Dans un communiqué au nom du MRC publié sur son blog Jean Pierre Chevènement appelle à voter blanc ou nul aux élections européennes dans la mesure où cette élection est “un trompe l’œil”, “vide de contenu”, un simulacre de démocratie, en l’absence d’un peuple européen et en raison du traité de Lisbonne qui consacre l’impuissance de l’Europe et son attachement aux dogmes libéraux.
Cette décision sonne comme un constat de décès du MRC. Ce parti qui s’était créé à la faveur du Non à Maastricht en 1992 sur l’enjeu européen était déjà absent de la bataille électorale européenne en 2004, ainsi que de la présidentielle en 2007 après son ralliement piteux à Ségolène Royal.
Cet appel à l’abstention constitue une bien triste sortie pour Jean Pierre Chevènement, ce grand républicain qui a positivement influencé la vie politique et intellectuelle de la France ces quarante dernières années. Comment peut-on appeler à l’abstention sur une question aussi importante que l’Europe dans le contexte actuel marqué par l’épuisement de l’idéologie libérale et la crise de la mondialisation ?
Aucune des raisons invoquées ne peuvent justifier qu’un citoyen éclairé puisse renoncer à participer à un processus électoral. L’abstention n’est jamais une option. C’est un acte d’indécision ou de désintérêt pour la chose publique. En aucun cas l’expression d’une volonté militante.
La démocratie européenne n’existe pas, et alors ?
L’objection selon laquelle aucun peuple européen n’existe et que le parlement n’est pas apte à produire une quelconque volonté générale est juste, mais irrecevable. Elle s’appliquerait de la même manière à toute élection locale, car il n’existe pas plus de peuple Franc-comtois.
Certes, la démocratie ne peut se manifester au niveau européen, mais au niveau national elle existe ! Ce n’est pas parce que le non au référendum de 2005 n’a eu aucun effet, qu’il n’a eu aucun intérêt. Il a permis au peuple français d’exprimer sa position sur ce qu’était devenu l’Europe. De la même manière ces élections européennes devraient permettre (si le processus démocratique fonctionnait bien) d’exprimer la volonté du peuple français quant au sens à donner à la construction européenne, dans ce contexte de crise du modèle libéral.
Il n’y a guère que lors de cette élection que la question européenne est au centre du débat. La volonté du peuple français, telle qu’elle se manifestera lors de cette élection, ne manquera pas d'être intégré dans le discours des responsables politiques nationaux. Si le PS ou l'UMP se prennent une raclée au profit des partis alter-européens, il seront le prendre en compte pour 2012. S'ils arrivent largement en tête, rien ne changera. Et l’expression populaire aura d’autant plus de force que la participation sera plus importante !
Une offre insuffisante, mon œil !
Lors du référendum, le sens du oui et du non était sujet à interprétation. On pouvait dire oui aux innovations juridiques apportées par le TCE ou oui au projet européen dans son ensemble. On pouvait voter non à la construction européenne elle-même en tant qu’intégration supranationale ou non à l’Europe telle qu’elle se faisait, pour réclamer une orientation. Le refus de vote pouvait dans ce contexte à la rigueur se comprendre. En revanche, avec une dizaine de liste en présence et autant de projets détaillés rendus publics sur internet, il est tout de même difficile de prétendre que le citoyen n’a pas la possibilité de choisir pour envoyer un message !
Le MRC a décidé de ne pas participer à ces élections après l’échec de ses négociations avec le Front de Gauche. Au vu des motifs invoqués, on peut tout à fait le comprendre. On verra d’ailleurs au moment de l’analyse des programmes que Jean Pierre Chevènement avait quelques motifs sérieux de refuser de se rallier à la liste conduite par Mélenchon. Le programme du front de gauche est effectivement d’inspiration davantage altermondialiste que souveraino-républicain de gauche.
Cependant l’offre ne se limite pas à la gauche de la gauche. Il existe trois listes souverainistes, qui affirment, comme Chevènement, leur attachement à la nation, qui rejettent le fédéralisme européen et prônent diverses formes de protectionnisme. Bon d’accord, elles sont "de droite", mais il serait temps que Jean Pierre Chevènement admette que les valeurs qu’il défend sont davantage représentées à droite qu’à gauche ! En 2002, sa candidature prétendait d’ailleurs s’affranchir du rubicon. Pourquoi n’a-t-il pas pris parti aucune d’entre-elles ? D’autant que l’une d’elle est très proche de ses idées et qu’elle n’aurait vu que des avantages à bénéficier de son soutien, à savoir celle de Nicolas Dupont Aignan.
Lorsqu’on est un vrai républicain, on se doit de mon point de vue d’opter pour celui qui est le plus proche de ses idées, et pas seulement parmi ceux que l’on croit être de « son camp ». On ne doit jamais renoncer à son devoir de citoyen au motif que personne n’est capable de représenter ses idées dans toute leur pureté ! N’est ce pas Chevènement qui affirmait en 2002 « Au dessus de la gauche et de la droite, il y a la république ! »
Un message contreproductif
Confondre dénonciation et désintérêt est une erreur grave. Une forte abstention sera interprétée par tous comme un profond désintérêt du corps électoral pour l’Europe. Quand aux votes blanc et nuls, ils ne donnent que l’apparence d’une manifestation de volonté puisqu’ils ne sont comptabilisés, ni dans l’abstention, ni dans les exprimés et, de ce fait, sont totalement ignorés par tous.
