Lorsque Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la publicité sur le service public, c’était une manière de poser la première pierre de sa politique de civilisation. Le président voulait réinventer une télévision de qualité, libérée des contraintes de l’audimat.
Il fallait pour cela redéfinir le cahier des charges des télévisions publiques. Malheureusement, selon l’adage « Lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » tout le monde s’est ensuite focalisé sur la manière de compenser la manne publicitaire sans se demander s’il était vraiment dans la vocation d’une chaine de service public de diffuser le tour de France, Rolland Garros ou des séries policières américaines.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, la notion de service public appliquée à la télé s’exprime avant tout par des obligations de service public. La loi qui impose à tous les diffuseurs des quotas d’œuvres françaises et européennes est bien plus une expression du service public que ne l’est Fort Boyard ou les jeux de Nagui. Le (vrai) service public de l’audiovisuel ne coûte rien. Il peut être financé sans problème par la publicité recueillie sur la part commerciale des programmes de toutes les chaines.
adioFrance 2 n’a rien d’un service public
La notion de service public de l’audiovisuel est un mythe, une erreur intellectuelle qui procède d’une confusion entre entreprise à capital public et missions de service public. Ce n’est pas parce que France 2 a un capital public et qu’une partie de ces recettes est publiques, que ce qu’elle diffuse va être nécessairement l’expression d'un sens aigu du bien public.
Appliquée à l’audiovisuel, la notion est d’ailleurs frappé d’une contradiction qui la vide de tout sens. Le service public se définit comme une activité qui recherche le maximum de service pour les usagers et non le maximum de profit. Or, si l’on considère que la satisfaction du public se mesure par l’audience, le profit sera au rendez vous à travers la publicité. Il serait stupide de s’en priver.
Ce qu’on entend généralement par service public en matière d’audiovisuel renvoie à la notion de qualité des programmes, sans que nul ne soit d’ailleurs en mesure de le définir. Or, supposer que la qualité est incompatible avec le financement par la publicité revient à considérer que la qualité exclue l’audience. Dans ces conditions, un programme serait d’autant plus estampillé « service public » qu’il ne concernerait qu’une infime minorité de spectateur : Drôle de conception du service du public.
Le mythe de la « grande télévision généraliste et populaire de qualité », sur lequel vit France 2, est une survivance de l’époque où l’ensemble du système était public. Quand l’audience était captive, on pouvait encore espérer l’associer à la notion de qualité. Aujourd’hui, avec l’éclatement du paysage audiovisuel avec les nouvelles chaines du satellite, du câble et de la TNT, l’hyperconcurrence du secteur va mécaniquement tirer la qualité vers le bas. On peut même se demander si la notion même de chaine généraliste a encore un avenir.
On peut donc privatiser France 2 et ses petites sœurs sans aucun état d’âme. France 2 est un non sujet. Ce n’est pas là que se joue aujourd’hui ni la notion de qualité, ni la notion de service public. L’enjeu aujourd’hui est ailleurs :
Restaurer un contrôle public sur les chaînes privées :
L’enjeu de civilisation – puisqu’il s’agissait de cela à l’origine – concerne bien plus le niveau des chaines commerciales que les chaines dites publiques. Il faut partir du principe que toute chaine de télévision, compte tenu de l’impact qu’elles sont susceptibles d’avoir sur le mental de la population, doit se voir imposer des obligations minimales en terme de qualité. L’Etat ne peut pas se désengager de l’audiovisuel, comme il ne peut pas se désintéresser d’éducation ou de santé. Il en va de la santé mentale, morale et spirituelle du peuple. L'Etat se doit d'assurer sur tout ce qui est diffusé un niveau minimal de qualité et un niveau maximal d'indignité.
Il y a vraiment lieu d’être terrifié quand on voit que les ados ne regardent que des chaînes poubelles comme Virgin 17, MTV ou NRJ 12. La télévision, c’est une nourriture intellectuelle à part entière et on ne se gave pas de merde impunément. La Junk tv rend con aussi sûrement que la junk food rend obèse.
