Il est des polémiques ou des conflits sociaux dont on se dit qu’ils sont tellement techniques et complexes qu’on ne parviendra jamais à s’en faire une idée, mais qu’on aimerait bien malgré tout en faire un article. Comme beaucoup, je ne comprenais rien au conflit des enseignants-chercheur, mais j'ai tout de même entrepris quelques recherches et je n’ai pas mis bien longtemps à identifier le problème. C’était Nicolas Sarkozy lui-même !
Il a tout simplement a mis le feu aux poudres dans un discours hallucinant de vulgarité et de mépris qui a été perçu par la profession comme une véritable provocation , retournant des personnalités, comme Axel Kahn, qui soutenait pourtant initialement le projet de réforme du statut des enseignants chercheurs ou l'académie des sciences qui dans un communiqué au style diplomatique fait part de sa « vive émotion » en réactions aux propos du président de la république.
Dans ce discours, prononcé le 22 janvier à l’occasion du lancement d’une "grande réflexion sur la stratégie nationale de recherche et d’innovation" est particulièrement instructif sur les désordres qui règnent au sommet de l’Etat et dans la personnalité de son chef. Sarkozy y fait étalage sans pudeur de toute ses névroses obsessionnelles dans une forme qui franchit toutes les limites de l’indignité.
On est en premier lieu frappé par sa détestation du modèle français et de la France en général. Systématiquement, la qualification de « français » constitue dans sa bouche un argument suffisant pour appeler au changement. Inutile de décrire ce qui ne fonctionne pas. Reconnaître le caractère de français vaut pour lui condamnation sans appel.
« Il fallait des moyens supplémentaires, grand débat en France, il n'y a aucun domaine ou l'on vous dit on a trop de moyens. On commence à discuter, vous payez d'abord on discute ensuite »
Notre organisation « à la française » donne-t-elle de meilleurs résultats ? Est-ce qu'il suffit de dire que c'est une organisation "à la française" pour considérer que l'on a clos le problème, refermé le dossier, exploré toutes les pistes ? Je rappelle qu'elle repose sur des bases définies au lendemain de la seconde guerre mondiale, complétées à la fin des années 60, dont les archaïsmes et les rigidités ont été soigneusement figées au début des années 80. On a réfléchi en 1945, on a encore un peu réfléchi dans les années 60 et on a annoncé que l'on arrêté de réfléchir dans les années 80
Pouvons nous nous satisfaire de l'organisation « à la française » du système de recherche et d'innovation ? N'y a-t-il pas urgence à en finir avec une organisation désastreuse, qui multiplie les structures et gaspille les moyens.
On retrouve également son obsession du bougisme, la réforme pour la réforme, l'action pour la posture volontarisme, la polémique comme preuve du courage politique. Chez Sarkozy, une réforme n'est jamais une réponse à un problème identifié. Elle se justifie en elle-même. Son discours sur la réforme territoriale procédait de la même logique. Il fallait réformer parce que la situation actuelle ne satisfait personne et qu'on ne pouvait pas en rester au statut quo. Point ! Nul ne sait toujours quel est le diagnostic et les orientations. Il faut juste bouger parce qu'on est resté trop longtemps immobile. Ici, de même. L’état des lieux est par essence désastreux. Il faut tout remettre à plat et tout changer.
Et nous ne sommes pas aujourd'hui dans le peloton de tête des pays industrialisés pour la recherche et l'innovation. Il y a une raison à cela quand même, c'est parce que bien souvent on a reculé devant la nécessité de réformer nos universités et de nos organismes de recherche. Je n'accuse personne, c'est un constat que chacun peut faire, il y a toujours des bonnes raisons de ne pas faire la réforme, mais au total ça fait des mauvaises raisons. Il faut bien reconnaître que depuis des décennies, le conservatisme l'a toujours emporté. Personne n'était content de l'état actuel, mais on avait tellement de craintes sur le mouvement de réformes qu'on se disait dans le fond il vaut mieux garder un mauvais système, plutôt que d'aller vers un système qui pouvait être pire, mais les forces du conservatisme et de l'immobilisme ont toujours triomphé. Il faut que cela cesse.
Parfois j'entends dire « il faut faire une pause dans les réformes ». J'ai envie de dire : déjà fatigué ? Quand même, franchement, deux ans de réformes, cela doit être supportable ! D'autre disent « cela va trop vite ». Mais qu'est ce qui va trop vite ? Le monde qui change ? Mais qui peut penser que la France et ses 65 millions d'habitants peut aller moins vite que le mouvement du monde ? Le risque n'est pas dans le mouvement dès lors que les réformes sont cohérentes et s'articulent autour d'une stratégie. Le risque est dans l'immobilisme. Tout ralentissement dans le rythme des réformes se traduira par un retard que nous paierons très cher. D'ailleurs c'est amusant, ceux qui me disent « cela va trop vite, il faut arrêter » ne contestent pas qu'il y ait des problèmes. On met un peu la poussière sur le tapis et on la laisse pour les autres.
Je sais parfaitement que ce que nous venons de décider provoquera des réactions. Mais cela ne m'étonne pas. C'est parce que c'est difficile que cela n'a pas été fait jusqu'à présent. Parce que si cela avait été facile, cela aurait été fait. Donc ce n'est pas la peine de m'indiquer qu'il y aura des difficultés, je le sais. Mais les difficultés que nous aurons à affronter dans le mouvement sont beaucoup plus faciles à surmonter que celles que l'on aura affrontées dans l'immobilisme.
Depuis combien de temps n'avons-nous pas un débat sur quelle était la politique scientifique de la France ? C'est quand même un sujet ! Nous ne pouvons pas investir sur tous les domaines. C'est quand même quelque chose que l'on doit à la démocratie, ce débat.D'ailleurs il n'y avait pas de débat sur la politique d'immigration. Et d'ailleurs, il y a quelques années, il n'y avait pas de débat sur la politique pénale. D'ailleurs si on avait continué comme cela, il n'y aurait plus eu de débat sur la politique tout court, puisque personne ne s'y intéressait et personne n'y croyait. Pareil pour la politique européenne. Nous n'avions pas de débat sur la politique européenne, nous avions débat sur des micros sujets, que même ceux qui s'y connaissaient ne comprenaient pas.
Enfin, on retrouve la technique Sarkozyste de la provocation, du dénigrement et de l'agressivité gratuite. De la même manière qu'il a voulu combattre l'obsession du Bac S en dénigrant le BAC ES, présenté comme une filière d'échec, renforçant ainsi ce qu'il voulait dénoncer, il a renvoyé aux chercheurs une image détestable de leur profession et de leurs résultats, comme pour mieux dissuader les nouvelles vocations et faire fuir nos plus brillants cerveaux.
J'ajoute qu'il y aurait quelque singularité à dire : « il y a un malaise dans la recherche ». Publication des résultats, fuite de nos meilleurs chercheurs, fuite des cerveaux, questions que se posent les chercheurs, malaise dans les différents organismes. Pas assez de résultats, pas assez de qualité de vie au travail, pas assez d'attractivité et on en tire la conclusion qu'on ne fait rien. Que nous regardons. Que l'on commente le malaise. Que l'on décrit le malaise. Que l'on réfléchit sur le malaise. Que l'on pense au malaise. On entretient le malaise.
Certes nos meilleurs chercheurs obtiennent des récompenses prestigieuses : un prix Nobel et un prix Turing l'année dernière, deux prix Nobel cette année. Nous avons des domaines d'excellence reconnus et enviés dans le monde entier, mathématiques, physique et aux sciences de l'ingénieur. Mais ces admirables chercheurs et ces points forts - j'ose le dire -ne sont-ils pas l'arbre qui cache la forêt ? Ne servent-ils pas parfois d'alibi aux conservateurs de tous poils ?
Plus de chercheurs statutaires, moins de publications et pardon, je ne veux pas être désagréable, à budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% en moins qu'un chercheur britannique dans certains secteurs.
