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08 août 2008

Commentaires

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fer

Cher Malakine,

Votre long et très fouillé article me laisse perplexe.

Par moments, je souscris totalement (notamment la fin de l'article qui souhaite une prise en charge plus régulière et moins centrée sur le "tout médicaments"), par moments, je bondis sur mon siège comme m'avait fait bondir M. Le Coz.

Si on veut traiter en profondeur ces matières de la vie et de la mort, de la solitude, de la souffrance, il vaut mieux marcher sur des oeufs et faire attention à ce qu'on en écrit. Je reconnais volontiers qu'il est plus facile d'écrire un court billet indigné contre les propos du dit Sieur Le Coz.

Ainsi, choisir dès le départ l'angle des coûts vu uniquement comme une conséquence de la déraison des patients (trop douillets, trop frileux, trop acharnés à survivre jusqu'au bout), me paraît un biais pour le moins contestable.
Il me semble qu'une bonne part des dérives du système vient du caractère hybride du système français qui combine exercice libéral et sécurité sociale d'Etat. C'est un système coûteux, peu rationalisé, qui enrichit excessivement certaines professions de santé alors même que le pouvoir d'achat stagne en France.
Les sempiternelles lamentos sur les Français pas assez raisonnables me semble un peu décalés de la réalité d'aujourd'hui. Vous décrivez la France de 1980 ou 1990, pas celle de 2008. Je connais des cas de personnes qui renoncent à se soigner (dents, lunettes particulièrement) faute de moyens financiers. L'avenir apparaît guère brillant: jamais les étudiants par ex. n'ont été aussi peu suivis pour leur santé qu'aujourd'hui.

Certaines de vos phrases sont profondément choquantes, comme comparer les soins médicaux aux soins de coiffure, ou cette phrase terrible: "Pour le reste, pour les soins de confort qui améliorent la qualité de vie ou qui limitent la souffrance, le système s’en remettrait à la responsabilité individuelle ou aux assurances privées." (!!!)

Limiter la souffrance = un soin de confort ?? Avez-vous déjà assisté à l'agonie d'une personne atteinte d'un cancer en phase terminale ? Et mettons même que cette personne ait 90 ans. Les pauvres de 90 ans devront donc mourir sans soins palliatifs pour ne pas coûter trop cher à la société ? Vous vous rendez compte sur quelle pente cette logique vous mène ?

Moi, ça ne me choque pas qu'une personne coûte terriblement cher sa dernière année de vie. C'est le prix de la dignité et de l'humanité de notre société.

Qui sommes-nous pour décider qu'une personne de 85 ans ne mérite plus de vivre encore ?! Sur quels critères ?? A côté des cas caricaturaux (alzheimer, paralysie, cancer généralisé), que fait-on des autres?

Non, non, décidément, ça ne passe pas. Désolé.

fer

PS: j'ajouterais que j'ai eu la chance d'avoir dans ma famille ou dans mes connaissances deux-trois merveilleuses personnes de plus de 90 ans, toutes n'étaient pas en grande forme, une était presque aveugle.

J'ai pourtant tant appris d'elles. Ce qui me frappait, c'était leur vivacité et leur lucidité, tellement plus grande que chez bien de pseudos-"jeunes"...

Bob

Et si ton vieux de 75 ans il veut encore vivre malgré son cœur fatigué, tu lui refuses son pacemaker parce que « ça coute trop cher à la société » ? Tu ne veux pas l'achever non plus ça serait aussi simple. Et puis les handicapés lourds aussi, ça coute cher et ça sert à rien.

Pourquoi est-on attaché aux soins gratuits ? Peut être qu'en tant qu'être humain on préfère soigner un autre être humain plutôt que de le laisser crever s'il n'a pas les moyens de payer. Peut être aussi que ça peut nous arriver du jour au lendemain, ou à nos enfants. Ou parce que la plupart des gens en France n'ont pas les moyens de sortir 10k€ pour se faire enlever l'appendicite.

> Tant qu’on les laissera dans l’illusion qu’ils ne sont jamais en rien responsables de quelque trouble que ce soit.

Donc selon toi, on est tous responsables des maladies qu'on se choppe : que ça soit de la grippe hivernale, au cancer, sclérose en plaques, TMS à la con etc… Encore qu'avec la clope, l'alcool et quelques autres drogues, ça favorise des pathologies à la con, mais pour le reste de la population n'abusant pas de ces substances, ça me semble difficilement soutenable comme position.

> Ce nouveau type de généraliste serait formé aux médecines holistiques pour traiter l’individu dans sa globalité, sans distinguer l’esprit, le corps et le mode de vie (Acupuncture, homéopathie, ostéopathie)

Ahhhh énorme ! Donc pour réduire les dépenses de santé, tu veux qu'on fasse appel à des pseudos-sciences pour soigner les gens ! Penche toi sur ce que nous coûtes l'homéopathie alors que cette « médecine » n'est même pas plus efficace qu'un simple placebo.

> Pour le reste, pour les soins de confort qui améliorent la qualité de vie ou qui limitent la souffrance, le système s’en remettrait à la responsabilité individuelle ou aux assurances privées.

Qu'est-ce que tu entends par « responsabilité individuelle » pour les soins de confort ? Et pour le gars qui vit au SMIC et qui n'a pas les moyens de se payer une assurance privée, tu le laisses souffrir ?

Criticus

Billet magistral, auquel je ne peux qu'adhérer. Les projections que tu fais apparaître sont quand même inquiétantes : comment allons-nous faire pour payer les retraites, les dépenses de santé, avec moins d'actifs, et un niveau de vie qui va baisser ? À moins, comme le préconise Jacques Attali de façon inconsidérée, de remplacer la population européenne par une autre plus jeune, je ne vois pas d'autre solution que de revenir à un modèle fort peu français de famille communautaire, où trois générations se serreront les coudes sous le même toit. Et donc de réduire les pensions de retraite, dont tout le monde sait que nous ne pourrons pas les payer.

PeutMieuxFaire

Bonjour,

La première lecture de ce billet a produit la même perplexité que celle exprimée par "fer" dans le premier commentaire.
- Malakine, avez-vous remarqué que selon le rapport du Sénat, si "les dépenses de santé explosent dans la dernière année de vie", plus le patient vieillit moins ces dépenses sont importantes ? Vous semblez pourtant en tirer une conclusion contraire.

Oui, un cœur fatigué peut être opéré, une hanche usée remplacée, sinon dans un cas on laisserait le vieillard étouffer pendant des mois et dans l'autre végéter en fauteuil roulant pendant des années. Pas très satisfaisant ni moralement ni même économiquement.

Bien sûr que nos sociétés veulent "aseptiser" leur rapport à la mort, mais je ne peux pas pour autant envisager que les patients soient traités de manière radicalement différente selon l'âge et moins encore pour des raisons purement économiques.

Si votre propos est de "sauver l’assurance maladie", je cite Martin HIRCH qui, en Avril 2007, proposait d'autres pistes :
" (...) mettre fin aux pratiques abusives, qui ne sont plus désormais l’exception mais qui sont répandues.
Il faut encadrer et plafonner les dépassements d’honoraires, en commençant par l’hôpital.
Il faut interdire ces pratiques selon lesquelles, à l’hôpital, le passage par le secteur privé, permet d’avoir une consultation ou une intervention chirurgicale plus rapide que pour les autres patients.
Il faut procéder chaque trimestre ou chaque mois à des enquêtes pour mettre fin au refus des patients relevant de la couverture maladie universelle ou de l’aide médicale d’Etat.
(..) Aujourd’hui, la rareté de l’offre médicale donne lieu à des explosions tarifaires , avec le sentiment que les pouvoirs publics sont soient passifs soient complices".

Deux autres remarques sur le sujet :
- Avez-vous compris l'intérêt de la réforme de 2003 ou 2004 (Douste) qui oblige le patient à passer chez le généraliste avant de consulter un spécialiste, lequel vous renvoie chez le premier pour qu'il fasse la prescription médicale et demande ensuite de revenir dans 6 mois ... via le même parcours ?

- Pour l'essentiel les dépenses de santé profitent aux professionnels de santé de notre pays. Mais la part croissante des fonds de pension dans les cliniques privées ou les maisons de retraite mérite qu'on s'intéresse à ce "détournement" d'une partie de "nos" cotisations...

