Avant de reprendre le fil des sujets d’actualité, j’aimerais commencer par un coup de gueule : Coup de gueule contre cette équipe de France et sa pathétique prestation d’hier soir. Tellement persuadée d’être la meilleure équipe d’Europe et de pouvoir, comme à son habitude, gagner sans bien jouer, elle a produit un non-match absolu. Nullissime, sans âme, sans fond de jeu, sans envie, sans volonté, sans imagination. Une heure et demi à voir des joueurs à l’arrêt, se faire des papasses dans la largeur du terrain ou en retrait, sans jamais être capable de se créer une occasion de but. Quel spectacle navrant !
Plus encore que la lamentable prestation des joueurs en bleu, le plus scandaleux dans ce match fût l’attitude des joueurs et du sélectionneurs face à ce naufrage collectif.
Dès le début de la partie, il était évident que les roumains ne se livreraient pas et se satisferaient bien volontiers d’un match nul. La stratégie des roumains était clairement de neutraliser l’équipe de France, de la faire « déjouer » comme on dit en jargon footballistique. Quelle fût la réaction du staff technique ? Changer la composition ? Faire entrer des attaquants ou de nouveaux créatifs ? Supprimer des défenseurs devenus inutiles face à une équipe qui avait décidé de ne pas attaquer. Non, non. Pas de risque. On ne change rien et on attend. Domenech est resté jusqu’au bout fidèle à son système de jeu et à ses convictions. On gagnera in extremis sur un coup de pied arrêté, un contre ou un malentendu. On gagnera parce qu’on le mérite, comme en 1998 en 2000 ou en 2006.
Les joueurs ont fait preuve d'un non moins grande psychorigidité dans leurs déclarations d’après match : Rien à se reprocher. C’était la faute aux roumains qui n’ont pas joué, au soleil de juin (tu penses, 25°C!), à la fatigue, au début de la compétition. Rien n’est perdu. C’est pas grave. « A nous de battre les pays bas et l’Italie »
Quand on a vu le festival des Pays-Bas le soir même et l’admirable réaction des Italiens, on a peine à croire que les bleus auront plus de chances de briller face à ces vraies équipes que devant ces ternes roumains. Mais ils y croient. Et tous les commentateurs avec eux : Avec le retour de Henry ou de Viera, tout va changer. Comme lors de la dernière coupe du monde, la France va monter en puissance…
Les spectateurs, plus lucide et toujours prompt à brûler ce qu’ils ont adoré, sont plus septiques. Ils voient bien l’équipe de France rentrer à la maison sous les huées dans une petite semaine et se préparent déjà à demander la tête du sélectionneur. En attendant, ils se cherchent déjà une autre équipe à supporter pour pouvoir vivre l’Euro jusqu’au bout. Chacun en fonction de son histoire personnelle. En ce qui me concerne, mon choix est fait, ce sera nos voisins allemands et mes amis les russes.
Un Pays qui se voit à la tête de l’Europe sans avoir rien prouvé. Une équipe multicolore sans âme et sans caractère qui refuse le combat et ne sait que se plaindre. Un style plat, sans audace, ni créativité. Une angoissante obsession de la défaite masquée par des discours lénifiants. Une absolue constance des convictions malgré l’évidence de l’échec. L’incapacité à se remettre en question. La recherche permanente d’excuses et de bouc émissaires. Un peuple qui encense ses héros avant de les exécuter en place publique, l’attente pathétique et vaine de l’homme providentiel...
Tout ça ne vous rappelle rien ? Moi si : La France de 2008 !
Malakine
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Rédigé par : Ozenfant | 10 juin 2008 à 16:32
@Malakine
Tu vas un peu loin dans la comparaison ce n'est que du foot. Et puis pour avoir une stratégie il faut que les joueurs parle la même langue pour pouvoir se comprendre, quand il y a 11 nationalités différente dans la même équipe c'est la catastrophe comme l'UE. Non je rigole on va me traiter de gros raciste il n'empêche qu'il est étonnant que nos multiculturalistes professionnelles qui s'inquiètent sans arrêt du manque de diversité en politique,et du racisme ontologique français soit aux abonnés absent lorsque une équipe française est à ce point peu représentative de la démographie nationale. Dans le sport on prendre les meilleurs quelques soit leur couleurs mais dans les autre secteurs de la société ils faudrait des cotas, un raisonnement typique du deux poids deux mesures.