Si l’ensemble de ces votes stériles ou de non-votes était important (comme ça risque malheureusement d’être le cas) le message qui sera envoyé à la classe politique française sera le suivant : Continuez à faire de la politique en ignorant les déterminants européens. Continuez à n’avoir aucun projet pour l’Europe, aucune vision de la mondialisation. Continuez à nous amuser avec un discours qui n’a aucune prise sur le réel. Continuez à éviter les vrais problèmes. On s’en fout. On ne vote que lorsque les enjeux sont personnalisés. Ségo ou Sarko, ça, ça nous plaît. Votez pour des programmes européens, non merci !…
Tant qu’on n’osera pas toucher au projet européen, l’impuissance publique demeurera, la démocratie continuera de tourner à vide. On restera dans un monde caractérisé par le libre échange et la concurrence libre et non faussée, l’adaptation à la mondialisation par cette satanée stratégie de Lisbonne, par toujours plus de baisse d’impôts pour les plus riches et les multinationales, par les délocalisations et la désindustrialisation, par toujours plus d’inégalités, toujours plus de récession et de déclin.
S’abstenir c’est donner carte blanche à ce qui se passe au niveau européen. C’est voter pour les partis qui ne veulent rien y changer. C’est voter pour l’UMP qui court au devant d’une grande victoire (au moins médiatique) !
Tous ceux qui veulent une autre Europe ou plus d’Europe du tout, doivent aller voter le 7 Juin prochain pour la liste de leur choix, mais voter !
Malakine
@ Malakine
Chevènement exprime un sentiment de pas mal de souverainistes et d'eurosceptiques, celui du refus de jouer le jeu de la démocratie, pardon d'une parodie de démocratie avec les élections européennes.
Cela doit plaire à Edgar et au Parti Ouvrier indépendant!
Le mode de gouvernement du parlement européen basé sur le consensus ne correspond pas vraiment à notre culture politique.
D'un autre côté, les oligarques européens rêvent de dissoudre la démocratie (la deuxième gauche sociale-démocrate+ la droite néolibérale) et un abstention massive cadrerait bien avec leurs sombres desseins (même si en public, ils se lamenteront et appelleront à une "europe plus proche des peuples").
Rédigé par : René Jacquot | 15 mai 2009 à 20:34
Bien sûr que c'est triste. Mais voilà, ignoré par les médias, NDA ne décolle pas. A gauche, on a le choix entre le Front de Gauche, qui n'est pas plus avancé, et l'éternel PS, englué dans ses contradictions. Il y a aussi Bayrou qu'on arrive pas à situer. Bref, le seul bloc homogène reste l'UMP, en tête dans les sondages.
Quelque soit notre vote de mécontents, le résultat sera présenté comme une grande victoire de l'UMP.
Donc en ce qui me concerne je me suis converti au choix d'Edgar, l'abstention.
Rédigé par : maup | 15 mai 2009 à 21:38
@maup
Vous connaissez les principe des anticipations? La démocratie n'a pas était crée pour que les gens vote en fonction de l'anticipation qu'ils font du vainqueur. Le principe démocratique suppose que chaque citoyen vote en son âme et conscience pour les personnes et les partis proche de ses idées. Si tout le monde vote en fonction de l'éventualité désigné par les sondage alors nous sommes plus du tout en démocratie puisqu'il suffit de trafiquer les sondage pour produire un effet politique. Ce principe devrait d'ailleurs servir d'argument à l'interdiction pur et simple des sondages d'opinion puisqu'ils faussent par nature le principe démocratique, on doit voter en fonction des idées et des programmes pas en fonction de qui va gagner selon les sondeurs.
C'est au second tour des élections présidentielle qu'il fallait s'abstenir puisqu'alors il n'y avait plus de choix. Mais là il y a le choix si toute les personnes comme vous se disent "c'est pas la peine de voter même pour le sympathique NDA car il ne peut pas gagner" alors oui rien ne changera et les faiseurs d'opinion auront bien gagné. Il faut se déconnecter du système médiatique et voter en fonction de ses croyances sans quoi ce n'est pas la peine de se lamenter sur le sort du pays. Faites de la pub au gens qui vous entour créé du buzz comme on dit sur le net et advienne que pourra.
@Malakine
Je ne comprend vraiment pas les motivations de Chevènement d'autant qu'il fait beaucoup avec sa fondation respublica pour nourrir les alternatives intellectuelles. Il doit y avoir des affaire de relation interpersonnelle dans tout çà, voir des question purement boutiquière. Ça n'empêche pas DLR d'absorber bon nombre de militant MRC d'après ce que j'en sais, il doit avoir peur de se couper définitivement du PS et de la gauche ou quelque chose comme çà.
Rédigé par : yann | 15 mai 2009 à 22:12
@ Malakine
Pour une fois, en toute amitié bien sûr, j'ai envie de vous contester vivement sur le fond.
