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12 juin 2008

Commentaires

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Philippe

@Malakine,

Le problème qui se pose est qu'il n'y a pas un autre traité, c'est le même qui a changé de nom à Lisbonne.

Pourquoi ne pas avoir fait se prononcer le peuple dans tous les pays.

Hors sujet:
Ton "ami" Chevènement veut devenir sénateur pour faire "entendre la voix des citoyens"...Il a largement l'âge de la retraite et perçoit, lui aussi, des pensions suffisantes.

RST

@ Malakine,
Je n'ai toujours pas compris en quoi l'Europe avait été "paralysée" après 2005 ?

Malakine

@ Philippe

Un hors sujet dès le premier commentaire ? JPC n'est pas si vieux. Même pas 70 ans : Il sera un jeunôt au sénat. Bon, mais il n'est pas encore élu. Il aura deux socialistes face à lui. Rien n'est jamais simple dans le territoire de Belfort.

Pour revenir au sujet, je pense que ce texte ne méritait vraiment pas un référendum. Il en aurait été de même pour le TCE si on ne l'avait pas indument qualifié de "constitution".

@ RST

Paralysée dans le sens où il ne s'est rien passé. Pas même en France. Il n'y a eu aucun sursaut, aucun plan B ... Juste un sommeil profond. En toute logique après le non, la France aurait du prendre l'initiative d'une contre proposition, mais non seulement le gouvernement n'a rien fait mais les candidats à la présidentielles n'ont rien dit. La seule réaction française a été de proposer le "mini traité". Dans le genre électrochoc, on a déjà vu mieux !

yann

@Malakine

La résurrection c'est bon les films fantastique dans le monde réel on ne ressuscite pas un cadavre. L'Europe est morte il va falloir que certain l'accepte. Je sais qu'on diverge complètement sur la stratégie à adopter mais personnellement je suis pour une rupture brutal. La sortie de l'UE permettrait de construire autre chose entre état responsable, je ne vois pas comment on peut encore croire que l'on va transformer l'UE. C'est aussi simpliste que de croire que les USA vont changer grâce à Obama. Les structure bureaucratique énorme ne peuvent jamais charger de direction Gorbatchev n'a pas sauver l'URSS mais l'éclatement de cette dernière n'a pas mis fin à l'existence du peuple Russe, au contraire il renait de ses cendres. Pour moi l'UE a exactement le même destin en ce sens je soutiens toute initiative capable d'accélérer le processus.

Les dirigeants français n'ont même pas à se plier au directives européennes, l'UE n'a aucun pouvoir réel. Son pouvoir se limite au blabla administratif si les états décident de ne pas obéir l'UE n'a aucun moyen de pression réel. Heureusement d'ailleurs qu'il n'y a pas d'armée européenne je te laisse imaginer ce que les technocrates bruxellois en ferait, un petit débarquement à Dublin en cas de non?

Malakine

Yann, tu vois, cette position là, je la conçois. Elle a au moins le mérite de la cohérence ! En revanche, les discours à la NDA qui prétend "rescussiter le cadavre" avec des noms successifs, ça ce n'est pas cohérent.

Je suis bien d'accord avec toi en ce qui concerne Obama. En revanche, il me semble que Gorbatchov est un contre-exemple. C'est par le haut qu'il a impulser une dynamique de réforme. La sortie du communisme n'a pas commencé par une sécession des républiques soviétiques. Elle a commencé par des réformes venant d'en haut.

Pour la petite histoire, les républiques (à l'exception de la russie) qui ont proclamé leur indépendance voulaient surtout conserver le pouvoir et maintenir le système en l'état. L'éclatement de l'URSS a surtout été une resistance de la périphérie contre un mouvement de réforme venu du centre.

En toute logique, si jamais on avait un jour un gouvernement acquis à nos thèses, on attendrait de lui qu'il tente d'abord de changer l'europe par le haut, avant de s'en aller, voire qu'il fasse engager des réformes permettant une sortie en douceur et progressive.

De toute manière la revendication de la sortie de l'UE est en l'état de l'opinion inaudible et utopique. Et, si la perspective est celle-là, il faut approuver le traité de lisbonne car avec les textes en vigueur il est impossible de sortir de l'union européenne ! :-)

Ozenfant

Il me semble...
Il me semble que refonder un noyau de six à 10 pays ayant vraiment envie d'une Europe "au moins" sociale, financière et fiscale (DELORS) serait une manière pragmatique d'accélérer les choses dans le bon sens.
Franchement, une Europe à 27 avec des lois ne rentrant en vigueur pour certaines qu'en 2017 :
C'est d'une magnifique naïveté !