Passons sur l'infâme vulgarité de l'expression qui devient la marque de fabrique sarkozienne. Et encore, avec l'image, avec les rictus, les mimiques, les roulements d'épaules et l'air de petit caïd redresseur de tort, c'est pire !
Évidemment, si l'on ne veut pas voir cela, je vous remercie d'être venu, il y a de la lumière, c'est chauffé…… On peut continuer, on peut écrire. C'est une réalité et si la réalité est désagréable, ce n'est pas désagréable parce que je le dis, c'est désagréable parce qu'elle est la réalité, c'est quand même cela qu'il faut voir. Arrêtez de considérer comme sacrilège celui qui dit une chose et voir si c'est la réalité. C'est la réalité qu'il faut contester dans ce cas là.
On n'est pas étonné dans ces conditions de voir qu'après une telle manifestation de mépris, la communauté des universitaires et des chercheurs se soit dressée contre la réforme de la pauvre Valérie Pécresse qui a bien du mal aujourd'hui à renouer le fil du dialogue et à rassurer !
Autrefois les président intervenaient pour fixer les grandes orientations, pour délivrer des arbitrages ou en tant qu’ultime recours, pour retirer une réforme qui posait problème ou l'enterrer dignement. Aujourd'hui, le président pourrit lui-même le terrain avec d’inutiles et gratuites provocations pour torpiller les réformes de ses ministres ! Une véritable conduite d'échec.
J'ai récemment qualifié Sarkozy de Pompier-Pyromane. Le terme est impropre. Il n’est qu'un simple incendiaire, car en l'espèce, il n'y avait aucun feu à éteindre. Le mouvement d'autonomisation des universités semblait plutôt bien se passer avec des acteurs gagnés à l'idée de la réforme et prêt à coopérer. C'est Sarkozy lui-même qui a mis le feu !
De plus en plus, l'hypothèse psychiatrique retrouve du crédit. Sarkozy ne cherche t-il pas inconsciemment à être chassé du pouvoir par la rue ou simplement à se retrouver dans l'incapacité de se représenter ? Son narcissisme blessé par son échec et son impopularité est-il en train de s’exprimer sous forme d’agressivité à l’égard d’un peuple qu’au fond de lui il a toujours méprisé ?
Cet incident prêterait à rire s'il n'était pas révélateur d'une ligne de conduite générale. La France n'est pas gouvernée. Il n'y a pas de cap. Aucune des réformes, des plans de relance ou de sauvetage ne fait sens. La France n'a pas un président, mais seulement un narcisse agité qui bouge dans tous les sens et provoque tous azimuts pour avoir l'air d'exister. A force de chercher le conflit, il va finir par le trouver !
Il y a peut-être encore plus grave que la conduite d'échec de Sarkozy. Qu'un tel discours puisse être publié sur le site officiel de l'Elysée, tel qu'il a été prononcé et non tel qu'il avait été préparé par ses conseillers avec la traditionnelle mention « seul le prononcé fait foi » est un signe très inquiétant de sa toute puissance et de la disparition de tout collaborateur à ses cotés capable préparer l'action en lui donnant du fond ou de tempérer ses excès.
J'ai toujours eu des réticences devant la campagne organisée notamment par Marianne sur la dénonciation du pouvoir personnel. Je m'accrochais à l'idée que le pouvoir solitaire était une illusion d'optique. Je pensais que la logique de Vème nouvelle impliquait nécessairement que le pouvoir soit fortement incarné dans la personne du président, mais il demeurait par essence procéder d'un processus collectif qui avait lieu dans l'ombre. Le légitimisme a ses limites.
Il y a maintenant lieu de de craindre sérieusement que la France soit dirigée par un homme seul, sans conviction, ni stratégie. Un homme qui est en train de perdre ses nerfs. Si ce n'est la raison …
Malakine
Montage vidéo du discours et réponses d’une militante de sauvons la recherche.
Il a une stratégie :
1-Supprimer la publicité dans les chaines publiques pour Martin
2-Vendre Areva à Bouygues pour Martin
3-Vendre Thalès à Dassault pour Serge
......
:-)
Par contre au sujet du discours cette petite anecdote :
" je ne veux pas être désagréable, à budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% en moins qu'un chercheur britannique dans certains secteurs."
ça c'est facile ,les 2 poids lourds dans la publication scientifique sont Nature et Science (anglophone). Et puis il faut savoir la crédibilité de ce que l'on écrit.
Rédigé par : Abdel | 12 février 2009 à 22:46
En tant qu'anti-sarkozyste primaire j'adore ta charge contre Sarko Le Petit. Il lit un texte et donne l'impression de se faire royalement chier. C'est une caricature ambulante qui fait honte à la France. Il insulte les chercheurs comme il a déjà insulté les 3/4 de la France. Rien de bien nouveau sous le soleil
Par contre je n'ai pas vraiment compris où était le problème avec les réformes proposées ?
Je n'ai pas vraiment été convaincu par le petit montage et par les classements affichés. On ne sait pas trop d'où ils viennent et ce qu'ils signifient exactement.
Rédigé par : RST | 12 février 2009 à 22:52
Sarkozy est un arriviste mû par un complexe d'infériorité qu'il est parvenu à surmonter mais pas à dissimuler. Il n'a pas l'étoffe d'un président, c'est évident, il ne peut raisonner qu'en tacticien.
Rédigé par : dmermin | 13 février 2009 à 00:08
Pour voir les choses un peu de l'intérieur, je souscris totalement à votre analyse. C'est bien le discours de Sarko qui a mis le feu aux poudres. La LRU semblait plutôt bien passer, les reformes importantes de ces dernières années (ANR, AERES, LRU donc) ont demandé un gros travail d'adaptation à la communauté scientifique et les gens font le job, un peu contraints et forcés mais sans renâcler. C'est bien ce discours qui a tout déclenché et qui a bcp circulé sur les listes de diffusion universitaire. Pour résumer, ce que je vois. La réforme du statut d'enseignant chercheur (EC) était mal vécu par une branche des EC car alors que l'obligation d'enseignement était de 192h, il pourrait avec la nouvelle loi être bien plus important et ce à la discrétion du president des universités. Un certain nombre d'EC font bcp plus d'heures (soit pas choix soit parceque l'UFR est sous dotée en EC et qu'il y a plus d'heures à faire) et se font payer en heures sup ce qui leur permet d'avoir une paye un peu moins ridicule que la paye normale. En outre, dans certaines fac (en droit) par ex, les EC ont des activités annexes qui rapporte (avocat, consultant etc...). Avec la nouveau statut, on pourra dire à ces gens vous gagnez la paye normale mais votre service d'enseignement obligatoire est plus important. Travailler pareil pour gagner moins en somme. Cette situation est anormale dans la mesure ou les EC qui font 192h et bcp de recherche gagnent moins que ceux qui font 300 h et pas de recherche (et je parle de différence de 50 % sur la feuille de paye). Cette situation est peu avouable par les EC et d'ailleurs personne n'en parle et on se cache derriere le soit-disant arbitraire des présidents pour dénoncer la loi. Mais les EC concernés sont loin d'être une majorité et il n'y aurait jamais pu avoir de mobilisation de cette ampleur sans le discours insultant de Sarko. Du coup, toutes les forces pro-statu quo de la recherche et de l'enseignement sup se soint rejointes pour dénoncer à peu près toute la politique de recherche du gouvernement. Jeter le bébé avec l'eau du bain. Alors que je suis persuadé que bcp de choses sont bonnes dans les réformes actuelles. Je suis pourtant loin d'être pour la politique du gvt de manière générale... Mais ce discours a donné bcp d'arguments à tous les corporatismes. A tel point que 122 membres de l'IUF (pourtant pas un bastion de gauchistes) ont publié une lettre d'une violence inouie contre ce discours (voir le blog de sylvestre huet, journaliste à Libé) et que TOUTE la communauté est désormais complètement retournée contre Sarko. Ce discours va laisser des traces très profondes. C'est vraiment du gâchis...