Tout d'abord, je fais habituellement partie de ceux qui ne votent pas, car "les candidats du vide", pour reprendre une expression de quelqu'un que nous apprécions beaucoup, ça va un moment. Et j'aurais plutôt tendance à me moquer de quelqu'un qui s'est un peu fait "enfumer" par Guaino, et a finalement choisi Sarkozy ;-) - et de toute façon, la politique n'est pas pour moi l'essentiel, même si parfois, elle peut hélas remettre en cause l'essentiel (ce que fait le néolibéralisme, ou l'ordo-libéralisme européen - encore merci à René Jacquot pour son lien).
Il est donc fort possible que je m'abstienne une fois de plus. Car après avoir lu les critiques de Chevènement contre le Front de gauche (et là, je dois vous remercier car je les ignorais), je dois dire que je suis presque entièrement d'accord avec le dernier homme politique pour lequel j'ai voté). L'altermondiamisme, vous l'aurez compris, n'a pas mes faveurs, car indépendamment de la qualité de certains contributeurs, il me semble davantage proche d'un gauchisme un peu infantile que d'une contestation sérieuse -et puis chanter "l'Internationale" , franchement, pas besoin d'être de droite pour trouver cela parfaitement ridicule, ou au moins hors de propos.
Je comprends d'autant mieux l'attitude de Chevènement (même s'il est parfois un peu trop "national" ou "anti-européen" pour moi) que les partis qui pourraient avoir une certaine proximité avec ses vues sont des partis que je qualifierais d' "identitaires" (le "Front de gauche" ne pourrait accepter une certaine partie de la droite, et Dupont-Aignan irait très bien, si ce n'étaient les villiéristes ou ex-villiéristes qui l'accompagnent, voir l'excellent commentaire de Yann, je ne sais plus où, sur ce point).
Je me serais senti plus proche d'un axe Chevènement-Mélenchon pouvant par nature accueillir des personnalités de droite en ayant assez du néolibéralisme, une sorte d'alliance au moins provisoire du type: gauche et droite contre l'euro-néolibéralisme, car comme vous, je trouve inutile de se situer sur l'axe gauche-droite.
Tout cela pour vous dire que je vous trouve très sévère, sinon injuste, avec un homme politique dont on peut certes contester les choix (notamment celui de Royal), mais qui a la plupart du temps eu une certaine ligne de conduite, et que je suis assez content de défendre ce soir.
Rédigé par : archibald | 15 mai 2009 à 22:51
@ Malakine
C'est aussi la réflexion que je me suis faite: triste fin. Il fait le combat (ou le non-combat) de trop !
A moins de refuser le principe même de la démocratie (ou de considérer, à tort selon moi, que nous ne sommes pas en démocratie), je pense effectivement que s’abstenir est regrettable et donc qu’un appel dans ce sens de la part d’un homme tel que Chevènement est tout à fait navrant et dommageable.
Je ne peux m’empêcher de penser que voter reste malgré tout un privilège lorsque l’on regarde l’Histoire ou même le monde tel qu’il est aujourd’hui. Indépendamment de toutes les bonnes raisons évoquées ici où là contre l’Europe ou contre un système électoral qui ne comptabilise pas les votes blancs, je considère que voter reste un devoir.
Ceci étant dit, je me souviens que j’avais été outré par la démission de Chevènement au début de la première guerre du Golf alors qu’il était Ministre de la Défense. Aujourd’hui, je comprends beaucoup mieux sa position de l’époque. Peut-être que dans 20 ans, je considèrerai qu’il avait raison au sujet de l’abstention ?
Rédigé par : RST | 15 mai 2009 à 23:10
@ RST
Eh bien vous aviez tort à l'époque, vous vous en êtes rendu compte. Cette démission l'honorait.
Rédigé par : archibald | 15 mai 2009 à 23:35
@ René Jacquot
Tout à fait d'accord. Dans mon article où je voulais démontrer qu'il est impossible de réorienter l'Europe, je n'ai pas dit que c'était une construction antidémocratique, mais j'aurais pu. Un fort niveau d'abstention jouera donc un rôle de validation de ce système qui s'est construit en dehors des peuples et pour tempérer ou contrôler la volonté qu'ils expriment élection après élection.
@ Maup
Je n'ai pas compris pourquoi tu te réfugies dans l'abstention. Pour edgar on peut comprendre. Il déteste tellement l'Europe que voter serait un moyen pour lui de la légitimer. Mais toi, quel est le motif ? Ce n'est quand même pas parce que tes pronostics placent l'UMP en tête ??
@ Yann
Sans tomber dans l'analyse psychologique, je crois que JPC ne contrôle tout simplement plus ses troupes. Il avait en avait déjà perdu une partie à la fin des années 90 quand il a rompu avec la gauche plurielle. En ce moment j'ai l'impression que tout le monde fout le camp, les uns chez Mélenchon, les autres chez Dupont-Aignan. Il n'avait tout simplement pas les moyens politiques de prendre position. C'était le seul moyen pour lui de maintenir la fiction de l'existence de "son" parti.