Comment peut-on imaginer une seule seconde qu'une calèche à 27 chevaux sans "rènes", puisse aller dans le bons sens ?

Le OUI où le NON en Irlande changerait quoi à quoi ?

Ozenfant

Il me semble...
Il me semble que refonder un noyau de six à 10 pays ayant vraiment envie d'une Europe "au moins" sociale, financière et fiscale (DELORS) serait une manière pragmatique d'accélérer les choses dans le bon sens.
Franchement, une Europe à 27 avec des lois ne rentrant en vigueur pour certaines qu'en 2017 :
C'est d'une magnifique naïveté !

Comment peut-on imaginer une seule seconde qu'une calèche à 27 chevaux sans "rènes", puisse aller dans le bons sens ?

Le OUI où le NON en Irlande changerait quoi à quoi ?

yann

@Malakine

"Et, si la perspective est celle-là, il faut approuver le traité de lisbonne car avec les textes en vigueur il est impossible de sortir de l'union européenne"

En même temps les traité ne sont que des bouts de papier, l'histoire est pleine d'accord ou de traité rompus. Si un homme politique anti-UE arrive au pouvoir et propose un référendum sur la sorti du machin technocratique nul ne pourra si opposer la légitimité reste toujours le vote d'où d'ailleurs l'emmerdement de nos élites lorsqu'elles y sont contraintes.

Pour ce qui est de NDA je pense qu'il ne dit pas ce qu'il pense réellement. Comme pour Todd il y a des choses qu'il ne faut pas dire car l'évolution des mentalités n'y est peut-être pas encore prête. NDA par exemple dit le plus souvent qu'il est Gaulliste et pas souverainiste alors qu'il sait pertinemment que De Gaulle était l'exemple même du souverainisme. Les mots sont important et il faut faire attention aux médias qui simplifient et attaque systématiquement toutes idées trop éloigné de leur propres référence. En ce sens je pense que NDA fait semblant de croire qu'on peut sauver l'UE, il le dit un peu dans son intervention à "Des sous". Je comprend la difficulté pour les hommes public de dire ce qu'ils pensent vraiment ils sont sous la pression permanente du système médiatiques. Les europhiles qui controle la totalité des grands médias, accepterons de discuter avec des gens qui veulent changer l'Europe pas avec ceux qui la condamne. Il faut amener cette hypothèse petit à petit jusqu'à ce que cela paraisse évident à la majorité. Regarde déjà la vitesse à laquelle l'image de l'UE s'est dégrader encore quelques années à ce rythme et plus personne ne la défendra tu le dis toi même, les centriste quittent l'euro-béatitude qu'elle évolution incroyable.

Pour être certain de ce que pensent Todd ou NDA il faudrait leur poser la question sans enregistrement et en catimini.

maup

@ Malakine

S'il n'y a pas eu de plan B, de contre-proposition, c'est vers Chirac qu'il faut se tourner, non? En proposant un référendum, puis en faisant comme s'il n'y en avait pas eu, il a non seulement commis quelque chose de grave, mais surtout raté une occasion de rester dans les livres d'histoire. A mon sens. Qui d'autre pouvait porter le flambeau du non français?

Ensuite, la machine Sarkozy s'est mise en route, ratissant large dans les deux camps, au prix de quelques contre-vérités frappantes. J'étais à son meeting de campagne à Strasbourg. Il y a présenté l'Europe comme une création commune de Monnet et de Gaulle, main dans la main.Scandaleux.

La génération actuelle d'hommes politiques et nulle, c'est tout.

perla austral

Vous allez voir c'est irésistible.
Parfois il déraille un peu mais sur le fond.... bonne méditation.
http://fr.youtube.com/watch?v=rNj5iCU5mLg

Pour info, je viens de changer de véhicule, j'ai découvert que désormais les plaques d'immatriculation neuves devaient porter de façon obligatoire les 12 étoiles sur fond bleu.... les autres sont interdites à la vente.
Totalitarisme, marquage au fer, à quand le tatouage obligatoire ou la puce greffée?

Malakine

@ Ozenfant

Je crois effectivement qu'on a fait entrer un peu vite les anciens pays communistes. Au lieu d'étendre l'Europe, on aurait mieux fait de décliner le modèle et de susciter la création d'une union de l'europe centrale. Idem avec le dernier élargissement, on aurait pu faire une union de l'europe orientale avec Roumanie Bulgarie Balkans et Turquie.