Rédigé par : odeinat | 13 février 2009 à 00:10
@ Odeinat
Merci de ces précisions qui vont je pense éclairer beaucoup d'entre nous sur les véritables ressorts de la crise. C'est un peu ce que j'avais compris mais je n'en étais pas certain. Il y a quelques années j'ai été amené à fréquenter (en tant que financeur local) le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche. A l'époque les chercheurs avec qui je travaillais m'expliquaient que le système ne favorisait pas la recherche, les EC ayant intérêts à la négliger pour faires et cours et êtres payés en heures sups. Donc effectivement, pouvoir moduler autoritairement leur quotas d'heures d'enseignements, ça pouvait avoir un impact sur la feuille de paye. Néanmoins, j'avais des doutes, car cette université était spéciale. Elle avait déjà une certaine autonomie (une université de technologie).
J'ai lu que le discours avait choqué puis quand je l'ai lu, j'ai vraiment été horrifié. J'ai lu beaucoup de discours de Sarko depuis longtemps. Sa marque de fabrique c'était des discours bien écrit, avec du fond et du souffle et souvent remarquablement "interprété". Là, on est sur un tout autre registre. On sent qu'il y a eu une évolution et une baisse terrible du niveau. On voit bien que sarko ne se tient plus à ce qu'on lui a écrit. Il improvise et part dans des digressions qui ne sont pas du tout du niveau d'un président. Cela ne peut pas ne pas être un symptôme d'une évolution inquiétante qu'il y a au sommet de l'Etat.
Je me suis toujours opposé à l'antisarkozysme primaire et aux attaques sur la personne. Mais là, le personnage m'inquiète vraiment. Il me semble complètement à la dérive et en dehors de toute espèce de contrôle. Donc merci aussi, d'avoir validé mon point de vue, qui procédait plus de l'intuition que de la véritable analyse.
Rédigé par : Malakine | 13 février 2009 à 00:22
Je partage tes inquiétudes, même si ce n'est pas mon président.
Ce discours est ahurissant. C'est du même niveau que son "casse-toi pauv' con", mais ça dure beaucoup plus longtemps...
Son comportement devient vraiment très étrange, il a de plus en plus de tics. Je ne suis ni psychiatre, ni neurologue, mais cet homme m'a tout l'air de souffrir d'un violent dérèglement du système nerveux.
C'est d'autant plus inquiétant que la pression de la crise va s'amplifier, que la révolte populaire commence à gronder sérieusement et que sa politique est d'ores et déjà discréditée sur tous les tableaux. Une situation qui nécessiterait des nerfs très solides et un peu d'humilité. C'est très explosif.
Voici un lien vers la "lettre des 122" dont parle Odeinat : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/02/122-membres-de.html
C'est gratiné. J'aime tout particulièrement la formule de politesse : "Avec nos sentiments les plus respectueux pour la fonction que vous incarnez."
Rédigé par : M'ENFIN! | 13 février 2009 à 02:08
Entièrement d'accord avec vous. Je crois que nous avons à la tête de l'Etat un homme qui ne supporte pas la contradiction, incapable de se remettre en cause et capable d'emmener la France dans le mur.
Je n'avais pas beaucoup d'estime pour lui, mais le premier à penser que Sarkozy était dangereux, non pas pour ses idées, mais à cause de sa personnalité, c'était Chirac.
Rédigé par : leunamme | 13 février 2009 à 11:46
Merci à Malakine et Odeinat : on comprend désormais comment cette crise a été provoquée dan l'Université (même ceux qui ne découvrent pas maintenant cette caractéristique essentielle de la personnalité de celui que les Français ont néanmoins élu au printemps 2007). ^^
à faire suivre à Valérie PECRESSE, cela peut peut-être la réconforter, alors que Sarkozy n'hésite pas à lui faire porter la responsabilité de la situation...
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 13 février 2009 à 12:11
@ Malakine,
Je ne peux qu'être d'accord avec ce papier à nouveau très enlevé. Moi qui avais soutenu la campagne de Marianne en 2007, je ne peux que me réjouir de voir que les citoyens se rendent de plus en plus compte des graves problèmes que pose Nicolas Sarkozy et qui m'avaient poussé à l'époque à voter Royal au second tour, malgré ses immenses limites parce que je croyais que Nicolas Sarkozy n'était finalement pas plus compétent qu'elle et plus dangereux...
Je vais en revanche offrir une autre interprétation du comportement du résidant de l'Elysée. Finalement, avant son élection, il se maîtrisait beaucoup plus (je crois que les termes de karcher et racaille étaient calculés). En fait, j'ai l'impression qu'après trente années passées à se retenir en vue de l'élection à la présidence de la république, Nicolas Sarkozy a lâché les vannes et qu'il a du mal à retenir son naturel.
Il ne cherche même peut-être plus à le retenir, convaincu qu'en ayant eu raison contre tous pour la campagne de 2007 qu'il ne sert à rien d'écouter (tous les comptes-rendus de visite avec Nicolas Sarkozy montrent qu'il n'écoute pas mais ne fait que parler) et qu'il lui suffit de faire ce qu'il sent. Je crois qu'il n'a pas connu suffisamment d'échecs et que cette réussite la première fois où il a été candidat a enclenché une trop grande confiance en lui. Il oublie qu'il avait en face de lui des candidats bien légers...
C'est pourquoi, je ne crois pas qu'il cherche à se faire sortir, mais pas du tout. Je crois qu'il pense que la traversée de la crise sera dure mais qu'en 2012, il sera réélu grâce à toutes ses manigances. Même s'il est donné perdant, il partira en croyant gagner (après tout Royal a longtemps été devant lui en 2006...). Nicolas Sarkozy se croit supérieur à tout le monde. C'est pour cela qu'il foncera dans un mur dans trois ans croyant qu'il pourra passer à travers alors qu'il se heurtera violemment à la réalité de ce qui sera devenu son passif. Marianne avait bien raison de souligner son problème d'ego.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 13 février 2009 à 12:25
@Malakine,
Tu m'as parfois reproché d'être une antisarkozyste primaire. Je n'ai pas change. Son discours sur la recherche est édifiant.
Je ne sais pas si tu as noté le mépris du même pour le bas ES, "une blague", affirmant qu'il ne menait à rien. La moitié environ sont admis dans des écoles de commerces telles Sup de Co ou vont en droit.
J'ai lu aussi qu'il avait lui-même été candidat à ce bac (B ou ES, je ne sais si le nouveau nom était en vigueur), qu'il avait été collé...et qu'il avait eu la possibilité d'être repêché de justesse. Est-ce la raison? en garde-t-il de la rancoeur?
Remarque, son fils, 22 ans , vient de passer les partiels de la deuxième année de droit...s'il était boursier, il n'aurait pu être aussi médiocre.
Dernière remarque: il a prétendu être approuvé par Axel Kahn à propos de la réforme Pécresse, ce que celui-ci a démenti le lendemain!
Rédigé par : Philippe | 13 février 2009 à 14:40
Trés bien. Vous avez le droit de ne pas aimer quelqu' un et vous avez tous donné libre cours à votre détestation. Aucun, sauf en partie Odeinat n' a commenté le fond. Oui ou non une réforme de la recherche est-elle nécessaire ?
Rédigé par : Erick | 13 février 2009 à 15:28
@ Laurent
Je ne suis pas sûr que ce genre de considérations relève vraiment de l'analyse politique. Personne n'est réellement qualifié pour tenter d'expliquer sa psychologie "particulière". On ne peut en tout cas que constater une dérive assez préoccupante dans son attitude de ces derniers temps. Et je rejoins m'enfin quand il dit que les prochains mois ne vont rien arranger.
