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20 avril 2009

Commentaires

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oppossùm

C'est du dense!
Juste une remarque sur la politique des grands ensembles des années 60: sûr que personne ne peut défendre cette bunkérisation , bien qu'elle n'ait pas été particulièrement 'voulue', même si la qualité passait certainement derrière des raisons 'immobilières' ...
Mais à l'époque il y avait de fait un mélange social beaucoup plus naturel qui fonctionnait : il faut se rappeler que dans la 1ere partie du XX siècle, la 'ségrégation/mixité' se fait également dans et par les étages des immeubles. Les populations logées dans les grands ensembles des années 60 furent au début beaucoup plus diverses qu'à présent.

Le problème est venue d'une dégradation d'un certain savoir-vivre ensemble, d'une dérive dans les comportements civiques de bases, et surtout d'un extraordinaire courant de tolérance et de compréhension de ces dérives.
Il en a résulté tout naturellement une fuite , dès que possible, d'une partie de la population , et donc la constitution dynamique de zones urbaines ségrégatives.
Mais la compréhension se changeant au fil des années en complaisance totale (inspirée par cette bonne vieille "mauvaise conscience") , ce qui aurait pu être à l'origine d'une certaine conscience de sa spécifité et donc solidarité par rapprochement géographique s'est affaissé en zones ou des minorités trainent , règnent et rendent la vie infernale à la majorité , les mécanismes de 'solidarité' ne jouant que contre tout ce qui représente l'autorité extérieure. La crème de la compassion impuissante acheve , comme à chaque fois, de figer le tout dans une trappe où les bons sentiments peuvent alors s'épancher - voire en tirer quelques menus profits- .

Compte tenu des caisses plutôt vides -en attendant qu'on prenne aux riches- , mis à part un lent , obscur mais méritant travail de la part des travailleurs sociaux et enseignants, souvent d'ailleurs héritiers de la pensée de ceux qui furent à l'origine de ces dégradations par leurs tolérances excessives, je ne vois pas comment on pourrait en sortir rapidement. Car la mixité imposée , si chère à l'idéologie petite-socialiste, ne peut fonctionner que si l'on sait faire l'effort d'accepter les règles de base du vivre ensemble.

Ce qui n'exclut pas quelques révoltes violentes débouchant sur de fausses solutions arrosées par quelques subventions placées aux endroits stratégiques et quelques flatteries mécaniques sur la créativité ou le potentiel artistique des banlieues.
Il faudra du temps à cette banlieue pour se dégager de la démagogie dont on l'accable, et lui faudra des emplois, bien sûr, aussi et surtout.

Bon , c'était une incise vaguement laïco-réactionnaire sur un point de détail de la Grande Théorie Générale du Protectionnisme malakino-toddienne.


BA

" Nous venons d’échapper à un cataclysme à l’automne dernier avec la faillite généralisée du système bancaire. "

Je ne pense pas.

Aujourd'hui, le système bancaire est en faillite généralisé.

Par exemple, le FMI fait ses comptes : le FMI ne cesse, mois après mois, de revoir à la hausse le total des actifs pourris qui sont dans les coffres des banques. Au mardi 21 avril, le FMI estime que les banques ont dans leurs coffres 4 000 milliards de dollars d'actifs pourris.

En clair : les banques ont des soi-disants " actifs ", mais ce sont en réalité des créances qu'elles ne récupèreront jamais.

Dernière chose : pourquoi ne pas parler de la crise qui arrive ? Pourquoi ne pas parler de la deuxième crise qui va percuter les banques ?

Cette deuxième crise, la voici :

- de plus en plus de particuliers se retrouvent au chômage. Le chômage explose aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, partout. Conséquence : tous ces gens ne vont plus pouvoir rembourser leurs crédits à leur banque (crédit immobilier, crédit voiture, crédit consommation, etc.). Les défauts de crédit vont exploser.

- de même, de plus en plus d'entreprises font faillite. De plus en plus d'entreprises ferment leurs portes. Conséquence : toutes ces entreprises ne vont plus pouvoir rembourser leurs crédits à leur banque. Là-aussi, les défauts vont exploser.

