J'ai enfin réussi à trouver un texte qui explique l'origine et le déroulement de la crise financière, tout en annonçant la prochaine. Grâce à Yann, dans un commentaire déposé sur le site de Laurent le Gaulliste. Sans surprise, il s'agit d'un texte de Jacques Sapir. Il explique la crise à sa manière. Toujours trop long, trop détaillé et trop technique, mais c'est brillant et redoutable.
Selon Jacques Sapir, il ne faut pas écouter les propos lénifiants qui rejettent la responsabilité de la crise sur quelques comportements d'irresponsables assoifés de profits, ni dans une finance dérégulée, ni dans une création excessive de monnaie virtuelle comme j'en avais émis l'hypothèse récemment, mais dans les fondements même du néolibéralisme mondialisé.
La preuve, le programme électoral Sarkozy-Fillon voulait appliquer en France les recettes qui ont marché un temps aux Etats-Unis et en Angleterre, avant de conduire au Krach actuel. C'est donc bien la logique du système qui l'a conduit dans le mur.
Comme on pouvait s'y attendre, Jacques Sapir annonce la prochaine crise qui sera celle du Dollar, tant l'ampleur du déficit budgétaire fédéral américain qui ressortira de la crise sera énorme. Il ne suffirait de pas grand chose aujourd'hui, d'un nouvel incident géopolitique ou d'une nouvelle découverte de cadavres dans les placard de la finance américaine, pour qu'un run sur le dollar se produise brutalement et sans prévenir.
Si vous voulez enfin tout comprendre de la crise terminale qui est en train d'emporter le néocapitalisme mondial, il faut lire "Sept jours qui ébranlèrent la finance". Reste maintenant à imaginer des solutions pour s'en sortir et rebâtir un système plus sain et plus viable...
Malakine
Superbe papier, qui se lit presque comme un roman notamment grâce à la lumineuse comparaison avec les stratégies de guerre. La gravité de la crise vient bien du système en général et Jacques Sapir montre bien le lien qu'il y a entre déflation salariale et montée de l'endettement, qui contribue à la formation de bulle.
J'ajouterai cependant que la croissance du leverage (rapports entre les actifs engagés et les actifs réels) des institutions financières a clairement joué un rôle dans cette crise. Ces dernières ont tendance à investir de plus en plus par rapport aux fonds qu'elles ont réellement à disposition. Cette stratégie est un moyen très simple d'améliorer la rentabilité d'une entreprise financière puisque quand on pense d'un engagement de 250 à 300 pour des fonds de 100, à rendement équivalent, on augmente le profit de 20% sans investir plus intelligemment. Cette stratégie a fonctionné comme un cercle vicieux. En augmentant leur leverage, les institutions financières ont créé de l'argent et le décalage entre la quantité de liquidités qu'elles ont à disposition et la quantité de placements dans lesquels elles peuvent investir fait mécaniquement monter les prix. Cette hausse régulière des cours des actifs encourage les entreprises financières à continuer ce jeu pour faire mieux que la concurrence. Car le mécanisme du marché a ceci de pervers que si une entreprise importante augmente son leverage pour améliorer sa performance, alors elle augmente son cours en bourse, ce qui pousse ses concurrents à faire de même pour ne pas décrocher, dans un phénomène moutonnier coutumier des marchés financiers (bulle Internet...). C'est ainsi que les banques ont multiplié les opérations hors bilan pour augmenter leurs placements sans enfreindre les ratios prudentiels. En outre, cela permet d'augmenter les bonus et les rémunérations des dirigeants.
Bref, c'était un système où tout le monde était gagnant, mais c'était aussi un système malade.
Malheureusement, les arbres ne montant pas jusqu'au ciel, le cours des actifs finit par baisser puisque le marché exagère presque toujours, à la baisse comme à la hausse. Quand une partie limitée des actifs voit son cours baisser (seulement l'immobilier ou seulement les actions), la crise peut être contenue si le leverage n'est pas trop important. Mais si le retournement est si violent qu'il entraîne la vente d'autres actifs pour éponger les pertes dans une autre catégorie d'actifs, alors le prix de tous les actifs s'effondrent et nous rentrons dans une crise systémique, comme c'est le cas aujourd'hui. Chaque baisse de cours en entraîne une autre.
La suite semble difficile à écrire. Certains prédisent un effondrement des hedge funds, qui échappent souvent aux législations par leur immatriculation dans ces enfers de l'argent qu'on appelle bien bizarrement paradis fiscaux. En effet, les hedge funds ont tendance à "parier" beaucoup plus d'argent qu'ils n'en ont investi. On se souvient que la faillite d'un fonds avait menacé le système financier à la fin des années 90. Un tel scénario serait extrêmement dangereux.
Je ne suis toujours pas persuadé que la prochaine étape sera l'effondrement du dollar. Tous les pays riches en devise ont un puissant intérêt à maintenir la valeur du billet vert tant ils ont investi en bons du Trésor et autres créances libellées en dollar. Ils ont beaucoup d'argent (et cela va continuer) et ils n'ont aucun intérêt dans la baisse du billet vert. La Chine et la Russie, seules, détenaient 600 Mds de dollars de créances sur Fannie Mae et Freddie Mac. Leurs achats massifs les ont rendus presque plus dépendant du dollar que les Etats-Unis.
Quelques pistes de solutions : interdiction du hors bilan, rehaussement drastique des ratios prudentiels (% de capital qu'il faut détenir par rapport aux actifs), taxation des mouvements de capitaux...