@ Philippe
J'ai entendu Axel kahn ce matin chez JJ bourdin. Il a très bien expliqué les tenants et les aboutissants du conflit, sans langue de bois et avec beaucoup d'honnêteté. Et sur Sarkozy il a tenu ces propos incroyables :
"Je venais de rentrer chez moi quand le Président de la République a dit ça. Et je me rappelle, je suis devenu blême. Pour deux rasions. D'abord ce n'était pas très correct, de me prendre à témoin comme ça. Et de plus, c'était dangereux pour moi et imprudent pour lui. Dangereux pour moi, parce qu'aujourd'hui - on peut le regretter ou pas, mais c'est un fait - être considéré comme le garant du Président de la République dans ce milieu universitaire, c'est la certitude de n'avoir plus aucune possibilité d'y agir. Et d'ailleurs, dans la journée avant que je ne me démarque de ces déclarations, j'ai vu quelque chose de terrible : les gens me tournaient le dos, me présentaient leurs condoléances, avaient l'air extrêmement gênés... Je ne pouvais plus continuer à diriger cette université. J'ai voulu réagir parce que [...] je tiens à ma réputation. J'ai mis des décennies à la gagner, et je l'ai perdue en un après-midi"
http://www.rmc.fr/edito/info/71015/a-kahn-pecresse-retire-sa-reforme-mais-ne-le-dit-pas/
@ Erick
Et vous ? Vous trouvez que le discours de sarkozy et digne et habile ?
Le problème de Sarkozy, comme je le dis dans le texte, c'est qu'il fait de la réforme pour la réforme. Et vous, vous tombez dans le panneau. C'est comme pour la territoriale. Il lance la réforme, sans dire ce qu'il ne va pas et quel est l'objectif. Ca ne peut pas marcher. Ici, il commence par dire aux chercheurs, vous etes nuls et conservateurs. Comment voulez vous qu'ils ne se braquent pas ?
Sur le fond, oui, il y a certainement besoin d'une réforme. Je crois que personne ne conteste ce point, même pas les enseignants chercheurs.
Ce qu'on peut reprocher aussi au gouvernement c'est d'avoir privilégié une fois de plus son idéologie managériale en faisant du moyen (autonomie, évaluation, résultats) une fin en soi. Il y avait peut-être d'autres systèmes à étudier, comme par exemple l'organisation des instituts fraunohofer allemands.
Rédigé par : Malakine | 13 février 2009 à 15:47
@ Malakine,
Sarkozy est un fou : je l'avais écrit et te l'avais dit de vive voix bien avant les élections présidentielles de 2007. Non seulement je n'ai aucun mérite de l'avoir remarqué (comme bien d'autres), mais je regrette surtout amèrement d'avoir raison aujourd'hui.
J'ai néanmoins le secret espoir qu'un jour prochain la maladie de notre président sera officiellement révélée (car c'est un malade) et qu'il sera à juste titre démis de ses fonctions.
En attendant ce jour béni, Sarko le fou va poursuivre lentement mais surement sa politique de destruction de la "civilisation" française. Avec lui, il n'y a qu'un seul mot d'ordre : marche ou crève ! La solidarité, connaît pas…
Au fait, comment on fait pour interner un Président ?
Rédigé par : olivier | 13 février 2009 à 19:55
C'est clair, après les coups de boutoir du mammouth Ps Alegre, c'est sarko, fier de son ignorance ou ignorant de sa fierté ,qui en remet une double couche. La profondeur admirable de sa cécité est insondable, c'est probablement une partie de son génie opérationnel calamiteux.
Manifestement son challenge est de se mettre à dos toutes les catégories de la population, il est en bonne voie et ne sera pas déçu par ses efforts qui seront dument récompensés.
Rédigé par : olaf | 13 février 2009 à 20:05
Parfois on peut se demander qui gagnera à jouer à " plus puéril que moi tu meurs ! "
Car si je reprends le point de vue d'Odeinat : "... je suis persuadé que bcp de choses sont bonnes dans les réformes actuelles", et même celui de Malakine qui rapelle que Axel Kahn, (qui dans le style 'esprit libre' est bien positionné) "soutenait pourtant initialement le projet de réforme du statut des enseignants chercheurs " ... , j'ai l'impression que ce projet , perfectible, contenait de bonnes choses.
Mais voilà, plutôt que de voir le fond, nos EC et le microcosme universitaire préfèrent saisir , puérilement, la première provocation -effectivement- inutile, grossière et contre-productive de Sarko pour bloquer toute amélioration.
Depuis quelques années l'argument de la dignité ou l'indignité ou celui du mépris font florès et sont d'une redoutable efficacité : il faut entendre cela avec des trémolos d'une indignation qui se retient aux portes de la colère ! Imparable !
Pour réformer , il faut parler d'une voix douce et contrôlé , ne pas dire les choses telles qu'elles sont , ne pas offrir un angle de vexation, ne pas laisser trainer un éclat de mépris, pas un mot trop haut ... etc ... , il faut passer par les fourches caudines d'un marathon de négociations que les corporatismes les plus divers s'ingénient souvent à enliser et à vider - au nom de la démocratie sociale-
Mais revenons à l'infantilisme croissant de nos acteurs sociaux.
Ce que rapporte Malakine concernant A.Kahn est édifiant : "j'ai vu quelque chose de terrible : les gens me tournaient le dos, me présentaient leurs condoléances, avaient l'air extrêmement gênés... " ... on sort du domaine des idées pour celui de la pression psychologique , de la mise à l'écart en douceur que sait si bien pratiquer une certaine partie de nos intellectuels.
Il y a une mode , aujourd'hui qui consiste à nier la réalité à travers la contestation de tout ce que dit Sarko (il l'a bien cherché ok ... mais est-il possible de quitter la cour de récré ?)
Entendons bien , je partage votre aversion pour l'avorton : chez moi c'est physique . Mais enfin il faudrait cesser de jouer éternellement au enfants gâtés , aux rebelles des bacs à sables, en pays relativement bien mieux loti que bien d'autres.
Ainsi , il me semble tout de même que la recherche française n'est pas sans reproches , et que de même que le statut de la fonction publique a peu à peu broyé l'idéal de service public qui, autrefois se vivait dans la chair , de même la recherche , à force de se juger elle même , finit par perdre une certaine énergie et s'ankyloser sans même s'en rendre compte.
D'ailleurs sur ce sujet là, la défense invoquée par le puéril montage vidéo que Malakine a l'indulgence de nous proposer, est édifiant : "Ca s'est toujours fait ainsi et ailleurs on fait pareil" ... (Ce qui mériterait d'être vérifié dans le détail!) ... : quelle puissance conservatrice dans l'argumentation !
J'aime bien aussi le petit rappel des classements de cette vidéo ou l'on ne sait pas, ni ce qui est classé, ni qui est classé ni comment, ni les critères, ni qui classe ...
(Nul doute que si ces classements avaient été franchement défavorables une étude aurait été pondue pour en démontrer la partialité et le caractère non scientifique ou non probant, et pour finalement nier toute tentative de comparaisons entre des systèmes si 'spécifiques' ... !)
D'ailleurs, l'argument principale de cette vidéo se résume à une question de sous. Comme d'habitude. Bon c'est humain .
Donc pour conclure, oui, Malakine je ne suis pas dupe de cette basse politique de la réforme pour la réforme et l'agitation.
Mais je suis profondement convaincu que c'est la seule alternative que le pays s'est donné , névrotiquement, à lui-même après avoir passé des années à pratiquer l'immobilisme pour l'immobilisme .
Car même lorsque ces réformes sont 'pensées' et maîtrisées, ou souhaitables ou inévitables, les mêmes forces se lèvent systématiquement pour rabâcher qu'une autre façon de réformer est possible ... (qu'on attend longtemps d'ailleurs lorsqu'ils arrivent au pouvoir)
la France , vieux pays où chacun veut un bout de privilège, n'a jamais eu l'art de se réformer en douceur, mais enfin une certaine idée de l'ordre (à défaut de discipline) , du travail bien fait (malgré notre légèreté) , et un goût de l'effort (malgrè notre douceur de vivre) , nous ont toujours permis de nous en sortir par le haut.