@ Archibald
Permets moi d'approuver entièrement tes propos sur le fond ! Bon déjà, tu n'as pas le droit de te moquer de mon choix de 2007, parce que j'assume. Ok je me suis fait enfumé par Guaino, ça d'accord, mais au moins il a fait des beaux discours et fait dire des choses intéressantes qui ont certainement fait bouger des lignes. Ce n'était pas le cas en face. Et je suis cohérent avec moi même, car j'ai j'ai voté même au premier tour malgré le caractère peu enthousiasmant de l'offre (pour qui ? la réponse est sur le site)
Sur le Front de gauche, j'avoue que j'ai été très déçu en lisant son projet européen. On en reparlera bientôt dans le deuxième volet de l'analyse des programmes. Je précise toutefois que le qualificatif d'altermondialiste est de moi et qu'il ne se trouve pas du tout dans le programme de Mélenchon. Je me demande aussi, si je n'ai pas été un peu vite quand, dans un commentaire, j'ai dit que le NPA avait une conception identitaire de la gauche et le FG avait une perspective plus orientée sur les questions économiques. Je crois que j'ai un peu pris mes désirs pour des réalités. Il y a une très forte dimension identitaire dans le programme du FG, qui souvent fait un peu "plus à gauche que moi tu meurs!" avec bien peu de propositions concrètes et très peu de précision quand au modèle défendu, que ce soit au niveau de la construction européenne ou du projet économique.
Enfin pour ce qui est de ma relation à Chevènement, je comprends que vous me trouvez dur. Je reconnais qu'il y a une grande part de subjectivité. D'une part, je n'ai pas digéré son ralliement à la miss en octobre 2007 et surtout j'ai passé beaucoup de temps dans sa ville où cette période a laissé quelques cicatrices qui se referment seulement. J'ai une autre lecture du personnage que sa seule dimension d'homme d'Etat.
@ RST
Je ne me sens pas concerné par cette objection historique, car en 1991 j'avais approuvé sa démission et considéré qu'il avait sauvé l'honneur de la France. J'ai toujours été plus ou moins en phase avec ses options, sauf peut-être lors de sa campagne de 2002 que je n'avais guère apprécié et naturellement dans son choix de soutenir Ségolène Royal pour l'influencer sa campagne de l'intérieur. On a vu le résultat : deux meetings avec la marseillaises chantée et elle qui écoutait religieusement les bras en croix, une sortie sur le drapeau tricolore que chacun devrait avoir chez soi, un couplet sur le partenariat avec la Russie dans son discours de Villepinte et Basta !
Rédigé par : Malakine | 16 mai 2009 à 06:22
@Malakine,
Lorsque JPC prend cette position il se fait tout bonnement hara-kiri. Un parti politique qui appelle à l'abstention avant un vote (au 1er tour) signifie effectivement qu'il n'est pas en mesure de proposer une solution politique ou s'accorder d'une alliance.
On pourra au moins ne pas reprocher à JPC de mourir avec ses idées !!!
La bonne nouvelle c'est qu'il va disparaitre du paysage politique et cela participera au renouvellement politique. De toute façon, il n'avait pas de successeur assumé.
Rédigé par : Feelgood | 16 mai 2009 à 07:21
@ Malakine,
C'est logique d'être plus dur avec les personnes que l'on apprécie car on a des attentes plus importantes. J'ai également été très déçu de sa prise de position. Il aurait pu au moins appeler à voter pour une liste alter-européenne...
@ Maup
Si les altereuropéens ne votent pas, alors ce sera un blanc seing pour l'Europe d'aujourd'hui...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 16 mai 2009 à 08:10
@ Malakine
Je cherche pour qui vous avez voté.
@ tous ceux qui détestent l'abstention
Vous m'accorderez, je pense, que le résultat de ces élections ne permettra pas de réorienter l'Europe, et qu'elles sont donc, dans une large mesure, inutiles. Il est vrai que j'aimerais pouvoir éjecter Barroso, mais cela, même certains eurolâtres le souhaitent (allez sur le blog de Jean Quatremer), en tout cas avant les élections. Ensuite, on peut choisir d'encourager une force politique dont l'influence restera très limitée (DLR), ou qui se contente d'incantations certes sympathiques (le Front de gauche).
Rédigé par : archibald | 16 mai 2009 à 08:38
@ archibald
En ce qui me concerne, je vous l'accorde ;-)
Sur votre suggestion d'encourager une force politique telle que DLR: je suis tout à fait d'accord que son influence restera, pour le moment, très limitée.
Mais il y a un autre aspect à prendre en compte qui est l'aspect financier: il faut que DLR fasse un minimum de voix (3% je crois ?) pour avoir droit à un financement officiel (je ne connais pas trop les détails). Aujourd'hui, DLR rame pour obtenir les ressources pour la campagne. Je crois même, si j'ai bien compris (à vérifier) que NDA a fait un emprunt. Je ne sais pas si c'est à titre personnel ou quoi.
Pour qu'une voix différente (et sincère quoi qu'on pense des options défendues) puisse continuer à se faire entendre, il faut des moyens financiers.Si là l'arrivée, le remboursement des frais de campagne n'est pas là, cela risque d'être tragique pour DLR. N'est-ce pas une raison suffisante pour aller voter ?