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 24 septembre 2008 à 00:58
Jacques Sapir, développe un scénario intéressant, même si ce n’est qu’un scénario !
Il est en tous cas plausible, et surtout les causes concrètes qu’il pointe du doigt correspondent (pour une fois) avec ce que le bon sens et l’imagination nous faisait craindre depuis une bonne dizaines d’années. Tout cela sous l’oeil impavide de nos macro économistes, aujourd'hui réveillés.
Rédigé par : Ozenfant | 24 septembre 2008 à 11:03
Un Tribunal International pour juger les crimes financiers,suite au crack boursier.
Nous cohabitons "joyeusement",en occident,avec cette gravissime crise financière qui est en train de glisser sur un tobogan; pour nous mener à quoi ?
Je pose la question à Claudio d'Alelio,Président du Groupe Politique Européen Progressiste Fédéraliste Alliance Etats Unis d'Europe et déjà Membre de l' AEDBF (Association Européenne de Droit Bancaire et Financier).
de Maxime Kinder
M.K. : Monsieur d'Alelio ,lors de l'interview que vous m'aviez accordée en mars 2007 votre déclaration :
"J'invite les économistes et les politiciens eurosceptiques à se pencher davantage sur les conditions graves dans lesquelles se trouvent les marchés financiers de la planète et de trouver avec nous des solutions aptes à arrêter cette spirale infernale dans laquelle l'économie mondiale est entrée depuis vingt-cinq ans ! " était prémonitoire de ce que nous vivons,malheureusement, aujourd'hui.
C.d'A.:J'aurais voulu que cette crise financière ne puisse pas aboutir dans toute sa puissance destructrice sur notre système économique et social tel que nous le connaissons ,mais je constate avec grand regret que mes avertissements ,à l'unisson avec d'autres spécialistes, aux dirigeants des institutions bancaires et des responsables de l'Euroland ( ce sont les 15 pays sur les 27 Membres de l'UE qui ont comme devise l'euro ) ont été écartés et qu° ils ont adopté la politique de l'autruche .
M.K.: Le système financier actuel,donc, est défaillant et responsable de ce chaos.
C.d'A: : Monsieur Kinder,cessons de parler de responsabilité du "système financier" qui reste très virtuel comme l'ont été les richesses créées par la finance mondiale ces dernières 15 années et commençons à donner des noms aux responsables de ce désastreux modèle capitaliste anglo-saxon.
M.K. : De quelle manière faudrait-il agir, Monsieur d'Alelio ?
C. d'A. : En instituant un Tribunal International pour les crimes financiers,au plus tôt, pour ne pas permettre à des individus sans scrupules de croire de pouvoir échapper à une condamnation au pénal pour leurs crimes financiers commis aux dépends de l'humanité toute entière et de pouvoir naviguer sur leurs yachts de plus de 50 mètres de longueur sur "un long fleuve tranquille".
M.K. : N'est-il pas exagéré de parler de ce crack boursier comme d'un crime contre l'humanité ?
C. d'A. : Non,Monsieur Kinder,car depuis que nous nous sommes rencontrés en mars 2007 pour votre interview à aujourd'hui , la BCE et la Banque d'Angleterre en Europe et la Federal Reserve aux USA ont injecté plus de 2 MILLIONS de MILLIARD de $ dans les marchés financiers de la planète.
De l'argent que l'on aurait pu utiliser pour les citoyens du monde entier en terme de santé,alimentation ( une étude de l'Unicef a calculé que le coût pour éradiquer la faim dans le monde serait d'un peu plus de 1 million de milliard de $ ), recherche médicale (sida,cancer).
Rappelons-nous que, pour la crise alimentaire de l'hiver 2008, les pays du G8 n'ont pas été capables de contribuer, pour un montant de 1,8 Milliard de $, au sauvetage de plus de 40 pays en difficulté alimentaire ( Egypte,Tanzanie,etc).
Nous voyons dans l'UE que les gouvernements passent à la tronçoneuse les bilans de l'Etat providence ( soins de santé,éducation.retraites ,aides aux handicapés) pour soit disant faire des économies.Réfléchissons aux conséquences néfastes que cette crise financière portera à l'équilibre fragile dans lequel se trouve l'Occident face à la Russie et la Chine ,nous ne pouvons éviter de souligner les graves responsabilités qu'ont des financiers sans foi,ni loi qui méritent d'être jugés
par un Tribunal International et condamnés à rembourser les Etats qui se constituent partie civile.
M.K. : Pensez-vous,Monsieur d'Alelio, que, sans l'euro, la situation aurait été plus grave pour la France et les autres 14 pays de l'Euroland ?
C.d'A. : Oui,imaginez pendant un seul instant comment 15 banques, dont la Banque de France, auraient pu gérer ce séisme provoqué par le système financier chacune pour son compte,cela aurait été catastrophique car chaque banque aurait attaqué l'autre pour la survie du système économique de son propre pays.Par conséquent, ces tensions économiques intenses auraient mis en péril l'entente entre la France et l'Allemagne , créant ainsi une situation très dangereuse pour la survie même de l'Union Européenne !
M.K. : La BCE injecte de l'argent frais dans le système financier afin que certains instituts bancaires de l'UE ne tombent en faillite.Est-ce suffisant?
C.d'A.:J'estime que la BCE a un rôle important à jouer pour redonner aux citoyens leur confiance dans la construction européenne .
