Le Congrès de Reims s’annonçait comme un non évènement tant la perspective d’une nouvelle synthèse informe après fusion des deux motions centrales de Aubry et de Delanoë semblait inéluctable. Il allait finir de marginaliser Ségolène Royal pour tourner la page de la sinistre campagne de 2007 et rejeter dans l’opposition la gauche du parti pour s’afficher comme moderne et modéré. Au final, tous les caciques de la mitterando-jospinie allaient rester au centre du jeu, sans que ne soit résolue ni la question du leadership, ni celle de la doctrine.
Cela, c’était avant la crise financière. Depuis quelques semaines, le vieux discours social-libéral-européen a pris un sacré coup de vieux. Les déclarations d’amour au libéralisme et les professions de foi de conversations à l’économie de marché, dont nous ont gratifié les leaders socialistes depuis un an et demi ont subitement révélé toute leur ringarditude.
Un espace s’est ré-ouvert pour une parole plus radicale et plus en phase avec la réalité de ce début de siècle. Et cette nouvelle donne a permis la réalisation de ce miracle auquel on osait même plus croire : Le PS a enfin accouché d’un nouveau leader charismatique, défenseur d’une doctrine revisitée en profondeur !
Benoit Hamon, puisque c’est de lui dont il s’agit, est la grande révélation de cette année politique. Dans n’importe quel pays européen « normal » il serait promis à une accession rapide aux responsabilités, à la manière d’un Blair ou d’un Zapatero. Il a tout pour plaire : un physique de gendre idéal, une décontraction naturelle, un franc-parler vif et percutant, de l'humour, et ce qui est encore plus rare ... quelque chose à dire.
Lorsqu’on voit Benoit Hamon, comme à Parlons net cette semaine, ce qui frappe, c’est d'abord l’impression d’avoir affaire à un véritable animal politique : fin et subtil dans un argumentaire parfaitement formaté pour l’ère la vidéocratie, assassin dans les critiques, séduisant sur la forme, redoutablement déterminé dans son ambition. Il ira loin, c’est sûr.
Ce qui surprend ensuite, c’est la vigueur du discours. Il n’a pas tort d’afficher une « gauche décomplexée ». Il aurait pu aussi bien parler de rupture ou promettre qu’avec lui tout serait possible, tant le parallèle avec Sarkozy saute aux yeux. Même énergie, même physique (en plus avantageux), même jeunesse, même maîtrise des médias, même emphase ... et même stratégie !
La gauche décomplexée
Sarkozy a émergé dans son camp en se posant comme l’anti-chirac : Autant comme le vieux était consensuel et immobile, autant le jeune devait être clivant et hyperactif. Sa victoire électorale s’est ensuite construite sur une stratégie de débordement sur l'aile en reprenant une partie des thèmes de l'extrême pour mieux l'étouffer. Benoît Hamon fait de même : Il clive, il bouscule les vieux équilibres, il organise le débat autour de ses thèses, il prétend assécher l’extrême gauche et les alternatifs en préemptant leur discours radical sur le partage salaire-profit ou la révolution écologique.
Mais il doit aussi rassembler, car à la différence de la droite, la gauche doit penser collectif. L’affirmation du leadership, si elle est nécessaire, doit aussi passer par une incarnation du collectif. Contrairement à ses collègues, Hamon ne dénigre ni le parti, ni ses concurrents. Pas besoin. Il parle au nom de tous. La vraie gauche, c’est lui. Le seul en capacité de rassembler toute la gauche c’est lui.
Sarkozy a réactualisé le logiciel de droite en s’affirmant de la droite américaine, individualiste, inégalitaire, sécuritaire, occidentaliste, professant le culte de la réussite et du fric ostentatoire. Tout en renouant avec le verbe gaulliste, une tradition importante à droite mais tombée en déshérence. Hamon fait pareil : Il réactualise le logiciel de gauche classique en affirmant dans une forme exacerbée, l’idéal d’égalité sociale, la redistribution fiscale, l’Etat providence, la taxation des riches, les libertés individuelles et la sécurité sociale. Tout en renouant avec la tradition de la première gauche tombée en déshérence, étatiste et interventionniste.
Après le schisme national de 2005, Sarkozy a tenté une synthèse du oui et du non, en incorporant dans son discours des éléments souverainistes et utilisant la prose de l’un des meilleurs d’entre eux. Hamon tente aussi, sans le dire, cette synthèse du oui et du non. Le projet politique s’oppose violemment aux dogmes bruxellois sans pour autant remettre en cause l’idéal européen et le principe des transferts de souveraineté. Au contraire, il propose même de confier de nouvelles compétences à la communauté, en matière de normes fiscales, salariales et sociales. La synthèse sarkozyste visait à défendre un modèle d’Europe des nations libérales. Hamon nous propose une Europe fédérale socialiste.
Un monde d’avance ou un siècle de retard ?
Le discours de Sarko apparaissait nouveau, car pour la première fois, il osait briser le tabou français de l’égalité pour faire l’apologie du modèle anglo-saxon. Le doute sur Hamon est de savoir s’il incarne le retour d’une vieille gauche obsolète et déjà condamnée par l’histoire ou au contraire, comme il le prétend, « un monde d’avance »
L’examen attentif de sa motion, (complétée récemment par les actes d’un colloque sur la crise financière en présence, excusez du peu de Jacques Sapir, Frédéric Lordon et Liem Hoang Ngoc) amène à une réponse contrastée : Si l’influence des nouveaux théoriciens de « l’autre politique » est évidente, le projet baigne dans un vieux fond de sauce socialo-gauchisant et malheureusement fait l’impasse sur plusieurs questions majeure de notre temps, comme s’il s’agissait d’échapper à un autre clivage.
Les éléments de rupture
La motion de Benoit Hamon propose deux ruptures fondamentales. Le projet est protectionniste et prône un retour au capitalisme d’Etat. La motion a d’ailleurs le tort d’amalgamer ces deux notions. Les militants socialistes sont peut-être culturellement plus enclins à croire en l’Etat qu’à la notion de frontières, fussent-elles commerciales, mais les notions de protectionnisme et d'économie dirigée ne vont pas nécessairement de pair. On peut, comme Jean Luc Gréau, être protectionniste tout en étant libéral ou, comme Nicolas Sarkozy, être sensible aux charmes du capitalisme d’Etat tout en restant fidèle au crédo du libre échange.
Le protectionnisme de Hamon apparaît d’ailleurs dans sa version allégée, celle qui reste enfermée dans le schéma de « concurrence libre et non faussée » pour rétablir l’équité de la concurrence en compensant par des taxes les dumping sociaux, environnementaux ou monétaires. Ce n’est pas le protectionnisme dans sa version pure et parfaite, celle prônée par Emmanuel Todd, qui en conteste le principe même, au nom de son effet déflateur sur les salaires et la demande globale.
On en retrouve pourtant tous les effets attendus : hausse des salaires (en imposant leur indexation sur les gains de productivité), relocalisation des activités, équilibre des échanges.