RST

@ Malakine

Ca va chauffer ;)

Déjà ça commence mal : Criticus t’approuve sans réserve :(

« On voudrait vivre dans une société de la souffrance zéro, (…). Le débat est ouvert de savoir si cela est un progrès de l’humanité ou au contraire une régression infantile… »
Vouloir abolir la souffrance serait une régression infantile ? Rassure moi, tu ne poses pas sérieusement la question ?

« L’idée qu’il y a derrière cet absolu refus de payer, c’est qu’on n’est pas responsable de sa santé »
Non, l’idée qu’il y a derrière est l’idée de solidarité. Notre système est basé sur le principe que chacun est soigné selon ses besoins et paye en fonction de ses moyens. Les moyens de nombre de nos concitoyens étant modestes on aboutit effectivement à la gratuité.
Tu penses vraiment que les gens négligeraient leur santé en se disant, je m’en fous, de toute façon ce n’est pas moi qui paye ? Je vais me chopper un bon petit cancer mais ce n’est pas grave, c’est la sécu qui rembourse ?

« On ne traite d’ailleurs pas la maladie, mais le plus souvent ses symptômes. »
Je crois surtout qu’on fait ce qu’on peut, non ?

« Et comme tout système qui s’attaque aux effets sans s’intéresser aux causes, le système de santé est terriblement inflationniste. »
Alors là, la comparaison est tout simplement saisissante. Encore une fois, le ″système″ fait ce qu’il peut.

« Tant qu’on laissera croire aux gens (…). Les dépenses de santé continueront de croître jusqu’au moment où elles deviendront insupportables pour la société ou pour les usagers lorsque ceux-ci devront mettre la main à la poche. »
Il va falloir que tu m’excuses mais je n’avais encore jamais lu de telles énormités de ta part. Pour une première, tu te surpasses !
La plus grande partie des coûts de la Sécurité Sociale est due aux pathologies lourdes. Ce n’est pas l’abus de cachets d’aspirine qui creuse le trou de la sécu !
Et tu penses réellement que les gens sont déresponsabilisés au point de mettre délibérément leur vie en danger ?

« Pour le reste, pour les soins de confort qui améliorent la qualité de vie ou qui limitent la souffrance, le système s’en remettrait à la responsabilité individuelle ou aux assurances privées »
Ben voyons ! Il y aura les assurances privées et puis … les privés d’assurance !

OK pour plus de prévention, plus de responsabilisation, une meilleure gestion,…
OK aussi pour une réflexions sur les limites aux soins, réflexion qu’il faut mener sur la durée, en prenant le temps et sans se précipiter à faire une loi. Je veux bien que l’on réfléchisse à l’intérêt de poser un pacemaker à un mourant mais dans la sérénité. Il n’y a pas urgence car contrairement à ce que tu laisses entendre les cas de ce genre ne sont pas encore monnaie courante.

Tu présentes le sujet de façon tellement extrême que cela confine à de la provocation… ce que tu cherchais peut-être ? ;)

Il aurait été aussi intéressant que tu abordes l’impact du lobby des laboratoires, des assurances privées, des cliniques privées, de tous ceux qui ont intérêt à démontrer que notre système ne marche pas pour mieux le démanteler… et le privatiser.

Si tu continues comme ça, tu vas finir par adhérer aux LHC

Ilysa

Bilan très intéressant avec cette approche "décalée", si stimulante pour la réflexion, qui vous caractérise .

Je n'étais pas "disciple" d'Arnaud Desjardins, simplement une lectrice assidue qui avait beaucoup apprécié son livre "Pour une mort sans peur" qui citait notamment la lettre de Swamiji à des parents en deuil de leur très jeune enfant . Comme vous, je suis convaincue que, arrivés à un certain âge,"nos anciens ont vocation à partir et qu'il nous appartient surtout de savoir leur dire au revoir" .
Agée de 69 ans, j'ai vu partir la génération qui me précédait et j'ai atteint la période de la vie où il est juste d'envisager cette mort qui nous inscrit dans les grands cycles naturels ; j'ignore si j'en serai capable, mais je crois qu'il appartient aux anciens de donner aux générations suivantes l'exemple de l'acceptation de la mort . Celle de nos père et mère nous enseigne que nous sommes mortels !

Vous soulignez à juste titre l'emploi de l'adjectif "rentable" dans la phrase de Pierre Le Coz : il appellerait une analyse plus approfondie de même que d'autres points que vous avez le mérite de soulever mais qui dépassent les limites de ma réflexion et d'un commentaire, tant de facteurs multiples, d'ordre historique, social, économique, ou psychologique s'y enchevêtrent .

Comme le rappelle RST, le rôle des lobbies de laboratoires , des assurances et des cliniques privées est à considérer : j'ai entendu dire que l'industrie pharmaceutique était la plus importante de la planète, alors la maladie et la mort sont pour elle des marchés !

Trois liens vers des articles importants sur la santé :

www.plumedepresse.com/spip.php?article564
Le FMI donne la tuberculose !
24 juillet, par Olivier Bonnet |

http://www.plumedepresse.com/spip.php?article564
101 000 morts causées par le système de santé américain
Qui veut du modèle libéral ?
mercredi 23 juillet 2008, par Olivier Bonnet

http://www.plumedepresse.com/spip.php?article756
Santé : les fossoyeurs
jeudi 7 août 2008, par Olivier Bonnet

Poliblog

Hello Malakine,

Depuis que je lis ton blog, je crois bien que j'ai rarement lu un billet contenant autant d'idées fausses, incroyablement réductrices voire... proprement scandaleuses selon les points de vue (ben oui).

"Avec la retraite, on sait ce qu’on finance (l’inactivité des personnes âgées)." : est-il besoin de dire comment ceux qui ont bossé (ou eu la chance de pouvoir bosser) pendant quarante ans risquent de prendre cette phrase qui les traîne quasiment dans la merde ?

"Plus on vieillit, plus l’inquiétude sur son état de santé trouve des prétextes à se manifester." : totalement faux ! J'ai moi-même bossé en gériatrie dans ma jeunesse et ma femme y travaille aujourd'hui, et si elle ne dormait pas à l'heure qu'il est, je pense qu'elle serait d'accord avec moi pour affirmer que dans plus de 80% des cas, le "patient" ne demande absolument rien à personne ! "On" lui impose sans cesse pléthore d'examens ultra-coûteux, et souvent totalement superflus, dont les résultats ne débouchent que rarement sur de simples ajustements de traitements ou autres (opérations, etc.) ! Quant à l'inquiétude dont tu parles, j'ai bien peur qu'elle soit surtout une construction de ton esprit : tout simplement, plus on vieillit, plus on a de problèmes de santé ! Ostéoporose pour les femmes et prostate qui n'en fait qu'à sa tête pour les hommes, pour ne citer que ces deux pathologies on ne peut plus courantes...

"Le médecin de santé doit être chargé de la prévention et de l’éducation pour que l’usager non seulement reste en bonne santé, mais soit en outre dans la meilleure forme physique, intellectuelle et morale possible." : un bien joli roman (on dirait presque du Rousseau), s'il n'existait pas aussi une vie "en-dehors" du système de santé ! Prends un salarié qui s'emmerde dans son boulot parce qu'il ne s'y sent tout simplement pas reconnu et hop, on débouche directement sur des manifestations physiques accompagnées d'un retentissement sur l'intellect et d'une baisse de moral, d'où arrêts maladie à répétition, alors que d'autres qui en bénéficient sont par contre d'authentiques professionnels de la bulle ! Un médecin sera-t-il jamais suffisamment formé (ou psychologue, ou intelligent) pour séparer le bon grain de l'ivraie, quand on sait que dans mon cas personnel par exemple (névralgie d'Arnold et probable algie vasculaire de la face), sur plus de vingt médecins rencontrés à partir de demain matin, je pourrais obtenir vingt avis totalement différents (sans aucun diagnostic !!!) et vingt traitements qui le seraient encore plus ? C'est "là" qu'est le vrai foutage de gueule. Le vrai trou de la Sécu !