On devrait intégrer dans le cahier des charges de ces nouvelles chaines en contre partie du droit d’émettre, diverses obligations : production originale (pour ne pas simplement se contenter de diffuser des reality-show américains mal doublés), diffusion de pages d’informations (pour que nul ne reste à l’écart de la marche du monde), de magazines culturels ou de documentaires … A charge pour chacun de donner une traduction de ces obligations en fonction de son public-cible.
Le renouveau du contrôle public sur l’audiovisuel doit passer aussi par le retour d’une certaine forme de censure a priori ou de sanction a posteriori, pour préserver un « ordre moral » minimal dans les émissions, notamment celle à destination des jeunes et des ados. Je l’ai déjà dit, mais des émissions comme « Next » qui font l’apologie du consumérisme relationnel et du « malheur aux perdants » ne devraient pas avoir droit de cité.
De même, dans les émissions politiques ou des magazines de sociétés, l’autorité publique devrait veiller à ce que les chaines ne se livrent pas à de la manipulation mentale de manière plus ou moins sournoise. Les programmes assurant la diffusion de valeurs qui ne sont pas celles de notre civilisation, ou recherchant à induire insidieusement une opinion ou un point de vue chez le téléspectateur doivent être chassés de l’antenne. Autant les éditoriaux et les sujets engagés doivent être réhabilités comme autant de stimulants intellectuels, autant comme la diffusion d’opinions sous couvert d’objectivité est abjecte et antidémocratiques.
Le CSA doit aussi se voir confier une mission de « salubrité publique ».
Compléter l’offre commerciale par des chaines publiques thématiques d’Etat :
Si la notion de « grande télévision généraliste de qualité » n’a guère de sens, l’Etat peut et même doit compléter l’offre privée par des chaines pointues répondant à un objectif d’intérêt général. Les thématiques du service public doivent évoluer dans ce sens. France 3 devenir effectivement une vraie chaine régionale conformément aux préconisations du rapport Copé. La 5ème, une vraie chaine éducative et culturelle (quoiqu’il est possible d’imposer des obligations de diffusion de documentaires aux chaines privées) La Chaine parlementaire une vraie chaine du débat public, c'est-à-dire aussi capable d’aborder des sujets de fonds et non seulement donner la parole à des parlementaires.
Dans cet ordre d’idées on pourrait également envisager à une chaine européenne qui pourrait contribuer à créer cet espace public européen sans lequel il n’y aura jamais ni de démocratie ni de sentiment d’appartenance commun.
On pourrait même imaginer une véritable chaine officielle d’Etat comme il existe des sites internet officiels pour tous les ministères et tous les organismes publics. Il ne serait pas inintéressant de proposer la vision du monde de l’appareil d’Etat : des documentaires sur les enjeux écologiques inspirés par le ministère du développement durable, des chroniques internationales écrites par le quai d’Orsay, des émissions culturelles soutenues par le ministère de la culture, et bien sûr les réformes gouvernementales présentée en version propagande pour en faire la « pédagogie ».
Notre président adorerait très certainement ! Il pourrait alors, sans que cela ne choque personne, nommer ses proches sur des postes de direction, virer un présentateur qui lui aura manqué de respect et mettre à sa place l’une de ses anciennes maîtresses.
Cette proposition paraîtra provocatrice, mais à l’heure où le pouvoir politique est devenu si faible, le pouvoir médiatique si puissant, le rôle des ministres limité à un magistère de la parole, est-il vraiment si ahurissant que cela que l’Etat puisse s’exprimer directement face à l’opinion sans le filtre, souvent déformant et toujours réducteur, imposé par la classe journalistique ?
A l’époque Gaulliste, on considérait que l’ORTF devait être la voix de la France. Il y avait sûrement une raison à cela. Que la télé ne soit plus sous l’emprise totale du pouvoir est une (bonne) chose, que le pouvoir politique ne puisse plus y faire valoir sa vision du monde en est une autre.
Le vrai service public c’est la presse écrite :
Alors que l’attention est focalisée sur le financement d’une entreprise publique audiovisuelle, la presse écrite est en péril. Même si elle n’est pas considérée comme un service public, elle remplit pourtant une mission d’intérêt général absolument indispensable. Ce n’est pas demain que l’information audiovisuelle sera du niveau de celle que l’on trouve dans nos quotidiens et nos magazines.