Conclusion : le système bancaire est toujours en faillite. Le système bancaire va maintenant subir une deuxième crise, encore plus violente que la première.

baloo31

@opposùm,

Pour abonder dans votre sens, beaucoup d'HLM des années soixante offraient un luxe appréciable pour les couches populaires (WC et salles de bain individuels, eau chaude et froide à volonté, larges baies vitrées ouvrant sur la lumière, etc...) et beaucoup se félicitaient de la chance d'habiter dans ces tours (je me souviens de l'émerveillement de ma mère quand elle a touché son HLM). La mixité n'était aussi que le prolongement de la vie de quartier à laquelle les gens étaient depuis longtemps habitués. Enfin, au risque de passer pour un horrible stalinien, ne pas oublier le maillage efficace du PCF (beaucoup de ces cités étaient construites dans les banlieues rouges) qui organisait les masses, comme on dit, et qui n'hésitait à rappeler fermement à l'ordre les jeunes un peu turbulents (la mobylette du camarade ouvrier, tu ne voleras pas!). A la longue, bien sûr, la désindustrialisation et la montée du chômage de masse ont ruiné ces efforts.

Oppossùm

Oui vous avez raison, Baloo31,
il n'y a plus de maillage (quelles qu'en aient été les aspects oppressifs et normalisateurs : la civilisation n'est qu'une mise en forme de violence) : bien des dérives tiennent à ça.

@ BA,
sans être du tout un spécialiste, il me semble lire de blogs plutôt bien informés et pas trop 'partisans', qu'on va vers un paroxysme pour très prochainement à cause d'une sous-estimation des créances vraiment pourries joint à un endettement privé/public tel que soit il paralyse l'action soit il mène à l'insolvabilité des Etats, auxquels se rajoute à présent les effets-retour de la crise purement économique.

Sans parler de ce que vous ne mentionnez pas , qui semble être la chute programmée du dollar , mais qui risque de se faire dans le chaos : si on en arrive là, c'est cette onde de choc qui structurera inéluctablement tout le reste.

Malakine

@ Oppossum

J'évoquais surtout la dimension urbanistique de ces opérations. Il est évident que les concepteurs des grands ensembles ne pouvaient pas imaginer ce que deviendrait le peuplement de ces cités trente ans après leur constructions. Néanmoins, il est évident qu'il s'agissait de loger au plus vite un maximum de gens sans aucun souci de "faire de la ville". Le crime était là.

Toute la banlieue parisienne (j'en suis originaire) s'est développée de manière anarchique, ce qui a détruit tout le tissu urbain. On a privilégié une logique extrêmement productive : Le logement dans les quartiers pavillonnaires ou dans les cités, le commerce dans les grands centres commerciaux et les emplois sur Paris via le RER. La ville ce n'est pas ça : C'est une mixité des fonctions avec un centre, une identité, une âme, une animation, des services, des petits commerces, des associations ... La dimension qualitative a été complètement perdu de vue.

Une anectode : Un jour alors que j'étais chez ma mère dans le 93, je propose à ma petite nièce d'aller avec moi "en ville" sans me rendre compte du caractère foncièrement provincial de cette expression. Et elle me réponds en rigolant "mais on est en ville!" C'est là que j'ai compris que les banlieusards n'avaient aucune idée de ce que c'était qu'une ville.

En ce qui concerne le vivre ensemble, il me semble (bien que je n'ai jamais vécu dans une cité) qu'il est bien meilleur que dans nombre quartiers pavillonnaires de banlieues. Ou alors peut-être voulais tu parler du "vivre avec le reste de la ville" ?

René Jacquot

@ Malakine

Je vais te taquiner, tu parles dans ton article de "l’être plutôt que l’avoir" et ton chapitre s'appelle "Notre bien le plus précieux"... n'y aurait-il pas contradiction?

Sur le fond de l'article, je mettrai un bémol sur la fameuse économie résidentielle de Davezies, est-tu sûr d'atteindre le plein emploi alors qu'une partie des emplois drainés par cette économie sont des services à la personne et donc des emplois précaires?

@ Opposum

Je suis étonné que Malakine n'ait pas parlé des "écopolis"... Pour moi, ces ecopolis procèdent de la politique des grands ensembles (il suffit de voir Evry).

Quant au courant de tolérance par rapport à l'incivilité, je le vois surtout motivé par le peur.

 Malakine

@ René Jacquot

Non, les biens ne sont pas nécessairement matériel.

