouve vos raccourcis particulièrement singuliers et votre raisonnement léger.
Rédigé par : Knock 974 | 24 juin 2009 à 07:43
Trouvé sur le site de Jean marc Jancovici:
Car le principal but de cette taxe carbone n'est pas de boucher un trou dans les recettes de l'Etat, c'est de modifier le comportement des acteurs économiques pour sortir des combustibles fossiles avant que ce soit ces derniers qui nous sortent, c'est-à-dire provoquent des crises à répétition, dont celle-ci n'est peut-être qu'un premier exemple pas trop méchant. Pour parvenir à ce résultat, il faut des modalités particulières et notamment une hausse régulière et programmée du prix final pour le consommateur, seule manière de lui donner la nécessaire visibilité pour programmer ses investissements (des entreprises comme des ménages).
une hausse des prix pour le consommateur:voilà qui est dit,pour le moins explicitement!
Rédigé par : Upton Swap | 24 juin 2009 à 22:16
@Upton Swap:
Bien sûr que cela augmentera le prix pour le consommateur, mais cela sera le cas pour toute mesure limitant l'utilisation du carbone.
C'est pour cela qu'il faut redistribuer le produit de cette taxe sous la forme de réductions d'impôts. Cela compensera une grande partie la perte du pouvoir d'achat.
Mais il est illusoire de croire que la protection de l'environnement n'a pas de coût. Mais ce coût doit être comparé aux bénéfices que l'on en retire. (dans le cas du carbone, moins de déplacements de population, moins de catastrophes naturelles,... autant de choses qui pèsent sur le pouvoir d'achat et la qualité de vie).
Rédigé par : jean_ | 25 juin 2009 à 15:24
Un commentaire un peu tardif sur cet article mais comme visiblement personne n'est d'accord sur la vraie raison de cette psychose, une nouvelle proposition: ça vient de Matt Taibbi qui a publié dans Rolling Stones (relayé par ContreInfo) un long réquisitoire contre Goldman Sachs et qui considère que le système de taxe carbone qui sera prochainement adopté, le cap-and-trade, ardemment soutenu par la banque d'affaire US, n'est en fait que la prochaine bulle spéculative dans laquelle Goldman Sachs s'engouffrera... A suivre...
@Superno
"Je ne suis évidemment pas climatologue, je ne vois donc pas pourquoi je remettrais en cause les conclusions du GIEC, qui est un organisme indépendant !" Tu remets bien en cause la thèse pointée par Malakine.
"Pour l'instant il s'agit surtout de vieux-barbons style "villiero-Lepénistes" qui pensent que seul Dieu est à même de modifier le climat, ou alors d'individualités comme Allègre, ou bien l'auteur du site que tu donnes en lien..." Cela fait déjà plusieurs personnes de sensibilités fort différentes, et, les exemples dans l'histoire ne manquent pas, la majorité n'a pas toujours raison. Pour ma part, je ne sais pas qui, du GIEC ou d'Allègre, a raison, mais la moindre des choses est d'écouter les diverses parties. Et savoir qu'Al Gore aurait déjà créé une entreprise avec 3 anciens de Goldman Sachs pour la gestion de la future taxe carbone laisse songeur quant à la philanthropie de sa démarche.
Rédigé par : Ryan | 29 juin 2009 à 13:48
Bonjour Malakine et ses lecteurs/trices,
J'ai tout récemment écouté la dernière conférence de Jancovici à la Cité des Sciences (les transparents valent aussi leur pesant de cacahuètes
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/v2/html/2008_2009/conferences/conference_538.htm#)
et je réfute totalement ce qualificatif de "propagandiste du réchauffement" dont tu l'as affublé ;-) . Trouve plutôt des arguments objectifs à lui opposer !
Le problème n'est peut-être pas tant la combustion du charbon qui finirait de ruiner les espoirs, entre autres, d'une vie littorale supportable et de relative modération climatique (tu parles de "bombe climatique") ; mais, avec l'épuisement des ressources d'énergies fossiles, la quasi disparition de nos capacités de transformation, donc d'alimentation, d'habitation, etc., en somme, de tout ce que tu as évoqué dans ton quadriptyque de fin avril : notre besoin de "protection de l'essentiel", de "protection contre les menaces les plus graves".
Face à la menace d'atteinte à nos besoins (plus ou moins) primaires, l'hypothèse d'une régression à nos plus bas instincts ne fait malheureusement guère place au doute... La "civilisation" humaine ne mourra pas de +5°C, mais de guerres, de maladies et de dictatures... le Moyen-Age réapparaîtra comme un âge d'or ;-) C'est ce qu'on appelle la "révolution"... on fait un tour et on recommence...
En espérant, au passage, qu'après cet été, tu aies fait un bon tour, et que tu recommences ;-) .
Au plaisir de te lire. Bises.
Rédigé par : Aurely | 16 juillet 2009 à 15:01