La BCE présidée par J.C. Trichet,devrait faire véhiculer son argent (et donc l'argent des contribuables européens) par la BEI ( Banque Européenne d'Investissement) au lieu de le donner directement aux banques en difficulté .
Nous devrions faire la "Europalisation" (au lieu que la nationalisation)des banques de l'UE en difficulté à travers la BEI qui deviendrait pour compte des citoyens européens l'actionnaire de référence dans les sus-dites banques.Cela comporterait une politique du crédit de proximité qui permettrait de faire à nouveau circuler la liquidité monétaire au plus près des intérêts économiques quotidiens des citoyens européens et non pas dans les systèmes opaques d'autres continents.N'oublions pas,Monsieur Kinder,que le 75% des produits fabriqués par les pays de lÚE,sont exportés "intra muros " en Europe,et que seul le 25% est exporté à l'extérieur de l'Union Européenne.
Nous avons une occasion formidable de recréer un circuit économique européen de proximité.
Ne manquons pas cette grande opportunité pour le bien-être des citoyens de l'Union Européenne et pour continuer à avoir une paix durable sur le Continent européen.
Rédigé par : Maxime Kinder | 24 septembre 2008 à 11:29
« Toujours trop long, trop détaillé et trop technique, mais c'est brillant et redoutable ». Je suis entièrement d'accord avec vous pour les deux derniers qualificatifs, mais pas pour le reste. Grâce au site Rezo.net, j'ai découvert hier mardi ce texte de Sapir. Je ne suis pas du tout versé en économie et je ne prétends certes pas avoir compris tout le détail de l'analyse (un peu quand même), mais ce détail ne gêne en rien la compréhension des grandes lignes. Je crois qu'il faut au contraire être reconnaissant à Sapir d'avoir produit un texte susceptible d'intéresser aussi bien les spécialistes qu'un lectorat beaucoup plus large. Quand une même réflexion réunit l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse, que peut-on demander de mieux ?
Rédigé par : hopfrog | 24 septembre 2008 à 13:13
@ Laurent
Très intéressant. Ce que tu dis, laisse entendre quand même - contrairement à ce que dit sapir - qu'il y a aussi un problème de régulation. Y a pas de règles pour encadrer ce fameux leverage ??
Pour ce qui est de la chut du dollars, je pense qu'on ne peut rien prévoir. Un début de baisse pourrait s'autoalimenter jusqu'au "run" qu'évoque Sapir. D'autant que sans faire de politique fiction, mais la Russie pourrait très bien s'amuser à faire filer le dollars pour donner un avertissement aux américains. Finalement c'est rassurant, ça signifie que quelque soit l'administration américaine, elle sera tenue par les couilles, ce qui lui évitera de trop déconner dans une fuite en avant impériale.
@ Maxime Kinder
Passionnant !! (décidemment) Peut-on savoir dans quel cadre a eu cet entretien ? Ou a t-il été publié ?
@ hopfrog
Qu'on se comprenne bien, j'aime beaucoup Jacques Sapir. Quand je disais "comme toujours" je faisais référence à son dernier bouquin "le 21ème siècle". Très intéressant, mais pas toujours très accessible. Sapir a une expression très technique qui rend son propos parfois un peu lourd.
Rédigé par : Malakine | 24 septembre 2008 à 14:50
Bonjour à tous,
je vous invite à faire un petit tour par le blog suivant : http://www.lafinducapitalisme.net/
ce n'est pas du Sapir, mais cela dégage quelque chose de frais et de réjouissant.
Aureliano, son auteur, a une manière bien à lui d'expliquer cette déroute financière. Si vous lisez d'aventure certaines de ses plus vieilles chroniques, vous verrez que le bougre ne s'est guère trompé jusqu'à présent.
@ Malakine : et si tu nous parlais d'altermondialisme, d'un nouveau monde moins tournée vers l'argent et le paraître, un monde en fait où l'on parlerait plus de partages, de solidarité d'amour… Est-ce si utopique ?
Rédigé par : olivier | 24 septembre 2008 à 16:02
@ Malakine
Tu m’as demandé dans un commentaire pourquoi je ne m’exprimais pas au sujet de la crise. La réponse est toute simple : parce que je n’ai rien de pertinent à en dire. Cela ne veut bien entendu pas dire que je considère la question comme secondaire. Bien au contraire, je suis persuadé depuis assez longtemps maintenant que tout l’édifice de la finance mondiale peut s’écrouler comme un château de cartes et que les conséquences pourraient être désastreuses, bien au delà de ce que beaucoup de gens imaginent. Mais cela ne suffit pas pour prétendre avoir quelque chose d’intéressant à dire d’autant plus que cela est déjà très bien fait par d’autres comme toi ou Laurent à travers vos articles et les commentaires. Ceux de Yann entre autre, comme d’habitude, mais pas seulement : certains compléments du célèbre Flamant m’ont paru tout à fait intéressants même si je ne suis pas d’accord la plupart du temps.
J’ouvre là une petite parenthèse. Il est étonnant pour moi de constater que les blogs supposés traiter d’économie que j’avais référencé, continuent à discuter du sexe des anges et que très peu s’intéressent à la situation actuelle pour proposer des points de vue argumentés et des explications. La blogosphère économique française me parait d’une nullité sidérante, plus occupée à se regarder le nombril en prétendant avoir du recul sur leur discipline, alors qu’ils sont, pour beaucoup, bouffis d’orgueil, n’aspirent qu’à acquérir une certaine célébrité et regardent avec le plus grand mépris la plèbe qui ose s’adresser à eux.