Rédigé par : RST | 16 mai 2009 à 09:41
@Malakine,
Je crois aussi que Chevènement n'a plus, ou si peu, de troupes derrière lui. Cette déclaration est-elle destinée à faire encore parler de lui?
L'abstention n'est pas une solution encore que je ne sache pas encore pour qui je vais voter. Les programmes sont si peu précis entre le TSS et "Je suis le meilleur". De toute façon, comme le disait hier Colombani sur France Inter, même avec 30°/°, l'UMP est perdante car les opposants seraient 70°/°!
Une dernière remarque concernant l'abstention: je n'ai pas voté lors de la consultation sur le Quinquennat et je m'en félicite tous les jours car cela a eu pour conséquence une certaine "mort" de la Vème république.
Rédigé par : Philippe | 16 mai 2009 à 10:22
Il faut bien sûr voter. Chevènement sans aucune difficulté aurait pu appeler à voter Marine le pen et ses listes, parce que lorsqu'on prend la peine de lire les programmes, d'écouter à la source, on constate que c'est très très proche de JPC...
Rédigé par : Maria | 16 mai 2009 à 10:50
C'est marrant mais sans avoir lu vraiment les programmes, je n'aurai pas naturellement fait le rapprochement entre Chevènement et Le Pen....
Comme disait le très regretté Desproges:
"Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de LE PEN quand il remue son oeil."
Rédigé par : RST | 16 mai 2009 à 13:13
J'ai voté non au référendum, pour le résultat qu'on sait.
Aux présidentielles j'étais à fond derrière NDA. Pour la première fois, je me suis (un peu) investi en écrivant à une bonne vingtaine de maires d'Alsace. Au final, je n'ai pas eu le droit de voter pour lui, et j'ai dû me rabattre sur un des candidats de la télé.
Je suis peut-être un défaitiste honteux, mais j'ai franchement le sentiment que la contestation efficace de l'Europe actuelle ne se fera pas entendre ce coup-ci. UMP, PS? UMPS comme ils disent à DLR... Au Parlement européen , PSE et PPE ont voté la même chose dans 97% des cas. Le parti de Martine Aubry est celui de Mitterand, Delors et compagnie.
Et rien que de repenser aux réactions de la presse au NON de 2005, j'ai déjà envie d'être le 8 juin pour rigoler. Ah, July!...
Rédigé par : maup | 16 mai 2009 à 14:43
@ Philippe
Je n'ai pas voté non plus pour le quinquennat car la question en elle même ne signifiait rien. Selon qu'on plaçait l'élection présidentielle avant ou après, l'alignement des mandats changeait la nature de la réforme. La question était mal posée, c'est pourquoi je n'y ai pas répondu.
@ Maria
Je suppose que c'est une provocation. Bon, il est vrai que le discours de Marine Lepen tranche avec celui de son père. Je me demande d'ailleurs si ce discours à sa place à l'extrême droite. Néanmoins, reconnaissons qu'il serait impossible pour JPC, comme pour tout républicain, d'appeler à voter FN.
@ Maup
Tu as tort. Le non au référendum a eu plus d'impact que tu crois. L'Europe ne s'en ai jamais remise. Le vrai problème c'est que personne n'a su en tirer les conséquences, ni le gouvernement (qui aurait du prendre une initiative dans la foulée) ni ceux du oui (sauf Sarko qui a fait évoluer son discours) ni ceux du non qui n'ont jamais pris la peine de tenter d'imaginer un "plan B"
Quant aux conséquences internes, si le score cumulé de l'UMP et du PS fait plus de 45% il n'y en aura pas. Si ça fait moins, il y en aura. A mon avis, on devrait assister au début du décrochage du PS.
Rédigé par : Malakine | 16 mai 2009 à 15:08
@ RST
Vous avez raison, je n'avais pas pris ce paramètre en compte. J'apprécie évidemment NDA, mais pour l'instant, je ne me vois pas voter pour les anciens villiéristes qui l'accompagnent (je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles Chevènement n'a pas appelé à voter pour lui). Mais je me décide souvent au dernier moment, et je sais que je serai content s'il est devant libertas (de même si Mélenchon est devant le NPA).
Rédigé par : archibald | 16 mai 2009 à 15:42
@ Archibald
Le fait qu'il y ait des anciens villéristes est équilibré par la présence d'anciens "gauchistes" ;-)
Rédigé par : RST | 16 mai 2009 à 17:35
@ RST
L'équilibre de la terreur? ;-D
Rédigé par : archibald | 16 mai 2009 à 22:50
@ Yann.
J'ai été tenté un moment d'aprocher DLR, contact fut pris et aucune relance...
En clair DLR est prête à prendre des ex MRc sous sa banière à la condition que ceux ci forment de la piétaille, et aucune fonctions importante ne leur est donnée au sein du mouvement (que devient François Morvan par exemple?) DLR veut vérouiller à droite son apareil dirigeant.
Je pensais naîvement que mon offre de service et ma situation d'élu (maire adjoint) provoquerait une apétance plus grande de leur part.
Pour avoir participer à une réunion publique de NDA dans son fief (Yerres est à deux pas de boissy) j'ai été frappé par un public que je qualifierais volontier de droitier et vieux (sans considérations péjoratives).