Rédigé par : yann | 10 juin 2008 à 16:40
Monsieur Ozenfant ne suivrait-il pas le foot ? Qu'est ce que tu ne comprends pas ?
Yann, attention, Georges Frèche a été exclu du PS pour ce genre de propos ! :-) Plus que la négritude quasi absolue de l'équipe de France, ce qui me semble lui porter préjudice c'est le fait qu'aucun ne joue dans le championnat de France. Ca doit compliquer la création d'un fond de jeu. Et puis, il y a cette navrante "pensée unique" de l'équipe de France qui existe depuis Jaquet, le primat donné à la défense.
Voir pour info ce que j'écrivais à l'époque des propos de G Frêche : http://horizons.typepad.fr/accueil/2006/11/fautil_de_la_di.html
Rédigé par : Malakine | 10 juin 2008 à 17:44
@Malakine
Tu charries là Malakine, on dirait une version footballistique de la France moisie de Sollers...
La génération des champions du monde est en fin de cycle et je crois qu'il faudra un peu de temps pour avoir de nouveau une équipe solide.
Là, on tombe dans l'excès inverse tout le monde leur tombe dessus!
Le football comme symbôle d'un pays c'est tiré par les cheveux... à ce prix là l'Espagne aurait tout raflé depuis 10 ans et l'Italie que dalle.
@Yann
C'est une mauvaise habitude sportive (un peu comme le Qatar) d'appeler certains jouers alors qu'ils auraient pu jouer dans leur pays d'origine, le Sénégal est furieux pour Gomis... La France s'en veut d'avoir loupé le coche pour Drogba et pour Higuain (qui est devenu argentin depuis).
Rédigé par : René Jacquot | 10 juin 2008 à 18:07
Pourquoi l'attente de l'homme providentiel est-elle "pathétique et vaine" ? C'est le seul réel moteur de l'histoire de France. On se cache les yeux pour ne pas voir le désastre à venir, il survient, et l'homme providentiel surgit, à des moments, jusqu'à présent, bien plus tragiques que l'époque actuelle.
Pour rien au monde je ne voudrais changer cette trame de notre roman national. (PS : de retour de Shanghai!)
Rédigé par : Criticus | 10 juin 2008 à 23:14
Hello Malakine, il suffisait de faire comme moi et de ne pas suivre ce match, moi qui ne suis d'ailleurs plus aucun match de l'Equipe de France depuis l'arrivée du guignol Domenech ! Terrifiant de constater qu'alors qu'on pensait ses chevilles sur le point d'éclater à chaque pas depuis je ne sais combien de mois, les ballons que l'inapte traîne à chaque pied continuent sans cesse d'enfler ! Ceux qui auront entendu les réactions d'Aimé, qui s'est exprimé quelques fois par téléphone sur des chaînes de TV (et probablement sur des radios aussi) pour dire ce qu'il pensait de l'affaire auront sans doute eu vite fait d'aboutir exactement aux même conclusions que moi : Domenech devrait rembourser l'intégralité de ses salaires et on devrait le traîner à l'ANPE ! Pour le troquer pour un entraîneur qui n'a rien perdu de sa flamme (alors que Domenech n'a jamais rien perdu de sa flemme) et qui sait de quoi il parle ! Boudiou, rendez-nous Aimé ! Qu'il nous fasse d'abord marcher tout ça à coups de trique (!), avant de repasser aux méthodes qui ont permis de ramener une Coupe du Monde en France !
Rédigé par : Poliblog | 11 juin 2008 à 01:20
Là je ne suis pas d'accord : dans mon esprit, Mémé n'a jamais donné la priorité à la défense. Simplement, il préférait marquer des buts plutôt que de voir les cages françaises trouées par des missiles. Un bon exemple, le choc France-Croatie en 98 : si à l'époque l'équipe de France avait été une équipe de couilles molles refusant de partir à l'assaut, jamais elle n'aurait pu réparer les dégâts causés par un Suker littéralement déchaîné ce jour-là ! Ce qui est sûr, par ailleurs, c'est qu'à l'époque l'équipe de France n'avait pas besoin d'un Suker pour que les joueurs comme l'entraîneur sachent se remettre à la seule place qui doit vraiment rester celle d'une grande équipe dans une compétition internationale d'envergure : les joueurs et l'entraîneur ne sont pas payés (grassement) pour chouiner ou philosopher éternellement "sur les raisons qui font que", ils sont payés pour aller au charbon ! Comme beaucoup de salariés lambdas qu'on inviterait bien vite à prendre la porte, s'ils osaient seulement se comporter comme Domenech ou la caricature d'équipe qu'il a "mise en place". Moralité, il serait temps de virer ce boulet de la seule façon qu'il ait vraiment méritée, à savoir comme un malpropre. Temps aussi de rappeler aux porteurs de nos couleurs qu'ils ne sont pas censés entrer sur le terrain pour se curer les ongles pendant 90 minutes.