Le texte de J.Sapir est remarquable. Comme cela a déjà été dit dans un commentaire, je te trouve cependant très sévère (et injuste) avec lui (…trop long, trop détaillé, trop technique…)
Je voudrais revenir sur un point de son exposé. Il mentionne au chapitre II le ″retour de l’Etat″. J.Généreux ne partage pas cette vision des choses, ou tout au moins, il la nuance. Il l’explique rapidement ici http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/352671.FR.php en disant que l’Etat n’a jamais disparu aux USA, il a simplement été … privatisé, au service des marchés, des profits.
Ils sont néanmoins d’accord tous les deux pour dire que l’avenir n’est pas des plus rose ...
Au sujet du problème de la régulation soulevé entre autre par Laurent, je signale une fois de plus ce texte http://www.telos-eu.com/fr/article/la_fin_du_capitalisme_non_bien_au_contraire que je trouve très intéressant car il a le mérite de poser la question des moyens mis en œuvre. Je cite la conclusion :
"L’autre leçon, c’est que les superviseurs – ceux qui appliquent la réglementation – ont failli à leur tâche. Les superviseurs savaient que les banques cachaient leurs risques en contournant la réglementation (c’est le fameux hors-bilan). Mais les superviseurs sont, en général, des gens infiniment moins bien payés que ceux qu’ils sont censés contrôler. Forcément, les financiers les plus habiles ne sont pas attirés par cette profession. Dans le tête-à-tête contrôleur-contrôlé, la partie est inéquitable. Si l’on veut éviter, à l’avenir, un tel gâchis, il serait bon de penser aussi à faire ce qu’il faut pour que la crème de la finance de haut vol ne soit pas seulement dans le camp des contrôlés. Mettre en place une bonne réglementation coûte cher, le prix du marché. "
Tu t’interroges dans ton article sur comment faire pour s’en sortir.
Pour moi, ce n’est pas tant les solutions qui manquent pour rebâtir un système plus sain et plus viable que la volonté politique de les mettre en œuvre.
Rédigé par : RST | 24 septembre 2008 à 17:16
Malakine
Vous dites "la Russie pourrait très bien s'amuser à faire filer le dollars pour donner un avertissement aux américains".
Je suis surpris de cette analyse qui me paraît d'ailleurs plus relever du domaine du souhait que d'une pure analyse. La semaine dernière, après des interruptions régulières des cotations à la bourse de Moscou celle-ci a fermé ses portes 48 heures. Le président Medvedev a alors déclaré je le cite" Il n'y a pas pour les autorités de Russie de plus important que de soutenir le système financier". Effectivement face à la fuite des investisseurs et des capitaux il s'est efforcé de rassurer.
Si le dollar baisse et c'est plus que possible, ce ne sera probablement pas du fait des russes. Adieu Fantasmes. Désolé.
Rédigé par : Flamant rose | 24 septembre 2008 à 19:09
@Malakine,
Il semble bien que sur cette dernière question, le Flamant Rose ait raison (lol) !
Pour Sapir, Malakine, ce n’est vraiment pas pour te contredire, mais le texte ne m’a pas paru abscons du tout.
Pour ce qui est des commentaires de J. Généreux (A mon sens, un des moins incompétents en macro), cela fait plaisir de voir que les économistes se rangent ENFIN du côté de bon sens... Il aura fallu cette crise pour qu’ils parlent comme les acteurs de l’économie.
En fait il aurait fallu écouter les acteurs de l’économie depuis le début, non ?
Claudio d'Alelio est très instructif dans ses informations techniques pures, même si sur le fond on en revient toujours à la même conclusion ; quand on sème le vent, on finit un jour où l’autre par récolter la tempête.
Rédigé par : Ozenfant | 24 septembre 2008 à 19:43
@Oz
Sauf que les économistes en question à savoir Sapir ou Généreux et bien d'autre parle de ses problème depuis belle lurette ce n'est pas leur faute si les journalistes préféraient inviter les Jacques Marseille et autre Elie Cohen à s'exprimer. Tout les économistes n'avaient pas la même opinions loin de là même mais on entendait qu'une seule opinion.
Pour ce qui est de l'action des Russes il faut bien distinguer ce qu'ils font et ce qu'ils disent. Les états qui possèdent d'énormes réserve de titre américain comme la Chine, la Russie ou les états du golf, ne veulent pas voir leur réserves de valeur s'étioler avec le dollars. Mais ils pourraient se débarrasser en douce, si je puis dire, de leurs dettes sans l'annoncer en fanfare histoire de se sauver avant que tout les acteurs du marché ne réagissent. S'il n'y a pas d'action concerté, comme un nouveau Bretton-Woods et une redéfinition du système monétaire mondial, les états joueront un jeu de type "sauve qui peut", s'ils sont persuadé du déclin du dollars. Je ne pense vraiment pas que les Russes et les Chinois soient près à éponger les dettes US indéfiniment comme les Japonais et les européens depuis 1971, ils ont vue où cela nous a mené à long terme.
Rédigé par : yann | 24 septembre 2008 à 20:01
@ Olivier
Je connais ce site, d'ailleurs il est en lien. Je le lis souvent et j'apprécie aussi.