La politique industrielle proposée par la motion Hamon est encore plus étonnante tant elle semble avoir été écrite par un conseiller de Vladimir Poutine (une influence de Jacques Sapir ?) Elle propose non seulement de constituer un fonds souverain à la française, mais de reprendre le contrôle sur les géants nationaux pour en refaire des locomotives du développement industriel et technologique. Et même de constituer un « Gazprom français »avec un pôle énergétique public composé de EDF, GDF, AREVA et même de TOTAL !
Le retour de l’Etat dans la vie économique s’exprime aussi de manière plus prévisible dans le domaine du logement, de la banque et naturellement des services publics.
Un vieux fond de sauce socialo-gauchisant
Malheureusement ces ruptures ne suffisent pas à fonder un nouveau modèle socio-économique. Les rédacteurs du texte ont continué à s’inscrire dans une large part dans le schéma antérieur social-libéral en exigeant à la fois plus de taxation des richesses et plus d’allocations pour les gens modestes. L’exigence de redistribution des richesses est en effet omniprésente. Pourtant, si on peut, comme le propose la motion, modifier l’arbitrage salaires-profit pour une société plus égalitaire, la redistribution n’aura pas lieu d’être.
Manifestement les auteurs n’ont pas su ou voulu choisir entre la réforme radicale, celle qui traite le mal à la racine par des actions structurantes (protectionnisme, politique salariale, contrôle de la finance, capitalisme d’Etat) et les traitements symptomatiques (progressivité de l’impôt, rééquilibrage des assiettes fiscales, allocations)
Souvent la motion tombe dans une rhétorique facile du « toujours plus de droits », jusqu’à inventer « un droit à vivre de son art » conjugué à « y a qu’à prendre l’argent où il est » On reste d'ailleurs souvent enfermé dans un schéma quelque peu trop binaire et manichéen, « le public c’est bien, le privé c’est mal »
On retrouve aussi dans ce texte les bons vieux marqueurs idéologiques de la gauche sociétale et libertaire : régularisation des sans papiers, relance de l’immigration, droit de vote des étrangers, développement de la parité, lutte contre les discriminations, mariage homosexuel et homoparentalité … Le texte pousse même les clichés jusqu’à tomber dans un féminisme qu’on espérait disparu en se plaignant que « les femmes assument toujours la plupart des tâches domestiques »!
Cette impressionnante surenchère dans le registre « une gauche vraiment à gauche » plaira sûrement aux vieux militants socialistes désireux d’en revenir à la pureté de leur combat de jeunesse. Ce n’est pas certain en revanche qu’il passe bien dans la population.
Un projet unidimensionnel
Le caractère novateur du texte doit également être tempéré par les impasses sur quasiment sur tous les sujets sensibles de l’époque : Le vieillissement de la population avec ce qu’il implique en termes d’accroissement des dépenses (retraite, santé, dépendance) et de déséquilibres sociétaux, la question des banlieues, la réforme de l'administration territoriale, les graves défaillances du système éducatif, l’effondrement du niveau culturel de la population, la réforme institutionnelle de l’Europe après le rejet du traité de Lisbonne ou la politique étrangère de la France.
On aurait pourtant aimé savoir si la politique d’immigration doit être d’inspiration assimilationiste ou différentialiste, si l’enseignement doit être centré autour du savoir ou de l’élève, si la politique étrangère doit être ingérente et droit de l’hommiste ou respectueuse de la souveraineté des nations, s’il faut développer une Europe fédérale ou redonner aux Etats leurs souveraineté.
Manifestement, les rédacteurs de la motion ont voulu éviter de créer un clivage entre les républicains et les libertariens pour exclusivement se positionner sur l’axe droite-gauche, à l’extrême de celui-ci.
C’est dommage, car ce clivage existe est tout aussi puissant que l’autre. Benoit Hamon devra dire tôt ou tard s’il est un Chevènement moderne ou un Besancenot plus présentable. Il ne pourra pas être les deux à la fois.
Malakine
Le moins que l'on puisse dire c'est que tu as soigné ta documentation et que cet article a dut être sacrément préparé.
Malakine oppère comme un général russe ou soviètique de la 2de GM, Koniev à l'offnsive d'Ukraine, il enveloppe magistralement les ailes pour mieux se rabattre et étouffer l'adversaire acculé.
En clair la présentation est exhaustive et décapante à la fois, la conclusion mortelle.
Benoit Hamon incarne donc une espèce de synthèse impossible entre le neuf et le vieux, l'efficace et le péremptoire...
le mal vient du PS, si il reste scotché sur des éléments qui perso m'apparaissent aussi séduisants que répugnants, gnan, gnan, il gagnera peut être, mais sombrera aussi sec.
Malakine propose toi comme conseiller et fait lui faire le ménage.
Enfin c'est tout de même mieux que la sempiternelle ritournelle des autres au sein de ce parti socialiste.
La vraie question est peut être, l'avenir de BH se jouera t'il à l'intérieur ou à l'extérieur du PS?
Rédigé par : ETDAS | 22 octobre 2008 à 21:41
Pardonne un commentaire sous le niveau des paquerettes mais je ne comprends pas qu'on puisse mettre des chemises noires...
Par ailleurs, il me semble avoir entendu Hamon rejeter tout accord avec Mélenchon, ce qui me paraît idiot.
Rédigé par : edgar | 22 octobre 2008 à 21:56
C'est vrai que chemises noires ça craint historiquement parlant... quoique c'est tjs moins grave que brunes, et en Espagne et en Irlande (o'Duffy) elles étaient bleues...
Mélenchon, je connais quelqu'un qui a bossé avec quand il était ministre délégué à l'enseignement pro, au vu de l'homme et du caractère, je ne parle pas des idées, ça peut se comprendre.
Mélenchon est estampillé vieille garde qui a su rester au PS pour un plan de carrière et le confort d'un "gros" parti.
Ceci explique peut être cela.
Rédigé par : ETDAS | 22 octobre 2008 à 22:07
Malakine, j'ai cru au début du billet que tu surestimais autant Hamon que Sarkozy !
La conclusion est mortelle comme le dit ETDAS, mais c'est mérité. Le PS n'a apparemment pas compris pourquoi il avait perdu le peuple, comme tu le rappelles Malakine avec les propositions de Hamon en matière sociétale : « régularisation des sans papiers, relance de l’immigration, droit de vote des étrangers, développement de la parité, lutte contre les discriminations, mariage homosexuel et homoparentalité ». Surtout que, pour relancer l'immigration, il faudrait d'abord qu'elle soit arrêtée... Les classes populaires n'accepteront jamais un tel programme.
Jamais !
Rédigé par : Criticus | 22 octobre 2008 à 22:15
Edgar, tu es...désopilant.
