La passion des médias pour les élections présidentielles américaines commence à devenir réellement pénible. C’est l’overdose ! La couverture médiatique démesurée de cette campagne électorale en devient grotesque. A écouter certains journalistes, commentateurs ou même certains politiques, on finirait par croire que la France fait partie du corps électoral. Il y a 4 ans, l’hebdomadaire Marianne avait poussé ce détestable américano-centrisme jusqu’à regretter que « le président du monde » ne soit élu que par les seuls américains, pour naturellement organiser une pétition en faveur de John Kerry.
Il est vrai que cette année, compte tenu de l’état de l’économie américaine et sa lourde responsabilité dans les désordres mondiaux, le duel Obama-Mc Cain peut présenter un enjeu pour les européens. L’avenir ne s’écrira pas de la même façon si l’Amérique s’engage sur le chemin des réformes ou poursuit sa fuite en avant. Cela n’excuse pourtant pas l’excessive passion dont fait preuve le système politico-médiatique pour cette élection qui ne nous concerne pas.
Car, loin de traiter des enjeux économiques ou géopolitiques et envisager les conséquences sur l’Europe et le monde, dans l’une ou l’autre des hypothèses, ils couvrent l’évènement exactement comme s’il s’agissait d’une campagne française : Aussi mal ! On parle des stratégies de communication, des personnalités des candidats et de l’évolution des sondages bien plus que des enjeux, des thèmes de campagne et des différences des projets. Qu’est ce que cela peut apporter au citoyen français que de savoir que Sarah Palin a dépensé 150 000 Dollars dans sa garde robe ou que Obama a été voir sa grand-mère malade pendant deux jours à Hawaï ? En attendant personne n’a la moindre idée comment l’Amérique s’apprête à résoudre son problème d’endettement endémique et son déficit commercial.
Cette passion est parfaitement sans objet car américains ne se décideront pas en prenant en compte l’avis d’une opinion publique mondiale qu’ils ignorent et dont ils n’ont légitimement rien à faire. Dans cette affaire, nous ne sommes que de purs spectateurs d’un spectacle médiatique qui n’a pas été conçu pour nous. Il est bon de le rappeler
Les Etats-Unis ont beau être les seuls et uniques responsables de la crise qui est en train d’emporter l’économie mondiale. Ils ont beau proposer un modèle de société dont personne ne voudrait en Europe. Ils ont pu répandre la guerre aux quatre coins du globe ces dernières années. Les élites politico-médiatiques continuent de leur vouer le même amour que si ce pays les avait enfanté. Malgré la déchéance catastrophique de cette civilisation, l’impérium culturel a de beaux jours devant lui…
La couverture médiatique délirante des élections américaines a quand même quelques mérites.
Les reportages sur la société américaine qui occupent tout le temps d’antenne en ce moment nous montrent une société effrayante : un peuple abrutis par le sentiment de leur supériorité et le fanatisme religieux, qui croit que Dieu est un acteur politique et le port d’armes, le premier des droits de l’homme, une nation fondamentalement réfractaire à l’impôt, étrangère à toute idée solidarité ou de justice sociale, outrancièrement individualiste et communautariste, emmurée dans ses certitudes et totalement ignorante de la réalité de la crise dans laquelle leur pays a été précipité par son mode de vie et de pensée.
Ces sujets dont on nous abreuvent décrivent un système politique où le communautarisme ambiant a réduit le débat aux caractéristiques raciales, sexuelles ou religieuses des candidats. Obama est jeune et noir. Sarah Palin est une jeune femme croyante, gaffeuse et à moitié conne. Mc Cain est vieux et ancien combattant. A part cela, le débat s’organise autour de petites phrases bien travaillées par les communiquants, d’attaques caricaturales et de traits d’humour. A coté notre campagne de 2007 apparaît comme un débat philosophique de haute volée !
Quelque soit l’élu, l’Amérique restera l’Amérique. Obama, malgré toutes les qualités qu’on lui prête, ne pourra changer ni la nature de son peuple ni les caractéristiques de son pays par la magie de son élection. L’Amérique de Obama restera un Empire décadent vivant aux crochets du monde. Ses intérêts, ses contraintes, ses marges de manœuvre resteront les mêmes.
En ce qui me concerne, j’accueillerais les résultats du 4 novembre avec une parfaite indifférence. Les Etats-Unis resteront toujours pour moi l’empire du mal dont il faut urgemment et plus que jamais se libérer de l'emprise, politique, militaire, idéologique et culturelle.
Malakine
Bonjour Malakine !
Merci pour cet article... A écouter les médias et, hélas, certaines conversations à la machine à café, on pourrait croire que nous sommes le 51e Etats ds USA... la couverture accordée à cet évènement est absolument disproportionnée, sans, comme tu le soulignes, que ce temps d'antenne ne serve d'aillerus à poser les vrais enjeux de cette élection.
Il me semble que cet engouement qui avait vraiement pris son essor lors du duel KERRY/BUSH de 2004, n'est que le reflet de la préoccupation d'une partie de l'Elite, fondamentalement pro-US (au sens où les Etats Unis représenteraient les valeurs suprêmes de l'occident), et qui vit trés mal le fait que l'administration Bush ait à ce point discréditée l'empire américain, qu'eux même se sentent mal à l'aise lorsqu'il faut professer allégence à la politique US.
Le soutien affiché par de nombreux médias à la candidature Obama (comme Kerry en 2004) rélève simplement de la volonté de donner aux USa une image plus présentable, avant tout afin que ces messieurs (et ces dames) ne soient pas obliger de remettre en cause leur vision d'un monde unipolaire dominé par les USA...
Hélas pour eux, et comme tu le conclus justement dasn ton article, les USA sont entrés dans une phase de déclin certainement iréverssible (même si elle peut être longue), et sur laquelle la personnalité du futur président US n'aura que peu d'influence...
Et soyons clair, même si nous entrons dans une période de recompostion et d'incerttitude, il a tout lieu de se réjouir de cette évolution des choses.