Tu veux pas que je prône la décroissance non plus ? :-)
@ RST
Tu penses à qui quand tu parles des blogs d'économistes ? Il est vrai que je trouve éconoclaste un peu light en ce moment. Quant à Bouba Olga, je pense que tout cela le dépasse
Sapir n'est pas Todd, mais c'est pas un reproche. A chacun sa manière de penser et son mode d'expression. Todd a un magnifique esprit de synthèse. Il est capable de donner du sens à des choses complexes en peu de mots, sans utiliser des notions techniques. Sapir c'est l'inverse. C'est un analytique. Il a besoin d'entrer dans les détails pour démonter la justesse de ses analyses. Pour moi qui est plutôt un esprit synthétique, les développement trop analytiques peuvent me rebuter.
Ca va mieux comme ça ?
D'accord sur ta conclusion, mais heureusement, on a au moins un chef d'Etat à la hauteur des évènements, et c'est le nôtre ! :-) Tu as vu son dernier discours à l'ONU. Admirable !! On aurait dit du Chirac ! Il est en train d'évoluer notre président, moi je vous le dit ... ;-)
@ Flmant rose
Non, non ce n'est pas un souhait. Cette crise me fait flipper plus que vous ne croyez. Tout ça ne me réjouis pas du tout. La preuve, c'est que j'ai été très surpris de l'effondrement du système financier américain. Je pense que c'est plus grave qu'on le dit et plus grave que ce que l'on imaginait.
Quant à l'effondrement du dollars lié à des ventes des réserves souveraines des émergents, c'est Sapir lui même qui évoque l'hypothèse en fin de son article. Je maintiens que si Mc Cain accède à la présidence et joue la fuite en avant impériale, les russes n'hésiteront pas à faire plonger le dollars.
@ Ozenfant
Tant mieux si tout le monde a trouvé le texte de sapir limpide. Mais tous les lecteurs qui passent par ici ne s'expriment pas dans les commentaires et tous ne sont pas des férus d'économie. Je voulais inciter à le lire, tout en prévenant qu'il ne s'agissait pas d'un texte de vulgarisation et qu'il fallait mieux se concentrer.
@ Yann
Bien d'accord ! La bonne nouvelle c'est qu'on va peut-être maintenant entendre d'autres voix que Nicolas Bouzou ou Touati.
On est d'accord aussi sur le risque dollars. D'ailleurs, il y a un élément qui m'a beaucoup étonné. A peine on avait annoncé le plan Paulson que déjà des voix s'élevaient pour annoncer des risques sur la dette américaine. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, tout le monde saluait la remarquable productivité américaine et le dynamisme de cette économie.
Je me rappelle il y a un ou deux ans, quand éconoclaste s'essayait à une comparaison entre les ressorts de la croissance européenne et américaine, qu'il attribuait à une meilleure productivité, j'avais osé émettre l'hypothèse saugrenue que le facteur endettement pouvait y être pour quelque chose. Ce n'était pas dans les schémas de pensée à l'époque et tout le monde m'a pris pour un débile ...
Maintenant, tout le monde sait que les Etats-Unis marchaient à l'EPO. La seule question que je me pose, c'est "est ce que les américains du middle west l'ont compris" ? Réponse en novembre ... Et si c'est pas le cas, on peut s'attendre à des temps très sombres.
D'après vous ?
Rédigé par : Malakine | 24 septembre 2008 à 21:58
@ Malakine
Il y a une réglementation (Bâle 2), mais tout d'abord, ces règles ne sont pas assez strictes et ensuite les entreprises les contournent par le Hors bilan et les placements dans les "paradis fiscaux". Il y a donc clairement un problème de réglementation. Mais j'ai l'impression que les politiques n'y comprennent rien et que du coup, le monde de la finance est dans une espèce d'auto-régulation bien insuffisante...
Sur le dollar, je suis d'accord : aucun scénario n'est impossible. Cependant, je crois que les Etats-Unis tiennent autant la Chine ou la Russie que l'inverse. Il est vrai que les Etats-Unis ont besoin que les autres pays achètent leurs bons du trésor, mais il y a une chose importante : ils peuvent utiliser la planche à billet... Et les autres pays ont besoin que les Etats-Unis continuent à payer et ils n'ont pas intérêt à ce que le dollar baisse par rapport à leur devise, sinon, ils seraient appauvris. Cela dit, le marché semble tellement perdu en ce moment qu'on ne sait jamais.
Concernant la décision des Etats-Unis, je crois que maintenant, Obama a une autoroute. Les républicains ne sont pas crédibles pour gérer la crise, d'une double manière. Tout d'abord, McCain se désintéresse de ces questions et a déclaré qu'il n'y connaissait pas grand chose, ce qui n'est pas rassurant. Ensuite, c'est le parti républicain qui était au pouvoir et qui était le parti en faveur de la libéralisation qui a abouti au désastre actuel. Les démocrates ont donc un boulevard à mon sens, et pourtant, je n'avais pas du tout la même opinion il y a trois semaines, comme l'atteste mes papiers. Le contexte actuel a tout changé.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 24 septembre 2008 à 22:57
@Yann,
Nous sommes bien d'accord, les économistes les plus compétents n'étaient jamais invités, et les journalistes économique trop incompétents pour être capable d'inviter les meilleurs.
Mais une fois de plus ce que disent Sapir ou Généreux (sur ce sujet) n'est guère que ce que montrait le bons sens et que ce qui était déjà connu dans le milieu de l'entreprise.