La question que tu poses sur l'économie résidentielle est excellente. Mon point de vue sur la question est contrasté. J'ai dénoncé à plusieurs reprise la propension des politiques publiques en France à développer l'économie résidentielle (via notamment les services à la personnes ou le tropisme TPE) Dans une économie mondialisé c'est une gigantesque connerie, car ce qui fait la compétitivité et la création de richesse c'est l'économie productive (en clair : l'industrie) C'est elle qui devait se spécialiser et gagner en compétitivité dans la "division internationale du travail", ce que les politiques en France n'ont jamais fait. Il est idiot de rechercher à compenser ces pertes d'emplois par des emplois de l'économie résidentielle.

Schématiquement : L'industrie est sensé créer de la richesse, pas des emplois. L'économie résidentielle, c'est l'inverse. Elle créé des emplois, du lien social, de la qualité de vie. Elle constitue un amortisseur en cas de crise. Mais elle ne créé pas de la richesse. On a besoin des deux.

Dans un régime de libre échange tu dois limiter la charge qui pèse sur l'économie productive pour préserver sa compétitivité, ce qui reporte la fiscalité sur l'économie résidentielle. Comme celle-ci est elle-même exposé à la pression du capitalisme actionnarial elle cherche à dégager beaucoup de profits. Donc : Fortes charges + recherche du profit maximal = moitié moins de caissières qu'il n'en faudrait dans les supermarchés ou impossibilité de trouver un vendeur à décathlon pour te conseiller sur l'achat d'une père de pompes à 150 € !

En revanche, si tu imagines une base productive fixe, localisé sur la zone de production via un protectionnisme efficace, alors dans ce cas, tu peux la surcharger d'impôts, de charges et de taxes. Elle restera, car la question de la compétitivité ne se pose plus. De plus, si comme je (Lordon en fait)le propose, tu limites la profitabilité des grandes entreprises de services, dont les profits s'assimilent surtout à du racket, il n'y plus aucun intérêt à comprimer le personnel comme actuellement dans les services. Tu peux même, si ce n'est pas suffisant, instaurer une taxe sur la différence entre chiffre d'affaires et masse salariale pour inciter les entreprises à recruter.

L'économie productive et l'économie résidentielle répondent à des logiques très différentes. Elles doivent être traités avec des règles différentes. A ce compte là, on peut retrouver de nouvelles marges de manoeuvre pour les politiques de l'emploi. Car, de toute manière, les chômeurs d'une manière ou d'une autre sont à la charge de la collectivité. Que leurs revenus soit payé par des dépenses socialisées ou par le consommateur ça ne change pas grand chose.

**

Pour les écopolis, tu fais erreur. Moi ce que je préconise c'est des villes nouvelles ex-nihilo pour nous réapprendre à faire de la ville. Les écopolis (Eco-cités maintenant) ce sont juste des quartiers soi- disant verts. Donc, oui, il y a un risque de ghetthoisation. Mais on peut en dire autant pour les programme pavillionnaires, les lotissement dans les bleds à l'écart de tout, ou les quartiers de résidences de standing qui se font un peu partout en périphérie des villes.

Magnin

On se retrouve surtout dans les quartiers à 25 ans de démagogie de gauche (la marche des beurs contre l vilain BEAUf supposé facho et collabo sous la gauche aux islamo-bamboulas fan de hip-hop et de tournante à droite). Avec de telle caricature, il était difficile de trouver des solution et une vision iéal de la solution chose que ni les politiques ni les chercheurs (sans tomber un anti intelectualisme d'extrème droite) n'ont reçu a déceler

Magnin

A Malakine, je suis d'accord avec toi dansl'être plutot qu'avoir car ce qui mine nos quartiers c'est le tout consumérisme américain que sarkosy (et avant giscard puis madellin) ont tenté de mettre en place depuis longtemps. A la lutte des classe véhiculé par le PCF (qui mélangeaient espagnols, breton marocains, italien, auvergnats) s'est ajouté un sur individualisme matérialiste qui ne facilite pas les choses non plus surtout que nos banlieues malgré leurs extrèmes précarité ne ressemble en rien aux misérables ghettos ethniques à l'anglo saxonne.

olaf

Etre ou avoir, le problème de la majorité c'est d'avoir un minimum garanti, après laissons leur leur façon d'être qu'ils trouveront bien tout seul. Ce problème de l'être ou de l'avoir c'est celui de ceux qui ont assez et qui veulent plus pour être plus ou veulent être plus pour avoir plus...