Rédigé par : Poliblog | 11 juin 2008 à 01:31
J'ai le souvenir que Domenech faisait appel à l'astrologie pour faire ses choix de joueurs, lui même l'a confirmé lors d'un interview il y a 2 ans. Mais concernant le résultat, c'est plutôt à l'astronomie qu'il faut se référer en parlant d'un vide sidéral.
Assez d'accord sur l'aspect pathétique et ridicule de l'attente de l'homme providentiel qui s'est souvent conclue par des catastrophes historiques, Hitler, Mussolini ...
D'ailleurs, Sarko n'a t il pas été élu pour cette qualité d'homme providentiel qu'un bon nombre lui supposait. Finalement, il sera providentiel dans la mesure où il va nous démontrer qu'il n'y a pas d'homme providentiel à attendre.
Rédigé par : olaf | 11 juin 2008 à 02:02
@Olaf
Si vous saviez le nombre de nos dirigeants qui font appel à l'astrologie...tant que c'est dans le sport on s'en fou. Tiens je suis sure que Sarko à un astrologue personnel vue son degrés de rationalité ça ne m'étonnerait guère.
Rédigé par : yann | 11 juin 2008 à 08:30
J'ai commencé cet article en forme de coup de gueule et il s'est achevé en forme de provocation, mais à lire vos commentaires, j'ai bien l'impression d'avoir mis le doigt sur quelque chose de sensible et de juste.
Comme le dit très justement Criticus, le culte de l'homme providentiel est très ancré dans les mentalités. En politique mais pas seulement. Les commentaires de ces derniers jours après la déroute des bleus sont très révélateurs de cette aspiration. "Ya pas de leader" "zizou revient!" ... La question n'est pas de savoir si cela est ancré dans le roman national mais de savoir si ça fonctionne ou pas. En ce qui me concerne, je pense que l'individu, aussi brillant soit-il, sans un collectif qui fonctionne, ne peut rien.
C'est déjà ce que j'avais voulu exprimer dans cet article que vous n'aviez pas aimé "L'échec de Sarkozy est la faillite de tout un peuple". Henri Guaino, conaissant parfaitement le "roman national" a fait endosser à sarko le costume de l'homme providentiel. Non seulement l'homme s'est avéré ne pas en être à la hauteur, mais derrière le collectif : classe politique, technostructure, médias, opinion, intellectuels ... n'a pas suivi. Au lieu de s'engager sur la voie d'une renaissance à la mode 45 ou 58 comme la campagne de Sarko l'annonçait, le collectif s'est déchainer sur des questions de style et d'apparence. Il s'est nourrit de superficialité sans être capable de voir en face les changements historiques à accomplir. C'est ma thèse en tout cas.
C'est ce à quoi on assiste aussi en matière de foot. Un collectif qui reste prisionnier d'un non style et d'un discours de l'efficacité comptable. On peut mettre n'importe quel artiste dans cette équipe là, l'état d'esprit ambiante,n fera un récupérateur qui s'efforcera avant tout de ne pas prendre de risque.
C'est pourquoi je ne crois pas (plus) à l'homme providentiel et j'accorde de plus en plus d'importance à cet "etat d'esprit ambiant". Et en France en ce moment, je lui trouve un coté franchement "moisi" pour reprendre l'expression soufflée par René Jacquot. L'équipe de france de foot me semble en être un fantastique révélateur, mais je ne demande qu'à me tromper. J'aimerais tant que ce pays me redonne la fierté de lui appartenir.