Rédigé par : franc-tireur | 28 octobre 2008 à 14:31
Les États-Unis, l'« Empire du mal » ? Pendant la Seconde guerre mondiale ? Pendant le Blocus de Berlin ? Pendant la guerre de Corée ? Celle du Vietnam ? Allons, allons.
Rédigé par : Criticus | 28 octobre 2008 à 17:45
@ criticus.
Je me permets de vous conseiller une lecture:
Le Pentagonisme.
Ecrit par l'ancien président dominicain Juan Bosch, renversé par une intervention US, l'ouvrage n'a pas pris une ride.
Vous comprendrez peut être mieux la perception latino américaine des USA.
Certes il n'est pas question de défendre l'URSS, ou les viet congs, encore moins les nazis.
le problème est que les USA se présentent comme des parangons de vertu et que leur actes sont marqués du sceau de l'infamie perpétuelle.
Combien de régimes renversés directement ou inditectement?
Combien d'intervention militaires directes et indirectes?
Combien de coups d'états téléguidés?
Combien de militaires étrangers formés à Panama à la guerre psychologique (ou si vous préférez à la torture physique et psychologique)?
Les vraies raisons de l'emploi de 2 (j'insiste sur le 2)bombes A sur le Japon en 1945?
La justification du délirant budget militaire actuel, non justifiable comme au temps de la guerre froide?
Vous êtes historien je crois, votre avis sur le plan CONDOR?
Et dire que Kissinger a reçu le nobel de la paix, c'est à pisser de rire!
Si un jour vous passez par nos lattitudes, vous verrez que la prmière question posée à tous étrangers est: Estados unidos?.
Avec un sourire à suivre quand la réponse est NO!
Saludos.
Rédigé par : ETDAS | 28 octobre 2008 à 18:11
"Les Etats-Unis resteront toujours pour moi l’empire du mal dont il faut urgemment et plus que jamais se libérer de l'emprise, politique, militaire, idéologique et culturelle. "
L'empire du moindre mal, puisqu'il est libéral. ;)
Et rompre idéologiquement avec cet empire, pour constituer un bloc continental je suppose, signifie rompre avec la société dite multiculturelle, l'immigrationnisme, le virtualisme médiatique, l'optimisme niais, le féminisme castrateur, les droits de l'homme comme outils d'ingérence etc etc...
Bref, les 30 dernières années en somme.
Et virer Sarkosy également.
Mais c'est un détail vu sa crédibilité.
Rédigé par : Three piglets | 28 octobre 2008 à 19:01
A la lecture de ce billet, je comprends mieux ceux que tu avais écrits sur la russie cet été. Les Empires sont toujours le mal pour les petits pays... A nous de créer notre empire européen.
Rédigé par : le chafouin | 28 octobre 2008 à 20:53
@ Le Chafouin
« A nous de créer notre empire européen. »
Sic.
Rédigé par : Criticus | 28 octobre 2008 à 21:21
@ Franc-tireur
Les médias c'est comme les marchés, la valeur qu'ils donnent à une information est fonction de ce qu'en pensent les autres. Si tout le monde en parle, c'est de l'actu.
@ Criticus
Je ne suis pas vraiment sûr que tout cela soit vaiment à mettre à l'actif des américains. Mais quel est leur apport positif à l'humanité sur ces vingt dernières années ? La consommation éfreinée de pétrôle, le refus de Kyoto, la financiarisation de l'économie, le libre échange irrégulable, le bombardement de la Serbie, le 11 septembre, guantanamo, abou graïb, la guerre de géorgie, les fast food, l'obésité, microsoft, l'obésité, les tueries dans les lycées, les subprimes, la crise financière ? ... Ah si ! Google !
@ Piglets
Ah oui, c'est vrai il y a aussi le féminisme castrateur (génial, je n'aurais pas osé), le communautarisme, l'optimisme niais (excellent!!) l'ingérence humanitaire (ah non ça c'est de nous !)... :-)
... mais c'est vrai qu'on peut continuer : halloween, le rap, les ghettos ethnique, les hummers, MTV, la tele realité...
@ Chafouin
Un empire européen ? Ca non plus je n'aurais pas osé. J'espère que personne ne nous lis à l'Elysée, ça pourrait donner des idées à Sarko ! Ce n'est pas les empires qui sont le mal, mais l'impérialisme.
Rédigé par : Malakine | 28 octobre 2008 à 23:27
@ Malakine
Il y a deux fois « l'obésité » dans ton énumération. Il est vrai qu'avec 30% d'obèses dans la population, cela mérite une double citation, je te l'accorde.
Bon, pour Microsoft, je ne vois pas trop quel mal cette entreprise a causé. Comme tout empire émergent, elle a tué la concurrence. C'était le sens de l'histoire.
Quant au 11-Septembre, tu sais que je n'adhère pas aux thèses conspirationnistes.
Dire qu'il n'y a pas pas eu d'apport positif des États-Unis à l'humanité ces vingt dernières années (i.e. depuis la fin de la Guerre froide) n'est pas faux.
Mais qui d'autre a apporté quelque chose de positif à l'humanité durant cette période ? Certainement pas l'« Empire européen » que le Chafouin appelle de ses vœux (que l'Europe germanique et scandinave ne pourraient que refuser...) !
Les maux dont tu parles, consumérisme, pollution, violence, communautarisme, etc. viennent certes d'Amérique, pour la simple raison que c'est la première puissance. Non seulement nous n'avons proposé aucune alternative séduisante et avons adopté ce modèle, mais cela a été le cas de toutes les pays occidentaux !
Il ne faudrait donc pas reprocher aux seuls États-Unis des torts qui sont aussi les nôtres. La décadence est occidentale : elle appelle une réponse occidentale.
Tu remarqueras que je suis très loin d'adopter un discours américanolâtre comme celui dont tu disais que j'étais le disciple, Ivan Rioufol. Mais je n'adhère pas davantage au discours anti-américain qui tente de briser l'unité de l'Occident.
Entre l'imitation des vices américains et le rejet d'un peuple cousin et ami, il y a une voie médiane qui est la mienne: refonder l'Occident sur des bases saines.