Rédigé par : le chafouin | 22 octobre 2008 à 22:18
Chafouin, tu es... désobligeant. ;-)
Rédigé par : Criticus | 22 octobre 2008 à 22:28
"régularisation des sans papiers, relance de l’immigration, droit de vote des étrangers, développement de la parité, lutte contre les discriminations, mariage homosexuel et homoparentalité …"
Excellent, la gauche du capital en somme, l'idiote utile dont le systéme a besoin pour survivre.
Hamon et Attali main dans la main avec les patrons du Cac 40 (qui ont contribué à la commission du même nom que le hibou) "pour un monde meilleur".
J'espère que personne ici ne croit vraiment que cet homme de paille est vraiment de gauche, il est de droite libérale, ou mieux, il est systémique.
Un vrai opposant au système n'a pas le loisir de passer dans les médias étatico-capitalistes pour exprimer son opposition.
Hamon si, cherchez l'erreur.
Rédigé par : Three piglets | 23 octobre 2008 à 01:13
@ ETDAS
Je vais raconter comment cet article est venu. C'est pas ce que tu crois. En fait, ça vient tout seul. Y a pas de plan préconçu. Quand je commence à écrire, je ne me dis pas, je vais me payer Hamon ou bien, je vais l'encenser. Je me dis juste "je vais écrire sur Hamon".
Ca commence hier soir quand je regarde les vidéos de parlons net. Le type m'impressionne, je le trouve bon, très bon, très pro, très prêt. Ce qu'il dit m'intéresse, je sens quelque chose de neuf. Puis dans la matinée René Jacquot parle d'une conférence de la nouvelle gauche mais oublie de mettre le lien. Alors je le cherche et je tombe sur le doc. Rien de neuf. On connaissait déjà tous les textes.
Je commence à avoir une idée d'article, sur le mode "hamon, celui qui peut faire l'évènement au congrès" et je me dis que je ne peux pas en rester là. Ben oui, je ne suis pas journaliste. Je vais au fond des choses, moi ... Alors je lis la motion ce midi en prenant des notes. Puis le plan s'impose : Hamon la nouvelle bête de média / les nouveautés / les archaïsmes / les impasses. En écrivant ce soir, les choses se précisent, le parallèle avec Sarko apparaît et finalement le négatif tend à l'emporter. Je comprends finalement les raisons de mon trouble ou pourquoi je reste sur ma faim :Il refuse de se positionner sur l'axe qui est le plus important à mes yeux. L'idée de conclusion s'impose d'elle même. Il ne sortira de l'ambiguité qu'à ses dépends.
Ensuite, l'impression que fait ce portrait ne m'appartient pas.
Pour ce qui est de le conseiller, ma réponse est trois fois non. Car sa stratégie est peut-être la bonne. Il se présente aux suffrages de militants socialistes qui très certainement ne lisent pas les textes ou ne les analysent pas. Ces motions, c'est un catalogue où chacun vient chercher ce qui l'intéresse. Qui la laïcité, qui le soutien à l'école, qui la revalorisation des retraites, qui le positionnement le plus à gauche ... Ce n'est sûrement pas avec une critique argumentée et solide du libre échange ou de la finance qu'il l'emportera. Mais sur son équation personnelle, son image, sa dynamique, son positionnement politique de gauche sans concession...
J'ai compris au printemps dernier que c'était ça la politique et que je n'étais pas fait pour ce type d'exercice. ;-)
Quant à la dernière question que tu poses, c'est la bonne ! Est ce que le PS survivra au congrès ? Je pense de plus en plus que non, surtout qu'il y a les européennes à la proportionnelle qui se profilent à l'horizons. Ceux qui ne seront pas dans la majorité seront très tentés de faire cavalier seul.
Rédigé par : Malakine | 23 octobre 2008 à 01:14
Bel article de Malakine et questions pertinentes qui, vous vous en doutez bien, resteront sans réponses, ce qui veut tout dire.
A la question," l'avenir de BH se jouera t'il à l'intérieur ou à l'extérieur du PS?",je crois que la réponse est évidente, de toutes les façons, son avenir est à l'intérieur du système, l'étiquette est sans importance après ce constat.
La vraie question est plutôt, car Bh, on s'en fout un peu : notre avenir est il à l'intérieur du système ou à l'extérieur?
Qui veut vivre dans le cauchemar que nous promet Attali?
C'est à ce moment là que nous autres français devons renouer avec notre tradition révolutionnaire.
BH ou Rioufol, son jumeau de droite, ne sont que des agents du système.
Rédigé par : Three piglets | 23 octobre 2008 à 01:18
"J'ai compris au printemps dernier que c'était ça la politique et que je n'étais pas fait pour ce type d'exercice. ;-) "
Ce n'est pas de la politique, c'est du théâtre avec un scénario dont Bh n'est qu'un acteur pour faire croire à une opposition, un leurre en somme.
La politique, nous allons très bientôt découvrir ce que c'est.
La-crise-qui-ne-fait-que-commencer (expression désormais magique) va créer les conditions ou l'on sera obligé, ce sera une question de survie, de se positionner sur des axes clairs, pour ne pas dire tranchant.
Rédigé par : Three piglets | 23 octobre 2008 à 01:23
Merci pour toutes ces précisions.
L'analyse des lecteurs d'horizons semblent conforter ton texte.
C'est clair, BH est prisonnier du système PS et la sclérose institutionnelle.
BH est lié à ces conceptions sociétales que TP a énuméré et que le peuple dans sa majorité rejette et qui apparaitront de plus en plus comme la base du PS au niveau national, surtout si Delanoé devient le nouveau lider du PS.
La révolution, moi perso, ici, je n'y crois pas une seconde, ou alors se sera les banlieux et leur nouveaux barbares qui en seront les éléments moteurs...
Donc conclusion, à l'ouest rien de nouveau.
Pour info ma présidente a décidé la renationalisation complète du système des retraites en Argentine.
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=90680
La bourse de BA chute de 16%.
Les bourses mondiales suivent, Madrid en tête en Europe...
Bientôt Cristina dénoncée par Sarko comme responsable de l'échec de toutes ses brillantes manoeuvres financières?
Saludos.
Rédigé par : ETDAS | 23 octobre 2008 à 08:50
@ Malakine,
Très beau papier, très fouillé. Je vais être un peu lapidaire dans mon commentaire, mais je crois que le meilleur service que le Parti Socialiste pourrait rendre à la France est de disparaître. Ainsi, les sociaux-libéraux pourraient faire un bout de chemin avec Bayrou (ils sont d'accord sur tout...) et une aile gauche pourrait peut-être enfin sortir des schémas mentaux du PS et reprendre le flambeau que JPC a porté pendant des années...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 23 octobre 2008 à 10:32
@ Criticus
Je suis d'accord. C'est le problème de tous partis. Leur communication est surtout destinée en interne et la sociologie comme l'idéologie des militants n'est pas la même que celle de l'électorat.
@ Piglets
C'est quoi cette réthorique pseudo-révolutionnaire ? Le système se changera en gagnant la bataille des idées, en suscitant des prises de conscience. Par le débat.