Pour l'abstention, cet argumentaire à défaut de me convaincre m'a interpellé.
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article187
De toutes façons les Irlandais sont les seuls à avoir encore un vote qui puisse peut être servir à quelque chose.
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 17 mai 2009 à 12:43
@Archibald
Reconnaissez tout de même qu'il est possible que des personnes changent d'opinion. Il se peut que des gens qui croyaient sincèrement au patriotisme de De Villier se soit fait tout simplement avoir. On peut avoir eu certaines idées et y renoncer, ayant moi même été libéral plus jeune je sais de quoi je parles. Donc on peut très bien avoir été villiériste, trotkiste ou lepeniste et en revenir même sur le tard.
Rédigé par : yann | 17 mai 2009 à 12:47
@ ETDAS
Je vous rassure, ce genre de débat n'existe pas chez nous. L'avantage d'être un petit parti est de rassembler des gens qui se battent pour des idées et ce genre de considérations restent très limitées... Il y a fort heureusement de nombreux MRC qui nous rejoignent et qui sont les bienvenus. Le parti bouge beaucoup depuis 2 ans.
En même temps, si les personnes qui sont favorables à nos idées hésitent à voter pour nous parce que nous sommes trop petits, cela va être difficile car c'est en nous soutenant que vous permettrez à NDA de casser le plafond de verre.
@ Archibald
Bien sûr, il ne sera pas possible de tout changer avec le vote du 7 juin (on l'a vu le 29 mai 2005), mais ce vote peut représenter un pas dans la bonne direction, ou dans la mauvaise...
@ Yann
Je crois également qu'une partie des troupes villiéristes n'était pas forcément d'accord avec lui sur tout (loin de là), mais qu'ils y étaient en bonne partie par défaut.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 17 mai 2009 à 13:46
@ laurent.
En parlant de DLR Debout La République, c'est bien à Nicolas dupont-Aignan que je fais allusion.
Pour info les contacts remontent au mois de février dernier. j'aurais pensé que en pleine pré-campagne européenne, un ralliement de poids au niveau départemental ne pouvaient que les interesser...
De deux choses l'une, ou DLR 94 sont de vrais anes?
Ou bien mon analyse et les infos que j'ai collecté se recoupent.
Votre étiquette gaulliste constitue sans doute un sésame efficace.
Mon estampillage exMRC (exclus, pourtant), élu d'une municipalité divers gauche fait blocage!
Rédigé par : ETDAS | 17 mai 2009 à 13:59
Merci à RST, ETDAS, Laurent, gaulliste libre et Yann pour leurs précisions ou leurs avis.
ETDAS, ce que vous dites confirme hélas ce que je pensais (je regrette au passage que le MRC n'ait pas su représenter autre chose qu'un républicanisme souvent symbolique, mais cela confirme ce que je pense des partis qui veulent avant tout avoir une identité, dans un monde où les repères idéologiques ne comptent plus vraiment).
Yann, je n'ai pratiquement aucune exclusive contre les personnes (très libéral en fait), et j'ai souvent trouvé Villiers drôle (et parfois sympathique, avant qu'il ne tombe dans une islamophobie imbécile), de même que Paul-Marie Coûteaux. Mais, sauf cataclysme, je ne voterai jamais pour ce qu'ils représentent (même si la droite radio courtoisie peut éventuellement me faire rire, avec elle ou plus souvent contre elle).
Evidemment on peut changer d'avis, et je le reconnais d'autant plus facilement que je n'ai pas vraiment de convictions politiques.
Laurent, je verrais bien un gaulliste libre à la tête d'un gouvernement ;-) (d'un mouvement d'abord, faisons preuve de patience) assez à gauche, contre le néolibéralisme, mais aussi certaines dérives inhérentes à l'économie de marché. Je me demande si ce ne serait pas, en ce moment, mon idéal politique. Une sorte de Front de gauche sans les gauchistes (et les inepties qui les accompagnent), faisant cause commune avec une partie du PS, un DLR sans le côté droitier pull sur les épaules, et un MRC qui ne croirait pas que le mot République suffit à résoudre tous les problèmes. Le jour où Bayrou aura un programme économique digne de ce nom, il pourra aisément en faire partie. Bon je délire un peu, certes.
Rédigé par : archibald | 17 mai 2009 à 20:33
Commentaire mis sur Marianne 2
Ah Malakine, pour une fois je ne suis pas d'accord du tout avec vous. Peut-être JPC a-t-il tort dans son appel à voter blanc ou à s'abstenir.... peut-être..... Moi qui suis de gauche, j'aurais eu tendance ou je vais voter Front de Gauche, mais pourquoi diantre n'avez-vous pas fait un billet pour souligner le fait que c'est bien sur la question nationale que JPC ,'a pas pu intégrer le Front de Gauche, et ce alors même que la Gauche ne pourra renaître que quand elle aura compris que la mondialisation, c'est la résurgence du "mur de l'argent", qu'en aucune façon, contrairement à un de vous lecteurs, il ne faut confondre" internationalisme "avec "mondialisation", et qu'une politique de Gauche ne sera possible justement qu'à la condition d'intégrer la question nationale ( la Nation étant le seul lieu d'expression de la démocratie, donc le lieu de résolution des conflits de classes à moins que vous ne préfériez que le salariat ne se trouve en but à aux forces transnationales de l'argent, au chantage aux délocalisations, etc...).