Rédigé par : Ozenfant | 25 septembre 2008 à 17:45
@ Malakine
Je pensais effectivement, entre autre, à Econoclaste (je ne lis pas Bouba Olga).
Je dois honnêtement reconnaitre que j’ai une dent contre eux. J’ai eu l’outrecuidance cet été de leur demander, sur leur forum dédié à cet effet, leur avis sur le fameux bouquin sur la dette et la création monétaire dont j’ai déjà parlé sur ton blog. A mon grand étonnement je me suis fait proprement lyncher. Sans même avoir lu le bouquin, ils l’ont descendu en flammes. J’ai été accusé d’être un farfelu, un conspirationiste, de chercher à me faire mousser en contactant ″une star de la blogosphère″ (sic) et enfin, insulte suprême, d’être un troll, au seul prétexte que je ne comprenais pas leurs explications.
Je n’ai pas accepté d’être accusé de troll et j’ai donc stoppé mes commentaires.
Mon post a eu un grand succès, il a battu (en plein mois d’août, période peu propice me semble-t-il) tous les records de commentaires et de pages lues sur le forum d’Econoclaste et pourtant, j’ai constaté récemment qu’ils l’avaient supprimé. Je trouve cela absolument inadmissible, en totale contradiction avec la plus élémentaire liberté d’expression et excessivement méprisant pour tous ceux qui ont pris le temps de s’exprimer.
Pour la petite histoire, j’avais senti le coup venir et j’ai sauvegardé une partie des échanges.
J’aurais compris qu’ils m’ignorent puisqu’ils considéraient le sujet comme au mieux secondaire, au pire farfelu. A.Delaigue m’a d’ailleurs stupéfait en écrivant, je cite : " J'aimerai savoir pourquoi un sujet aussi ennuyeux que la monnaie suscite ce genre de délires. Je crois que je mourrais ignorant "
Un peu comme si un médecin étudiait le corps humain sans s’intéresser à la circulation sanguine !!!
Mais je n’ai toujours pas saisi pour quelle raison ils ont dépensé tant d’énergie et fait preuve de tant d’acharnement contre moi. J’en suis arrivé à la conclusion que, comme je leur ai écrit dans un de mes derniers commentaires, contrairement à ce que je croyais, ce genre de blog n'est pas fait pour expliquer l'économie et ses phénomènes à des ignares comme moi. Ils sont faits par des "économistes" pour des "économistes" avec un but précis, acquérir une certaine notoriété. Les empêcheurs de discuter en rond comme moi ne sont pas les bienvenus.
Je finis par me demander si en fait, ils ne sont pas les nouveaux ″médecins″ tels que caricaturés par Molière qui a dénoncé le pédantisme de ces faux savants, leurs mensonges d’ignorants, leur prétention.
Cette impression est largement renforcée par le fait qu’ils critiquent très négativement des gens comme E.Todd, J.Sapir ou B.Marris.
Mais bon c’est vrai qu’ils s’adaptent à leur époque : ils viennent de publier un bouquin, A.Delaigue s’exprime à la radio … Après la politique-spectacle, voila venu le temps de l’économie-spectacle. Il faut de tout pour faire un monde …
Rédigé par : RST | 25 septembre 2008 à 18:11
@Malakine
Nos amis les chinois panique à l'idée d'un effondrement du dollars un de leurs économiste demande l'organisation d'un accord entre pays détenteur de bon du trésor américain pour éviter "une vente panic " sur le dollars.
A voir sur contreinfo comme quoi ce n'est pas juste une hypothèse faible:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2199
@RST
J'avais remarqué depuis un bon moment l'étrangeté des éconoclaste avec leur double discours. D'un coté ils se veulent "rebelle j'me la pète" et iconoclaste en économie et de l'autre en fait ils font tout pour penser en rond autour des dogmes de leur profession. Comme quoi ce sont des rebelles du dimanche, les Daniel Cohbendit de l'économie en somme. Leur devise devraient être "rebelle mais pas trop!" un concentré de pensé molle. D'ailleurs je pense la même chose de revue si bien vue à gauche comme alternatives économiques qui n'a d'alternative que le nom.
Rédigé par : yann | 25 septembre 2008 à 19:48
@ tous
Après les interventions de Bush et de Sarkozy, on peut se poser certaines questions:
Pourquoi une telle gravité et une telle mise en scène? Pourquoi une telle dramatisation? Il y a-t-il des choses que nous ne savons pas?
Je parie plutôt sur le fait que les oligarques ont du mal à faire le deuil du cycle néolibéral... quand je vois Apathie comparer le discours de Sarkozy a celui de De Gaulle en 1958, je suis effaré! La bulle est en train d'éclater et nos gouvernants (politiques+ economistes+ médiacrates) font un déni du Réel,c'est la fin de leur monde et non pas du monde qui est en train d'être à l'oeuvre sous nos yeux... Alors bien sûr pour les ouailles néolibérales, ils font leur Churchill de pacotille avec "blood, sweat and tears" et tout le toutim.