Rédigé par : Malakine | 11 juin 2008 à 09:02
Franchement, est-ce une équipe de foot peut représenter un pays? je suis sur que si je posais la question quel est le français qui a eu la plus haute distinction en mathématique (l'équivalent du prix Nobel), quelle est la jeune chercheuse française qui a fait une importante découverte génétique sur l'autisme? personne ne saurait répondre, mais pendant ce temps là, vous comparez la France à 11 footeux. Sans plus de commentaire.
Rédigé par : GED | 11 juin 2008 à 14:47
@ GED
Je suis désolé pour vous, mais la victoire dans une grande compétition de foot peut créer un fantastique sentiment de communion nationale. Pas encore la victoire d'un français à la medaille Fields. C'est peut-être injuste, mais c'est comme ça. Vous étiez en France en 1998 en 2000 et en 2006 ou bien sur Mars ?
Les équipes nationales étant des miroirs des sociétés qu'elles représentent, il est normal qu'on recherche à se reconnaître dans les valeurs qu'elles expriment.
Rédigé par : Malakine | 11 juin 2008 à 15:07
"Les équipes nationales étant des miroirs des sociétés qu'elles représentent, il est normal qu'on recherche à se reconnaître dans les valeurs qu'elles expriment", c'est ce que l'on veut nous faire accroire. Quand Marie Curry revenait d'un voyage scientifique des Etats-Unis, une foule attendait l'arrivée du bateau, mais c'était pour Georges Carpentier. Qui reste des deux aujourd'hui? Je refuse de souscrire à cette pensée spécieuse.
Rédigé par : GED | 11 juin 2008 à 15:29
A lire avant de parler de modèle au sujet du Foot.
La face cachée du foot business 4eme de couverture : Cet ouvrage révèle que la FIFA et Al-Quïda peuvent avoir les mêmes mécènes : qu’un patron emblématique d’un club français est également propriétaire d’un site de paris en ligne où sont engagés les matchs de sa propre équipe.
Pour la première fois, une enquête dissèque le roman noir de l’OM et décrit sans concession les dessous des transferts dans les grands clubs mondiaux. Une foire aux joueurs qui pèse plus lourd que la course aux trophées (…).
Un monde régi par des comportements mafieux (…). Un monde qui, grâce à la l’intrigante bienveillance des instances et des fédérations, vit au-dessus des lois.
Rédigé par : Ged | 11 juin 2008 à 15:36
Le match de lundi soir fut très décevant et pourtant tout est encore possible.
Cette équipe rencontre les pires difficultés face à des équipes qui, comme elle, prennent peu de risques.
La défense n'a quasiment pas eu à s'exprimer. De quoi sera t-elle capable face à de équipes qui prennent le jeu à leur compte (Pays-Bas, Italie) ? On ne peut le prédire.
Le choix de Domenech (bien relayé par Thuram sur le terrain) c'est d'abord de ne pas prendre de but, donc peu de risques. Mais c'est pas nouveau, sauf que j'ai eu l'impression que les commentateurs l'ont découvert lundi soir.
Quant à la comparaison, elle et intéressante encore faut-il l'"homme providentiel" joue "collectif" ! Pour notre leader il me semble que ce n'est pas sa culture.
Je crois donc plus à une victoire de la FRANCE à l'EURO qu'à un redressement de notre économie au sein de l'EUROPE. C'est dire mon pessimisme pour l'essentiel et mon enthousiasme d'accro du foot pour le futile.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 11 juin 2008 à 16:51
Le moins que l'on puisse dire c'est que le soutient malakinien ne porte pas chance...
L'Allemagne et la Russie sont pas vraiment bien parties.
J'espère que malakine ne soutiendra pas l'Argentine.
Moi dans l'Euro je suis plutôt neutre, quoique ma femme étant d'ascendance grecque (région de Thesalonique) par contre le 16 prochain Brésil Argentine, va y avoir de la tension.
Ooooooooooooh Argentina este sentimiento no puede pagar.
Olééééé, oléééééé, olaaaaaa, oléééééé, oléééééééé, olaaaaa.
Ooooooooooooooh Argentina, lo qué no salta, es un ingles.
Canta Oz.