Vous flinguez Chevènement, alors qu'il s'agit de revivifier la notion de Nation, à droite comme à gauche, parce que c'est le seul lieu de l'expression démocratique ( ou alors qu'on me prouve l'inverse !), parce qu'il faut détruire le doux concept, et à droite - dans la droite républicaine, j'entends - et à gauche de "mmodialisation", et même, il faut bien le dire, d'Union Européenne, du mois telle qu'elle s'est construite, pour sans doute, au moins circonstanciellement, comme au temps du Programme National de la Résistance, créer, un jour, un rapprochement des gaullistes et de la gauche enfin revivifiée......
Vous avez tort, Malakine..... Vraiment. Et j'eusse aimer que vous rebondissiez sur le billet du blog de Chevènement concernant les tractations avec le Front de Gauche(http://www.mrc-france.org/Les-positions-du-MRC-dans-la-negociation-avec-le-Front-de-Gauche_a95.html). Parce que les gaullistes ne renverseront jamais à eux seuls la vapeur de la supranationalité qui ligote les peuples et explique sans doute fort bien l'apathie actuelle de notre peuple - sourde colère sans débouché politique- , ni l'ouverture aux 4 vents de notre économie sur l'autel d'une improbable compétitivité qui lamine notre industrie avant de laminer bientôt nos "services"....
Je ne suis pas "chevènementiste"..... Quand bien même ne serait-on pas d'accord avec son appel concernant le vote aux Européennes ( pour un Parlement qui, quand même, il faut le dire, n'a pas l'initiative des lois, ce qui est du ressort de la Commission), c'est sur le texte de Chevènement concernant les tractations avec le Front de Gauche qu'il fallait réagir: la mort de la Gauche - et c'est un drame que le Front de Gauche, ou au moins le Parti de Gauche ne le voit pas-, c'est que l'idée de Nation soit rayer des concepts acceptables...... or qui y a-t-il en face des peuples institués en Nation, c'est-à-dire en peuple ayant capacité à s'exprimer de façon démocratique, ayant un désir de destin commun, capable de "logos" sur l'"agora" ( et non de tractations de type diplomatique au niveau de l'UE ou de l'OMC d'ailleurs...) ? Les multinationales, les capitaux qui vont et viennent autour du globe, les lobbyes surpuissants au niveau de l'UE....
Il restait un républicain à Gauche, et vous le flinguez dans votre billet!!! Je ne voterai pas à droite ( et même si j'ai la plus vive sympathie pour Nicolas Dupont-Aignan...), mais puis-je voter Front de Gauche quand j'ai l'intime conviction que des politiques progressistes ne pourront advenir un jour qu'à condition que l'on sorte du dogme européiste et du dogme libre-échangiste, et ce alors même que l'idée de Nation n'a pas même pu être insérer dans un texte de compromis... Pourquoi??? C'est un gros mot????? C'est la condition sine qua non d'une analyse réelle de la nature de la mondialisation, qui prenne en compte à la fois et la dimension économique et la dimension démocratique....
JPC tire les conclusions de ce rejet du Front de Gauche... Point. Il est logique avec le combat de sa vie. Aucune politique progressiste ne pourra advenir si la notion de Nation est évacuée. Alors moi je mettrai sans doute un bulletin Front de Gauche dans l'urne, mais pas avec enthousisame, juste comme je fais depuis 20 ans sauf une fois, en serrant les dents. Je ne désapprouve pas JPC d'avoir tiré les conclusions logiques de son rejet par le Front de Gauche - même si je ne suis pas ses conclusions....
Très cordialement, et toujours au plaisir de vous lire,
Anne
Rédigé par : Anne | 19 mai 2009 à 01:18
@ Archibald
Non tu ne délires pas. Ce que tu décris est exactement ce qui est en train de se passer. Bayrou est dans une stratégie de front républicain avec son combat pour la défense du modèle français contre le modèle anglo-saxon, et contre les excès du néolibéralisme. C'est à mon sens l'homme politique qui a le plus réfléchis et évolué positivement depuis 2007. Son alliance avec Dupont-Aignan et peut-être plus tard avec Villepin me semble d'ores et déjà écrite. La gauche molle ne pourra pas faire autrement que de suivre.
@ Anne
Très intéressant commentaire. Ce sont des objections que j'accepte parfaitement. J'y répondrais en trois points :
1- Le sujet de ce billet c'était l'appel à l'abstention avec en toile de fond la triste fin de Chevènement qui fait l'impasse sur la troisième élection de suite.
2- La question du projet du Front de gauche, je l'ai traité hier. Et dans ce billet, je reconnais que JPC avait quelques bonnes raisons de refuser. J'ai d'ailleurs mis un lien sur vers cet article dans le corps du texte.