Daniel Dresse

J’ai passé toute ma jeunesse (entre ma sixième et ma vingtième année de 1958 à 1972) dans une cité de la grande banlieue parisienne (La Pierre Collinet à Meaux en Seine et Marne, passée dans les 400 « cités difficiles » dans les années 90, elle a été rasée depuis avant d’être reconstruite en moyen ensemble). J’ai une expérience du problème un peu différente de la vôtre.
Pour répondre d’abord à mon marsupial préféré (Opossum), je crois que toutes les dérives qu’il dénonce à JUSTE TITRE et qui ont trait à la « dégradation du comportement civique » et à la permissivité dévoyée n’ont jamais été propre à ces quartiers. Je connais un chauffeur de bus des beaux quartiers de la ville de province où j’habite actuellement qui se plaint des mêmes maux que ceux de ses collègues des quartiers difficiles (insultes, crachats, sans gêne vis-à-vis des autres voyageurs etc.). C’est le particularisme de l’urbanisme des grands ensemble qui les ont rendues plus voyantes et surtout plus difficile à supporter.
Pour abonder ensuite dans le sens de Balloo, ces quartiers rouges, s’ils n’étaient pas très roses à vivre, n’étaient pas un enfer non plus. Les raisons qu’il avance sont justes. Il y avait une plus grande (et même très grande) hétérogénéité sociale et cette utopie là, pour le temps très bref où elle a fonctionné, a plutôt été une réussite dans le sens de apaisement des conflits. Le maillage idéologique était encore puissant et il n’y avait pas que les communistes à l’entretenir. Les gaullistes étaient aussi présents, et surtout les curés qui travaillaient efficacement dans ces quartiers (personnellement j’ai été scout avant de m’encarter au PC).
La coupure habitat / lieu de travail dont parle Malakine n’existait pas encore vraiment dans les années cinquante / soixante. Le tissu économique du au protectionnisme des trente glorieuses était encore intact et la majorité des gens travaillaient encore dans les petites et moyennes entreprises de l’agglomération et beaucoup moins de monde allait sur Paris (un sujet d’étude intéressant pour le sieur F. Coppé : l’histoire de l’extension du parking en face la gare, qui a fini par bouffer toute une partie de sa ville, à ce que je constate quand je reviens dans le coin).
Je pense aussi que la croyance dans l’ascension sociale obligatoire pour tous jouait encore à plein, et portait plus à la bienveillance pour les autres que de nos jours. Tout cela bien sûr a été annihilé par trente ans de « révolution » libre échangiste, et de « révolution » sociétale, sa sœur jumelle portant une rose au plastron.
Mais vous avez tous sauté une étape à mon avis essentielle. Le premier grand problème auquel ont été confrontés les grands ensembles, est le formidable enrichissement de la société française, en gros de la fin de la guerre d’Algérie au premier choc pétrolier. C’est d’abord cet enrichissement qui explique que les classes moyennes ont déserté ces quartiers. Pourquoi ? Parce qu’ils en ont eu brusquement les moyens pardi !
Le problème de la peur (Oui René Jacquot, ce sentiment est essentiel pour comprendre les banlieues d’aujourd’hui) causée par les nouveaux immigrés –ceux de l’immigration africaine- n’existait pas encore, tout simplement parce que ce type de travailleur vivait encore seul en bidonville ou en foyer Sonacotra. Je vous rappelle que le regroupement familial n’a été voté qu’en 1971 (sous Chaban ?) et qu’il n’a fait sentir son plein effet qu’à partir de l’arrivée de Giscard en 1974. La peur causée par les bandes de « blousons noirs », fantasmée par les médias d’alors, n’empoisonnait pas la vie des résidents comme les bandes d’aujourd’hui (n’en déplaise à ceux qui nous ressortent régulièrement cet argument là). Les immigrés du voisinage immédiat –italiens, espagnols, portugais- quoique frappés souvent d’ostracisme, s’assimilaient rapidement dans la société française par le plein emploi et la voie nuptiale.
Je me souviens donc avoir discuté longuement du problème en 1972, avec le père d’un copain qui était responsable d’un office de HLM local : bien avant que l’on parle des problèmes spécifiques aux « quartiers sensibles », les offices de HLM se sont retrouvés avec un parc locatif qui se vidait inexorablement. Les responsables du plan, lequel existait encore, et inconscients du problème, ont pourtant continué la mise en chantier d’immenses parcs d’immeubles sociaux à la périphéries des villes. Le meilleur exemple de cette politique fâcheuse (et que j’ai également bien connu puisque que j’ai habité un an en cet endroit en 1983) a été la fameuse cité des minguettes, dans la banlieue lyonnaise. Des immeubles entiers y ont été construits qui n’ont pratiquement jamais vu un habitant ! Je me demande d’ailleurs aujourd’hui dans quelle mesure cette situation n’a pas puissamment joué dans la politique d’importation de la main d’œuvre menée à partir du septennat Giscard ?
@ Malakine
Ouf ! J’ai cru que tu allais nous faire le coup de la dette « que nous léguons pour mille ans à nos descendants de par nos fols abus de la générosité de l’état providence » (Marseille, Minc, Baverez et tutti quanti). A peu près soixante pour cent de la dette publique actuelle provient des intérêts que NOUS versons à des banques privées, parce que Giscard en 1973 (encore lui) et le Traité de Masstricht, ont interdit aux états d’emprunter auprès de leur banque centrale, soit à des taux beaucoup plus faibles.
Sinon, je te remercie pour ta remarque sur l’inversion des valeurs de la révolution protectionniste, cela me donne à réfléchir… Avant d’en causer !