Rédigé par : PERLA AUSTRAL | 13 juin 2008 à 08:36
@ PMF
L'attachement des français à la défense ne date pas d'hier. Ca date de l'époque jacquet. Contre la roumanie, on n'a pas été surpris. On a été consterné par l'absence de jeu. Je ne sais pas non plus comment ça va se passer contre les pays-bas, mais j'ai peur. Quand je vois que la seule réaction de Domenech après la roumanie c'est de supprimer un attaquant, on peut craindre le pire. J'espère que les bleus vont se prendre un but d'entrée. Ca les conduira peut-être à se bouger un peu.
@ Perla Austra
Ouais, je sais ... J'ai pas de chance avec mes favoris, mais rien n'est encore perdu pour eux. J'ai beaucoup aimé le jeu de l'allemagne contre la Pologne et la Russie jouait très bien avant de se prendre son premier but contre l'espagne ...
Rédigé par : Malakine | 13 juin 2008 à 09:01
En ce moment ce sont plutôt les petits pays qui tirent leur épingle du jeu. L'Irlande qui a bien pris le vent de l'europe pour faire croitre son économie sur du dumping fiscal, un bon poisson pilote opportuniste, très avisé puisqu'il a dit merde à l'europe, gros culot.
Les pays bas qui mettent la raclée aux finalistes de la world cup, deux pays apparemment figés ou plombés.
Small is beautifull ...sans parler du Lichtenstein ou de la Suisse.
L'ére des corsaires est toujours d'actualité.
La ligne maginot n'a pas marché encore une fois, les hollandais se sont balladés sans même se donner la peine de jouer la montre, alors qu'ils dominaient au score ils ont continuer à marquer.
Rédigé par : olaf | 14 juin 2008 à 00:39
Grosses connaissances du foot et des médias, à lire le blog de D Routan :
http://sport.aol.fr/domenech-a-t-il-peur-de-son-ombre-p15364392484ffba9585c79065497906-a-p1.html
Rédigé par : olaf | 16 juin 2008 à 01:08
Bonjour,
Je vous lis tous régulièrement, vos réflexions politiques, économiques et sociétales m'enrichissent beaucoup et moi je n'ai pas grand'chose à vous apporter... ou alors des trucs tellement "féminemment décalés" que je n'ose pas.
Mais alors là vraiment je suis déçue de retrouver chez vous du mec footeux de base... Plus ça va (35 piges), moins je parviens à comprendre qu'autant de personnes puissent être aveuglées par 22 abrutis-décérébrés-hommes-sandwiches-pleins-de-fric-transfuges courant péniblement après un ballon pendant 1h30, que (presque) tous les médias en fassent une affaire d'état, employant des termes et superlatifs qui guerriers, qui apocalyptiques... AVEZ-VOUS PERDU LE SENS COMMUN ??? ce n'est que du sport de baballe, ça devrait rester de l'amusement, de la compétition, de la performance athlétique, du spectacle, mais certainement pas de quoi en faire un flan pareil ! Avez-vous déjà réfléchi à ce que ça masque ? une histoire d'opium du peuple ?... honteusement pourrie par le fric ?...
Quant à en arriver à évoquer Marie Curie (et pas Curry... la pauvre ne manipulait pas de ces épices-là... sinon elle n'en serait pas morte...), alors là je dis bravo ! C'est vrai que sa vie a davantage servi la société d'aujourd'hui que ce brave Carpentier... Reste à discuter s'il vaut mieux participer (et monter en mayonnaise dans de telles proportions) à quelque chose qui nous survivra, ou à quelque chose d'éphémère... Ne nous revoilà donc pas revenus dans le sujet Sarko ?!
Bien à vous.
Rédigé par : Aurely | 18 juin 2008 à 18:11
Pour aller plus loin suite à mon post précédent, je vous copie un extrait d'un article que j'ai bien aimé au sujet de la retransmission des événements sportifs, des coûts exorbitants associés et des moyens du service public remis en question (source http://television.telerama.fr/television/sans-argent-quel-sport-diffuser,29815.php ) :
" La philosophe Isabelle Queval, qui s'intéresse à la « sportivisation » des moeurs et des corps (1), est encore plus ambitieuse. « La télé ne parle que d'une petite fraction du sport : le haut niveau, voire le très haut niveau. Ce n'est que la partie émergée d'un iceberg social. Le rôle du service public, c'est aussi de s'ouvrir au sport-loisir, au sport-santé, au sport-aventure... » La France compte 16 millions de licenciés, sans compter les pratiquants non affiliés. Et pourquoi laisser au vestiaire tous les enfants à qui l'école dispense son « éducation physique et sportive » ? La philosophe, qui rappelle que le sport moderne fut conçu comme un projet pédagogique, est une supportrice de son aspect éducatif, qu'elle aimerait voir relayé par la télé publique.