Rédigé par : René Jacquot | 25 septembre 2008 à 20:09
@ RST
Ce que tu dis ne me surprends pas et j'en partage les conclusions sur le fait qu'ils ne cherchent qu'à accroître leur notoriété. Moi mes motivations sont plus pures ... et tu verras que ça ne m'empêchera pas de devenir moi aussi une star de la blogosphère ! LOL
Depuis les réactions incrédules à mon commentaire sur la dette comme moteur de la croissance américaine (et pourtant je n'avais pas tort) je lis éconoclate, mais en me gardant bien de publier le moindre commentaire. Le blog de OBO est plus marrant. Ses commentateurs ne sont pas que des groupies. je me rappelle une fois où il a voulu faire le malin en citant une phrase de Todd (je ne sais plus laquelle) et il s'est fait assassiné dans les commentaires. Pire que si le crime c'était déroulé ici ... Y a même un mec qui disait que l'invention de l'Europe avait été un des bouquins les plus important qu'il ait jamais lu.
Au fait, je suppose que tu es en train de lire la trahison des économistes de Gréau. Moi j'aimerais bien mais il n'y est pas dans ma fnac de merde. Il va falloir que j'attende de retourner à Belfort pour l'acheter, un comble ...
@ Yann
Oui, j'ai vu cet article aujourd'hui. Le genre qui te fait froid dans le dos. On a quand même l'impression que les chinois sont en train de comprendre que leurs montagnes de dollars valent peau de zob ! On comprends qu'il paniquent. En clair, le premier qui vend est un salaud, mais il aura tout gagné ! :-)
Pour les économistes, il faut les comprendre. Sortir des canons de la profession les exposerait au banissement. Un peu comme un éditorialiste qui passe à la télé ou à la radio et qui s'aventurerait à dire que peut être ceux qui critiquent la thèse officielle des attentats du 11 septembre ne sont pas tous des fous et des antisémtites ... paraît même qu'un journaliste de F24 s'est fait viré pour avoir organisé un débat sur le sujet...
Aujourd'hui on ne fait carrière qu'en épousant les dogmes de son milieu. L'originalité ne paie pas. Elle condamne. C'est comme ça. C'est la loi de notre époque.
@ rené Jacquot
Je crois tout simplement qu'ils préparent l'opinion à la réalité de la crise. Ils vont tenté de chercher des boucs émissaires pour minimiser le caractère systémique de la crise, mais ils préparent l'opinion à la catastrophe qui arrive. Et faut dire que ya du boulot, vu l'insouciance ambiante.
N'empeche, un jour il faudra faire le bilan de deubeliou. le mec il commence son mandat en organisant un attentat à New York pour pouvoir faire la guerre au "mal", et il le termine par le Krach terminal de son économie qu'il aura conduit à la faillite. Au panthéon des pires chefs d'Etat de l'histoire, il aura certainement sa place sur le podium.
Rédigé par : Malakine | 25 septembre 2008 à 22:02
@Malakine, recycler par analogie la thèse du complot c'est plutôt bien joué.
Mais faut pas hésiter, si Deubeliou a pu commencer son mandat en organisant les attentats du 11/09 alors cette crise financière n'est pas fortuite, c'est lui aussi qui l'a provoquée ! Il ne reste plus que le mobile à trouver ! Et ne me répondez pas : son QI ! ^^
Plus sérieusement, intuitivement et à vous lire cette crise est due une surévaluation des actifs mondiaux car le "système" a insufflé dans l'économie plus d'argent qu'il n'en avait réellement.
Comment alors le rachat de 700 Mds de créances douteuses, avec de l'argent qu'on a pas peut-il être une solution ? On ajoute encore de l'argent fictif sur le marché, ce qui augmente la différence entre le prix spéculé des actifs et leur valeur réelle.
Attention : je m'exprime avec mes mots en dehors du vocabulaire de la spécialité que je ne maitrise absolument pas !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 26 septembre 2008 à 01:47
@ PMF
Je vais encore dire quelque chose de politiquement très incorrect, mais je lm'en fout. Imaginons en effet que les attentats du 11 septembres ait été plus ou moins organisé par l'administration républicaine à son arrivée au pouvoir et cherchons à voir le lien avec la crise actuelle :
Pourquoi Bush aurait-il organisé un tel pearl harbour ? Pour une raison simple. Depuis la fin de l'URSS, le monde n'avait plus besoin des Etats-Unis comme phare du monde libre. Il n'y avait plus d'ennemi. L'Empire américain n'avait plus de fondement. Et l'éclatement de la bulle internet était également en train de lui faire perdre son leadership économique et technologique.
Avec ces horribles attentats, les Etats-Unis retrouvaient un statut de victime qui lui donnait tous les droits. Droit de faire la guerre partout. Droit de s'endetter sans limite pour financer ces guerres. Droit absolu à ce que son modèle économique et social ne soit pas critiqué. C'est parce qu'ils incarnaient la liberté et la prospérité qu'ils ont été attaqués selon le discours officiel. Les attentats ont donc sanctuarisé "l'american way of life"
Le délire impérial qui en a suivit (endettement énorme des ménages, guerres d'afghanistan et d'Irak, déficit commercial abyssal, création monétaire inconsidérée...) a généré un sentiment de puissance et d'impunité. Revenu le centre du monde, ils ne pouvaient rien craindre.
Se faisant, les Etats-Unis se sont dirigé dans une impasse économique, parce que ce modèle n'est pas viable sur la durée. C'est ce qui craque aujourd'hui. Et dans l'histoire, ils risquent de perdre non seulement leur statut de première économie de la planète au profit de l'Europe (eh oui), mais aussi leur soft power, car la planète prend conscience que le modèle américain était un modèle malade créateur de désordres.
Donc oui, il y a bien un lien entre les attentats du 11/9 et cette crise. A la limite, il n'est pas besoin de poser l'hypothèse que les Etats-Unis les ont organisé eux même.