"Avant de rembourser des prothèses de hanche, de payer des cures pour les rhumatismes de nos anciens, de les gaver d’anxiolytique pour leur permettre de supporter leur solitude ou leur peur de la mort, il faut déjà être en mesure de payer leur retraite !" : même ça ça peut se discuter ! Si l'on parle de "vrais malades", je suis prêt à parier que plus d'un ancien préférerait toucher sa retraite avec trois semaines de retard si on pouvait le débarrasser définitivement de ses douleurs aux genoux, au dos, de ses problèmes de locomotion, etc. !

Bref... Sujet émminemment délicat à mon humble avis, dans lequel tu n'aurais pas dû sauter à pieds joints aussi rapidement.

Le fait (je répète parce que c'est assez représentatif du gaspi, qui est par contre devenu une véritable religion, et ça au moins c'est tout à fait vrai !) par exemple qu'on puisse consulter quinze médecins et recevoir quinze avis différents n'est pas pour rien dans l'autodestruction graduelle de notre système de santé.

La suffisance des uns et des autres exclut tout : partage des connaissances, réelle prise en compte d'examens très coûteux pratiqués auparavant, prise en compte aussi du travail des confrères qui ont officié avant Toi (avec un grand T)... C'est tout simplement hallucinant !

Bref, billet beaucoup trop réducteur dans l'ensemble : on jurerait presque un rapport Attali sur la santé...

C'est la première fois que je l'écris dans ton blog, mais là, vraiment, je suis déçu-déçu : tu aurais fait oeuvre plus utile en zigouillant l'une de ces vieilles merdes qui font financer chaque année par la Sécu une cure thermale dont les vertus thérapeutiques n'ont jamais été démontrées...

Sur le même sujet d'ailleurs, il serait intéressant de savoir "pourquoi" personne ne veut jamais toucher à ces putains de cures (!) : des politiques locaux (ou d'un niveau plus élevé) sont-ils décidément TOUS actionnaires des montages abracadabrants qui entourent ce type d'usines de pompage systématique des fonds de la Sécu ?

A voir !!!

Poliblog

100% d'accord avec fer dont je viens de lire les deux commentaires, à cette nuance près que pour moi, il est évident que la Sécu fait "malgré tout" l'objet d'un pillage organisé par de faux malades professionnels, qui sans être forcément âgés (loin de là), mériteraient eux qu'on les élimine ! Du système évidemment (restons calme)...
:(

Ozenfant

Malakine,

Globalement d'accord avec toi, bien sûr.
Petit bémol pardonnable, tu te gardes bien (défense de classe oblige) de préciser que si la France est classée N° 1, c’est en volume global de remboursement : "C’est un fait. L’OMS dans un classement établi en 2000 classait la France en première place pour la performance des systèmes de santé."
Pour avoir eu des déboires récents (occlusions intestinales et accident de Moto avec fractures diverses et multiples), je peux te dire que les gens le plus pauvres (sans mutuelle), sont dans une belle merde, servent de cobayes aux jeunes internes (il faut bien qu’ils s’entraînent) et que la Santé a 2 VITESSES n’est pas une légende. Les moins riches n’ont plus accès aux thérapeutiques les plus avancées.
Alors la France plus grosse dépensière en matière de soins médicaux avec obligation de rendement pour les Hôpitaux d’accord !
La plus juste, oui, c’est en effet la légende que les nantis ont intérêt à perpétuer… pour eux, en effet çà baigne !
Pour le reste, je partage tes inquiétudes.

Ozenfant

P.S.

Ma soeur travaille depuis toujours dans le milieu médical. Elle est "top niveau mondial", fait des conférences dans le monde entier. Elle vient de passer quelques jours de vacances chez moi, et pour elle le milieu médical Français est à l'image de son système éducatif :
Une pépinière d'ego surdimensionnés et au dessus des lois à qui l'on répète si souvent : "vous êtes l'élite de demain", qu'ils finissent vraiment par le croire, n'écoutent plus le patient une seconde et se contentent d'appliquer les idées reçues médicales sans le moindre discernement.
Dans mon cas, cela a coûté (il y a un an) à la sécu une 2ème anesthésie, une 2ème opération, une 2ème semaine dans un autre hôpital !
Si cela peut vous intéresser j'ai conservé ma lettre au Directeur de l'Hôpital Lapeyronie.

Pour moi, qui ait souvent amené des sportifs blessés dans les Hôpitaux : C'est le Mandarinat des "professeurs" tout puissants et sans contre-pouvoir qui est la cause de cette GABGIE !

Malakine

@ Fer

A vous lire, on n'a pas l'impression que la France est l'un des pays au monde qui dépense le plus pour la santé. Si les gens n'ont plus les moyens de se soigner, alors ou va l'argent ??

Quand je parle de soins de confort, c'est des traitements pour les maladies normales (rhume, gastro ...) qui passent toute seule sans qu'on ait besoin d'aller voir un toubib. Je pense aussi aux dépenses qui font tourner le système de santé. Je me suis fait rembourser y a 2 ou 3 ans un traitement contre la chute des cheveux. Si ça, c'est pas des soins de confort ! On pourrait aussi parler des cures thermales par exemple ...

Je n'ai jamais dit que les vieillards devaient mourir sans soin paliatif ! Ce que je conteste, c'est qu'on entende soigner un vieillard comme s'il avait autant de chance de guérison d'un valide.

Je vous retournerais bien la dernière question : Qui sommes nous pour prétendre reculer les frontières de la mort indéfiniment ? Désolé, mais la nature a ses lois ! A la fin de la vie, il y a la mort. C'est triste, mais Dieu l'a voulu ainsi !

@ bob

Je n'ai pas employé l'argument de la "rentabilité". Je l'ai même contesté. Quand à l'histoire du coeur, c'est un très bon exemple. La fatigue du coeur c'est pas une maladie mais un symptôme de vieillesse. C'est quelque chose dont chacun doit être responsable. Un coeur, ça s'entretient plus ou moins bien. Donc, oui, arrivé à un certain age, lorsque vient le moment où on paie la note du mode de vie qu'on a choisi d'avoir, ces dépenses relèvent d'une logique assurencielle.

J'adore l'argument : Soigner gratuitement ou laisser crever. Vous n'avez rien de plus caricatural ? Vous croyez peut-être que la sécu ne rembourse que les soins pour les maladies mortelles ? A ce compte là, proposez aussi de socialiser toutes les dépenses de chauffage. C'est indigne aussi de laisser les gens "crever de froid" !

Pseudo sciences ? Tu crois vraiment que la médecine occidentale est si irréprochable que cela ? Tu crois que c'est en gavant les gens d'anxiolitiques qu'on soigne le mal vivre ? Si tu es plié en deux tellement tu as mal à l'estomac à cause du stress, fais l'essai : Va voir ton généraliste et un acupuncteur. On en reparle après. Et ça vaut pour toutes les maladies psychosomatiques.

@ Criticus

On devrait arriver à payer les retraites. Les 4 points de PIB s'étalent sur trois décennies. Par contre, si on ajoute une inflation inconsidérée des dépenses de santé, ça va devenir chaud.

@ PMF

Oui, il ne m'a pas échappé que les dépenses de la dernière année de vie décroissent avec l'age du défunt. Je l'évoque d'ailleurs dans mon billet. Mais c'est tout à fait logique. Un homme qui meurt à 45 ans, c'est nécessairement suite à une maladie. Un homme de 85 peut simplement s'éteindre paisiblement dans son lit.

12000 euros pour tenter de soigner un individu de plus de 85 ans. En pure perte puisque par hypothèse, la médecine n'a pas fonctionné et que l'individu est quand même mort. Oui, je trouve ça énorme ! Et je maintiens que c'est le symptôme d'une société qui a une peur infantile de la mort. Cela, ce n'est pas le prix des soins. C'est le prix devant la panique ressentie face à la mort.

Comme c'est confortable d'être de gauche. Alors, la dérive des dépenses de santé ne s'expliquerait que par ces méchants médecins qui s'en mettent plein les poches ? hum ...

Qu'il faille revoir certaines choses dans notre système 100% libéral dans la prescription et 100% socialisé dans les remboursements, je suis bien d'accord. Notamment la liberté d'installation parce que certains territoires deviennent des déserts médicaux. Mais, si on veut être honnête, on ne peut pas exonérer le patient de toute responsabilité dans la dérive.