Rédigé par : Criticus | 29 octobre 2008 à 00:06
@ Criticus
Désolé, je venais de me réveiller pour la répétition. On est en désaccord sur ce terme d'occident, tu le sais bien. L'occident n'existe qu'à la condition de se considérer comme la banlieue des Etats-Unis et de considérer le monde russe et islamique comme des nos ennemis civilisationnels. Ce n'est pas mon cas. Et personnellement je ne me sens aucune affinité avec les gens que le voit dans les reportages en ce moment.
Mais je suis d'accord si tu veux dire qu'il ne faut se préserver de toute attraction du modèle américain d'inventer le notre. Et le premier acte de résistance est de se foutre de leurs élections où de ne pas y accorder plus d'importance que les élections anglaises ou allemandes.
Rédigé par : Malakine | 29 octobre 2008 à 00:15
L'Europe n'est la banlieue des États-Unis que si elle s'y résigne. Elle est une fois et demie plus peuplée, potentiellement plus riche, et possède un atout de poids pour l'avenir, à condition qu'elle veuille bien l'utiliser : la diversité linguistique, et donc culturelle. C'est justement la construction européenne actuelle, marquée par le tout-anglais, qui fait de l'Europe la banlieue des États-Unis. Ce n'est pas de la faute de ces derniers, mais bien de Bruxelles.
Je ne crois pas que l'Occident ait à s'unir contre la Russie, car je ne considère pas celle-ci comme un ennemi (et je diffère en cela des néo-cons auxquels tu m'assimiles). Les intérêts de l'Occident et de la Russie sont assez convergents.
Concernant la réelle menace que fait peser le fondamentalisme islamique sur la liberté du monde, je ne vois pas en quoi une Europe séparée des États-Unis en serait prémunie. Je crois bien davantage qu'elle y serait encore plus vulnérable.
Ce fléau menace la Russie (Tchétchénie), la Chine (Xinjiang), l'Inde (Cachemire).
Si l'Europe que tu souhaites ne s'engage pas dans le combat pour le défaire, ce ne sera tout simplement plus l'Europe. Mais j'ai confiance en l'attachement des Européens à la civilisation occidentale pour rejoindre le camp de la liberté.
Rédigé par : Criticus | 29 octobre 2008 à 01:48
"En ce qui me concerne, j’accueillerais les résultats du 4 novembre avec une parfaite indifférence. Les Etats-Unis resteront toujours pour moi l’empire du mal dont il faut urgemment et plus que jamais se libérer de l'emprise, politique, militaire, idéologique et culturelle."
Cela s'appelle du racisme primaire. Que les élections américaines concernent avant tout les américains, c'est une chose. La phrase de conclusion est plus que douteuse.
elle laisse perplexe, à vrai dire, et montre bien que quelqu'un de cultivé, et qui sait écrire, et a priori réfléchir, peut également être tout à fait con. Et rempli de haine. Cette conclusion est une honte.
Rédigé par : LOmiG | 29 octobre 2008 à 07:20
J'ai regardé deux reportages très instructifs hier sur Arte, sur le thème "faut-il avoir peur de l'Amérique?". Un sur la sécurité et la guerre des gangs dans les quartiers afro et latinos des grandes villes américaines, où il n'y a pas une nuit sans tués par balles. Un autre sur la consommation outre-atlantique, sur les gens détruits par le système, qui vivent dans leurs bagnoles parce que sans crédit, tu peux toujours courir pour te loger.
Franchement, j'agrée partiellement à la conclusion de malakine en retirant la dose de mépris qu'elle contient : oui, il faut arrêter de suivre le modèle américain, qui nous conduira à notre propre perte.On fait tout comme eux avec dix ans de retard, donc on a le temps de faire marche arrière. Il ne faut pas avori peur des USA, mais de nous-mêmes et surtout des gens qui s'engraissent sur le dos de l'humain.
Arrêtons avec ce faux libéralisme qui nous a conduit à cette ultra consommation idiote et insultante pour l'humanité. Arrêtons d'être les esclaves du système. Arrêtons de consommer pour faire tourner la machine, en somme. La machine, c'est nous. Et on n'a pas besoin d'acheter pour être heureux. Zut!
@Malakine d'accord avec toi sur l'impérialisme. Enfin ça dépend quel impérialisme. je déteste le modèle américain mais pas assez pour leur préférer les russes ou les chinois... Alors entre ces toris là, il y a la place pour construire notre propre zone de protection, l'europe.
Rédigé par : le chafouin | 29 octobre 2008 à 08:58
@ Criticus
On aura toujours le même problème ensemble. Quand tu développes tes idées, il n'y a rien qui me choque fondamentalement. Mais je n'adhèrerais jamais à l'idée de civilisation occidentale. Au sein de ce que tu appelles l'occident, il y a plusieurs aires culturelles pour ne pas dire plusieurs civilisation.
Dans deux ou trois décennies, si le modèle européen s'affirme, nous nous sentirons certainement plus proche de la Turquie ou de l'Iran moderne que de la république évangélique étasunienne.
@ Lomig
Vas y te gêne pas ! Tu ne vas encore pas assez loin quand tu me taxes de racisye. Tu devrais aller comme BHL, un type que tu dois certainement bien aimer, et dénoncer l'antisémitisme qui est implicitement contenu dans toute critique de l'américanisme.
Y a un truc que je pige pas quand même. Il me semble que tu fais partie des libéraux libertarien, soit l'exact opposé des valeurs que je défends. Qu'est ce que tu viens faire ici ? Pourquoi tu ne restes pas dans ta secte de fanatiques qui pensez tous la même chose ?
Sur l'empire du mal, je rappelerais que l'expression est une invention américaine, comme celle de "l'axe du mal". Donc, si tu veux, les accusations de racisme primaire et de haine, s'adressent en premier lieu à eux. Ensuite j'ai dit pourquoi je pensais que tout ce qui nous venait des USA depuis 20 ans représentaient le MAL (pour parler comme eux)
@ Chafoin
Qu'est ce que tu veux dire par "notre propre zone de protection" TU te serais converti au protectionnisme européen ??