@ Laurent
Comme tu y vas ! :-) Je suis d'accord sur l'alliance des socio-libéraux avec Bayrou. Revanche sur l'autre pôle, il me semble que tu oublies la dimension anarcho-libertaire qui est très forte à la gauche de la gauche. (Tiens ça me fait penser qu'il faudra que je reprenne un jour une analyse du jeu politique en m'appuyant sur la grille d'analyse des systèmes familiaux)
Tu es bien optimiste en pensant que ce qui n'est pas social-libéral à gauche serait républicain. A mon avis, les républicains souverainistes, c'est pas majoritairement à gauche qu'on les trouve. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai tant de mal à me dire de gauche.
Rédigé par : Malakine | 23 octobre 2008 à 12:16
Très plaisant billet à mes yeux ausi, même si j'y trouve quelques excès.
"SARKO de gauche" ou "Anti-Sarko" ?
"Gauche décomplexée" face à "Droite décomplexée", oui !
Par contre il est plus subtil et moins déterminé (plus gentil, quoique...). En tout cas, là où Sarko a éliminé ses concurrents un à un, Hamon amène les siens sur son terrain sans en fâcher aucun. Le congrès se jouera donc autour de sa motion même s'il est peu probable (aujourd'hui) qu'elle arrive en tête.
Son parcours, rocardien à ses débuts, fondateur du NPS avec d'autres quadras aujourd'hui ralliés à d'autres motions (Montebourg, Peillon, Dray) peut aussi éclairer sur sa personnalité et sa capacité à fédérer.
Comme Criticus et d'autres, on peut voir un hiatus entre la défense des libertés individuelles et l'aspiration populaire à plus de sécurité. Il est conscient de ce décalage : voyez la vidéo 3 (je crois) sur le développement de la vidéo à Paris, c'est éclairant.
On peut aussi imaginer que, comme le suggère Malakine, la motion contient des éléments pour satisfaire la base militante, elle-même souvent socialement engagée.
Effectivement, Malakine, ce n'est pas Chevènement en plus jeune !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 23 octobre 2008 à 13:10
"C'est quoi cette réthorique pseudo-révolutionnaire ? Le système se changera en gagnant la bataille des idées, en suscitant des prises de conscience. Par le débat. "
D'une part, je ne me souviens pas que la révolution française se soit passée entièrement dans des salons littéraires à débattre.
Ni la révolution d'octobre.
Dans les deux cas, il y a eu un gros travail idéologique et conceptuel en amont , première étape pour passer dans le réel et vous vous doutez bien que les maitres du système se foutent éperdument du vote démocrate même dans le cas d'une prise de conscience générale suite à des débats acharnés.
Le dernier cas en date du caractère anti-démocratique de nos élites est le traité Constitutionnel.
Alors bien évidemment, je rejette également la solution des bas du front qui veulent passer par la case "action directe" dans un face à face direct avec le pouvoir, comme si cela était possible sous un régime qui prend des allures de stalinisme soft (pour l'instant).
Cela dit, croire qu'un changement peut avoir lieu dans la bonne humeur et autour d'une table ronde avec un vote à main levé est naïf.
D'autant que vous êtes exclus de la grande messe médiatique ou vous avez une chance de toucher le plus grand nombre.
A la place, on préfère mettre un Hamon comme leurre.
Alors résumons : on sait que la violence n'est pas la solution, on sait que le débat est marginal, que reste t'il?
La crise, on en revient à mon propos.
Un précédent pour étayer mon propos : l'Urss n'est pas tombée à cause des dissidents, mais par ses propres poisons.
C'était un système non-viable qui tendait à s'autodétruire.
Je fais le même pari pour le néo-socialo-libéralisme, pour l'instant, des indices semblent me donner raison.
Ce n'est qu'à la suite d'une crise qui se confirme, que le système-peut-changer, car il change de facto.
Soit car il change de nature, soit par effondrement.
Difficile de dire pour l'instant le scénario le plus crédible.
On peut très bien assister à un effondrement total du système, ce n'est plus de la science fiction.
Ce n'est pas Royal avec son désir d'avenir ou Sarko avec son tout est possible ensemble , qui rempliera un frigo vide, donnera un emploi à des millions de chômeurs tout en combattant une hyper-inflation de type Weimarienne.
Mise à part cela, je ne vois pas d'issue pour un avenir qui serai viable.
Rédigé par : Three piglets | 23 octobre 2008 à 13:11
Excellent texte de Malakine.
Hamon, le bébé Aubry veut incarner une gauche décomplexée...Mais sa pensée laisse à désirer comme tu le dis Malakine, c'est un peu ce que je reproche à son think tank La Forge qui continue à promouvoir une certaine tendance angéliste sur l'éducation (lire les papiers de Meirieu dans la forge), à dézinguer l'autorité de l'Etat et persiste à ne pas aller au bout de la logique protectionniste (peur de se faire traiter de xénophobe?)
BH a réussi à faire une OPA sur la vieille garde gauchisante du Mitterandisme (Emmanuelli, Lienneman, Mélenchon), l'avantage c'est qu'il regroupe derrière lui une équipe homogène et cohérente (nonisme)... contrairement à ses adversaires!
Il reste néanmoins à gauche (j'exclue le Che et sa clique) le plus réaliste sur la mondialisation:
http://www.unmondedavance.eu/spip.php?article144
Suite à ce post de Malakine, je me disais qu'on pourrait faire le même reproche (oui, j'ose) à Emmanuel Todd en particulier dans son entrevue au Point de cette semaine (n°1884), ses opinions sur l'éducation sont bien trop optimistes tout comme sa croyance fervente dans Le Progrès alors qu'il semble beaucoup emprunter à Christopher Lasch (un critique du progrès) pour l'élaboration du corpus critique de son ouvrage "Après la démocratie".
Rédigé par : René Jacquot | 23 octobre 2008 à 13:50
@ PMF
Non pas "Anti-Sarko" l'anti sarko c'est plutôt hollande !
Je n'ai pas vraiment vu une prise de conscience du décalage dans le passage sur la vidéo, mais plutôt un profond embarras, une volonté de ne pas avoir à prendre position sur ce type de question. On sent bien qu'il ne veut parler que d'économie et de social, mais la politique ne se réduit pas à cela.
J'attendais une réaction plus critique de ta part. Tu l'aimes bien Hamon pourtant il me semble, non ?
@ Piglets
On est d'accord. Avant la révolution il faut un travail intellectuel pour construire une alternative. J'espèce qu'on sera aussi d'accord pour dire qu'elle reste à inventer.
Au symptômes de déliquescence du néolibéralisme, il me semble qu'il faut ajouter les problèmes de l'être en plus de ceux de l'avoir : Perte de lisibilité du sens des choses, angoisse face à l'avenir, absences de normes et de repères, processus de décivilisation lié à un individualisme exacerbé.