La réforme du médecin traitant était une excellente idée. Malheureusement, elle a échouée parce que nos médecins généralistes ne sont pas des medecins de santé, tel que je le décrit dans mon papier, mais des dealers de médicaments, des machines à prescrire des ordonnances...

@ RST

Ah oui, je me pose la question de savoir si la volonté d'abolir la souffrance est une régression infantile. Oui, quelques jours de fièvre à cause d'un mauvais virus chopé au coeur de l'hiver, c'est quelque chose que l'on doit pouvoir endurer sans l'aide du toubib. De toute manière, il n'y peut rien. Oui, un mal de dos ou de genou, des cheveux qui tombent, des angoisses nocturnes, des insomnies, un mal de gorge ect ... C'est des choses qu'on doit pouvoir accepter, supporter et traiter seul. Tomber malade, ça fait partie de la vie. Encore une fois, toutes les maladies ne sont pas mortelles !!

Tu veux me contredire mais tu appuies l'argument. Dire qu'on doit toucher en fonction de ses besoins, que le malade ne choisit pas de l'être. C'est confirmer qu'on ne se sent pas responsable de sa santé. Un système qui donne des droits en oubliant le principe de responsabilité, ne peut pas marcher durablement.

T'imagines une société qui rembourserait le chômage mais dans laquelle il serait possible d'arriver sur le marché du travail sans aucune formation ? ;-)

Vos réactions montrent que l'idée de payer pour sa santé est totalement insupportable. Et les projections montrent qu'on va avoir un vrai souci à terme si les dépenses de santé continuent de prendre un point de PIB tous les cinq ans. C'est pas une énormité. C'est un fait.

"les assurances privées ou les privés d'assurance" Comme c'est mignon !! T'es au courant qu'assurer sa bagnole et son appart est une obligation ? Cela aussi tu voudrais peut-être aussi socialiser, comme tous les dépenses qui correspondent à des besoins fondamentaux?

Moi, je propose que la sécu se recentre sur la prévention et le traitement des vraies maladies grave et laisse faire les assurances pour le reste. Il s'agit pas de faire crever les pauvres, mais de rendre les gens responsables de leur santé, tout en assurant les besoins de base.

Je ne suis pas "libéral". Je veux consolider un système de protection collective en le recentrant sur sa vocation initiale. J'ai pas parler de privatiser la sécu ou des trucs de ce genre. La différence entre mon point de vue est le vôtre à tous, est lié à mes valeurs "orientalistes" : J'ai fais du Yoga quand j'étais jeune, je me suis beaucoup intéressé aux médecines naturelles, à la naturopathie, mes convictions spirituelles viennent de l'Inde. Je crois à la réincarnation et n'ai donc pas peur de la mort ect ... En la matière, je ne pense pas en occidental. C'est ça qui vous choque.

@ Ilysa

Arnaud n'a jamais, de mémoire, écrit sur ce refus de la souffrance physique. En revanche, j'ai clairement en tête ce qu'il disait sur notre propension à se complaire de la souffrance en général. Inconsciemment, nous sommes comme le bébé qui pleure pour faire venir sa maman et avoir le sein. On a au fond de nous l'idée que nous avons quelque chose à gagner à souffrir. De là à penser qu'il y a une démarche narcissique dans le fait d'aller voir le médecin au moindre bobo, y exhiber sa souffrance pour recevoir en retour de l'attention, de l'amour, pour être reconnu dans sa souffrance, dans son individualité ... il n'y a qu'un pas.

Dans mon système de croyance, le mal physique n'est qu'une traduction matérielle d'un mal qui trouve sa source dans son mental (ou dans un conflit entre notre individualité et l'environnement, ce qui revient souvent au même) J'ai été malade une fois cet hiver (et c'est rare!) 4 jours à avoir une fièvre horrible. C'était juste après ma campagne électorale et en pleine période de décompression. Un hasard ? Non ! mon corps était en train d'exprimer la douleur qui m'avait envahi à ce moment là, une manière de l'évacuer. Cette maladie, je l'ai vécu positivement, comme un processus normal. Je l'ai accepté et j'ai donc pas été voir le toubib.

@ Poliblog

Non, ma phrase sur la retraite n'était pas irrespectueuse. Avec l'argent des retraite, on donne un moyen de vivre aux vieux sans qu'ils aient besoin de travailler. Il ne peut pas y avoir de perte en ligne. En matière de santé, on n'a pas la même assurance que l'argent dépensé permet toujours de soigner. Dans un cas, le besoin est objectif. Dans l'autre il est subjectif et beaucoup plus flou dans sa définition.

Tu n'as donc jamais connu de personnes âgées dont le seul sujet de discussion était ses petit pépins de santé ? Bizarre ...

Je suis d'accord si tu veux dire que nos médecins sont de véritables charlatans qui ne connaissent rien au processus des maladies qu'ils sont sensés soigner. Dès que ça sort de l'ordinaire (comme dans ton cas), ils sont perdus. Par contre prescrire à tour de bras sur la base des argumentaires commerciaux de l'industrie médicale, ça ils savent !

Effectivement l'arbitrage entre une bonne retraite et des soins dispensés généreusement se discute. Voilà un vrai sujet politique. A voir vos réactions, je constate que notre société fera le choix de réserver aux anciens de dans 20 ans (nous) des retraites de misère pour pouvoir continuer à leur dispenser des soins sans limite jusqu'à leur tombeau.

En ce qui me concerne, permet moi de préférer une retraite décente, même si je dois ne pas me soigner mon cancer à 80 ans.

Ce que tu dis sur l'insuffisance prise en compte du passé médical du patient, montre bien que l'on soigne des maladie et non pas des malades. D'ailleurs, à chaque fois que les gouvernements ont voulu avancer vers une plus grande capitalisation de l'information médicale, il y a toujours des bonnes âmes qui hurlent à l'atteinte aux libertés ! Et oui, dans notre société, être malade, c'est un droit !

***

Je vois que vous avez tous été très choqué par ce billet. Cela ne me surprends pas. Je dirais en réponse que 1- C'est le principe des débats de l'été. 2- Vous avez été heurté de manière superficielle parce que je n'allais pas dans le sens de vos croyances et de vos convictions préétablies. Si j'avais dénoncé les déremboursements, pointé quelques boucs émissaires faciles, affirmé qu'il n'y avait qu'à prendre l'argent où il est ... Tout le monde aurait applaudit !

De toute manière, à chaque fois que j'ose dire que le peuple a aussi parfois une part de responsabilité dans ce qu'il dénonce, c'est la même chose.

RST

@ Malakine
Tu joues sur les mots en assimilant souffrance avec "quelques jours de fièvre" ou à la chute de cheveux.

"Vous avez été heurté de manière superficielle parce que je n'allais pas dans le sens de vos croyances et de vos convictions préétablies"
C'est Ozenfant qui t'a soufflé cette phrase décevante ?

En ce qui me concerne:
1) je n'ai pas été heurté (j'ai plutôt sourit en te lisant). Le "superficielle " n'est pas flatteur pour tes lecteurs
2) La seule croyance que je revendique c'est que si Dieu existe il n'est ni chrétien, ni juif, ni musulman, ni mormon, ni bouddhiste, ni ....
3) je ne crois pas avoir trop de convictions et encore moins préétablies. C'est bien là mon problème

Je te rejoints sur l'intérêt des médecines dites douces. J'ai moi même surmonté un stress handicapant pendant les examens en me faisant mettre des tiges dans le nez par un ostéopathe. Et ça a marché !

Je suis bien conscient que la vie est une maladie mortelle et qu'il est donc vain de vouloir tout soigner à tout prix.

Tu poses de bonnes questions comme toujours mais la façon dont tu les poses est provocatrice et réductrice et tu le sais très bien.

RST

@ Malakine
Une autre chose.
Tu dis
"les assurances privées ou les privés d'assurance" Comme c'est mignon !! T'es au courant qu'assurer sa bagnole et son appart est une obligation ?

Donc tu veux rendre obligatoire l'assurance santé (pour un certain type de prestations)?... mais tu prétends ne pas vouloir privatiser la sécu ?
De fait, c'est ce que tu proposes en transférant une partie des soins de la sécu vers le secteur privé qui n'est pas basé lui sur le principe de "je suis soigné selon mes besoins, je paye selon mes moyens" mais sur le principe "je suis soigné selon mes moyens"
Petit à petit, par ce genre de transfert, on détricote la sécu qui va disparaitre.