Ces qualités sont bien émoussées et, par contre les freins à toutes réformes et à tous vrais changements -quels qu'ils soient- sont bien implantés dans nos esprits.
Plus fort que le changement pour le changement , resistons avec l'immobilisme pour l'immobilisme ou son élégant avatar français : la réforme vidée de son contenu.
Et pleurons et vitupérons alors ensuite contre le vilain système lorsque la simple réalité comptable ou le rapport de force avec le monde nous oblige un jour à plier le genou.
PS/ Erreur , Sarko ne méprise pas le peuple : rien à voir avec les Giscard , Balladur & Co . Il aurait au contraire besoin de la reconnaissance du peuple, pour laver son côté usurpateur , et se venger du mépris dans lequel le tiennent pas mal d'homme politiques plus naturellement du sérail ... et qui attendent discrètement leur tour ...
Rédigé par : oppossum | 14 février 2009 à 00:36
Avant de regarder cette vidéo faites des recherches pour voir la véracité des données.
Car le budget de le recherche contrairement à ce qui est montré dans la vidéo est en fait en augmentation régulière depuis 1999.
Voir document officiel :
http://cisad.adc.education.fr/reperes/telechar/stat/statc3/adm/adm2.xls
Rédigé par : Guillaume | 14 février 2009 à 01:10
pas mal oppossum,
mais arguer que chacun veut un privilège parce qu'il vit dans un vieux pays, c'est un peu court. Quid des usa dit pays récent où chacun se cherche un privilège par la voie capitaliste. Quelque soit le pays et son age les gens cherchent leur martingale.
Sarko cherche la reconnaissance éperdument, du peuple, de ses femmes ou de ses potes milliardaires, peu importe, c'est peut être là le problème qui pose la question de son recul en temps que président.
Le changement versus l'immobilisme selon sarko c'est je te balance des coups de talon pour que ça bouge même si je sais pas comment, genre électrochocs, ça marche parfois mais c'est risqué, la poursuite de l'enlisement du pneu qui patine dans la boue éclaboussant alentour en creusant son bourbier. En général, sur terrain glissant comme actuellement, on y va en souplesse, on joue de la boite de vitesse et de l'embrayage plutôt que d'écraser l'accélérateur comme un bourrin. Mais sarko avec ses talonnettes est un handicapé du pied, il ne sent pas le terrain. Rien de tel que les talonnettes pour se tordre une cheville et partir dans le fossé.
Rédigé par : olaf | 14 février 2009 à 01:31
Point de vue bien exprimé Oppossum, mais c'est exactement et très précisément cette manière d'opposer réforme et immobilisme qui me rend Sarkozy insupportable, dans ce discours et ailleurs : MOI je réforme, MOI je bouge, et tous les opposants sont des conservateurs immobilistes. Et voilà, le tour est joué, toute opposition est délégitimée avant même d'avoir pu se faire entendre. Appréciable conception de la démocratie.
Et toute une partie de la population suit Sarkozy les yeux fermés, se berçant du mot "réforme"... On aurait bien aimé l'entendre plus souvent avant, ce mot, mais ça ne justifie en rien le mépris de l'intelligence : non, "LA" réforme n'est pas forcément bonne, non, elle peut faire reculer comme elle peut faire avancer, ce n'est pas parce qu'on 'réforme', qu'on agit, qu'on agit dans le bon sens.
La Réforme, même mauvaise, serait meilleure que l'immobilisme ? Non, car "La Réforme", ça ne veut rien dire en soi, ça ne dit rien du contenu, ce n'est jamais rien qu'une boîte.
Cette manière de rendre tout débat politique impossible me hérisse.
Rédigé par : Boréale | 14 février 2009 à 03:52
Oui Aurore, cette petite suffisance de l'avorton est particulièrement puérile et, ne serait-ce que tactiquement, elle est quasi nulle car puisqu'elle aurait plutôt tendance à fournir des arguments de style "émotif" (donc non raisonnables) aux opposants.
Vous parlez de la nécéssité de débat politique : oui bien sûr !
Mais enfin je constate que le débat concerne parfois des questions que la presse, des études, et les 'politiques' ont déjà loguement débattues.
J'observe aussi que le nécéssaire aspect démocratique du débat consiste à faire parler le maximum de gens sur le sujet en y mélangeant de l'émotionnel pour aboutir à une confusion débouchant sur du pas grand chose que chaque camp déguise en victoire et en avancé.
Je note enfin que le débat n'est souvent pas un débat mais une sorte de technique au mieux pédagogique au pire manipulatice , pour imposer ses idées à l'ensemble du corps social : le débat n'est plus qu'un élément d'une stratégie à tout prix ou l'on attend le bon moment, le renversement de l'opinion, pour faire passer ses idées : les médias tenus plutôt par la droite mais dominés par une vulgate et des croyances plutôt de gauche, sont un élément capital dans cette lutte ou les vraies idées et les constats objectifs ne sont pas légion.
Quand on y pense, Sarko, et ce n'est pas pour le défendre particulièrement, a ce trait de caractère involontaire de dire ce qu'il pense ou de le laisser passer. En fait, il bloque le processus de réforme parce que justement il pose, à sa façon certes, donc d'une rare grossièreté , les éléments qu'il pense être important , d'un débat.
Eléments dont certains sont de bon sens , comme celui que la recherche ne peut être à la foi juge et partie , et qu' elle doit avoir un double objectif de pertinence libre mais aussi d'efficacité pratique .
Etudier l'inutile (en apparence) oui ! mais aussi faire du concrêt et du plus vénal. Une culture forte et l'idéal du gratuité n'existent en fait que parce qu'on peut les financer par des soubassements ou d'autres pédalent sec.
Olaf, aux USA on se cherche un profit . Dieu merci cette mentalité est moindre en France, plus animé par cet idéal de gratuité . Mais en France , en même temps on adore le petit privilège ancré dans un statut et donc, qu'on ne peut remettre en cause, ce qui entraîne, à la longue , comme pour les niches ficales, un amoncellement de lourdeurs plutôt néfastes , mais auxquelles on s'est habitué , et dont la remise en cause dérègle le système : la T.P. impôt imbécile et injuste mais dont la disparition est une calamité, en est l'exemple.
Rédigé par : Oppossum | 14 février 2009 à 11:24
Au passage, j'ai bien aimé les métaphores d'Olaf.
Sinon, puis-je ajouter l'évidence que nous sommes dans un contexte de crise, crise qui est aussi une crise de confiance ; au manque de moyens de ceux qui ont un faible pouvoir d'achat s'ajoute un manque de confiance aussi des autres consommateurs, ceux qui ont encore quelques moyens. Croyez-vous qu'après ce rugueux discours les "enseignants-chercheurs", après d'autres, sont disposés à investir leur petit bas de laine dans l'économie ?
Il a déjà fait la même erreur avec l'annonce de la suppression de la Taxe Professionnelle, non pas qu'il ne fasse pas le faire, mais sans avoir rassuré les responsables des collectivités sur les financements qui s'y substitueront, il pousse ces collectivités à la prudence à court terme et joue donc contre la relance.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 14 février 2009 à 11:50
Vive le libre-échange mondial !
Répétez avec moi :
Vive le libre-échange mondial !
Criez encore plus fort :
Vive le libre-échange mondial !
Les grands argentiers du G7 ont affirmé samedi 14 février que la « stabilisation » de l'économie mondiale et des marchés financiers était leur « plus haute priorité », à l'issue de leur réunion à Rome.
Les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus riches (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) s'engagent également à ne pas céder au protectionnisme, alors que la crise s'aggrave.