La presse écrite est aujourd’hui entre deux modèles économiques et risque de se perdre dans la transition. Son prix de vente papier est trop élevé. Elle est concurrencée par la presse internet, laquelle ne se prête pas bien à la diffusion de publicités ni à l'abonnement payant. Le risque est réel que la culture de la gratuité qui règne sur internet finisse par tuer la presse écrite.
On s’inquiète beaucoup (trop ?)des artistes qui se font « pirater » via internet. Ils trouveront toujours le moyen de facturer leur image, leurs prestations ou leurs productions. Le changement de modèle économique sera finalement beaucoup plus facile pour la musique que pour la presse.
Le gouvernement ferait donc bien mieux de s’attaquer ce vrai sujet en tentant de consolider le modèle économique précaire du Monde, de Libé, du Figaro ou de nos sites internet préférés.
La taxe sur la publicité télévisuelle comme celle sur les opérateurs internet et de téléphonie qu’envisage le gouvernement pour financer un introuvable service public de l’audioviuel pourrait alors être utilisé pour financer au prorata de leur fréquentation les nouveaux organes de presse professionnels qui fleurissent sur l’internet. Quoi de plus logique que de financer sous forme d’une licence globale les contenus auxquels on peut avoir accès gratuitement avec son abonnement internet. Cela vaut pour la musique mais aussi pour tous les sites d’information et de débats sans lesquels internet ne serait qu'une poubelle à fantasmes.
Malakine
Les véritables infos qui pèrmètent de gagner sur les autres bien informés,sont cachées ,il fait payer pour savoir la vérité, et encore ,faut'il se méfier de l'intox et de la désinformation ,ou le bon produit se mèle finement aux illusions les plus pourries ?
Un type comme moi, ignard, le sait depuis les années 60 au moins,alors pourquoi faire confiance a ses ennemis qui veulent plus encore empoisoner la piétaille ignarde et crédule qui faute de pouvoir connaitre la vérité ,qu'elle découvre par elle meme a l'occasion fortuite d'évènements margineaux,se désintéresse de ces brevages pèrnicieux ?
En effet,autant se faire plaisir et regarder des trucs sans importance, puisque c'est avant tout pour se faire plaisir,et se changer les idées ?Autant ne pas ingurgiter des poisons qui ne profiteront qu'aux avèrtis, lesquels se fichent de l'infospèctacle et de la braillarde émition bouche trou ?
Le rêve, consiste a ne voir que ce qui intéresse,si bien que je ne regarde plus la télé depuis bien longtemps déjas ;-)
Rédigé par : UN chouka | 26 juin 2008 à 07:31
Il y a un autre sujet important, c'est le risque de confier les missions de france 3 régions à des boîtes de prod dépendantes des groupes de presse quotidienne régionale... ce serait un mauvais coup porté à un pluralisme déjà bien mal en point dans la plupart des régions françaises.
Rédigé par : le chafouin | 26 juin 2008 à 14:55
Et la liberté d'expression ?
Rédigé par : Rubin | 26 juin 2008 à 15:20
@ Malakine
Ton introduction sur la portée de la décision de N.Sarkozy (politique de civilisation et télévision de qualité) c’est une interprétation de ta part ou il l’a réellement présenté comme ça ?
Je suis d’accord avec toi que la notion de service public n’est pas nécessairement liée par définition à la notion d’entreprise publique. Un service public (le ramassage des ordures par exemple) peut-être rendu par des entreprises privées.
Ton billet soulève justement le problème du rôle du service public de l’audiovisuel qui est, par convention pourrait-on dire, défini par une obligation de "qualité", concept très difficile à appréhender car il dépend essentiellement du public à qui l’on s’adresse. Et je crains malheureusement que cela amène inéluctablement à ce que, comme tu le redoutes, "un programme serait d’autant plus estampillé « service public » qu’il ne concernerait qu’une infime minorité de spectateur". Le match de foot sur M6 enregistrera toujours infiniment plus de spectateurs que le meilleur reportage sur ARTE. Y-a-t-il plus de "qualité" dans l’un que dans l’autre ?