3- La question du retour à la nation, j'ai prévu de la traiter dans le prochain volet de ma recherche idéologique sur le protectionnisme national. C'est effectivement un vrai sujet et je ne suis pas sûr que nous partagions sur ce point lâ même analyse. Pour moi, la nation est devenu un concept presque aussi creux que celui de l'Europe. Mais on en reparlera.
4- Reste la question de la pertinence du clivage droite-gauche dans une élection européenne, et de ce point de vue, tu ne réponds pas. Je comprends qu'il électeur qui se définit comme "de gauche" (même si cette définition n'a rien d'ontologique) refuse de voter à droite. Néanmoins compte tenu du passé de JPC, cette objection est irrecevable. Dans les années 90, il avait une alliance implicite mais claire avec Seguin. En 2002 il a fait campagne autour de l'idée que ce clivage était dépassé puisque droite et gauche faisaient la même politique, et à cette époque il avait même fait des pas en direction de De villiers. Et au moment du traité de Lisbonne, il a fait une manif commune avec Dupont-Aignan.
Alors pourquoi l'abstention plutôt que d'apporter son soutien à celui qui est objectivement le plus proche de ses idées ? Tel était le sujet de cet article.
Je me réjouis déjà du débat que nous aurons sur l'hypothèse du protectionnisme national ! :-)
Rédigé par : Malakine | 19 mai 2009 à 09:59
@Malakine,
N'empêche qu'il s'est planqué au Sénat au lieu de laisser la place à des plus jeunes.
C'est un peu hors sujet mais il me semble qu'en limitant les mandats successifs à trois, on ne verrait plus ces politiques comme Tibéri, Mauroy et bien d'autres, élus à 30 ans, encore là à 73 voire 82 ans.
Et la classe politique se renouvellerait!
Rédigé par : Philippe | 19 mai 2009 à 10:34
Chevènement à la défaite mauvaise. Il donne un coup de poignard dans le dos à Dupont-Aignan en appelant à ne pas voter ou à faire voter blanc alors qu'ils sont tous les deux très proches comme le souligne Malakine.
Cette attitude, au delà du simple calcul politique me choque pour un Républicain.
Mais curieusement les consignes du camp MRC ne sont pas suivies par leur électorat qui s'en affranchit allègrement pour créditer dans les sondages le mouvement de Debout la République de 2% alors qu'il plafonnait à 1% jusqu'à présent.
Il est temps de créer un véritable mouvement gaulliste et républicain. Et Dupont-Aignan semble l'avoir compris puisqu'il déclarait récemment dans un tchat du journal Monde : " je ne serai jamais le flotteur droit de Sarkozy" autant en réponse au positionnement équivoque du MPF de Villiers que pour construire une vraie alternative et préparer les échéances de 2012.
Rédigé par : Tout va très bien | 19 mai 2009 à 14:17
@ Malakine
Merci pour tes encouragements (désormais, je passe au tutoiement). :-)
Disons que cette possibilité demande à être confirmée par un vrai programme économique (Peyrelevade, Casanova, dehors!!!).
Rédigé par : archibald | 19 mai 2009 à 21:20
Quelques lignes pour apporter mon grain de sel :
- appeler à ne pas voter serait un constat de décès : c'est considérer que la politique se réduit aux élections, à toutes les élections et rien qu'aux élections. se poser la question de la légitimité du vote c'est déjà être en retard, refuser de participer à un vote pipé c'est être has been... toute une conception de la politique bien...politicienne !
- certes, il n'y a pas de peuple franc-comtois. mais les élections locales en france sont un complément local des élections nationales. les unes ne se conçoivent pas en dehors des autres. comme le cadre européen n'est pas lié au résultat des européennes, c'est un peu comme si nous n'avions que les élections locales pour voter, les nationales étant verrouillées par avance.
- l'offre est effectivement insuffisante au sens où aucune liste n'a osé sortir de la logomachie sur la construction européenne, comme si cette nuisance qu'est l'Union était inévitable et un phénomène de même nature que la succession des saisons ou le passage du temps.
- de quel "devoir de citoyen" parles-tu ? de ton devoir de citoyen français ? à mon sens, compte tenu de ce qui a été fait de la volonté des français en 2005, le devoir du citoyen français est de rester chez lui le 7. s'il s'agit du devoir du citoyen européen, chacun sa conception de la citoyenneté, mais je ne me sens pas citoyen européen.
- tu conclus en invitant ceux qui ne veulent plus d'Europe du tout à aller voter. Mais pour qui grands dieux ? tu connais une liste qui a ça comme programme en rayon ?
Je te soupçonne de ne pas vraiment être convaincu par ce que tu écris, par moments... par ailleurs, je relève un tic dans tes arguments qui me gêne à chaque fois, c'est la facilité avec laquelle tu déclares que les idées avec lesquelles tu n'es pas d'accord sont non pas même fausses ou discutables, mais "dépassées". Chevènement appelle à voter blanc : il est mort. les taux de la BCE sont trop élevés : débat périmé, vieilli, usé, fatigué.
Le lecteur a l'impression que ce qui t'angoisse c'est moins de te tromper dans tes jugements que de rater le train de l'histoire. pour ma part, le train de l'histoire je m'en balance. surtout quand c'est à peine un RER...
Rédigé par : edgar | 21 mai 2009 à 18:01