EtienneB

Rappellons nous que c'est l'internationalisme qui a tué le communisme, et est en train de tuer le libéralisme.

Et ces systèmes ne pourraient pas exister sans, parce qu'ils ne tolère pas la concurrence !

Le communisme est mort par manque d'innovation et pas la bureaucratisation (manque de prise de risque, etc.).

Le libéralisme est en train de mourir car des pays, comme la Chine, n'en ont pris que ce qu'ils voulaient, le libéralisme économique, mais n'ont pas pris le pendant politique. Ainsi, il n'ont pas le poids de la démocratie qui affaiblit la compétitivité des entreprises.

Il faut donc penser que tout modèle rentrera en concurrence avec un autre. Et donc, ce modèle doit supporter la comparaison.

Les habitants voudront toujours le confort que les autres ont.

Je ne sais pas si le modèle que tu esquisse ici a cette capacité à générer un "confort concurrentiel".


Plus je vois les différence entre le modèle que tu défini et ce que je pense plus j'arrive à me définir. Peut-être qu'un jour j'envisagerais une série comme celle ci, du moins à ma mesure.

EtienneB

*à propos du communisme : lire "et par la bureaucratisation" ^^ ça change tout le sens de la phrase...

Malakine

@ Olaf

On peut effectivement dire que l'être est une question de ceux qui ont assez, mais ce n'est pas tout à fait juste. Il me semble que plus tu as une vie intérieure riche (culturelle, intellectuelle, spirituelle peut importe) moins tu as besoin d'avoir. En revanche, ceux qui sont vides intérieurement vont avoir des désirs de possession, justement pour combler ce vide. Et je ne prendrais aucun exemple pour ne froisser personne.

@ Daniel

Merci de ce commentaire très instructif. Il me semble que dans ta peinture des milieux populaires des années 70, tu décris ce qu'Emmanuel Todd appelle les pyramides idéologiques dans son dernier bouquin.

Juste une remarque "En face la gare" est une expression qui se dit à Paris mais qui écorche les oreilles des provinciaux :-)

Sur cette histoire de dette, j'ai été très réticent au début sur ces idées d'illigitimité des intérêts. RST peut en témoigner. Mais au fil du temps et des discussion avec lui, je me suis laissé convaincre. En tout état de cause, des finances publiques à l'équilibre sont un impératif, qu'on décide de faire payer les riches ou de faire marcher la planche à billet, mais on ne peut pas continuer à laisser se creuser ces dettes.

@ Etienne

Le communisme est mort par l'ambition d'un homme (Boris Ieltsine) qui a jugé plus facile de faire exploser l'URSS pour devenir président. L'abandon du communisme et la conversion au capitalisme sauvage n'ont servit que de prétexte.

Je pense que tu commets une erreur de logique. Dire que le libéralisme est miné par l'entrée de la Chine dans le jeu alors que celle-ci n'est pas pleinement libérale ne réponds pas à la question : Pourquoi les vrais libéraux l'ont-ils fait entrer dans le jeu ? En vérité, l'entrée de la Chine à l'OMC est parfaitement logique du point de vue libéral puisqu'il s'agissait de faire le maximum de profits et d'étendre le champ de la concurrence à des pays sans aucun droit sociaux. ON en déduit donc que le libéralisme est mort parce que sa logique a été poussé à son extrême.

Je te souhaite bon courage si tu veux te lancer dans une série comme cela. Je que je cherche à faire, c'est donner à réfléchir alors si ça aide, tant mieux ... Vas-y.