Tu proposes de supprimer la télévision généraliste publique, d’imposer des obligations de service public aux chaines privées et de "faire en sorte de compléter l’offre privée par des chaines pointues répondant à un objectif d’intérêt général". Cela me parait une excellente politique. Une petite précision cependant : elles sont financées comment les chaines pointues ? Par la publicité des chaines privées ? Par la redevance ? Par les 2 ?
En ce qui concerne la "véritable chaine officielle d’Etat" j’avais cru comprendre qu’elle existait déjà. Mais comme je ne regarde pas TF1 (et très rarement la télé en général) je ne suis pas en mesure d’avoir un avis objectif sur le sujet.
Tu abordes largement le sujet de la censure. C’est un problème vieux comme le monde. Je suis entièrement d’accord avec toi sur la nécessité d’assurer la "salubrité publique". Comment le faire est une question à laquelle on ne peut répondre ni facilement ni rapidement. De même qu’on ne peut, me semble-t-il, interdire la "junk food" je ne crois pas que l’on puisse interdire des émissions comme "Next". Il faut, comme pour les films X, assurer que seul un public averti peut y avoir accès.
Tu dis : "L'Etat se doit d'assurer sur tout ce qui est diffusé un niveau minimal de qualité et un niveau maximal d'indignité". Quand on sait qui représente l’Etat aujourd’hui, je crois qu’il y a de quoi être inquiet ;(
Et plus loin tu rajoutes : "l’autorité publique devrait veiller à ce que les chaines ne se livrent pas à de la manipulation mentale". Et qui va veiller à ce que l’autorité publique ne se livre pas à de la manipulation mentale ?
D’accord avec toi pour trouver des solutions pour éviter la disparition de la presse écrite et renforcer la pérennité des sites internet. Je crois d’ailleurs que l’évolution du paysage audiovisuel va encore très largement évoluer avec les progrès liés au très très haut débit et à la multiplication des sites utilisant la vidéo. Nous ne sommes qu’à l’aube de changements majeurs.
J’en profite pour faire un hors sujet sur la blogosphère. Je suis assez surpris de voir que la majorité des blogs amateurs que j’ai parcourus et qui sont réputés comme étant de qualité (car très fréquentés (sic)), sont principalement des blogs où l’on passe son temps à discuter de "politique" c'est-à-dire du sexe des anges. Hélas, malgré l’abondance je ne trouve aucune originalité mais beaucoup de nombrilisme et de polémiques partisanes et stériles. Je n’ai pas encore réussi à trouver un équivalent à "Horizons", un autre blog "pointu" qui s’acquitterait d’une mission de service public en faisant de la qualité.
Soit je n’ai pas assez cherché soit je ne suis pas assez objectif ;)
Et pour conclure, une petite devinette. Qui a dit : "Aujourd’hui, l’information pénètre dans tous les foyers, les gens sont devenus capables de juger par eux-mêmes ! "
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Le Général de Gaulle en 1962
Rédigé par : RST | 26 juin 2008 à 18:33
Malakine,
On parle de toi et de ton "article remarquable" chez le chafouin, ici :
http://penseespolitiques.over-blog.com/article-20769394.html
Rédigé par : RST | 26 juin 2008 à 19:33
Si les gens veulent regarder des "conneries" cela ne regarde d'eux. Ce n'est certainement pas à l'Etat de dire ce qui relève de la pensée juste et de la mauvaise pensée.
On court vers la dictature là !
Rédigé par : Chris | 26 juin 2008 à 19:35
@Chris
Parce que vous croyez que vous vivez dans une société "libre"? Demandez vous s'il est normal qu'une société d'individus libre produise si peu de diversité que ce soit dans les modes de vie, dans les gouts vestimentaire ou les produits culturels. Les occidentaux vivent dans une nouvelle forme de totalitarisme, un totalitarisme de l'esprit, la course à l'audimat l'obsession de la rentabilité à court terme et la domination culturel US ont homogénéisé les esprits comme jamais dans l'histoire de l'humanité.