Et le problème c'est que ces facteurs là n'encouragent pas la reconstruction d'une doctrine. Pour moi c'est LE problème majeur et je cherche toujours la solution.
@ René Jacquot
En effet, c'est le plus réaliste (même s'il condamne le protectionnisme dans les actes du colloque) A une réserve prêt. On ne peut pas à la fois considérer que le mal vient de l'extérieur tout en défendant une politique qui fait comme si celui-ci n'existait pas.
Ah ah ? Emmanuel a donné une ITW au point cette semaine ? Bon, alors je vais donner quelques euros ce torchon de droite dure. On en reparle.
Rédigé par : Malakine | 23 octobre 2008 à 14:08
@Malakine,
"J'attendais une réaction plus critique de ta part. Tu l'aimes bien Hamon pourtant il me semble, non ?"
Oui, oui... Mai c'est une belle tribune qui lui est fait ici. Je ne vais pas cracher dans la soupe et empêcher une publication dans Marianne2 (^^) même avec la stratégie décrite par ETDAS. La conclusion n'est mortelle que pour un pur souverainiste...
@ Edgar, "Par ailleurs, il me semble avoir entendu Hamon rejeter tout accord avec Mélenchon, ce qui me paraît idiot"
Non,non ... Mélenchon a rejoint la motion Hamon-Emmanuelli. Peut-être sans enthousiasme, compte-tenu d'un différent, me semblet-il avec Emmanuelli. Mais c'est Hamon qui porte la motion et met en avance son "quinze de la rose" avec une équipe bien rajeunie : http://www.unmondedavance.eu/spip.php?article102
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 23 octobre 2008 à 17:00
@ PMF
Ah bon, tu me rassures. Je l'aime bien aussi, je ne voulais pas trop l'esquinter. Et oui, tu auras le plaisir, de lire ce papier dans Marianne2 demain :-) (Maintenant vous arrivez donc à deviner quand j'écris pour horizons ou marianne ??)
Je suis d'accord avec la conclusion, elle n'est mortelle que pour les souverainistes qui ne supportent pas les revendications sociétales.
Tu me rassures aussi sur Melanchon. C'est bien ce que je croyais. Merci de préciser.
Rédigé par : Malakine | 23 octobre 2008 à 17:10
"Mister" PMF
Quinze de la rose...
tss, tss........
Maintenant si vous prenez des références anglaises pour valoriser vos équipes...
Où va la France?
Rédigé par : ETDAS | 23 octobre 2008 à 17:43
Pour ceux qui n'ont pas le courage d'acheter Le Point, voici l'entrevue de M. Emmanuel Todd par Elisabeth Lévy:
http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/emmanuel-todd-la-revolution-protectionniste/989/0/285194
Beaucoup de choses à dire, vous m'en direz des nouvelles!
Rédigé par : René Jacquot | 23 octobre 2008 à 18:08
Merci René.
Oui, beaucoup de choses à dire chez cet intellectuel brillant , parfois aveuglé par sa foi en le progrès.
Rédigé par : Three piglets | 23 octobre 2008 à 19:43
Argh !! J'ai acheté le point avant de regarder sur le net. Je fais trop confiance à mes alertes gougeule ! Bon, je ne ferais pas de commentaire à ce stade sans avoir lu le bouquin (que je ne devrais pas tarder à recevoir :-P)
Rédigé par : Malakine | 23 octobre 2008 à 22:47
A bas les privilèges!
Et dire que d'autres (comme moi) iront l'acheter le 30 octobre...
Rédigé par : René Jacquot | 23 octobre 2008 à 23:08
sans doute ne fais-je pas partie de la tendance de ce blog, mais le manichéisme de l'article me laisse pantoise.
Il n'a aurait donc "rien" entre l'assimilationnisme" (vieille lune fortemnt néocoloniale) et le "différentialisme"? entre l'école "centrée sur le savoir" et l'école centrée sur l'élève"? Le droite de vote des étrangers, la parité, l'égalité des couples homosexuels, le féminisme (horreur) ferait donc de vous un suppôt caché des ultralibéraux, voire des libertariens (et même de Rioufol, ce qui est à pisser de rire quand on lit ses diatribes, qui ne sont même pas néo, mais conservatrices à la de Villiers!
La capacité de récupération de certaines idées libertaires pas les libéraux n'empêche pas ces idées d'être de gauche.. et honnies pour la plupart des néolibéraux! Allez plutôt voir sur le blog du Figaro! Comme si Reagan, Thatcher, .. ou Plain n'avaient pas prouvé de longue date que l'ultralibéralisme s'accommode des idées les plus rétrogrades en matière sociétales..
Quant à en faire un épouvantail du peuple, c'est se montrer bien condescendant pour ledit peuple, qui par exemple, plébiscite le PACS... Etonnant pour des républicains proclamés de se complaire dans l'image uniforme d'un peuple poujadiste, vaguement raciste, et conservateur sur les moeurs...
Rédigé par : Valdo Lydeker | 24 octobre 2008 à 11:49
@ Valdo Lydeker
Je suis toujours surpris quand je lis un commentaire qui prétend porter une critique virulente pour finalement apporter de l'eau à mon moulin.
J'ai souligné cet élément du programme de Hamon juste pour rappeler que ce n'était pas un nouveau chevènement comme ses propositions économiques pourraient le laisser à penser, mais bien un membre de la gauche sociétale et que de ce point de vue il était très proche de besancenot.
Je vois bien que vous approuvez ce volet du programme, mais au moins vous ne contestez pas qu'il s'agit d'un vraies questions qui font apparaître un autre clivage qui s'ajoute au clivage droite gauche sur les questions économiques et sociales.
Effectivement on peut être pour la modernité libérale en matière économique et être conservateur sur les questions de moeurs, être pour "réactionnaire" sur les question économique mais moderne sur les questions sociétales (ce qui est le cas de Hamon).
Mais on peut aussi être pour une autre politique économique tout contestant le fait que d'achever la déconstruction de toutes les normes sociales serait le top du top de la modernité ! Ca ne fait pas de vous pour autant un raciste, un poujadiste et un colonialiste. Si ?
Rédigé par : Malakine | 24 octobre 2008 à 12:08
Non, mais vous tombez de nouveau dans l'outrance et la caricature. Sauf à penser que la parité, le mariage homosexuel et le droite de vote des étrangers (voire le partage des tâc hes ménagères!) "déconstruisent toutes normes sociales"! (Ah oui, c'est le cas dans les pays scandinaves, toutes normes sociales sont déconstruites?)
Rédigé par : Valdo Lydeker | 24 octobre 2008 à 12:29
Oui, alors que parler d' "image uniforme d'un peuple poujadiste, vaguement raciste, et conservateur sur les moeurs..." n'est rien caricatural.
Et oui, le mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers déconstruisent, non par les normes, mais les représentations collectives.
Le mariage est une institution entre un homme et une femme.