Les Etats-Unis, à cause de la clause « Buy American » (achetez américain) contenue un temps dans le plan de relance, et la France, pour ses aides au secteur de l'automobile, ont été très critiqués à ce sujet.
La ministre française de l'Economie Christine Lagarde, a d'ailleurs réagi samedi en précisant que le plan automobile français n'était « pas protectionniste », estimant que la France ne se sentait « pas particulièrement visée » par les critiques de plusieurs de ses partenaires européens.
http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/14/04001-20090214ARTFIG00557-le-g7-ne-veut-pas-ceder-au-protectionnisme-.php
Rédigé par : BA | 14 février 2009 à 16:22
Et bien, quel réquisitoire Malakine !
Pour autant, cette approche psychologique du personnage est des plus intéressantes.
Je ne voudrais pas faire comme l'inspecteur Colombo mais ma femme me dit souvent qu'il lui hérisse le poil. Elle ne le supporte pas dans ses mimiques, sa gestuelle et notamment cette façon qu'il a de rouler les mécaniques et d'agiter la tête. Je n'accordais évidemment aucun crédit à cette perception féminine, mais à y regarder de près et mis en perspective avec les discours du personnage, ça fait réfléchir.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, j'ai toujours pensé, après la crise des banlieues - où le pays doit finalement beaucoup plus au sang froid et à l'abnégation des forces de l'ordre sur le terrain qu'à Nicolas Sarkozy lui-même, d'avoir évité le pire - qu'une fois parvenu au pouvoir les fondamentaux de son caractère ne se modifieraient pas et s'en trouveraient même renforcés, même s'il ne manque jamais une occasion de dire le contraire car il sait aussi souffler le froid quand il y est acculé.
Autre point que tu soulèves : "le bougisme", où quand la réforme devient une posture et une fin en soi. De ce point de vue, cette attitude est sans doute tout autant condamnable que l'immobilisme. Reste que d'un point de vue tactique une cible en mouvement est toujours plus difficile à atteindre et je crois qu'il y a là aussi un début d'explication à son attitude. Il garde toujours un coup d'avance, ses adversaires courant derrière lui. Une réforme chassant l'autre, elle disperse l'attention de l'opinion publique par ailleurs si habitué au phénomène de zapping.
Ah ce que j'aimerais qu'après l'annonce d'une réforme, aucun média, n'en parle et qu'à l'instar des grèves : "Désormais, quand le président annonce une réforme, plus personne ne le remarque".
Tu évoques enfin le conflit, il me semble qu'il se profile déjà à la périphérie, dans les DOM.
Lors de la campagne présidentielle, François Bayrou avait mis en garde, estimant que face aux difficultés et à l'étranglement financier il fallait pour réformer, un président "apaiseur" des tensions et des contradictions qui traversent le pays. Il avait également entrevu des déficits abyssaux. L'histoire lui donne raison. Ceci étant, c'est vrai qu'il ne fallait pas être un grand devin pour les voir venir.
Dès lors que le programme de Sarkozy était un programme d'inspiration libéral qui se voulait être un accélérateur de croissance, il se trouve désormais en complet décalage avec les temps présents (en particulier la loi TEPA). C'est l'heure du pilotage à vue. La facture sera salée, et toujours pour les mêmes : la classe moyenne payera. Les petites gens qui ne pourront pas payer évidemment, se contenteront de souffrir un peu plus. Et tu sais quoi, ils seront malgré tout encore bien assez nombreux pour l'écouter à nouveau et le réélire en 2012 sauf si, d'ici-là, il venait à être durement contesté de l'intérieur de son camp, ce qui n'est pas encore le cas.
Rédigé par : Marcus | 15 février 2009 à 12:29
"Inquiétude
Jean François Kahn avait écrit en avril 2007 : “Quelque part, il est fou.” On prête même à Jacques Chirac la phrase suivante : “Lui confier le pouvoir, c’est organiser un barbecue en plein juillet dans l’Esterel.” Il m’est arrivé de penser qu’ils forçaient le trait.
Plus maintenant."
http://carnet.causeur.fr/antidote/inquietude,00188
Rédigé par : olaf | 15 février 2009 à 15:53
A quand la nomination d'un médiateur pour faire comprendre à Sarkozy qu'il va droit dans le mur avec toutes ses réformes ? Je veux bien me dévouer !
Rédigé par : Pazmany jeune garde 87 | 15 février 2009 à 18:15
“Quelque part, il est fou.”
Ha bon , voilà que la folie de Sarko tend à (re)-devenir le point goldwin de sa critique !!! Ce n'est pas que l'intuition soit fausse : tout dépend de ce qu'on veut bien mettre sous "quelque part" et ce que l'on entend par "fou".
Mais surtout tout dépend de l'usage que l'on fait de cette observation.
Ce type , nous l'avons élu -et ce, quoiqu'on ait voté- sur une mission on ne peut plus claire. Cette mission , tout nabot qu'il soit, il l'a dans la chair et vous n'y pourrez rien . Nous l'avons programmé pour cela . Il nous avait prévenu et 'quelque part' , il joue franc jeu et cartes sur table.
Comme tous les présidents il biaise sur certaines promesses, compose avec l'environnement, les sondages, le possible ... : rien de bien nouveau là !
Mais la Réforme Perpétuelle , nous l'aurons, avec lui, jusqu'au bout : à une certain degré d'engagement le reniement devient impossible . Même en cas , et surtout en cas de difficultés , il s'accrochera au contrat que nous avons signé avec lui. Ce sera même son bouclier en cas d'échec, qui nous renverra -logiquement- à nous même, et à notre contradiction fondamentale de vouloir réformer dans le plaisir immédiat.
Oui, il y a une certaine névrose dans son comportement, des caprices infantiles, une grossièreté de parvenu, une vulgarité dans l'expression , une sorte d'impatience enfantine devant nos blocages, des maladresses indignes de sa fonction etc etc ...
Faut-il pour autant soutenir ceux qui prennent perpétuellement et puérilement prétexte de ces tares pour prôner , au fond, l'immobilisme total , par le sempiternel retrait pur et simple de toute action de réforme ?
D'autant plus que ceux là, sont les mêmes qui, une fois au pouvoir se contentent des réformes faciles consistant à prendre aux uns pour donner aux autres , tout en subventionnant ces autres par en dessous, et en laissant les réformes difficiles aux suivants, selon la technique de la patate chaude.
Suivant la méthode bien éprouvée, empêchons Jospin, empêchons Chirac, empêchons Sarko de réformer . Accumulons, années après annéees , une pyramide de dysfonctionnements et de tensions . Mais ne nous étonnons pas que le système , soit se réforme lui-même de façon insidieuse et malsaine au niveau des maillons faibles, soit se dezingue encore plus , soit nous présente, en fin de parcours , la facture, sous forme sonnante et trébuchante d'un endettement accru.
Ce qui fournit d'ailleurs des arguments suplémentaires à la radicalité idiote et infantile, à ne pas confondre avec la radicalité lucide et responsable.
Rédigé par : Oppossum | 15 février 2009 à 23:31
Oppossum,
Bah, tout le monde a un grain de folie, le tout est que celle-ci soit reconnue par son propriétaire et compatible avec les fonctions qu’il occupe.
Ceci dit je peux difficilement me sentir trahit par Sarko puisque je n’ai pas voté pour lui, pour les raisons qui ont été, et sont encore, largement évoquées par beaucoup.
Ceci dit, j’ai un pote qui considère que Sarko est un grand homme d’état providentiel et que c’est parce que l’on en a pas vu un depuis longtemps qu’il fait peur. Chacun son opinion et ses admirations…
Napoléon d'une certaine façon était probablement un grand homme d'état et a su fasciner, ça n'a pas empêché le casse pipe big size pour les français. Il aurait mieux valu qu'il reste militaire, ce qu'il savait le mieux faire.