Rédigé par : Malakine | 29 octobre 2008 à 09:18
@ Chafouin
Tu as écrit : « Zut ! ». Tu as oublié fichtre, crotte, flûte et saperlipopette.
@ Malakine
« Dans deux ou trois décennies, si le modèle européen s'affirme, nous nous sentirons certainement plus proche de la Turquie ou de l'Iran moderne que de la république évangélique étasunienne. »
Deux ou trois décennies n'annulent pas deux millénaires de civilisation gréco-romaine/judéo-chrétienne, pas plus qu'elles n'effacent quatorze siècles de civilisation arabo-musulmane. L'Europe appartient à la première, la Turquie et l'Iran à la seconde. L'évolution de la Turquie depuis l'arrivée de M. Erdogan au pouvoir, et de l'Iran depuis la Révolution islamique de 1979, le confirment.
Rédigé par : Criticus | 29 octobre 2008 à 10:19
Plus que le résultat des élections, ce qui compte c'est leur porté.
Nous savons tous que quelque soit le résultat final les USA ne connaîtront que des changements à la marge.
Ces changements ne remettront pas en cause les orientations générales de la politiques US.
Il ya à cela une bonne et simple raison: la pentagonisation, dénoncée dés 1959 par Einsenhower, elle n'a cessé depuis de se renforcer.
Le modèle US a besoin d'un schéma de guerre, réel ou virtuel, quite à se créer des énemis imaginaires pour fonctionner et perdurer.
Si il perd cette situation de guerre, il est condamné!
C'est dans les guerres que les USA se sont formées, historiquement (indépendance), géographiquement (indiennes, mexique...) et culturellement (indépendance, civile).
C'est par la guerre (mondiales) que les USA ont conquis leur rang.
C'est par le guerre (froide) que les USA ont construit leur statut technologique et scientifique.
C'est par la guerre (économique) et la domination du monde que les USA ont façonné un modèle économique intérieur qui aujourd'hui se vautre lamentablement.
Ces guerres les USA ne les livrent aucunement comme des seigneurs, mais comme des porcs et des incapables.
Quelques exemples:
Les USA entrent en guerre en 1917 car la guerre sous marine allemande nuit à leur commerce.
Les USa se désinterressent aussitot du cadre international qu'ils ont créé quand leur intér^ts ne sont plus en jeu directement.
La crise de 29 née aux USA précipite la chute du monde, les USa se retranchent dans leur espace.
Les bombardement Us sur les viles européennes sont des chefs d'oeuvre de maladresse, mais qu'est ce que cela consomme comme matériel.
La progression Us en Italie est le fait des contingents alliés, canadiens, sud af, français en 1ère ligne dés que c'est délicat.
Le débarquement US en Normandie est nettement moins bien mené que sur les plages allouées aux britaniques.
La seconde guerre mondiale sort les USA de la crise et leur donne la place qui est la leur.
Je ne reviens pas sur les deux bombes A sur le Japon.
Sur le Viet Nam les usa déversent plus d'explosifs que tous les béligérants de la seconde guerre mondiale, c'est sur ça cré des emplois.
Les USa ne respectent aucune règle à partir du moment ou elles ne les servent plus, fin de la conversion or en 71 et dévaluation à suivre en rupture avec toutes les règles monétaires fixées en 45 par eux mêmes.
Le coté méprisant que les USa développent à l'encontre des autres peuples et civilisations se verrifie partout.
Rajotons à cela une situation actuelle cractérisée par:
L'aculturartion générale de la population US.
Les caractères réducteurs et débilitants de leur expression politique (pom pom girls, ballons, confettis...) c'est celui qui en aura le plus qui gagne les élections.
Une approche manichéenne des problématiques, bon, mauvais, blanc, noirs... réductrice et dangereuse.
Là seule chose positive dans cette élection qui pourrait éventuellement être perçue c'est la volonté de réintégrer des millions de personnes traditionellement hors du politique, action d'Obama, mais quand on voit sur quelles bases cela est fait le renversement d'analyse est tout aussi possible et peut être fait en parallèle.
Concernant la stigmatisation du monde musulman par certains y compris sur le site, recommandons la lecture du RDV des civilisations de E Todd et Y Courbage.
Pour ce qui est de l'analyse des USa nous avons des auteurs Us comme S Horrowitz qui dans le contexte post Viet Nam ont aussi développé des analyses interressantes.
La situation actuelle des USa et de leur pensées politique, économique, géo stratégique ne va pas pas en ce sens elle retombe dans les pires travers.
Danger pour le monde évident!
Alors ce qui arrivera en novembre prochain ne changera rien.
Le fait d'en parler contribue seulement à poursuivre le processus rampant d'américanisation voulue par nos élites pro US à Bruxelles, Paris et dans les médias.
9 a détourne aussi l'attention de ce qui peut se passer ici bas.
Rédigé par : ETDAS | 29 octobre 2008 à 10:22
Je me disais aussi : "Pourquoi les élections en Russie font-elles moins recette que celle des USA dans nos médias ?. C'est pas juste !" :)
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 29 octobre 2008 à 10:23
criticus, j'avoue un penchant pour "flûte", je trouve le mot très élégant.
Malakine, je veux dire par là qu'il faut inventer notre propre modèle, notre système. Et oui, je suis pour une forme de protectionnisme européen même si ce n'était pas l'idée que je voulais développer. Je ne vois pas pourquoi on ne bénéficierait pas des avantages de la mondialisation tout en ne se défendant pas de ses inconvénients...
Rédigé par : le chafouin | 29 octobre 2008 à 10:39
Un autre merci pour cet article brillant, tonitruant, excessif, mais qui souligne une réalité que l'on n'aime pas voir. Pourvu que Kouchner ne lise pas votre article, il pourrait faire une bonne guerre contre les barbares US !