La question est pourquoi tout se ressemble, pourquoi y a t il si peu d'originalité? Et bien pour la même raison que ce que Ford disait, chaque ouvrier pourra acheté une ford T de son choix pourvu qu'elle soit noir. Le problème c'est la standardisation pour accroitre sans arrêt le profit et diminuer les prix unitaire il faut que la demande soit standardiser. La société de consommation de masse produit de l'homogénéité parce que c'est plus efficace économiquement. Mais ce qui ne pose pas de problème pour des marques de Yaourt ou les voitures peut devenir catastrophique lorsqu'elle touche à la culture et à l'information. Il a fallu du temps pour détruire la diversité de l'ancien monde mais finalement nous y sommes une seule télé, une seule pensé, un seul modèle, un seul parti UMPS.
On ne peut que rejoindre les dire de Bernard Stiegler a ce sujet:
http://www.dailymotion.com/video/x5m24i_bernardstiegler1_news
http://www.dailymotion.com/video/x5m25y_bernardstiegler2_news
Donc Malakine le problème est plus profond que la simple réforme institutionnel. Pour créer de la diversité, de la qualité il faut les hommes qui aille avec. Mais la population française et occidental si habitué à la bouillie qu'on lui sert tout les jours est elle encore apte a créer et regarder ce genre de chose.
Les émissions de qualité ou les œuvres culturelles de qualité réclament en générale un effort de compréhension et d'attention de la part du novice. Mais nous ne sommes plus capable de faire se genre d'effort. Tien je vais prendre un exemple pour illustrer. Il y a en ce moment un engouement pour les jeux video musicaux genre Gitar Heroes , mon petit frère y joue je sais donc de quoi il retourne. Ces jeux consistent à taper sur des touches en suivant le rythme affiché à l'écran et en écoutant le son, les joueurs y passe un temps fou et finalement ne savent pas faire de la musique à la fin. Question bête mais pourquoi n'achètent-il pas de vrai guitare pour faire de la vrai musique?? Et bien parce que ce jeux permet de communiquer avec les autres, leur collègues et d'être "in" il est donc plus valorisant socialement de taper comme un con en faisant semblant de faire de la musique plutôt que d'en faire réellement. Et c'est le markéting et la société capitaliste qui par la pub à façonné socialement ce qui est bon ou pas pour être dans un groupe et éviter d'être isolé. De la même manière si les gens regarde certaines émission c'est rarement pour leur contenu et plus souvent parce qu'elle servent de référence sociale. Next que tu cites doit servir de sujet de discussion pour ta gamine (je me rappel de ton inquiétude). Si l'on veut que par exemple la politique ou la science deviennent ou redeviennent des centres de discussions pour nos contemporains pour en faire de vrai citoyens, il va falloir user des mêmes méthodes que nos petit capitalistes, si capable de remplir d'utiliser la libido des jeunes pour des activités sans intérêts pour leur développement personnel.
Rédigé par : yann | 26 juin 2008 à 20:30
Quand on lit ce très bon billet on se demande bien à quoi a servi la Commission Copé qui est passée totalement à côté de l'enjeu que représente les NTIC face aux bonnes vieilles chaînes hetziennes. Elle a été incapable de sortir d'une vision étroite du PAF par crainte de heurter les salariés de France Télévision et de remettre en cause cette usine à gaz d'un service public de l'audiovisuel totalement dépassé. Plus que jamais l'exigence publique porte davantage sur le contenu quelque soit le diffuseur.
Rédigé par : gtab | 26 juin 2008 à 22:35
@RST,
Mille fois d'accord.
Si l'Etat doit s'assurer de la qualité, on peut rigoler, si l'Etat est le Chef NS, on imagine la suite.
"Marianne" avait raison, il est fou!
Rédigé par : Philippe | 26 juin 2008 à 22:35
Bon billet comme souvent, mais mauvaise solution : privatiser France 2 n'aurait jamais fait remonter le cours de l'action de TF1 !
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 27 juin 2008 à 06:47
@ chafouin
Il est vrai que le pluralisme de la PQR n'existe pas, mais c'est peut-être moins grave vu que ces journeaux ne sont pas très engagés. Et puis, n'oublions pas que la PQR ne va pas bien non plus. L'adosser à des télés locales c'est pas forcément un mauvaise idée.