Le droit de vote est lié à la citoyenneté, donc exclu les étrangers, car la démocratie est exclusif à un peuple et ne se partage pas.
Bref, comme toujours avec les indignés, il faut faire de la pédagogie, car ils ont perdu le sens de mots qu'ils prétendent utiliser.
Rédigé par : Three piglets | 24 octobre 2008 à 12:49
La norme sociale, c'était il y a un siècle, l'inégalité juridique , professionnelle, sociale entre l'homme et la femme. C'était , il n'y a pas si longtemps, la pénalisation de l'homosexualité. C'était l'inégalité entr les enfants illégitimes ou adultérins et les enfants légitimes. Je pourrais donner bien d'autres exemples, mais ceux là me suffisent largemnt à trouver que certaines déconstructions (et reconstruction) des normes sociales sont trés bénéfiques...
Rédigé par : Valdo Lydeker | 24 octobre 2008 à 13:05
@ Valdo et Piglets
Doucement, doucement ... J'ai pas envie que ça parte de nouveau en vrille, surtout que vous êtes nouveaux les deux et que vous ne vous connaissez pas encore...
Oui, je pense que toutes ces réformes ont un effet déconstructeur. Alors quitte à paraître hyper réac (je m'en fous, j'assume) je développe :
- La parité, c'est déconstruction de la représentation politique. Avant les citoyens désignaient des représentants au regard de leur positionnement politique. Désormais, on les désigne non plus pour ce qu'ils pensent mais pour ce qu'ils sont. Dans chaque liste (aux municipales c'était flagrant) il vous faut non seulement la moitié de femmes, mais un noir, un arabe, un turc, un ou deux jeunes, un prolo, un vieillard, un handicapé (de préférence en fauteuil roulant pour la photo) etc ...
- Le Mariage homosexuel déconstuit la famille. La famille traditionnelle c'est une cellule destiné à éléver des enfants et transmettre des valeurs et un patrimoine. Dès lors que le mariage est possible entre des personnes insusceptibles d'enfanter, le mariage n'est plus qu'un couple qui ne dure que ce que peut durer l'amour entre deux personnes. Il n'y a plus ni de dimension sacrée (transcender son égo dans un tout plus grand que soi) ni de rôle social. On entre dans l'ère du consumérisme relationnel et de la relation narcissique.
- Le vote des immigrés déconstruit la citoyenneté, l'égalité devant la loi et porte en germe la déconstruction de la nation. Dès lors qu'on peut voter sans être français, la porte à un Etat communautaire multinational est grande ouverte. Cela institue des citoyens de deuxième zone capable de voter sans être éligible, à certaines élections mais pas à telle autre.
En régime républicain, on acquière la citoyenneté par la nationalité et d'une certaine manière il existe déjà à travers le droit du sol.
Si encore la France avait un droit de la nationalité restrictif, on pourrait revendiquer le droit de vote des étrangers. Mais notre nationalité, on la donne largement, y compris à des gens qui en rejettent tous les principes. C'est pas difficile d'obtenir des papiers français. Donc celui qui veut voter, il demande à être naturalisé.
- Le féminisme pose un autre type de problème. C'est un sujet de d'ordre privé. Je ne vois vraiment pas ce que le partage des tâches ménagères vient faire dans un programme politique. Moi ma copine adore le ménage, l'ordre et la propreté. Moi, je m'en fous et ça me gonfle. Donc je lui laisse et je ne vois pas en quoi ça peut poser problème à une conscience de gauche.
Et le féminisme est aussi extrêmement déconstructeur. A force de vouloir faire des hommes, des femmes comme les autres. Et réciproquement. Il a totalement "dérégulé" le rapport hommes / Femmes. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune normes, plus aucun repères. Et on en paie le prix dans les jeux de séductions, le couple et même dans la sexualité. Mais bon, pour comprendre ça, il faut entrer en relation avec quelqu'un ressortissant d'un pays qui n'a pas connu la révolution féministe.
Désolé, quitte à paraître macho, mais moi je suis pour la polarisation des genres. Un homme doit être un homme. Une femme doit être une femme. Il y a des différences qui existent depuis la nuit des temps et vouloir les effacer c'est aller contre la nature humaine.
Voilà. Y avait quoi d'autre ? L'homoparentalité ? ah non ça vous n'avez pas osé ! :-)
En revanche, dans les réformes de libération sociétales, je suis pour l'euthanasie et même le suicide assisté. (j'ai écris sur le sujet cet été) Parce que ces nouvelles libertés proftent à la société sans en déconstruire les normes.
Voilà. Maintenant on peut débattre sans user de qualificatifs déplaisants.
Rédigé par : Malakine | 24 octobre 2008 à 15:07
«Et le féminisme est aussi extrêmement déconstructeur. A force de vouloir faire des hommes, des femmes comme les autres. Et réciproquement. Il a totalement "dérégulé" le rapport hommes / Femmes. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune normes, plus aucun repères. Et on en paie le prix dans les jeux de séductions, le couple et même dans la sexualité. Mais bon, pour comprendre ça, il faut entrer en relation avec quelqu'un ressortissant d'un pays qui n'a pas connu la révolution féministe.
Désolé, quitte à paraître macho, mais moi je suis pour la polarisation des genres. Un homme doit être un homme. Une femme doit être une femme. Il y a des différences qui existent depuis la nuit des temps et vouloir les effacer c'est aller contre la nature humaine.«
La "nature" féminine ou masculine appliquée au psychisme humain,c'est battu en brèche par toutes les études scientifiques sérieuses qui montrent combien il s'agit de constructions culturelles... (sans parler de ceux qui observent les enfants, j'ai des triplés, filles et garçons de quatre ans, et peux m'apercevoir au quotidien que leurs goûts, leur audace physique,ne sont as fonction de leur sexe! et même leur agressivité. Je serai curieuse de savoir ce qu'est selon vous "un homme, un vrai", ou "une femme, une vraie! Mais bon, inutile d'argumenter, j'ai l'impression d'être sur le blog de Zemmour et n'ai rien à faire ici, ce genre d'affirmation me semblent terrifiantes et régressives.
Rédigé par : Valdo Lydeker | 24 octobre 2008 à 15:37
@Malakine
Je ne suis pas un spécialiste des motions et je n’ai donc pas vraiment de référence pour avoir un avis pertinent mais celle de B.Hamon me plait bien. Beaucoup d’idées défendues dans "Un monde d’avance" me paraissent indispensables à tout bon programme politique qui a pour ambition de nous proposer un autre monde, comme par exemple :
-l’affirmation de la primauté du politique sur l’économique
-la remise en cause du libre-échange
- l’acceptation de l’économie de marché à condition qu’elle soit régulée
-la revalorisation du travail et la dénonciation des écarts de salaire qui sont non seulement des injustices mais aussi des atteintes au bon sens
-le choix de la coopération commerciale plutôt que celui de la compétition (David si tu nous lis …)
-la revendication d’un droit à s’opposer sans complexe et sans avoir à se justifier en permanence (on cogne sur l’UMP et on aime ça)
-la reconnaissance de l’importance de la renonciation à ses valeurs dans l’échec de la gauche depuis 20 ans
Par contre, il y a quelque chose qui me plait beaucoup moins et qui me pose un vrai problème. Ce ne sont pas les références nombreuses à Sarkozy : j’imagine qu’elles sont inévitables. C’est cet appel au passage à la VIème république et la revendication d’un régime parlementaire. Allons-nous revenir au régime des partis ? L’histoire ne nous a-t-elle donc rien enseigné ?