Ozenfant

RST,

Qu'est-ce que j'ai encore bien pu dire pour subir les foudres de l'infaillible RST ?

Ozenfant

Entre adultes, les phrases n'ont pas à être décevantes ou pas décevantes.
La phrases ont le devoir d'êtres fondées !

Les hypocrites certitudes de la gauche caviar sous prétexte de générosité, ne font que défendre leurs privilèges de fonctionnaires et d'enseignants.
Privilèges d'orgueil de s'imaginer qu'on fait partie de l'élite.
Privilège de voir payer des études a son rejeton jusqu’à trente ans s’il le faut aux frais de la communauté, même s'il est un âne.
Privilèges des avantages de far-niente et de retraites. 17 années dans l'enseignement pour mon épouse = 30% en + plus de retraite que 21ans dans la restauration, malgré le salaire + élevé….. Sans inclure les vacances dans le décompte !

Pourquoi hypocrites ?
Parce que depuis deux ans que la retraite me donne le temps de me perdre dans l'insoupçonnablabe conventionnalisme de la blogosphère, dix fois j’ai voulu aborder le sujet qui fait mal :
Le social le plus élitiste d’Europe avec ses plafonds les plus hauts et ses planchers ridiculement bas !
Le social à l’usage de la caviar-bobocratie et des réacs : LE PS/UMP.

Bien sûr, tous les parangons de la bien-pensance de façade se sont toujours bien gardés de répondre, et pour cause !
Socialistes pour eux-mêmes et capitaliste avec les plus pauvres… tel est la droite appelée PS.
Solidaires avec leur caste, mais pas avec les travailleurs, ces sales pauvres, incapables de penser, qui ont l’outrecuidance de vouloir sortir de leurs ghettos sociaux !

La droite est censée représenter l’égoïsme rationnel et la gauche la générosité idéaliste.
La caviar-bobocratie arrive à combiner les deux : l’égoïsme et l’idéalisme !

Dans quelques démocraties civilisées on arrive à combiner les deux de l’autre façon : La générosité et le rationnel. Il existe en Europe des droites plus sociales que notre PS et des gauches plus réalistes économiquement : Il serait quand même temps d'arrêter se se regarder le nombril !

Pour que cela change chez nous, il faudrait déjà que les thuriféraires de la bobocratie acceptent de se regarder dans une glace (Connaît toi toi-même) et laissent un peu tomber leurs certitudes (La pensée ne commence qu’avec le doute). Évidemment pour que cela puisse arriver, il faudrait d’abord que les adultes vaccinés s’élèvent un peu au dessus de la susceptibilité et de la rancune... et surtout perdent cette puérile et dérisoire manie de contredire UNIQUEMENT pour contredire, et avant d'avoir pris le recul nécessaire à une véritable analyse. C'est pourtant la seule façon de discuter sereinement.

Chez Malakine, les sectaires du socialisme de droite (PS) ou eut la peau de Flamant rose le sectaire de la droite réac (UMP).

J’espère que cela ne fera pas de ce blog exceptionnel un bastion (de plus) de la pensée unique PS, ne tolérant aucune controverse et ronronnant en cœur une Ode à leur propre béatification.

fake segolene

Pourrais-je rajouter quelque chose à ce billet que la contribution SR/Alain Touraine n'envisage même pas.
C'est que la santé en France est un enjeu de pouvoir local.
C'est en effet un potentiel de "jobs" très important à affecter à des soutiens de campagne, pour un maire.

Comme l'expérience de la carte judiciaire, le remaniement de la carte hospitalière a créé des crises de mécontentements dans tous les groupes parlementaires, même à l'UMP.

C'est bien beau de la part du PS aujourd'hui de s'interroger sur le "Capital Santé" et aussi sur le fait que plus personne ne meurt chez lui "normalement" ou "comme avant" mais à l'hôpital, dans un espace froid et en surmédicalisation intensive. Ce sont de nobles débats de société.

Mais à un moment, il va falloir se poser la question du "pouvoir" dans cette France qui se réveille courbatue après des années d'Etat providence qui pensait et faisait les choix à sa place, mais ne sera plus en mesure d'assurer pour les générations futures.
Simplement, poser la question de la compétence des personnels administratifs en place, de toutes ces anomalies couvertes au niveau local par clientélisme. Serait-ce trop demander, déjà?

marc vasseur

la déshumanisation progresse...

Ozenfant

@Fakesegolène,

Bravo pour cette contribution parlant de faits concrèts et apportant un angle ce vue différent du problème.
Cela donne envie d'en apprendre plus !

ginette

Strasbourg, "capitale de l'Europe"(?) : 1er employeur de la ville (et de la région) : les hospices civils, 11 000 salariés ; 2e employeur de la ville (et de la région) : la communauté urbaine, 7 000 salariés. C'est sans doute le fond de commerce des élus...

PeutMieuxFaire

Quelqu'un avait prévenu : ça chauffe... et comme souvent on sort alors du sujet.

Je vais donc tenter de revenir sur ce qui m'a agacé (ça m'arrive aussi) dans le sujet.
Ce n'est bien sûr pas que l'on envisage de s'attaquer à l'hyper consommation des psychotropes, de réduire ou supprimer les remboursements des médicaments prescrits pour traiter la "bobologie" (*) ou autres pistes pour rentabiliser et péréniser notre système de santé.

Ce qui m'agace profondément (et le mot est faible) c'est que ce billet laisse à entendre (mais j'espère m'être trompé) c'est qu'il y aurait un age à partir duquel le patient ne mériterait plus d'être soigné.

Pour bon nombre de cancers le pronostic vital est engagé quelque soit l'age.
Aussi, quelque soit l'age, le seul critère à prendre en compte c'est l'état de santé général du patient et donc de s'assurer que les soins apportés lui assureront un meilleur confort de vie, fussent t-ils un confort de fin de vie.

Cela n'a rien d'une approche partisane et peut probablement être partagé par des gens de droite.

Par contre l'idée d'introduire, même partiellement, le recours aux assurances privées pour couvrir ce qui est ici qualifié de soins de confort n'a pas ma faveur. Où commence t-on et surtout où 'arrêtera t-on ?
D'ailleurs, si l'on veut responsabiliser ne nous limitons pas aux plus démunis !
Oui, c'est par contre là une approche partisane. Que nous puissions accéder aux soins de manière égale plutôt qu'en fonction de ses moyens, cette idée m'agrée et j'admets d'avance à la fois son caractère "idéologique" et que d'autres puissent revendiquer une conception plus libérale.

(*) : derrière "bobo" il n'y a que ce sens qui se comprend bien. Pour l'autre signification, le "bobo" c'est toujours l'autre, peu signifiant, même si toujours péjoratif.

Ozenfant

@PMF,
95% des bourgeois bohêmes que je connais disent en effet que le bobo, ce n'est pas lui… les 5% qui restent ont le sens de l'humour !
Ce faisant il s'auto-définit comme "ne se connaissant pas soi-même", c'est un homme qui aime les hommes selon Lao Tseu : "Être humain : c'est aimer les hommes. Être sage : c'est les connaître."
Le bobo aime donc les hommes… mais en paroles surtout, car en actes s’il plaint les squatters, il en invite rarement une famille à la maison. En acte il ne réclame pas de justice sociale déplaçant les aides aux familles comme la sienne vers les familles de smicards. Il demande toujours plus de dépenses publiques, mais comme il n’a jamais rien géré lui-même, il n’a pas la moindre idée de ce qu’il ferait, lui, pour que des rentrées compensent les dépenses… les générations futures paieront.
Les contingences extérieures lui échappent.
En gros c’est un velléitaire : il dit tout ce qu’il FAUT faire, il est incapable de dire comment.

fer

@ Ozenfant,

Votre logorrhée anti-bobo est proprement insupportable !

Si on vous comprend, tout salarié français qui n'a pas encore été aspiré dans le "descenseur" social est à vos yeux un bobo... Vos clichés sur les fonctionnaires sont pitoyables et surtout montrent une méconnaissance de ce qu'est devenue la fonction publique aujourd'hui pour les *jeunes* actifs, à savoir une usine à précarité de plus et l'une des pires dans le genre (si vous saviez le nombre de CDD, stages et vacations présents dans le public !! Vous avez une image du fonctionnaire complètement dépassée) sans parler des mirifiques conditions de travail des flics, infirmières, profs, etc.