@ Yann

Je ne comprends pas du tout l'attachement de NDA à ce vocable de Gaulliste. Même pour moi qui ne suis pourtant plus tout jeune (40 ans cette année) ce terme n'évoque quasiment rien. J'ai l'impression que se faisant, il ne s'adresse qu'aux vieux rochons de 60 ou 70 ans. C'est aussi un peu pour cela que je ne suis pas pressé d'adhérer.

Je ne vois pas ce qu'il reproche au terme de souverainisme. Soit on ne lui donne même pas le même sens au mot mais pour moi ce mot n'est absolument pas connoté négativement. Il signifie simplement qu'un peuple doit être maître de son destin et que les Etats doivent avoir des leviers pour agir sur l'économie comme sur la société. C'est une doctrine inverse du libéralisme qui tend au contraire à remettre le pouvoir politique au marché, aux forces sociales ou à des structures indépendantes technocratique. On peut d'ailleurs être souverainiste national ou souverainiste européen.

La fin de ton commentaire me donne une idée d'article pour Marianne. Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit pour eux. Quelque chose sur le thème : L'europe est-elle réformable ? L'europe est-elle morte ?

@ Maup

J'avoue que j'ai été très déçu de la non-réaction de Villepin après le 29 mai. Peut-être Chirac l'en a t-il empêché ... mais à la lecture des mémoires de Bruno Lemaire, j'ai eu l'impression que la question européenne n'était pas du tout à l'agenda. Le pouvoir me semble avoir interprété le non comme commandé par des considérations internes. C'est pourquoi la seule et unique priorité de Villepin pendant ses deux ans a été la lutte contre la chômage.

Bon, mais Chirac n'a pas été le seul à réagir. Il faut bien reconnaître que ni royal, ni bayrou n'ont dit quoique ce soit sur le sujet. Même Fabius n'a pas eu le courage de la cohérence. Il aurait du sortir du PS, tracer sa voie et se présenter sur la base d'un contre projet européen.

Le discours de strasbourg ? Je crois l'avoir commenté positivement pendant la campagne. Je vais vérifier.

Ozenfant

@Malakine,
Moi qui suis un vieux rochon, celà n'évoque pas grand chose politiquement.
Seulement qu'à cette époque Mendès et De Gaulle ne déshonoraient pas leur fonctions par des comportements cupides et mafieux comme cela à été le cas à partir de Giscard.
Comportements cupides et mafieux grâce à la veulerie d'une presse de PID, de "sachant" intitutionnels aussi lâches qu'incompétents... et là encore, je reste en dessous de la réalité. (lol).

maup

Royal, Bayrou, Villepin, Chirac... Aucun n'a bougé, c'est vrai.
Pour moi, le PS était mort à ce moment-là. Je n'aurais pas imaginé revoir 3 ans plus tard toute la clique, mais ils sont toujours là, cramponnés à leurs fauteuils.
Il n'empêche, c'est Chirac qui devait ouvrir sa bouche. Si je me rappelle bien, 1 ou 2 mois après le référendum, il avait reçu Barroso et des chefs d'Etat pour leur assurer que le non ne changerait rien.

Mais voilà, 3 ans après, rien n'a changé. La direction est la même.
Alors quand je lis les dernières dépêches d'Irlande, je souris.

Malakine

Je viens de voir que Philippe Cohen a repris cet article dans Marianne2 tout en disant qu'ils ne partageaient pas mon point de vue :-) Le titre qu'il a choisi est mieux que le mien (comme d'habitude) Telle est exactement ma thèse. Geler l'Europe en l'état, c'est ce condamner à perpète à la dictature de la technocratie Bruxelloise.

@ Maup

Ce coup-ci je crois quand même qu'ils auront du mal à faire comme si de rien n'était. Le coup du mini traité correctif, ça ne marche qu'une fois. Il n'y a plus qu'une porte de sortie.

Un référendum "plébicitaire" sur l'Union dans tous les pays en même temps pour confirmer l'adhésion des pays membres, suivie de l'élection d'une assemblée "constituante" chargée de refonder projet et institution.

perla austral

http://fr.youtube.com/watch?v=RyKJe2oKCqE

Thanks brothers.

perla austral

http://fr.youtube.com/watch?v=RyKJe2oKCqE

Thanks brothers.

Ozenfant

Sympa et pas bête Cohen, mais vraiment l'archétype du PID bourré d'idées reçues !

Belgo4.0

On a gaaaagnééé !
On a gaaaagnééé !
On a gaaaagnééé !

Salut Biloute ;-) !! Ch'suis de retour !