Alors oui, B.Hamon et ses copains sont clairement à gauche de la soi disant gauche et c’est tant mieux. Mais il me semble que c’est par conviction et non pas par calcul politique comme le début de ton texte semble le laisser entendre. Et cela fait une sacré différence avec Sarkozy dont la seule et unique conviction a toujours été qu’il serait un jour président de la république.
Je trouve que tu as tendance à changer l’ordre des priorités, sinon le contenu du programme de B.Hamon, pour donner du poids à ton argumentation. Dans sa motion, ce n’est pas l’idéal d’égalité sociale qu’il met en tête mais la remise en cause du libre-échange. Je ne sais pas où tu as vu qu’il était pour une Europe fédéraliste ? Cela ne m’a pas sauté aux yeux.
Je n’ai pas compris ta distinction entre réforme radicale et traitements symptomatiques. Je ne vois pas d’opposition entre les 2. Soit c’est trop subtil pour moi, soit tu pinailles.
Enfin, tu as surement raison de poser toutes les questions listées à la fin de ton texte. Mais est-ce vraiment le but de ce type de motion que de répondre, maintenant à tout ça, au risque de diviser plutôt que de rassembler ?
L’objectif est quand même bien de prendre le pouvoir au PS, pas encore d’écrire un programme présidentiel.
Et si plutôt que d’être soit un "Chevènement moderne" soit un "Besancenot présentable" il était une synthèse des 2 ?
Rédigé par : RST | 24 octobre 2008 à 17:08
bonsoir à tous,
Hamon représente sans conteste, la gauche du PS, plus pour sa politique économique et sa volonté de redonner à l'état sa place. il s'agissait pour lui de se distinguer des autres motions soit social-libéral(Royal) soit social démocrate(delanoé) soit gauche centriste et malgré tout déboussolée (Aubry). il ne s'agissait pas d'une motion programme et de rédiger ainsi la politique à suivre pour le PS concernant tous les sujets de société. il existe une relative convergence de vues sur ses sujets de société avec Aubry voire parfois Delanoé. il s'agissait pour la motion C d'affirmer fortement la présence de l'état au niveau national et des institutions de régulation économique mondiales et européennes. aujourd'hui la situation économique lui donne malheureusement raison et les néo-libéraux d'hier ne savent plus quoi faire pour enrayer le krach boursier d'octobre et ne se préoccupe même pas, ou si peu, du tsunami social de demain, persuader qu'ils sont que la machine à sous économique va repartir.
Hamon semble offrir une nouvelle voie pour une économie mondiale régulée qui puisse avoir comme moteur l'écologie et la redistribution des richesses, en clair les rentabilités à long terme et pas simplement la course à la rentabilité à court terme.
socialiste signataire de la motion C je reconnais ne pas être des plus objectif
Rédigé par : bruno | 24 octobre 2008 à 19:27
Je voudrais simplement souhaiter la bienvenue à Valdo Lydeker sur ce blog.
Je m'aperçois qu'enfin une femme intervient sur ce blog alors que je m'apprêtais à dire à Malakine qu'il n'était pas surprenant que seuls des mecs commentent ses billets et lui proposer deux raisons :
- les femmes sont trop prises par de taches ménagères ou ont mieux à faire que de refaire le monde.
- s'il s'en trouve quelques unes pour trouver le temps de passer, elles n'osent pas encore intervenir. Et en plus Valdo fournit l'explication ! :)
Et non, certainement pas inutile le clin d'oeil au féminisme dans la motion de B. Hamon. Ni un clin d'oeil tout court de ce beau gosse, d'ailleurs !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 24 octobre 2008 à 20:01
Je suis toujours stupéfait de lire ce genre de niaiseries marxo-lénino-trosko.
Benoit Harmon est un clown au même titre que Besancenot. Il font du tapage en France parce qu'il y a une méconnaissance totale du monde sans aucun réalisme sinon des tonnes de démagogie et du populismes niaisard.
Leurs "idées" datent d'au moins 100 ans. La LCR Franchement ! Même en Corée du Nord et en Ex Soviétie, ça ne les fait plus marrer, ce gende de gus !
Motion C : franchement, il n'y a rien dedans que du Vent (d'ailleurs ça commence par du vent !)
Benoit et Besancenot : 2 clowns qui devraient arrêter leurs bobards et s'associer pour bien caricaturer à jamais la politique franco- française.
C'est le Non sans plan B.
C'est le "grand fumeux soir" qui débouche sur la gueule de bois et un cul de sac.
C'est des ambitions personnelles de petits bougeois qui bien coiffés qui se font passer pour des rebelles ! Des clowns qui n'ont aucun avenir ailleurs mais font du bruit ici ! Vu le niveau, c'est normal.
Rédigé par : MortDeRire | 24 octobre 2008 à 22:17
Oulah,
tu nous mets encore du taf sur la table, hein-une-fois...
Rien que sur les 5 premieres lignes : de l'intérieur du PS, je te dis que ça m'ETONNERAIT qu'il y ait fusion entre la motion Aubry et la motion Delanoe.
Il y aura peut-etre un accord de synthèse pour gérer le PS en fin de Congrès, mais ça m'étonnerait que ça commence avec Delanoe...à moins que tu aies voulu dire autre chose ?
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 25 octobre 2008 à 07:01
"Mort de rire" moi aussi : La seule contre-proposition d'un côté c'est d'être mal coiffé et de l'autre on s'arrête sur la couleur des chemises !
Motion C [celle de HAMON] :
«La France doit bâtir un pôle financier public fort à partir de la Caisse des Dépôts et des Consignations qui dispose d’une masse financière suffisante pour consolider le contrôle public de l’investissement, et faire de cette dernière un véritable fonds souverain capable de prendre des participations dans des entreprises socialement et écologiquement responsables. Ce fonds souverain à la française pourrait à l’instar de celui de la Norvège être abondé par les ressources issues d’un pôle énergétique français.»
Et des propositions de cet ordre on en retrouve aussi dans d'autre motions. Il y aurait donc quelqu'un qui pompe ces motions sans le dire quand d'autres les critiquent sans les lire !
Des invectives non argumentées (sinon ça ne serait plus des invectives, c'est vrai) telles que "au PS que des clowns, que des archaïques" ça vraiment le don de m'horripiler !