@ Rubin
la liberté d'expression en matière télévisuelle c'est la liberté de manipuler. Cette liberté concerne les droits du citoyens. Lorsqu'on l'applique à un secteur économique comme la télé, elle devient un vecteur du libéralisme le plus sauvage. Ni vous ni moi n'avons la liberté de nous exprimer à la télé.
@ RST
oui, la réforme a bien été présentée comme la première pierre de la politique de civilisation. Petite parenthèse, ce grand projet - qui vous le savez me tient à coeur - va aussi trouver une traduction avec le projet du grand paris, dont j'espère nous pourrons parler bientôt.
En ce qui concerne le financement, il faut déjà voir que si on retire du périmètre du service public les jeux, les variétés, le sport et les séries américaines, ça réduit déjà le budget. Ensuite, il est évident que les chaines d'Etat doivent être financées essentiellement par la redevance. Encore que, si Arte ou Eurinews restent ce qu'ils sont, un peu de pub ne les dénaturerait pas. C'est le projet qui compte. Si l'audience est au rendez vous, autant en profiter pour mettre un peu de pub.
Quant aux nouvelles taxes, je les verrais plutôt financer le contenu de qualité sur internet et l'indemnisation des artistes.
Pour ce qui est de la censure, je pense que c'est le boulot du CSA que de sortir des cartons jaunes lorsqu'il y a des dérives manipulatrices.
Je ne veux pas répondre à la question de la place d'Horizons dans la blogosphère. Je suis assez d'accord avec toi sur le constat, et ça m'emmerde assez ! Enfin, on en parlera peut-être bientôt
@ Chris
Je ne crois pas à la régulation par la vertu individuel. A ce compte là, pourquoi ne pas faire confiance sur la vertu du consommateur pour ne pas acheter des produits chinois pour sauvegarder les emplois en France ??
@ Yann
Très intéressante ton analyse !! Mais c'est vrai qu'on a tous regardé des é"missions de téléréalité juste pour pouvoir en parler le lendemain au bureau avec les collègues.
Rédigé par : Malakine | 27 juin 2008 à 09:44
Deux remarques partisanes et "petit-bout-de-le-lorgnettesques".
1/ Le service public, ce n' est pas non plus faire de l' information biaisée, en particulier aujourd'hui anti-gouvernementale.
2/ On parle de retour à l' ORTF. Se souvenir que l' ORTF/maison de la radio était surnommée "le fromage", et pas seulement en raison de sa forme. Le personnel pléthorique, la multiplication des chaînes et radio, les placards dorés, le coulage ... Il y a de quoi faire des économies. Faut-il s' étonner que le personnel "s' inquiète" d' un éventule manque de financement ?
Rédigé par : Erick | 27 juin 2008 à 11:57
Malakine à la commission Copé, Malakine à la commission Attali, Malakine dans les commissions... européennes !
Tu vas attendre de rater encore combien de coches ?! Tu l'as dans le sang la vraie vision politique, celle de la "vie de la cité", pas du sexe des anges ! ;-) Allez, vas-y, va teaser DDV et lance-toi !
En attendant, bon dimanche :-)
Bien à toi, bien à vous tous.
Rédigé par : Aurely | 29 juin 2008 à 11:29
@ Erick
L'information "biaisée" c'est vrai problème de la télé. Dans la presse on n'a pas ce problème car les journeaux affichent la couleur, on sait d'où ils parlent. L'information télé est abjecte, non seulement parce qu'elle est produite par des journalistes incompétents, mais surtout parce qu'elle est sensée être objective.
Je suis d'accord sur le reste. Dans les réactions des journalistes, on sent beaucoup de corporatisme, mais ça, malheureusement, ça n'a rien de nouveau.
@ Aurely
Ce que tu es écris est gentil mais parfaitement irréalistes. Mes "coches" je l'ai ai raté y a 15 ans, maintenant le seul truc dans lequel j'ai envie de me lancer, c'est le bonheur personnel. Dieu que c'est bon d'être amoureux !! :-))
Rédigé par : Malakine | 30 juin 2008 à 12:09