Et tu me mets un STOUT à tout'l'monde, HEIN !

le Belge

Laurent

@ Malakine,

Complètement d'accord sur les anciens pays communistes. Je crois qu'il aurait fallu créer une structure pour l'Europe de l'Est rapidement, sous le parrainage de l'UE. Cela nous aurait permis d'aller plus vite dans leur intégration, sans trop alourdir notre mode de fonctionnement.

Concernant le gaullisme et le souverainisme, là, je n'ai pas la même opinion. Même si étymologiquement, le souverainisme n'est pas une notion négative en elle-même, je crois qu'elle est aujourd'hui trop connotée. Elle renvoie à Villiers et disqualifie tout politique à qui l'on donne ce qualificatif. NDA a raison de se dire gaulliste. J'ai beau être plus jeune, cela me parle beaucoup. Je crois qu'au contraire, les principes fondateurs du gaullisme (sur l'organisation des institutions, les affaires internationales et l'organisation socio-économique de la société), sont plus actuels que jamais. J'avais traité ça dans une note pour les 37 ans de la mort du Général.

Concernant l'Europe, j'espérais que le "non" de 2005 ouvrirait la voie à un scénario à la CED / CEE. Après tout, le refus de la CED en 1954 avait réorienté la construction européenne dans une meilleure direction rapidement. Et même si ce scénario ne s'est pas produit (j'avoue que DDV m'a déçu sur ce sujet, même si je crois également que Chirac n'a pas voulu bouger), je suis fier d'avoir voté "non" à un texte dont l'immense majorité des nouvelles dispositions n'étaient pas acceptables.

Je reste pourtant fermement pour la construction européen (politique industrielle, nouvelle politique monétaire, meilleure régulation de la finance..), mais je me range volontiers dans le camp des alter-européens. La ré-orientation de l'Europe sera difficile et passera par des gestes forts mais je ne crois pas qu'il faudrait sortir de l'Union. Une sortie de l'euro, en revanche, pourrait être un électrochoc salutaire, surtout si les pays du Sud nous suivait (leur situation économique ne leur permettra pas forcément de rester longtemps...)

C'est pourquoi je suis heureux que l'Irlande ait dit "'non" même si j'ai peur que cela ne change pas grand chose. Rendez-vous en 2009.

Marcus

"Même François Bayrou, autrefois gardien du dogme européïste, vient de se ranger dans le camp des critiques. Il y a même fort à parier que les prochaines élections européennes seront une surenchère de propositions visant à réorienter ou à reconstruire l'Europe."

C'est plus que probable en effet.
Mais au delà de la question des institutions européennes (contenu et modalités), celle de ses contours qu'elle ne sait pas régler (tu en as parlé), qui osera poser la question des objectifs à commencer par le positionnement par rapport à la mondialisation et de son modèle de développement économique et social qu'elle induit. La crise du pétrole nous y invite.
J'entends dire que l'Europe nous protège de la mondialisation, possible après tout, je n'en sais rien, mais si c'est le cas, alors elle peut sans doute mieux faire.

perla austral

Puisque Souveraineté et Souverainisme font à nouveau débat, je livre à vos réflexions et commentaires un petit travail réalisé en 2005.
Le principe de souveraineté.

Introduction :
Savoir de quoi l’on parle.
Utilisation du mot et de ses dérivés.
Attention aux confusions, liées aux sousbressauts de l’actualité et à l’utilisation du mot par les médias, de la confusion entretenue avec la notion de souverainisme.
Le saviez vous ?
« Le 28 juin 2004 l’Iraq a recouvré sa pleine et entière souveraineté » de qui se moque t’on ?
« Le NON à la constitution ne peut-être interprété que comme un acte souverainiste » il est à noté que le mot souverainiste est régulièrement associé au qualificatif odieux, par la presse et les intellectuels bien pensants, en les reliant de façon systématique à des personnes comme J-M Lepen ou P de Villiers.
I) Genèse et principe :
Jean Bodin (1530-1596), défini la souveraineté comme « le pouvoir absolu et perpétuel d’une république ».

En clair cela signifie qu’aucun pouvoir ne peut ni ne doit pouvoir prétendre surpasser celui-ci.

La constitution républicaine de la France ne remet pas en cause ce principe, au contraire elle le fait sien en fixant l’origine du pouvoir souverain dans le peuple ou plus exactement dans la Nation citoyenne (la communauté politique formée des citoyens).