Cordialement
Rédigé par : marc-sevres | 29 octobre 2008 à 11:34
"Dans deux ou trois décennies, si le modèle européen s'affirme, nous nous sentirons certainement plus proche de la Turquie ou de l'Iran moderne que de la république évangélique étasunienne. "
Possible, sans forcément non plus s'assimiler à ces grands pays qui ont leur culture propre.
Cela dit, dans 20 ou 30 ans, il n'est pas certain que les USA existent encore.
Quand à l'accusation de racisme (que c'est lassant) vue plus haut, je me gausse.
Quand on a vu la campagne anti-francaise suite à l'invasion de l'Irak, on peut largement porter une critique intelligente sur les Usa sans se faire cracher dessus.
Tenez, il y a un autre point sur lequel Malakine aurait pu revenir : le chantage au racisme (encore dis donc!) pour le vote en faveur d'Obama.
Si vous êtes un afro-américain, et que vous votez, à 96%, pour lui, c'est normal (solidarité ethnique).
Si vous êtes un euro-américain, et que vous ne votez pas pour lui, vous êtes un raciste (oui, la solidarité ethnique est à géométrie variable pour l'anti-racisme politique).
Sans compter sur le niveau extrêmement bas de la campagne, alors que les Usa traversent une crise digne de la guerre de cessession.
Rédigé par : Three piglets | 29 octobre 2008 à 13:06
Et si l'actuelle "obamania" n'était que le signe que nous sommes tout simplement orphelins du mythe américain, et par là même orphelin du dernier mythe qui nous restait.
Car en Europe, nous n'avons plus de mythe(s) fondateur(s). Ne restait donc, pour la sphère occidentale (qui existe ou a existé, ne serait-ce que comme idée réifiée), que celui de l'Amérique(*).
Se pose alors la question: devons-nous recréer un nouveau mythe qui nous soit propre ou bien apprendre à vivre dans un monde post-mythique?
(*)Chanté de Joe Dassin ou Patrick Juvet!
Rédigé par : el topo | 29 octobre 2008 à 15:24
Bravo Malakine pour cet article que j'ai pris plaisir à lire.
Je dois admettre que je suis en partie d'accord sur le fond car, il est vrai que les médias nous inondent d'informations et de commentaires sur les élections américaines ( informations pas toujours pertinentes il est vrai mais, qui attirent le plus souvent l'attention, à l'image de la révélation sur la garde-robe de Sarah Palin ).
Cependant, j'émets quelques doutes quant à la conclusion car, même si on ne partage pas les valeurs ni le mode de vie de l'Oncle Sam, on ne peut pas rester indifférent face aux résultats des élections. L'élection et la ré-élection de Georges W. Bush vous ont-elles donc laissées également indifférent ?
Je ne crois pas qu'il faille réduire les États-Unis à un simple empire du Mal car au-delà de leur influence incontestable sur les autres continents, on parle davantage aujourd'hui de coordination et de coopération que d'emprise sur les autres pays. Cette vision est bien trop manichéenne pour être validée de nos jours.
Rédigé par : Béréanto | 29 octobre 2008 à 16:18
Bravo Malakine pour cet article que j'ai pris plaisir à lire.
Je dois admettre que je suis en partie d'accord sur le fond car, il est vrai que les médias nous inondent d'informations et de commentaires sur les élections américaines ( informations pas toujours pertinentes il est vrai mais, qui attirent le plus souvent l'attention, à l'image de la révélation sur la garde-robe de Sarah Palin ).
Cependant, j'émets quelques doutes quant à la conclusion car, même si on ne partage pas les valeurs ni le mode de vie de l'Oncle Sam, on ne peut pas rester indifférent face aux résultats des élections. L'élection et la ré-élection de Georges W. Bush vous ont-elles donc laissées également indifférent ?
Je ne crois pas qu'il faille réduire les États-Unis à un simple empire du Mal car au-delà de leur influence incontestable sur les autres continents, on parle davantage aujourd'hui de coordination et de coopération que d'emprise sur les autres pays. Cette vision est bien trop manichéenne pour être validée de nos jours.
Rédigé par : Béréanto | 29 octobre 2008 à 16:19
Bravo Malakine pour cet article que j'ai pris plaisir à lire.
Je dois admettre que je suis en partie d'accord sur le fond car, il est vrai que les médias nous inondent d'informations et de commentaires sur les élections américaines ( informations pas toujours pertinentes il est vrai mais, qui attirent le plus souvent l'attention, à l'image de la révélation sur la garde-robe de Sarah Palin ).
Cependant, j'émets quelques doutes quant à la conclusion car, même si on ne partage pas les valeurs ni le mode de vie de l'Oncle Sam, on ne peut pas rester indifférent face aux résultats des élections. L'élection et la ré-élection de Georges W. Bush vous ont-elles donc laissées également indifférent ?
Je ne crois pas qu'il faille réduire les États-Unis à un simple empire du Mal car au-delà de leur influence incontestable sur les autres continents, on parle davantage aujourd'hui de coordination et de coopération que d'emprise sur les autres pays. Cette vision est bien trop manichéenne pour être validée de nos jours.
Rédigé par : Béréanto | 29 octobre 2008 à 16:19
@ béréanto.
Désolé mais c'est tout le contraire, le manichéisme c'est de l'autre coté de l'atlantique nord qu'il se trouve.
Rédigé par : ETDAS | 29 octobre 2008 à 17:33
@ ETDAS
Bravo !! J'applaudis et je te remercie de cet exposé historique. Si ça pouvait casser une fois pour toute le sentiment de reconnaissance infantile que ressentent beaucoup de français pour les avoir libéré en 1944, ça serait bien ...
@ PMF
Faut dire qu'en Russie y a moins de suspense ! :-) Ceci dit, on pourrait aussi regarder du coté de l'Ukraine, car les élections législatives risquent d'être spectaculaires. Tout semble possible, du putsh, à la guerre civile, voire à la guerre tout court. Je lis depuis quelque temps des papiers assez alarmistes sur RIA novosti. Pour l'instant je ne leur accorde pas trop d'importance car je sais que les Ukrainiens aiment bien le théatre, mais ayons quand même un oeil sur ces élections là ...