Bon weekend !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 25 octobre 2008 à 12:01
Avec tous ces invectives et ces hors sujets, on n'a pas pu débattre de la motion de Hamon et du fond du texte.
Bon ... Je craignais de devoir le faire, mais cette fois c'est décidé. Désormais les commentaires vont être modérés a priori et sévèrement filtré. Ne seront publiés que ceux dont les points de vues seront argumentés et en rapport avec le sujet. Les invectives, insultes, jugements de valeurs non argumentés, qualificatifs balancés à tort et à travers, appréciations de visiteurs qui découvrent tout juste Horizons, sur le blog, son auteur ou ses commentateurs seront désormais filtré.
Ca ralentira le débat mais je crois que c'est inévitable. Je vais très rapidement formaliser cela dans une charte.
En attendant, je supprime ces passes d'armes aussi vaines que ridicules
Rédigé par : Malakine | 25 octobre 2008 à 15:08
Il y a une chose qui me frappe dans le précédent commentaire, vous dites pas le femminisme, mais ce femminisme.
Cela doit être révélateur.
Que l'on puisse amméliorer certaines choses, certes.
mais cette vision caricaturale ne peut que desservir votre cause.
A trop se raidir, les plus nobles attitudes se sabordent elles mêmes.
Vous vous permettez des jugements personnels sur des gens que vous ne connaissez pas.
Certes certaines réactions ont été aussi stupides que des attaques.
Horizons n'est pas fait pour ça.
La réaction généralisée de nouveaux commentateurs pose par contre la question de savoir si on a le droit de poser certaines questions et surtout de pouvoir ne pas être d'accord avec certaines orientations sociètales défendues par telles ou telles personnalités du PS.
Deux questions: B Hamon est il l'objet d'un culte de la personnalité de la part de ses fans et groupies.
Une telle intolérance doctrinale ne relève t'elle pas d'un totalitarisme, voir d'un fascisme femminisme.
"tout est dans ce femminisme, rien n'existe en dehors de ce femminisme".
Pour info, je réfuse toute accusation de machisme.
L'auteur du site pourra témoigner via de nombreux posts passés que je suis diamétralement opposé à cette tendance, latino américain de racines je connais la problématique.
Rédigé par : ETDAS | 25 octobre 2008 à 15:43
Maintenant que le ménage est fait, on peut de nouveau distinguer les vrais commentaires au milieu du bruit
@ RST
Il est clair que je voterais cette motion si j'étais au PS, ne serait-ce que parce qu'elle a l'incomparable mérite de briser les dogmes socio-libéraux au PS.
Sur la VIème république, la proposition encore une fois ne va pas au bout de la logique. Car, elle aurait du aller jusqu'à proposer la suppression de l'élection du président au suffrage universel, ce qu'elle ne fait pas. Je ne sais pas s'il faut s'en émouvoir. Le régime primo-ministériel pur peut tout à fait conserver le primat de l'exécutif sur le législatif. Un système à l'anglaise ou à l'allemande est tout aussi stable et fort que le nôtre.
Maintenant, reste à voir si ce courant ira traduira ses convictions en actes en proposant à l'investiture un vieux sage pour que le pouvoir soit effectivement exercé par le premier secrétaire du PS en tant que premier ministre.
Tu n'as pas compris la distinction entre réformes radicales et traitement symptômatique ? Ah ... Dans le premier cas, on va chercher à refonder le système pour qu'il soit moins créateur d'inégalités, dans l'autre on le laisse faire et on corrige par des mesures redistributives. Si tu supprimes les causes profonde de l'exploitation du travail par le capital, il n'y a plus lieu de taxer les riches pour redonner aux pauvres. La logique est différente. La motion cumule les deux approches.
Tu conclues sur la bonne question. Est ce qu'on peut être une synthèse de besancenot et de Chevènement ? Personnellement, je ne crois pas.
@ Bruno
Je suis parfaitement d'accord. L'apport de Hamon est de dire enfin quelque chose sur les questions économiques. Le reste, ce que j'appelle le fond de sauce gauchisant est partagé par les autres courants du PS, mise à part certainement ce qu'incarne Ségolène Royal qui s'est toujours illustrée par un net conservatisme sur les questions sociétales. Il me semblait néanmoins important de le souligner.
@ Belgo
A moins qu'Hamon créé la surprise, je ne vois pas d'autres alliance possible qu'entre les listes Delanoe et Aubry. Ou alors le PS explose faute de pouvoir retrouver une majorité. Mais je peux me tromper.
@ PMF
T'inquiète, ce genre d'intervention non argumentés ne paraîtront désormais plus.
Rédigé par : Malakine | 25 octobre 2008 à 15:50
cher Malakine,
vous écrivez :
[...]un féminisme qu’on espérait disparu en se plaignant que « les femmes assument toujours la plupart des tâches domestiques »![...]
votre phrase non argumentée, mériterais que vous expliquiez d'avantage en quoi le constat actuel, reconnu et partagé dans différentes études affirmant la triste vérité contemporaine à savoir que : "les femmes assument toujours la plupart des taches ménagères", serait selon vous une vérité ancienne, sans fondement aujourd'hui ?
Auriez vous des chiffres à l'appui qui prouveraient que les hommes, partageraient enfin ces fameuses taches quotidiennes à égalité avec les femmes ?
ps : je suis pas du tout au ps, et ne connais pas Benoit Hamon et sa motion.
Rédigé par : rigolade | 25 octobre 2008 à 16:24
@ Rigolade
Stop !! Je réponds une dernière fois, mais après on arrête. Le féminisme n'est pas l'objet de mon papier sur la motion de B. Hamon. Je n'ai pas envie de polémiquer avec vous sur le sujet. Je vous promets que je vous envoie un mail dès que je fais un papier sur le féminisme. Y aurait à dire, mais là, vraiment on en a trop parlé. Cette guerre des sexes ne m'intéresse pas.
Je m'en suis expliqué déjà avec Valdo. Pour moi la question de la répartition des tâches ménagères est une affaire strictement privée, pas une question politique. C'est typiquement le genre de sujet où l'Etat ne peut strictement rien.
Rédigé par : Malakine | 25 octobre 2008 à 16:36
Monsieur Malakine,
Ce n'est pas votre sujet, et je le conçois parfaitement.
Mais voyez vous, vous faites une telle erreur à cet endroit de votre texte, je vous rappel qu'il n'y a nullement égalité entre les hommes et les femmes pour les taches quotidiennes. Le privé est politique, car les femmes occupées à domicile, et gratuitement en plus, ont moins de temps pour participer à la vie politique, et moins de temps ainsi pour atteindre des responsabilités dans leur métier, chefs d'entreprises ou autre. On peut légitimement se demander, à la lumière de cette magistrale erreur s'il n'y en a pas d'autre de la même ampleur dans votre texte. Ce qui, vous avouerez pose un problème de crédibilité sur l'ensemble de votre texte.
Rédigé par : rigolade | 25 octobre 2008 à 17:05