Rédigé par : Malakine | 26 septembre 2008 à 09:34
Dans l'impossibilité de vous le communiquer sous forme de lien, je vous retransmet un texte intégral, aussi parce que sinon en France on a l'impression que seul sarko et bush (minuscules volontaires) ont des langues (bien relayées ici et ailleurs...).
Titre: Des dirigeants mondiaux exigent des réformes face à la crise économique globale
NEW YORK, le 23 septembre. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, premier chef d’Etat à intervenir ce mardi devant la 63e Assemblée générale des Nations unies, a appelé à résoudre la crise économique internationale sans impositions.
La crise financière qui secoue les marchés mondiaux, dont l’épicentre est aux Etats-Unis, et sa répercussion dans les pays les plus pauvres, les critiques contre les organismes économiques internationaux et la demande de changements au sein de l’ONU destinés à instaurer le multilatéralisme, ont marqué les débats de cette Assemblée générale.
Dans son intervention, Lula a affirmé que la crise financière internationale avait été déclenchée par les fondamentalistes du marché et que des décisions politiques devaient être prises pour résoudre ce désastre.
Il a aussi déclaré que les organismes internationaux n’étaient pas les seuls à nécessiter des changements urgents.
« L’ONU discute depuis 15 ans de la réforme de son Conseil de sécurité, la structure actuelle ne correspond pas aux exigences du monde d’aujourd’hui et du monde multilatéral auquel nous aspirons », a-t-il souligné, selon l’agence AFP.
La présidente argentine, Cristina Fernandez, a aussi abondé dans ce sens en demandant des réformes qui garantissent le multilatéralisme dans les relations internationales. Selon la dirigeante, les changements sont surtout nécessaires au sein de l’ONU, afin d’en faire – a-t-elle précisé – un organisme dont la gestion puisse déboucher sur des résultats concrets.
Dans une autre partie de son discours, Fernandez a jugé que le récent soutien de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) au gouvernement légitime de la Bolivie devait constituer un exemple des améliorations dont pourraient s’inspirer les mécanismes globaux.
Selon l’agence AP, la présidente a terminé son intervention par un appel à éliminer les enclaves coloniales, et elle a mentionné en particulier le cas des Iles Malouines, territoire argentin occupé par la Grande-Bretagne depuis 1833.
Dans ses déclarations, le chef d’Etat bolivien, Evo Morales, a manifesté la décision de son pays de ne pas abandonner la lutte pour la démocratie. Il a pris, en ce sens, la défense de la politique de nationalisation des ressources du gaz et du pétrole entreprise par son gouvernement et dénoncé l’ingérence des Etats-Unis sur son territoire.
Le président iranien, Mahmud Ahmadineyad, a adopté une position similaire en affirmant durant les débats que les prochains dirigeants étasuniens « doivent limiter leur ingérence à leurs propres frontières ».
En Amérique latine, a-t-il déclaré, les peuples voient leur sécurité et leurs intérêts nationaux menacés par des pouvoirs extérieurs dominants, et même par les ambassadeurs de certains empires.
Il a aussi condamné les interventions des USA et de l’OTAN dans des pays comme l’Irak et l’Afghanistan, et dénoncé la pression politique et économique que des nations puissantes exercent contre son pays.
Le chef d’Etat panaméen, Martin Torrijos, a demandé pour sa part devant les Nations unies que l’Assemblée générale détienne davantage de pouvoir, afin que tous ses membres travaillent ensemble pour enrayer la crise alimentaire, la pauvreté et la faim dont sont victimes des millions de personnes, qu’il a qualifiée de « menace contre la paix sociale ».
Le président serbe, Boris Tadic, a mis sur la table le sujet de la sécession du Kosovo, déclarée en février, que son pays juge comme une violation à l’intégrité territoriale.
Lors de cette première séance, sont intervenus en outre le président colombien, Alvaro Uribe ; le président français Nicolas Sarkozy et celui des Etats-Unis, George Bush.
Pour sa dernière intervention devant l’ONU, Bush a tenté de rassurer le monde sur la crise financière aux USA et il s’en ai pris au Conseil des droits de l’homme, un organisme des Nations unies que Washington n’a pas pu manipuler comme elle l’avait fait avec la défunte Commission des droits de l’homme. (SE)
Rédigé par : ETDAS | 26 septembre 2008 à 11:10
Malakine,
comme vous le dîtes à la fin, votre raisonnement se tient sans avoir besoin de recourir à la thèse du complot.
Ensuite c'est probablement moins un pb de droits que de besoins. Dans une économie où tout repose sur la croissance (qui serait infinie dans un monde fini), où les lobbys guerriers ont une telle influence, il n'est pas aberrant de penser que les événements du 11/09 ont été exploités. Mais vous n'arriverez pas à me convaincre qu'un complot interne choisisse de recourir à 4 attentats pour en réussir un, d'autant plus qu'il multiplierait alors les risques de fuite...
Je vous en veux pas : chacun a le droit à ses fantasmes. ^^
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 26 septembre 2008 à 11:22
Nouvelle version (pas encore lue) de l'article ici :
http://regulation.revues.org/document4032.html
Rédigé par : RST | 05 octobre 2008 à 15:07
Dies ist ein großer Ort. Ich möchte hier noch einmal.
Rédigé par : fahrrad | 06 mars 2009 à 21:40