@ Chafoin
Viens là que je t'embrasse !! Pour la peine, je t'érige au rang de "blog partenaire" ! :-)
@ Marc-sevres
Ah non cet article était pas brillant !! C'était juste un coup de gueule en forme de pamphlet dans un moment où je ne savais pas quoi écrire d'autres. mais tant mieux si d'autres s'y retrouve. C'est aussi pour ça que j'écris. Pour donner à lire des trucs qu'on ne lit pas partout.
@ 3 Piglets
Il me semble que tu poses la question à travers ton post de la viabilité de l'unité de l'état fédéral en cas d'élection d'Obama, voire à terme, tellement ces deux amériques semblent évoluer dans deux directions différentes. J'en ai parlé y a quelques jours avec qqun qui vit une partie de l'année là bas, et il a exclu toute guerre civile et toute partition. Néanmoins, il me disait que ceux qu'il appelait les "red neck" (nuques rouges : En clair les culs terreux) n'accepteraient jamais un noir à la maison blanche.
@ El topo
Vrai. La force de l'amérique est d'avoir su perpétué des mythes : le rêve américain, le pays de pionniers, l'état d'esprit du cow boy, les super-héros qui sauvent le monde ... A coté c'est vrai que nous, on a rien de tel depuis la fin du communisme. Mais ça se créée un mythe tu crois ? Le développement durable ? Pas très exitant quand même ...
@ Béréanto
Bien sûr que ma conclusion est manichéenne. Ce billet était un coup de gueule. Je sais que ce n'est pas mon mode d'expression habituel, mais de temps en temps, j'ai le droit non ?
Peut-être reviendra t-on sur ce sujet plus sérieusement après le 4 novembre. Enfin, dès qu'une tendance apparaîtrait sur la direction qu'est en train de prendre la nouvelle amérique. Je dis que je m'en fous parce que pour l'instant, on ne la voit pas.
Rédigé par : Malakine | 29 octobre 2008 à 17:56
Ce n'est pas vraiment l'élection qui serait le déclencheur d'événements, mais la crise économique.
Ne croyant pas à la viabilité des sociétés multi-ethniques, je ne vois aucune raison pour que les Usa réussissent là ou les autres ont échoués.
Que le ventre a faim, la cohabitation devient plus difficile.
Un Katrina économique laissera des traces plus profondes.
Rédigé par : Three piglets | 29 octobre 2008 à 18:53
@Three piglets
Vous voulez dire multi-culturelle parce que multi-ethnique la France l'est depuis très longtemps sans avoir exploser pour autant. Et puis il y a l'exemple de l'Inde comme société multi-culurelle ayant survécu jusqu'à nos jours, toutes sociétés de ce type n'est pas forcement condamnés comme le furent l'empire Austro-Hongrois ou l'URSS. Cependant il est vrai que je vois mal les USA garder le sud de leur pays avec la concentration délirante de mexicains qui y vivent, d'autant que ces régions pourraient à juste titre réclamé leur rattachement à un Mexique qui les perdit par les armes. Que les Latinos ne trouvent plus d'avantages économique à se plier aux règle de l'oncle Sam et ces derniers mettrons la Californie à l'espagnole.
@Malakine
Merci de ton coup de gueule bien venue en ces temps d'américanolatrie compulsives. Le plus drôle dans cet affaire c'est que les USA n'ont aucune marge de manœuvre et que les Européens ne l'ont toujours pas compris, attendant comme des enfants que leur parents solutionnent tout leurs problèmes. Tu as raison en ce sens de parler d'infantilisation, nos "élites" élevé depuis leur plus tendre enfance dans le mythe américain se révèlent incapable d'agir par elles même. C'est ce qui me fait penser que les solutions viendront plutôt d'Asie, de Russie et d'Amérique du Sud, il n'y a pas grand chose à attendre de l'UE en dehors de discours prétentieux d'un Sarko incapable de mettre des actes concrets devant ses affirmations.
Rédigé par : yann | 29 octobre 2008 à 19:15
Petite leçon d'Histoire pour le jeune Criticus et autre LomiG :Les USA pendant la seconde guerre mondiale.
http://www.amazon.fr/France-sous-bombes-am%C3%A9ricaines-dhistoire/dp/2911202449
Les terribles ravages des bombardements criminels et inutiles alliés sur la France durant l'Occupation. En une seule journée, le 27 mai 1944, les bombardiers américains ont tué autant, sinon plus, de civils français innocents qu'il y a eu de victimes tout aussi innocentes dans les Twin Towers de New York, lors du double attentat du 11 septembre 2001. Les Français d'aujourd'hui se souviennent des bombardements atomiques sur le Japon en août 1945, mais ignorent que les bombardements anglo-américains dans leur propre pays ont fait presque autant de victimes (70 000) que la bombe atomique de Hiroshima (75 000) et beaucoup plus que celle de Nagasaki (40 000). Amnésiques de leur propre histoire, nos compatriotes ont tous appris que Coventry, bombardée par la Luftwaffe dans la nuit du 14 au 15 novembre 1940, est une ville martyre, mais ne savent pas que le nombre de morts qui a résulté de ce raid aérien (380) est presque de cinq fois inférieur à celui des victimes françaises du bombardement américain de Marseille (1 752 morts), le 27 mai 1944. Or, la cité phocéenne n'a jamais été qualifiée de ville martyre, pas plus que les autres agglomérations françaises écrasées sous les bombes américaines, que ce soit Saint-Étienne (1 084 morts), Nantes (1 500 morts), Lyon (717 morts), Avignon (525 morts), Le Portel (500 morts), Rennes (500 morts), Toulon (450 morts) ou Nice (384 morts), pour ne pas citer Rouen dont les 200 morts des bombardements américains du 30 mai au 4 juin 1944 sont venus s'ajouter aux 900 victimes du bombardement anglais de la nuit du 18 avril 1944. Dans le climat d'hystérie qui a suivi les trois attentats de New York et de Washington, Jean-Claude Valla a jugé utile de raconter ce qu'ont subi les malheureux Français pris sous les bombes américaines, car Oussama Ben Laden et ses « fous de Dieu» n'ont pas innové en matière de destructions d'immeubles d'habitation et d'assassinats collectifs d'innocents. Le moment était venu d'évoquer cette tragédie trop souvent occultée ou déformée par l'hypertrophie d'une Mémoire sélective.