Réformer, personne n’en conteste la nécessité mais il est légitime de penser que le mot réforme à
lui tout seul ne dit rien du contenu. Manifestement, vous pensez que le fond des réformes de Sarko est globalement positif. C’est votre droit.
Rédigé par : olaf | 16 février 2009 à 11:33
Le billet de Malakine nous montre que c'est la forme (provocante) de l'intervention de Sarkozy qui fera en définitive capoter la réforme qu'il souhaitait. De là à s'interroger sur les divers aspects du tempérament de cet homme il n'y a qu'un pas que chacun semble franchir un jour ou l'autre...
Comme Oppossum, on peut minimiser ces aspects personnels qui suffisent pourtant à rendre les prétentions du Président insupportables à bon nombre et estimer que sa volonté de "tout réformer" reste légitime puisqu'il a été élu sur ce programme !
C'est oublier que ce programme a été établi avant la crise ou du moins sans en tenir compte. Or les réformes préconisées consistent à diminuer les dépenses publiques et à continuer d'encourager la déflation salariale pour faire face à la compétition internationale... Comment conserver cette vision alors qu'il a fallu soutenir des banques tout en les tenant responsables du désastre ou des industries qui pourtant continueront à licencier.
Sarkozy ne peut plus se satisfaire de sa légitimité de 2007. Un gros effort pédagogique et quelques renoncements (je pense à des cadeaux symboliquement faits aux plus aisés) sont nécessaires avant d'appeler à nouveau les Français à renoncer à quelque avantages catégoriels ici où là.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 16 février 2009 à 13:09
Je n'étais pas là ce week-end pour participer à la discussion. Il serait trop long de répondre à chacun mais je vais faire quand même quelques remarques globales :
Comme beaucoup l'ont souligné le programme de Sarkozy est devenu obsolète en raison de la crise. Comme légitimité, il ne lui reste que sa dimension réformateur courageux. Car, personne ne peut nier qu'il y a des domaines où la France a besoin de réforme. L'organisation de la recherche ou l'administration territoriale en font partie.
Comme l'indique Opposum, la France aime tellement le conflit (et peut-être aussi le conservatisme) qu'il est très difficile d'y conduire des réformes. C'est pourquoi ces vingt dernières années, le débat a beaucoup porté sur la méthode. Encore aujourd'hui des personnalités comme Villepin ciblent leur critiques sur la méthode gouvernementale.
Ce que montre cette affaire, c'est que Sarkozy est absolument nul comme "réformiste". Le sujet était technique et la nécessité de bouger faisait consensus. Au lieu de laisser faire sa ministre qui s'en sortait bien, il a mis le feu aux poudres par sa maladresse et son goût de la provoc.
J'avais fait un papier, il y n'a pas longtemps du même genre sur la réforme territoriale pour dire que compte tenu de la méthode adoptée, il ne pourrait rien ressortir de cette réforme. Finalement je ne l'ai pas publié, préférant attendre les conclusions de la commission Balladur et les réactions à ses propositions. Mais vous verrez que cette réforme est également mort-née !
Ma conviction est qu'on ne peut faire bouger un système que sur la base d'un diagnostic partagé et un socle d'orientation (en termes de résultats à atteindre) faisant consensus. La méthode sarkozy c'est exactement le contraire. Le diagnostic est caricatural et provocateur et les orientations sont exprimées sur les moyens.
Ici, le diagnostic c'est que la recherche ne fonctionne pas car elle est bureaucratisée et "française" dans son état d'esprit, et qu'il faut y introduire un esprit managérial inspiré du privé et du monde anglo-saxon. C'est impossible que ça marche.
Rédigé par : Malakine | 16 février 2009 à 14:44
Non Olaf, je ne pense pas que le fond des "réformes" soit particulièrement positif. Mais c'est un peu comme si, par nos incohérences antérieures, on méritait en partie cette incohérence dans les "réformes".
Par ailleurs, il y a tout de même, plus ou moins par hasard, des choses positives dans ces réformes : or j'observe que les contestataires ne sont satisfaits que lorsque rien ne passe.
Ils rêvent sans doute à des réformes qui n'indisposeraient personnes, mais lorsqu'ils sont au pouvoir, ils sont incapables de mener une vrai politique consistant à vraiment préparer l'avenir
Quant à Sarko, pour qui je n'ai pas pu voter, ce que j'ai simplement voulu dire , c'est que de son point de vue , il respecte le contrat sur lequel il a été élu : il est donc en toute sincérité dans une certaine logique : et il ne faut donc pas jouer hypocritement les faux surpris indignés. Mais je ne me contente que de constater.
Tout se met en place pour une fin de mandat assez bloquée où le court-termisme des uns se conjuguera au court-termisme des autres. Pour le plus grand bien du N.P.A.
Rédigé par : Oppossum | 16 février 2009 à 14:44
Bonjour Malakine
Notre Omni ... continue à croire qu'il gère la mairie de Neuilly ou le CG des Hauts de Seine. Dans les deux cas, la notion d'opposition n'existait pas. Lorsqu'on constate le nombre ridicule de ses interventions à l'Assemblée nationale comme député, on constate son peu d'appétence au débat.
Mortifié de ne pas être le roi du monde, il adopte une attitude identique à celle de M. Thiers et doit se demander tous les matins comment calmer ces "imbéciles" de français.
Il veut en découdre, il aura ce qu'il souhaite. Et puisqu'il souhaite jouer les rentiers en Italie avec Madame, qu'il y aille ... le plus vite possible
@mitiés
Slovar
Rédigé par : Slovar les Nouvelles | 16 février 2009 à 18:34
" il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. " traduit par les français.
J'ai été sur un site Shakespeare en anglais, dans son Hamlet, c'est Marcellus qui le dit :
"Something is rotten in the state of Denmark."
http://shakespeare.mit.edu/hamlet/hamlet.1.4.html
L'état est l'organe de pouvoir et le royaume est plus représentatif du peuple, ça peut faire une différence.
Les traducteurs font mal leur boulot.
Rédigé par : olaf | 16 février 2009 à 21:44
Sarkozy l'incendiaire, et surtout Sarkozy le menteur. Sarkozy le menteur qui persiste à répéter que l'euro nous protège. Lisez cet article :
Pas possible d'y échapper, on vous le répète sur tous les tons, sur toutes les ondes, matin, midi et soir depuis le déclenchement de la crise : « l'euro nous protège. »
C'est archi faux.
D'abord, on en parle peu en France, mais plusieurs pays de la zone euro envisagent désormais publiquement de se doter d'une nouvelle monnaie nationale (pour l'heure, il s'agit du Portugal, de la Grèce et de l'Espagne. L'Irlande et l'Italie seraient sur le point de les rejoindre).
Mais, surtout, la dernière livraison de statistiques d'Eurostat, l'INSEE européen, finit de rétablir la vérité. Il serait bien que tout le monde diffuse ces chiffres pour contrecarrer la propagande pro-euro.
Si l'euro nous protège, c'est d'abord manifestement de la croissance et de la prospérité. En effet, au dernier trimestre de l'année 2008, le produit intérieur brut de la zone euro a reculé de 1,5%, soit un chiffre encore pire que celui enregistré aux Etats-Unis, épicentre de la crise (- 1%).
Autre nouvelle qui contredit le soi-disant effet protecteur de la monnaie unique : la zone euro est entrée en récession avant l'Union européenne, dès le 3ème trimestre de 2008, alors que l'UE était encore globalement en croissance. Autrement dit, les pays européens qui n'utilisent pas l'euro ont conservé plus longtemps de meilleures performances économiques.
Pour résumer :
- La zone euro est entrée en récession la première.
- Elle connaît la dépression la plus sévère du monde.
- De surcroît, elle sort d'une période de 10 ans de faible croissance, la plus faible du monde.
Mais à part ça, rassurez-vous, « l'euro nous protège. »
http://www.marianne2.fr/Comment-l-euro-nous-protege_a175243.html
Rédigé par : BA | 17 février 2009 à 11:15
Boréale !