Si je comprends bien, vous avez une soixantaine d'années, vous allez profiter d'un système de retraite, de couverture santé, d'infrastructures encore corrects, hérités des 30 Glorieuses et vous venez nous faire des leçons à nous des générations suivantes sur les dangers de la "boboïtude" ? Nous qui avons grandi avec la Crise, le SIDA, le chômage, le 11 septembre, les déficits de tous ordres, les catastrophes climatiques et j'en passe !

Je trouve que vous avez un sacré toupet !

fer

PS: Ozenfant, quand je pense qu'en plus chaque mois plusieurs % de mon salaire partent pour payer votre retraite pour que vous puissiez venir cracher dans la soupe ici et ailleurs, alors que nous, nous serons probablement dans 30 ou 40 ans, le cul par terre, j'en suis malade !

Mescal

Le but du jeu c'est quoi? De trouver ce qu'il y a de plus fallacieu dans cet article?

Perso, je me suis arreté après ces deux passages:

"
Contrairement aux dépenses de retraite,
dont la progression signifie à l’évidence un progrès de civilisation,
il n’est pas certain que la progression constante des dépenses de santé soit un signe si positif que veulent bien le croire les économistes socialistes.
"

Argumentum ad ignorantiam
Parce que l'auteur n'est pas sur que ce soit bien, alors il conclu que c'est mal? :/


"
L’amélioration des techniques qui rend la médecine plus coûteuse, la demande sociale qui accorde plus de prix à la santé et le vieillissement de la population qui augmente les besoins. Si le premier n’appelle pas de commentaire particulier, les deux derniers méritent qu’on s’y attarde.
"

Rupture de la corrélation.
Ca m'a achevé.

Mescal

Quoi que... le premier passage que j'ai cité peux paraitre un peu plus compliqué. Il y a l'aire d'y avoir aussi une affirmation de la disjonction

disjonction: Contrairement aux dépenses de retraite, (les deux sont forcement contraire...pourquoi?)

(affirmation) :"dont la progression signifie à l’évidence un progrès de civilisation,"

conclusion : Alors
il n’est pas certain que la progression constante des dépenses de santé soit un signe si positif que veulent bien le croire les économistes socialistes.


Si un littéraire veux décortiquer tout ce qui semble relever de l'argumentaire fallacieux dans cet article j'ai serais ravi, il y a l'aire d'y avoir du boulot :D
(et encore, l'auteur n'a pas l'air d'avoir voulu s'embarasser de baucoup d'argument.)

Malakine

Bon, je reviens, même si j'avoue que la lecture de certains commentaires me fait monter l'énervomètre ...

@ RST

Pendant longtemps, j'ai refusé d'avoir une mutuelle (au nom des valeurs développées dans ce billet) Tout le monde m'a dit que j'étais un fou, qu'en cas d'hospitalisation, je risquais de perdre gros. Donc, j'en déduis qu'aurjourd'hui à force de rembourser tout et n'importe quoi, la sécu ne couvre même pas pour les gros pépins, ce qui serait un scandale si c'était vrai.

Ce que j'aimerais simplement c'est de consolider la sécu en la recentrant sur les vraies maladies et de laisser la liberté de s'assurer comme on veut s'assurer pour le risque des petits pépins de l'existence.

... mais si ça t'amuse de penser que je suis un affreux libéral, si ça rassure tes convictions, libre à toi !

Perso, je n'ai rien contre l'idée de l'Etat providence, mais il faudra un jour que les bonnes âmes de gauche réalisent que ce truc est devenu tellement énorme qu'il va devenir infinancable ! Il faut poser des limites à tout. A la retraite, à la desserte sncf des zones rurales, aux remboursements des soins ... A tout !

@ Fake ségolène

En effet, c'est un enjeu de pouvoir car il y a beaucoup d'emplois dans le secteur de la santé. Avec un marché de 180 Milliards; le contraire serait étonnant. Oserais-je rappeler seulement que ce ne sont pas des emplois "productifs" ?

@ Marc Vasseur

Serais-je un être deshumanisé ? Je vais réfléchir à ça ... Peut-être bien que l'idée me plaira.

@ PMF

Je sais bien que ça te choque. Moi ce qui me choque c'est d'entendre que Maurice Papon est mort en sortant de la clinique où il avait été opéré (avec succès ont dit les medecins) d'une "insuffisance cardiaque" A 95 ans, l'insuffisance cardiaque, c'est pas une maladie !

Je vais te raconter un truc perso : Il y a 10 ans, on a diagnostiqué un cancer à mon grand père. Il devait avoir près de 80 ans. Il est parti 18 mois après, et pendant ce rab que la medecine lui a "offert", il a été malade à crever pendant au moins 12 mois à cause de la chimio. Franchement ça sert à quoi ???? On l'a prolongé au final de peut-être 6 ou 12 mois pendant lesquels on lui a infligé les pires trucs !

Alors, ouais, quand on sait qu'on pourra de toute manière pas guérir ou quand de toute manière, le patient n'en a plus que pour quelques mois ou quelques années, moi je dis : Il faut savoir dire au revoir.

Je comprends qu'on puisse pour des raisons idéologique être contre toute logique assurantielle des dépenses de santé (même limitées à la bobologie) Mais si l'on veut un système où le patient a tout les droits et aucun devoir, si tout est gratuit et illimité ... il faut s'attendre à une explosion des dépenses et faire des choix. Ce qu'on mettra dans les soins, on ne le mettra pas ailleurs. Je rappelle aujourd'hui qu'une partie de nos dépenses de santé est financée par emprunt !!

@ Ozenfant et Fer

Je ne comprends pas votre prise de tête. Ozenfant n'a pas utilisé l'argument générationnel, sauf pour dénoncer la propention à considérer que ceux qui suivront paieront pour les prestations qu'ils exigent. Et comme Fer, j'avoue que j'ai du mal à comprendre l'utilisation systématique du vocable "bobo"

@ Fer

Pendant longtemps, ce qui me rendait malade c'était les retraites des baby boomers. Leurs besoins à eux étaient infiniment supérieur que les besoins de ceux pour qui ils ont cotisé. C'était prévisible, mais au lieu de partir avec une cagnote (un fond de réserve bien garni) ils partent avec un système qui fonctionne à la dette ! Mais à la réflexion, il y a plus grave encore. C'est ce sur quoi je viens d'écrire. La retraite, on ne peut pas faire autrement que de la payer. Il n'en est pas de même avec (toutes) les dépenses de maladie.

@ Professeur Mescal

Essaye d'écrire une phrase dans un français intelligible et de développer un argument (si tu en es capable), je verrais si je peux te répondre...

Ozenfant

@Fer,

Que je sache, mon cher, je ne vous ai pas désigné nommément, vous le reconnaîtrez.
C’est de votre propre chef que vous vous êtes identifié à ma description, n’est-il pas ?
Veuillez m’excuser si je vous ai vexé, mais c’est vous qui vous êtes senti visé.
Vous avez répondu spontanément à ma provocation, mais sans toutefois répondre directement à un seul de mes arguments, comme de juste.
Vous vous contentez donc, à défaut de réponses d’aligner les jugements de valeurs, les qualificatifs désobligeants, les raccourcis faciles (que je ne qualifierais pas pour ne pas, justement, tomber dans les jugements de valeur) et les attitudes corporatistes que je ne qualifierais pas non plus.

Alors, mon cher homme de fer, je vais, moi par contre reprendre vos propos un par un, en évitant les qualificatifs puérils et désobligeants.