Rédigé par : RST | 29 octobre 2008 à 22:40
@ Three Piglets
Tu n'as pas du lire Todd, sinon tu saurais pourquoi le communautarisme multiethnique est naturel pour la société anglo-saxonne et insupportable chez nous. En france, de système nucléaire égalitaire, on croit à l'universalité de l'homme. On ne supporte pas les différences dans l'espace public. Les anglos saxons (liberté sans l'égalité) le supportent très bien.
@ Yann
C'est marrant ce que tu dis. Une fois, j'avais posé la question d'un éventuel éclatement des Etats-Unis et je ne sais plus qui m'avait fait comprendre que c'était du délire, voire qu'il ne fallait pas que je prenne mes désirs pour des réalités.
@ RST
Eh bien, tu as fait fort ! Dis moi, si tu étais un personnage public est ce que tu oserais dire cela sur une chaine de télé ? C'est archi sacrilège de comparer le libérateur US aux terroristes d'Al Quaeda ! ^^
En tout cas merci pour ces infos que j'ignorais totalement.
Je vais raconter une anecdote. Cet été, j'ai eu une discussion un peu chaude avec mon oncle au sujet des Etats-Unis dans laquelle je développais mon truc (l'empire du mal) Forcément il était choqué, et à bout d'argument, il a invoqué l'argument "criticus" : l'eternelle gratitude que l'on devrait éprouver pour les Etats unis de nous avoir libéré. "si ton père ou ta mère devient con en vieillissant, ça reste ton père et ta mère!!" Il parlait de gratitude pour le débarquement (les fameux cimetières avec les croix blanches) mais aussi pour le plan Marshall. Et moi je lâche un peu imprudemment "Après nous avoir détruit avec leurs bombardements, c'était quand même la moindre des choses qu'ils nous aident à nous reconstruire" Tu aurais vu ses yeux !! Malheureusement je ne connaissais pas ces chiffres sinon j'aurais enfoncé définitivement le clou! Merci du cours d'histoire.
Rédigé par : Malakine | 29 octobre 2008 à 23:23
@Malakine
L'éclatement des USA n'est pas une certitude mais vue la fragilité de leur pays et les rapports démographiques dans le sud c'est tout à fait possible, en Europe on est bien placé pour savoir que des frontières ne sont jamais totalement définitives surtout avec des mouvement de déplacement de population aussi massif qu'entre les USA et le Mexique.
Sinon pour la remarque que tu fais à RST, je trouve quand même étrange le culte que l'on voue au américain sauveurs de l'Europe de l'ouest et l'amnésie collective pour les soviétiques et les très nombreux résistants qui ont donné leur vie pour nous libérer des nazi. N'oublions jamais que la victoire fut collective face à un adversaire redoutable qu'aucune nation, et surtout pas les USA à 5000km de distance, n'aurait pu vaincre seule. On peut ne pas apprécier le régime soviétique cela n'enlève en rien au courage de ces hommes et c'est une insulte au bon sens de croire que l'Amérique à vaincu seule, pour la "liberté" les monstres nazi.
Rédigé par : yann | 30 octobre 2008 à 00:13
"Tu n'as pas du lire Todd, sinon tu saurais pourquoi le communautarisme multiethnique est naturel pour la société anglo-saxonne et insupportable chez nous. "
Si si , rassurez vous.
Todd ne donne pas l'espérance de vie des Usa.
Et si il avait raison sur toute la ligne, l'Algérie serait encore française aujourd'hui.
Rédigé par : Three piglets | 30 octobre 2008 à 00:41
"Vous voulez dire multi-culturelle parce que multi-ethnique la France l'est depuis très longtemps sans avoir exploser pour autant. Et puis il y a l'exemple de l'Inde comme société multi-culurelle ayant survécu jusqu'à nos jours, toutes sociétés de ce type n'est pas forcement condamnés comme le furent l'empire Austro-Hongrois ou l'URSS."
Pour la France, oui, son ciment est la culture, nous sommes d'accord.
Cela dit, je doute que ce qui se développe actuellement en France soit de l'ordre de l'assimilation culturelle.
Pour l'Inde, je vous encourage à lire plus souvent les actualités de ce pays, et voir les tensions entre musulmans ou hindous (milliers de morts chaque années) ou même la persécution des chrétiens (60 assassinats cette année).
On est loin du modèle de société harmonieuse.
L'Urss était artificielle et sitôt le régime en faillite, les nationalités ont repris leur droit.
Votre remarque sur le sud des Usa est pertinente.
Rédigé par : Three piglets | 30 octobre 2008 à 00:46
@ RST
L'État français de Vichy était l'allié du Troisième Reich : les Français innocents tués n'ont été que les victimes collatérales (comme les civils allemands) de la légitime guerre contre le nazisme. C'est triste, en effet, mais il le fallait.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 03:07
@RST on ne peut pas comparer : les anglo-américains ont mené une sale guerre mais n'ont pas agi pour "tuer".
EN revanche on peut parler de la ville de Dresde : là c'est carrément un crime contre l'humanité. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Dresde
Pour mémoire, les historiens parlent de 40 000 à 200 000 morts.
Rédigé par : le chafouin | 30 octobre 2008 à 08:55
@ Criticus
Je vais essayer de rester poli .... et de ne pas réagir à cette provocation puérile.
Je crois que c'est Nietzsche qui disait ce n'est pas le doute qui rend fou mais les certitudes. Il va bientôt falloir t'enfermer. C'est super, tu retrouveras ton pote LOmiG.
@ Malakine
Ma mère a vécu les bombardements à Marseille. C'est elle qui m'a parlé de cette théorie selon laquelle les américains détruisaient dans le seul but d'avoir à reconstruire plus tard.