Quel plaisir de vous lire. Clair simple et résumant bien le personnage ! Rien à ajouter...
Rédigé par : Gilbert Ozenfant | 17 février 2009 à 13:10
Ha ! Bon !
Y'en a "DES" qui pensent être protégés par l'Euros ?
Protégés de quoi ? De la tentation de la planche à billet ?
Rédigé par : Gilbert | 17 février 2009 à 13:13
Le monde entier vit la pire crise économique depuis 1929.
Et que fait la Commission Européenne ?
La Commission Européenne menace la France, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, la Lettonie et Malte de sanctions financières pour ne pas avoir respecté la limite maximale de 3 % de déficit public ! ! !
Lisez cet article ahurissant :
« La Commission européenne a enclenché la première étape de procédures pour déficits excessifs contre six pays, dont la France et l'Espagne, en raison du dérapage de leurs finances publiques provoqué par la crise économique.
Le Commissaire Européen Joaquin Almunia a justifié cette décision par le fait que les déficits publics des pays concernés ont « dépassé la valeur de référence de 3 % du PIB en 2008 », la limite maximale fixée par le Pacte de stabilité européen.
Les six pays concernés sont la France, l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, la Lettonie et Malte.
Une telle procédure vise, via des recommandations précises, à mettre la pression sur les Etats fautifs pour qu'ils ramènent leurs déficits dans la limite maximale tolérée dans l'Union européenne. Elle peut aller jusqu'à l'adoption de sanctions contre les pays concernés dans les cas les plus graves. »
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/economie/la_crise_financiere/20090218.OBS5283/lue_appelle_la_france_et_lespagne_a_revenir_a_la_discip.html
Maintenant ça suffit.
Ca devient du suicide, purement et simplement du suicide.
Il faut sortir de l’Union Européenne.
Rédigé par : BA | 18 février 2009 à 15:11
@BA
Votre maison brûle et un type vient vous voir pour vous dire que vous aurez une amende à partir d'une certaine quantité d'eau utilisée.
Soit vous lui collez un pain , soit vous pensez qu'il est fou .
Pour ma part, je pense que les fonctionnaires de Bruxelles sont un peu comme des fonctionnaires de RDA qui continu le boulot alors que le mur est tombé.
Rédigé par : Abdel | 18 février 2009 à 17:55
@ Abdel
Très bonne image pour qualifier la Commission !
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 18 février 2009 à 18:40
@ Abdel
Excellente comparaison ! La maison brûle !
Rédigé par : BA | 18 février 2009 à 21:05
Tocade présidentielle. A lire sur le Journal Le Temps dont voici l'introduction C’est du Sarkozy tout craché! Le président français aurait demandé à être assis à la droite du secrétaire général lors des cérémonies du 60e anniversaire de l’OTAN, les 3 et 4 avril prochain à Kehl et à Strasbourg. Il entend donner ainsi du lustre à la réapparition de la France à une table qu’elle a quittée en 1966. Le protocole a bricolé un compromis: cette place de choix sera sienne tant que les caméras seront dans la salle. Puis l’ordre alphabétique reprendra ses droits. Même Le Figaro a piqué cette indiscrétion au Spiegel. Que d’audace!" voici l'adresse : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/1c416ab8-fe06-11dd-b35d-0367b1678fb8/Tocade_présidentielle
Rédigé par : GED | 19 février 2009 à 10:30
Est-ce que Nicolas Sarkozy va enfin prendre la mesure de la crise ?
Ou alors toujours pas ?
« Les actifs toxiques des banques européennes risquent écraser bon nombre de gouvernements de l’Union Européenne. Ils pourraient créer un danger systémique dans le système bancaire de l’Union Européenne, selon une note confidentielle préparée par la Commission Européenne.
7 pays pourraient faire faillite : le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède, l’Angleterre, et un pays hors de l’Union Européenne : la Suisse. »
Article original en langue anglaise :
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/4593539/European-banks-toxic-debts-risk-overwhelming-EU-governments.html
Rédigé par : BA | 19 février 2009 à 11:29
"7 pays pourraient faire faillite : le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède, l’Angleterre, et un pays hors de l’Union Européenne : la Suisse. »
Les pays ne font pas faillite.
La faillite est une notion plus juridique qu'économique.
Comment voulez-vous techniquement qu'un état fassent faillite il ne peut pas cessez d'exister comme une entreprise par exemple.
Il faudrait qu'une institution prononce la faillite.
Laquelle ? Le FMI peut-être ? Mais on n'est pas obligé de suivre le FMI.
De plus un état fixe, à l'inverse d'un particulier ou d'une entreprise, fixe lui-m^me ses revenus et surtout ses dépenses.
La seule faillite possible est quand l'état perd le monopole de la violence c'est à dire que les gens n'ont plus peur de ne pas payer leur impôt, les seuls exemples que je connaisse sont la Russie sous Yeltsin où les oligarques ne payaient pas leur impôts, et les pays sans armèe forte comme la Somalie.
Ent fait tant qu'il y a une armée, pour réprimer, et accessoirement une justice et une police il y a toujours un état.
Rédigé par : JLS | 19 février 2009 à 13:24
@ JLS
Il me semble que l'expression faillite appliquée à un Etat désigne le cas où il ne peut plus faire face à sa dette extérieure. Et cela, c'est possible.
Rédigé par : Malakine | 19 février 2009 à 14:05
J'ai bien aimé ton blog donc je te le dis !
bonne continuation !
http://lalignerouge.wordpress.com/
Rédigé par : toma | 19 février 2009 à 15:31
HORS SUJET,
Non diplômés, précipitez-vous!
Les rectorats recrutent des "sans diplômes" pour faire des remplacements à l'école primaire et des "médiateurs" à la pêche aux élèves qui sèchent!
Conséquence des suppressions de postes!
Rédigé par : Philippe | 19 février 2009 à 16:10
@ Pazmany : "Le contrat que nous avons signé"
C'est qui, "nous" ?
Rédigé par : Marcus | 20 février 2009 à 20:07
Je sus d'accord sur le diagnostic.
Quelques réflexions sur le sujet.
D'abord, je pense que la crise économique ne fait que commencer avec son cortège funeste sur l'emploi. J'entrevois une situation bien plus dégradée à la fin de l'année.
Le gouvernement fait ce qu'il a à faire avec les moyens financiers qu'il n'a d'ailleurs pas. C'est ce que disent la plupart des économistes, les mêmes qui au demeurant nous prédisait un baril de pétrole à 200 $.
Le Medef tient un discours insupportable mais qui a au moins le mérite de la franchise. Pour Mme Parisot, le bulletin de paye est clairement l'ennemi de l'emploi. Mme Parisot invite finalement les travailleurs pauvres à considérer la chance qu'ils ont d'avoir un emploi.
Dans une telle impasse, lorsque le plus grand nombre finira par considérer qu'il n'y a pas d'espoir dans ce monde-là pour lui et surtout pour ses enfants, alors la contestation se déplacera très vite du terrain de la revendication salariale vers une forme de contestation radicale et violente de l'organisation de la société et du modèle économique des temps présents.
Je crois que nous allons entrer inévitablement dans une perspective révolutionnaire… ou réactionnaire, question de point de vue.
Nous voguons déjà probablement vers des rivages inconnus.
Rédigé par : Marcus | 20 février 2009 à 20:25
Il va falloir s'accrocher au bastingage :
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-32-est-disponible!-4-trimestre-2009-Debut-de-la-phase-5-de-la-crise-systemique-globale-la-phase-de-dislocation_a2796.html
Rédigé par : olaf | 20 février 2009 à 21:48
Science ?
http://sarkofrance.blogspot.com/2009/02/obama-sarkozy-et-la-science.html
Rédigé par : olaf | 22 février 2009 à 16:51