1° "Votre logorrhée anti-bobo est proprement insupportable !"
Pourquoi ne pas simplement dire, comme un adulte responsable : C’est votre point de vue de productif, pas le mien de fonctionnaire ? (Parce que si vous n’arrivez pas à supporter ma logorrhée, çà ne m’étonne plus que vous trouviez -insupportable- la vie de fonctionnaire).
Fonctionnaires que je n’attaque nullement en tant que tels, je me borne à constater que les moins pauvres d’entre eux votent pour la bobocratie.
2° "Si on vous comprend, tout salarié français qui n'a pas encore été aspiré dans le "descenseur" social est à vos yeux un bobo..." :
Vous venez de reconnaître tout seul, que pour vous les Plombiers, Menuisiers, Pâtissiers etc. sont DESCENDUS socialement, un tantinet méprisant non ? J’ai dû très mal m’exprimer car c’est justement la panne de l’ascenseur social mis en place par la bobocratie que je déplore.
3° "Vos clichés sur les fonctionnaires sont pitoyables et surtout montrent une méconnaissance de ce qu'est devenue la fonction publique aujourd'hui pour les *jeunes* actifs, à savoir une usine à précarité de plus et l'une des pires dans le genre (si vous saviez le nombre de CDD, stages et vacations présents dans le public !! Vous avez une image du fonctionnaire complètement dépassée) sans parler des mirifiques conditions de travail des flics, infirmières, profs, etc." :
Si j’ai bien compris, ma femme, 17 ans dans l’enseignement (et l’ayant quitté parce que ses collègues lui disaient de moins travailler pour ne pas -casser la barque-) n’a pas eu le loisir de comparer ses avantages de fonctionnaire avec les 21 années qui ont suivi ?
Ou bien n’est pas plutôt que n’ayant pas de point de comparaison, vous vous contentez de faire du corporatisme (que je ne qualifierais pas de primaire). Corporatisme qu’elle n’a jamais fait, elle.
4° "Si je comprends bien, vous avez une soixantaine d'années, vous allez profiter d'un système de retraite, de couverture santé, d'infrastructures encore corrects, hérités des 30 Glorieuses et vous venez nous faire des leçons à nous des générations suivantes sur les dangers de la "boboïtude" " :
Non, Je me suis encore très mal exprimé (ou vous n’avez pas voulu comprendre).
J’ai financé la sécu à hauteur de 10% de mon chiffre d’affaire dans la restauration et 3% dans l’Automobile (en moyenne 150.000 € par an pendant 40 ans, soit six millions d’€).
Et je déplore que ce ne soit pas les smicards jusqu’à smicards + 50%, qui en bénéficient pleinement, mais les bobos.
5° "Nous qui avons grandi avec la Crise, le SIDA, le chômage, le 11 septembre, les déficits de tous ordres, les catastrophes climatiques et j'en passe ! Je trouve que vous avez un sacré toupet !"
J’admire votre sens de la mesure, aurais-je reproché le SIDA et le 11 septembre aux Bobos (lol) ? La crise peut-être, le chômage sans doute car ils n’ont rien fait, incapables de prévision qu’ils étaient, pendant les périodes de croissance.
Alors il faut avoir une santé morale (de FER) pour me reprocher d’être né avant vous !

Remarquez bien, que je n’échangerais pas le peu d’années qui me restent à vivre avec celles de ma fille de 18 ans, c’est bien là le seul point ou nous sommes d’accord.

Ozenfant

Malakine,

Bon d'accord, je n'emploierais plus le terme de "bobo", c'est un raccourci facile pour désigner ces bourgeois (souvent parisien intra-muros), qui pourrissent le PS et l‘éloignent de sa fonction de solidarité. Peut-être as-tu un autre nom à me conseiller ?
1° Le bourgeois bohême est tout simplement un bourgeois, mais fait tout pour ne pas ressembler aux bourgeois de Flaubert, son "truc" c’est le débraillé chic, le grand appart ostensiblement dépotoir, et bon nombre de postures de simplicité !
2° Comme les bourgeois de droite, il rêve de voir ses enfants ne pas se salir les mains et les traîne à la fac, même si ceux ci n’ont rien à y faire.
3° Comme les bourgeois de droite, il habite loin des barres d'immeubles des cités, mais il sait tout sur les immigrés, il les défend en paroles, mais n'en invite jamais à la maison. Il n’est même pas content du tout quand sa fille veut épouser un bel Africain.
4° Comme les bourgeois de droite, il bénéficie de plafonds d'aides sociales, de plafonds d'allocs, de plafonds de chômages indécents dans une économie exsangue. Mais là, tout d’un coup son socialisme n’est plus solidaire.
5° Il défend l’assistanat car n’ayant jamais entrepris lui-même, donc jamais employés d’hommes il les aime virtuellement, mais ne les connaît pas (J‘entend encore Julien Dray et ses Audemars-Piguet, nier l‘existence de chômeurs profitant du système), pas étonnant encore un ** qui n‘a jamais bossé.
6° Comme il habite plutôt les beaux quartiers où les enfants sont en sécurité, il souhaite que les monstres violeurs et assassins d’enfants récidiviste soient remis en liberté le plus vite possible, mais ne demande jamais aux juges responsables de ces libération d’en assumer la responsabilité.
7° En conclusion, le ** est un vertueux en paroles, rarement en actes. Il croit aux idée virtuelles. Il ne cherche pas à comprendre puisqu'il "SAIT" déjà tout. Il ignore que les idées concrètes qui fonctionnent dépendent de contingences extérieures préalablement maîtrisées : Par idéologie, ils ont détruit mon pays. Je n’ai en effet aucun respect pour les gens ne mettent pas leurs actes et leurs paroles en accord.
Ça se soigne, Docteur ?

PeutMieuxFaire

Malakine,

si nous avions notre avis à donner sur ce qu'il convient que les médecins fassent pour un grand-père "virtuellement commun", il y a de grande chance que nous serions d'accord. Mais gardons-nous de fixer un age au-delà duquel on ne soignerait plus.

Deux anecdotes allant dans votre sens, sans que j'en tire les mêmes conclusions :
1) Adolescent, je me suis opposé à mes parents qui allaient appeler le curé avant le médecin pour ma grand-mère victime d'un accident vasculo-cérébral.
Elle y a survécu, mal en point, plusieurs années sans hospitalisation et sans que le médecin y soit pour beaucoup dans sa survie.
2) Le fils d'un ami n'a pas compris l'attitude de son père qui n'a pas voulu hospitaliser son père (le grand-père) victime d'une énième crise cardiaque.

Le rapport a mort change mais surtout plus l'age vient plus on peut l'accepter. De nos jours, ce qui devient plus difficile à supporter c'est plutôt la souffrance.


Pour le reste, du moins pour les autres commentateurs, SVP "bloguez en touche". Vos paroles dépassent votre pensée... Passons en Ossétie !

Ozenfant

@Malakine,

Pour en revenir (enfin) au sujet. Je suis vieux, mais n'étant pas corporatiste pro-vieux (ha! ha!), je trouve un peu indécent cet acharnement thérapeutique consistant à nous prolonger en tant que légume. Personnellement j'aspire à une mort honorable, une belle mort quoi ! Mais je n’ai pas de solution clefs en mains (sauf à conseiller de -FUMER PLUS VOUS SOUFRIREZ MOINS LONGTEMPS- (Je suis badin ce soir).
La sécu !
Presque une fois et demi le budget total de l'état français !
Secret bien gardé, tellement la somme est obscène : take or give 450 milliards d'Euros ?

Est-ce que les "Idéologues bien-pensants" se rendent bien compte de la démesure de la chose ?

Maintenant, comment la financer plus intelligemment et sans incidence sur l'emploi, c’est ça qui est intéressant. (Actuellement chaque patron paie deux salaires pour chaque emploi, c'est le record du monde incontesté toute catégorie de la mesure -chômageophyle-).

Moi, Malakine, ce qui me désole, c'est que tout se passe comme si l'"Idéologues bien-pensants" était réfractaire à toute évaluation du réel.
Une personne normalement constituée au courrant de cet état de fait, devrait me semble t-il IMMEDIATEMENT en tenir compte et l'incorporer dans son raisonnement à venir, exiger que cette particularité handicapante soit éradiquée ou bien ?

Marie-Eve

Bonsoir,

Pour faire suite au débat, voir ce commentaire + vidéos:

http://www.dailymotion.com/video/x66qcw_le-codex-alimentarius_news
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x61buk_la-dictature-mondiale-des-chimistes_news
http://www.codexalimentarius.net/web/index_fr.jsp
http://www.morpheus.fr/HTM/morph.htm/M010_CODEX.htm

Malakine

je n'ai pas été voir encore les vidéos postées par Marie-Eve, mais pour avoir lu les commentaires sur son site, j'ai une petite idée de ce qu'elle veut dire. Alors j'y réponds :

Oui, en effet, cet article fait volontairement l'impasse sur certains aspects, notamment économiques, des dépenses de santé. Le lobbys de l'industrie pharmaceutique en particulier. Mon propos était de briser deux tabous, la médicalisation de la fin de vie et l'irresponsabilité du malade. Je voulais aussi poser la question de "la demande sociale de santé" et montrer où elle nous conduit.