Vision du jeu partagée par Jean-François Diana, chercheur au Centre de recherche sur les médiations, à Metz. « L'audiovisuel public doit appréhender le sport dans la réalité de sa pratique. Il est constitutif de nos sociétés, il faut le traiter comme un objet culturel, à l'égal de la musique ou du cinéma. » Objectif : s'abstraire de la dictature des résultats, du culte de la performance, de l'héroïsation, des commentaires tautologiques. « Ne pas se contenter de l'événementiel, sortir de la culture de la gagne, résume Didier Roustan, l'ancien journaliste de France 2 qui, avec son association Foot citoyen, promeut des vertus éducatives. Avec un peu de jugeote et de créativité, il y a plein de choses intéressantes à faire. » Envisager le dopage sous l'angle de la santé publique et de la bioéthique, s'interroger sur l'exploitation des enfants dans certaines disciplines, promouvoir la lutte contre l'obésité ou le rôle de lien social des clubs, s'intéresser à la préparation et à la culture du détail des athlètes, plonger dans l'histoire du sport... « Ces thèmes plus larges intéresseraient au-delà du cercle des aficionados », espère Isabelle Queval. « Tous les genres devraient être de la partie : fiction, magazine, enquête, portrait, documentaire... » estime Jean-François Diana. « Un reportage sur le football en Colombie demande des moyens. Mais ce n'est rien comparé au coût d'un match de Ligue 1 », précise Didier Roustan.
Parler d'autres sports, mais aussi parler autrement de sport pour permettre au service public de continuer à se démarquer du privé. Le timing est plutôt favorable. Peu à peu se fait jour l'idée que le sport, c'est aussi de l'histoire, de la politique, du social, du religieux. Pour Isabelle Queval, « il faut en finir avec l'idéal de neutralité sportive. Le sport ne sert pas une politique particulière, il absorbe les idéologies, les recycle. On y met ce qu'on veut ». Si l'on en reste au sport-business, on y met donc les valeurs du capitalisme. « Mais on peut aussi y mettre les valeurs de l'idéal démocratique : acceptation d'une règle commune, respect de l'autre, égalité des chances, méritocratie... » A jouer sur ce terrain-là, France Télévisions gagnerait sans doute un titre de championne du service public. " (Samuel Gontier in Télérama n° 3047)
Rédigé par : Aurely | 18 juin 2008 à 18:16
@ Aurely,
Ben oui, d'accord sur l'ensemble. Vous citez D Roustan malgré tout. Il s'agit de quelqu'un qui a une énorme connaissance du foot de haute voltige et qui n'en occulte pas pour autant le sport plaisir non friqué. Le foot de compétition n'est pas seulement une affaire d'abrutis, il y faut une capacité d'analyse, de compréhension et de bien d'autres choses...
Si le foot a un tel écho, c'est peut être qu'il laisse envisager ces aspects, même mal dégrossis pour les beaufs qui sentent bien d'une façon ou d'une autre qu'il y a autre chose derrière tout ça.
Donc je ne me sens pas footeux au sens péjoratif du terme parce que on ne peut pas réduire les choses à des lieux communs puritains progressistes, bel oxymore d'actualité.
Rédigé par : olaf | 18 juin 2008 à 23:48
Sur ce sujet, on peut évoquer cette chronique de Jérôme Carlos parue il y a un an : http://chronique.blesshnet.com/index.php?title=football
_le_guerrier_l_enfant_soldat_et_&more=1&c=1&tb=1&pb=1 !
Rédigé par : Michel | 21 juin 2008 à 07:56
a force de se prendre pour les plus beaux on en oublie q un match ça se jouent pas a la notoriété mais à l envie. honneur a nos amis turque et russe hollandais espagnol allemand portugais croate dans leurs équipes la vedette se met au service du collectif. quand a domenech si il avait un minimum de fierté il aurait démissionné. c était quand méme une trés belle coup d europe avec plein de but. sacre turque vraiment épatant
Rédigé par : yazid | 09 juillet 2008 à 16:18