Sinon, ton père n'avait pas tout à fait tort. C'est vrai que des jeunes gens américains sont venus mourir sur les plages de Normandie pour libérer la France. C’est ce qu’on leur a dit à l’époque et je suis sûr qu’un certain nombre le pensait sincèrement. J’ai du respect et de la gratitude pour eux.
Rédigé par : RST | 30 octobre 2008 à 08:56
@criticus "il le fallait", tu te moques de qui en disant cela? On n'est jamais "obligé" de bombarder des civils, c'est proprement immoral.
Rédigé par : le chafouin | 30 octobre 2008 à 10:23
@ Criticus
Dans un éclair de lucidité, pourrais-tu avoir l'obligeance de m'expliquer en quoi bombarder des civils à Marseille en Mai 44 participait de la lutte contre le Nazisme alors que la guerre était gagnée depuis longtemps ?
Rédigé par : RST | 30 octobre 2008 à 10:45
@ RST
« la guerre était gagnée depuis longtemps »
C'est vrai qu'une guerre, ça se gagne tout seul. Il suffit d'attendre que ça finisse.
@ Le Chafouin
Arrête. Il était très dur pour les aviations de l'époque de ne cibler que des objectifs militaires. Il a donc fallu tirer à l'aveugle et tuer des civils, oui.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 16:32
@ Le Chafouin
J'ajoute que cibler les infrastructures (et donc les civils vivant à proximité) était le meilleur moyen de bloquer les armées allemandes et de mieux les traquer.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 16:34
Criticus sachant que
depuis 1943 les allemands et les italiens sont chassés d'Afrique du nord.
Que de fait les infrastructures portuaires sont pour les allemands d'aucune utilité.Que les activité de rafinage sont plus que réduite.
Qu'il n'y a pas à Marseille d'activité industrielles sensibles utiles à l'effort de guerre nazi.
Les infrstructures de transports autres ferroviaires sont tout de même assez lointaine de la cote atlantique non?
Comment justifier cette action?
Par ailleur niez vous qu'à l'exeption de Dresde, les bombardements britaniques sont tjs plus prècis et moins destructeur en vie et infrastructures civiles que les US.
Savez vous qu'elle était la formation et les consignes des équipages Us de la 8th Air Force.
Je pense qu'une révision de vos documentations est recommandée.
Question subsidiaire, pour Les deux bombes A sur le Japon, vous justifiez et si oui comment?
Rédigé par : ETDAS | 30 octobre 2008 à 18:15
@ ETDAS
Pour Dresde : c'était le Troisième Reich. Tous les coups étaient permis. Je rappelle aux angéliques comme le Chafouin que les gentils civils allemands avaient soutenu les nazis puis le régime hitlérien. Ils étaient donc aussi coupables que les soldats.
Pour Hiroshima et Nagasaki : vous savez très bien que le véritable enjeu pour les Américains était de faire passer le Japon dans leur zone d'influence et d'éviter qu'il ne tombe aux mains des Soviétiques. Et c'était bien mieux comme ça à mon avis.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 18:31
" les gentils civils allemands avaient soutenu les nazis puis le régime hitlérien. Ils étaient donc aussi coupables que les soldats."
Une curieuse conception du droit de la guerre.
La même que celle des islamistes.
Rédigé par : Three piglets | 30 octobre 2008 à 18:39
Eh oui, la guerre tue...
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 18:50
@criticus
Les civils allemands aussi coupables que les nazis?
On n'a décidément pas la même conception du combat, ni des choses tout court. Pour moi, les alliés ont répondu à la haine par la même haine, et ont commis des crimes indignes pendant la seconde guerre mondiale. La fin ne justifie pas les moyens. Dresde, Hiroshima et Nagasaki, en font partie.
Bien sûr que les bombes étaient moins précises que maintenant... Mais dans le cas de Dresde renseigne toi un peu :il y avait volonté de tuer un maximulm de gens. Avec utilisaiton de bombes incendiaires, puis de bombes explosives, et ainsi de suite pour décourager la population.
C'est un peu scandaleux qu'on puisse justifier cela.Je ne suis pas angélique, je considère que non, tous les moyens ne sont pas bons pour gagner une guerre.
Je suis de ceux qui croient encore à l'honneur. Et s'il existait d'avantage de sens de l'honneur et de ce qui est bien ou mal, on n'en serait sûrement pas là aujourd'hui.
Rédigé par : le chafouin | 30 octobre 2008 à 18:50
@ Le Chafouin
« renseigne toi un peu ». Détends-toi.
Oui, les civils allemands étaient coupables. Ils ont voté pour les nazis aux législatives, puis ont plébiscité Hitler par la suite. Il fallait les écraser.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 19:27
A vous suivre criticus c'est presque à regretter que la bombe A n'est été prète plus tot, les ricains en balançaient 3 sur la France et vive l'occident.
Là je ne pose plus de questions, mon opinion est faite!
Rédigé par : ETDAS | 30 octobre 2008 à 19:27
On ne peut leur faire ce procès d'intention.
Rédigé par : Criticus | 30 octobre 2008 à 20:24
@ criticus
Bien sur que si, si on se réfère à votre argumentation!
Rédigé par : ETDAS | 30 octobre 2008 à 20:56
?
Rédigé par : Criticus | 31 octobre 2008 à 00:18
Ben oui tu considères que les civils partagent la responsabilité de leurs dirigeants donc pourquoi pas leur envoyer la bombe A?
Pour moi, les Allemands sont responsbales d'avoir élu Hitler mais tu vois dans quel contexte... Une Allemagne humiliée, ruinée, bref, on ne va pas refaire l'histoire, mais tu ne peux pas raisonner ainsi. D'ailleurs, il n'y avait pas besoin de tuer lâchement des civils pour vaincre!
Et puis pour moi, l'existence d'un seul innocent à Dresde, quand bien même tous les autres auraient été coupables, justifie le fait de s'abstenir. Et en France, les villes bombardées étaient-elles aussi coupables?
Rédigé par : le chafouin | 31 octobre 2008 à 08:46