Alors, c'est sûr on s'en prend plein la gueule ! Comme le dr Coz qui a du faire machine arrière (voir chez marc vasseur) en jurant que ces propos étaient descriptifs et pas prespriptifs et qu'on ne l'avait pas bien compris. Pfff ! Quel lâche !! Alors il veut dire qu'il trouve abérrant qu'on soigne des vieillards pour des symptômes de vieillesses, mais refuse de dire qu'il faudrait arrêter.

Bien évidemment, il est plus confortable d'adopter la posture de la bien pensance de gauche, aussi sectaire et dogmatique qu'irresponsable, qui consiste à penser que l'argent public tombe du ciel, qu'il n'y a qu'à "prendre l'argent où il est", et que tous les citoyens de notre république socialisée ont des droits et des créances à l'égard de l'Etat, mais en aucun cas, jamais, aucune responsabilité, ni aucun devoir. Ne jamais regarder l'inflation des dépenses, ne jamais se demander où cela nous conduit, ne jamais s'interroger ni sur la réalité des besoins, sur la nature des causes, sur la légitimité de la demande sociale, ni même sur les résultats de nos sacro-saints systèmes socialisés.

Noooon !!! Pourquoi se poser de telles questions qui dérangent. Il est tellement plus facile de traiter de fasciste, de "bien pensant servile à l'égard des puissants" ceux qui osent dire que peut-être le peuple, dans ses aspirations profondes, a aussi - toujours - une part de reponsabilité.

Ce système fait de liberté individuelle absolue, d'assistance généralisée, et d'irresponsabilité collective, ne peut que conduire à la ruine et à la régression infantile.

mag

@ Ozenfant.
De Colombo à notre président, chacun désormais en réfère à sa femme me semble-t-il.
Si j'ai bien lu, votre épouse a quitté l'enseignement en 1987 au moins (il y a 21 ans)parce que ses collègues lui recommandaient de moins travailler pour ne pas casser la barque (baraque?)et donc, par sens de l'honneur du travailleur, elle a choisi d'exercer une autre activité.
A-t-elle été contrainte? N'avait -elle aucune possibilité de changer d'affectation? N'a-t-elle changé de métier que pour pouvoir travailler plus? Et avoir "le loisir" (je vous cite, quelle expression malheureuse) de comparer les avantages de la fonction publique et du privé?
Pour rejoindre le propos de Fer, cette expérience, bien ancienne, ne donne pas autorité pour affirmer aujourd'hui que l'on connaît la situation des jeunes dans la fonction publique.

Michel

ce que je lis sur le financement de santé me scandalise.
je pense que la personne qui à rédigé ces textes se porte bien, à un très bon salaire et ne pense pas qu'un jour il vieillira comme tous le monde.
Je m'étonne toujours dans ce genre de texte de l'absence de remise en cause de certaines dépenses: je suis malade et je suis un traitement donc j'ai une ordonnance à renouveler pourquoi je doit payer plein tarif au médecin quand une simple infirmière pourrait prendre ma tension et me renouveler mon ordonnance et que je rémunérerais elles qui attendent toujours d'être augmentées. pourquoi toujours augmenter régulièrement des médecins généralistes de façon coopératrice plutôt qu'au cas par cas (les médecins qui acceptent le travail au fin fond de l'Auvergne plutôt que celui de Nice Canne ou Fréjus.....)
Mais combien représente le corps médical (pas celui du patient) à l'assemblée nationale ? là ou on fait passer des lois.....Pourquoi j'entends dire qu'il existe des visites de dépistage (cancer, et maladies diverses) et pourquoi à passé 54ans je ne me suis vu rien proposer par mon médecin voir médecin du travail, on attends que je soit atteins d'une maladie qui coutera très très cher en hospitalisation. Dans notre pays Qui demande aux entreprises de revoir les gestions des conditions de travail pour les rendre plus humaines et donc moins couteuses pour la collectivité car pour l'instant les entreprise veulent faire du fric mais laissent de plus en plus à la société les conséquences financières de leur politique du toujours plus vite, d'environnement de travail de moins en moins acceptable pour le respect de la personne......Alors si vous avez des doutes sur ce que je vous écrit faite un vrai boulot de journaliste en enquêtant et dénoncées tous sans exceptions. dernier point je connais personne qui soit heureux de tomber malade mais je suis sur que pour l'instant le soucis de certain est de privatisé le système de santé au profits des assureurs.


marc-sevres

@ Malakine

Bonjour,

cela fait plaisir de trouver un sujet sur lequel nous n'avons pas du tout la même approche !
Presque en désaccord sur tous les points !
Comment faire pour dialoguer dans ce cas ?

Prendre un cas qui vous touche personnellement, vous et moi.

Vous écrivez:
" Je vais te raconter un truc perso : Il y a 10 ans, on a diagnostiqué un cancer à mon grand père. Il devait avoir près de 80 ans. Il est parti 18 mois après, et pendant ce rab que la medecine lui a "offert", il a été malade à crever pendant au moins 12 mois à cause de la chimio. Franchement ça sert à quoi ???? On l'a prolongé au final de peut-être 6 ou 12 mois pendant lesquels on lui a infligé les pires trucs !


J'ai eu un cas similaire avec ma mère atteint d'un cancer du pancreas au même âge. Qu'avons-nous fait: "rien", et elle est malheureusement décédée, mais tranquille chez elle jusqu'au dernier moment, ou nous l'avons assisté le plus longtemps possible, puis elle a du être hospitalisée un bref moment.

Moralité: qui est à condamner: la médecine moderne ou votre famille qui n'a pas voulu prendre ses responsabilités ? (en ce qui nous concerne cela a été une décision pénible prise en commun).

Cessons de rejeter sur les médecins notre propre manque de courage !

Cordialement

Malakine

@ Michel

Il s'agit là d'un sujet éminement politique, pas un sujet où chacun prend position en fonction de son âge dans la vie ou de son état de santé. Le question que je pose à travers ce billet est triple : La progression des dépenses de santé est-elle vraiment un progrès, est-elle inévitable, l'opinion publique n'est-elle pas responsable d'une certaine dérive...

Hier je lisais un éditorialiste du figaro qui affirmait tranquillement que de vouloir limiter les dépenses de santé était une chose absurde. C'est un point de vue qui se défend (même à droite) mais qui se discute.

Quand vous souligner qu'il y a surement des dérives du coté du corps médical ou que vous critiquez (comme moi) l'absence d'une médecine de prévention, vous êtes sur la voie qui consiste à dire qu'il ne faut pas se résigner à voir les dépenses de santé suivre le même chemin que celles des retraites.

@ Marc-Sèvres

Félicitations pour le courage et la lucidité dont a fait preuve votre famille.

Ilysa

@ Marie-Eve

Merci pour ces liens : ces vidéos sur le Codex Alimentarius, I. G. Farben ( le Zyklon B ) et sur la dictature des chimistes confirment les analyses de l'historien Pierre Hillard dans ses livres sur l'Europe et le Nouvel Ordre mondial.

Désormais, je saurais quand on parle du Codex alimentarius qu'il s'agit d'un instrument de pouvoir des grandes multinationales et non de défense de la santé des consommateurs .

Intéressant de connaître, entre autres, le montant des amendes imposées à l'Union Européenne par l'OMC pour son refus d'importer le boeuf aux hormones des USA !

Quant aux conséquences de la maîtrise des vitamines et des nutriments dans les aliments par l'OMC dans des populations "non rentables" acculées à la famine … mieux vaut regarder ces vidéos pour ne jamais avoir à dire qu'on ne savait pas !

Voir "La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial : Destination Babel"!
http//www.dailymotion.com/tommeight/video/x44to4_pierre-hillard-europe-et-nouvel-ord_politics

Pharmacie

Je suis d'accord avec les avis precedents

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