Magnin

Merci Daniel de me donner raison de manière plus détaille :)

EtienneB

En fait, ta remarque me fait réflechir sur le rapport de la chute de ces systèmes avec la corruption de leur élite, financière dans l'un, politique dans l'autre.


C'est le capitalisme qui veut faire le maximum de profit. Ce qui recoupe le libéralisme que d'un point de vue économique.

Le libéralisme est un système cohérent si l'on fixe la liberté comme idéal.

C'est Attali qui fait cette reflexion il me semble, le pendant sociétal du libéralisme aurait du pousser la Chine vers une augmentation des salaires, un réequilibrage du coût de la main d'oeuvre à moyen-long terme (comme pour la Corée ou le Japon).

Au lieu de ça, la Chine a gardé ses salaire bas, et a, avec l'assentiment des élites des pays du Nord, a endormi les population avec les prêts et la baisse des prix. La grenouille dans l'eau tiède, et on fait chauffer progressivement.

Il y a bien une concurrence qui s'exerce entre les systèmes politiques. Mais cette concurrence est donc vis à vis de l'élite et non du peuple ?

PS : je réflechis en même temps que je commente, ce n'est pas très construit désolé.

PS2 : ma pensée est loin d'être assez construite, mais comme tu le dis, lire ton développement fait réflechir, et c'est assez rare pour être salué, encore une fois.

yann

@Daniel Dresse

Il est important de souligner l'évolution des banlieues comme vous le faites, il y a trop de démagogie et de simplification dans les discours de droite comme de gauche et qui ne visent en générale qu'à caresser les opinions public dans le sens du poil pour des raisons purement électoraliste. Mais j'ajouterais un point très simple à vos propos et dont certains s'étaient un peu moqué il y a pas mal de temps sur ce blog et qui approchait ce même sujet. L'évolution de la séparation des classes sociales est le fruit de l'automobile tout simplement, l'éclatement résulte du fait simple que nous pouvons désormais nous séparé de ceux qui ne sont pas entièrement semblable à nous même et nous assembler en groupe socialement homogène par zone géographique. Les banlieues c'est l'effet directe d'une évolution technologique qui produit une distorsion des associations anciennement contrainte par le cout du déplacement. Il n'y a là rien de très surprenant, cette volonté de séparation sociale, devait être latente dans la population et elle s'est révélé avec le moteur à explosion qui restera avec la télévision (pour des raisons plus culturelle) l'invention la plus catastrophique de tout l'histoire. Je m'étonne du peu de cas que nos sociologues et nos grands penseur font de l'impact de la technologie sur le relation entre les hommes c'est pourtant quelque chose de très facile à voir. Et bien sure cette séparation sociale à un impact direct sur la capacité d'assimilation des immigrés et sur les performances scolaires des jeunes les plus pauvres n'étant plus mélanger avec la classe moyenne ou aisé l'effet d'entrainement disparait, une impression de cloisonnement social se faisant de plus en plus évident. Il n'y a pas de hasard au fait que les USA furent les premiers à connaitre des problèmes de banlieue eu égard à leur avance concernant le rôle de l'automobile dans la vie sociale. La voiture n'est pas seulement condamnable pour sa pollution elle l'est aussi pour sont incroyable capacité à détruire nos villes et notre tissu sociale, or même des voitures non-polluante et roulant avec autre chose que du pétrole auraient le même impact.

Laurent, gaulliste libre

@ Malakine

Passionnante série décidément... Quelques commentaires :
- "l'homme, la seule querelle qui vaille" : je crois que cette phrase du Général de Gaulle est d'une actualité brûlante. Nous avons besoin d'un système qui remettre l'homme, notre bien le plus précieux pour te reprendre, au centre de tout. Je partage complètement ton point de vue sur le chômage. Cela me rappelle les analyses de Séguin au début des années 90 (le fameux Munich social).
- je partage également ton analyse sur la fiscalité, à savoir qu'un changement radical de notre fiscalité pourrait orienter notre économie dans le bon sens (pour l'emploi, le respect de l'environnement...) et c'est un enjeu majeur des années à venir
- en revanche, je crois que tu es peut-être un peu négatif sur la croissance. Avec un cadre fiscal qui permettrait d'éviter les excès actuels, je crois encore à la croissance, mais une croissance beaucoup plus respectueuse de la planète et dont les profits seraient partagés par tous.

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