Le principe de souveraineté est accepté comme principe fondateur des relations internationales entre les Etats depuis le traité de Westphalie, 1648, qui marque la fin de la guerre de 30 ans.
D’un point de vue juridique il n’a jamais été remis en cause.
Il établit une rupture avec la période précédente qui développait en Europe l’idée d’une identité spirituelle et séculière, la Chrétienté, héritée de l’Europe romaine.

Dorénavant on parle d’Etats souverains.
Etats ne reconnaissants à l’intérieur de ses frontières, aucun autre pouvoir que le sien propre.
C’est le sens de formules comme :
- Le roi est empereur en son royaume.
- L’autorité de l’Etat à l’intérieur de ses frontières prime sur toutes les autres (y compris celle du Pape).
- Egalité juridique des Etats entre eux.
Idée confirmée et renforcée au XVI, XVII, XVIII, XIX et XX ème siècle, le XIX ème ayant été une apogée du principe avec la généralisation et le triomphe du concept de l’Etat Nation (idée née de la révolution française).
Idée reprise et validée par la charte des Nations Unies qui rappelle :
- L’égalité des Etats entre eux, (un Etat, une voix).
- Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
- Non ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats.
L’histoire récente l’a à nouveau confirmé :
- Décolonisation.
- Eclatement de l’Union Soviétique.
- Eclatement de la Yougoslavie.
Trop souvent, on oublie, contrairement à ce que certains essayent de nous faire croire, que la souveraineté est un facteur de Paix ; c’est l’idée développée par Bertrand Badie, en vertu du fait que le concept de souveraineté n’est acceptable que dans la reconnaissance par l’autre et la réciprocité.

II) Critique et remise en cause récente :
Idée : la souveraineté respecter ne peut se concevoir sans puissance.
Les relations internationales sont fondées sur des rapports de force.
Cette argumentation n’est pas à rejeter sans appel, mais la prendre comme telle revient à refuser aux Etats souverains la possibilité de rechercher des équilibres de compromis fondés sur des alliances.
En cautionnant l’idée que le principe de souveraineté n’est plus un principe fondateur mais qu’il devient un principe dépendant, subordonné à d’autres, c’est en vérité la négation même du principe que l’on défend !

Il est vrai que l’évolution récente du monde, depuis 1990 et la disparition de l’URSS en tant que pôle d’équilibre des alliances, s’inscrit dans une remise en cause de l’ordre westphalien, illustré par ailleurs par :
- Le développement du droit d’ingérence humanitaire, idée chère à B Kouchner et B H Levy, idée dont les résultats en Bosnie ou au Kosovo se passent de commentaires.
- Panne du développement de nombreux pays du tiers monde, quelle souveraineté quand on est dépendant et endetté ?
- Le développement de la mondialisation ou plus exactement de la transnationalisation et de pouvoirs affranchis des contrôles des Etats (multinationales, lobbies…).
- Développement des intégrations régionales et/ou continentales, telle l’union européenne que Stanley Hoffmann définie comme un pool de souveraineté, l’utilisation d’un anglicisme n’empêche pas que les européistes nous livrent une fois de plus un oxymore, comme eux seuls en ont le secret.
- Quelques intellectuels vont à l’instar de Stephen Krasner encore plus loin en dénonçant, je cite, la souveraineté ou l’hypocrisie organisée, on serait tenté de leur répondre que ce qu’ils nous proposent (TCE)s’apparente à de l’hypocrisie tout court.
Conclusion :
Devant cinq siècles d’histoire et de mémoires collectives qu’avons-nous en face si ce n’est des élucubrations d’intellectuels bruxellois européistes que l’on pourrait sans peine qualifier d’abracadantesques.
Saludos.

yann

@perla austral

Bonne définition et malheureusement trop peu de nos concitoyen ont une approche aussi claire de la notion de souveraineté. C'est pour cela que je disait que NDA et les candidats souverainistes hésitent à se faire appeler ainsi ou à user de se terme. Car il s'agit dans le simplisme journalistique d'une insulte, alors que la souveraineté est à la base de la démocratie. De la même manière que le terme libérale, le sens du mot souverain a été changé en bonne stratégie Orwelienne. C'est drole parce que dans la tête des gens le gaullisme c'est le souverainisme, l'archétype même de l'indépendance (De Gaulle reste d'ailleurs l'homme historique préféré des français) ainsi dans le langage courant gaullisme=souverainisme dans le bon sens du terme, alors que souverainisme=Péténisme=fasciste sans doute un lègue de mai 68 et de sa pseudo révolution qui fut surtout linguistique. Democratie=aristocratie liberté=capitalisme référendum=populisme etc.. Tout les terme important ont était trafiqué pour rendre invisible l'action réel des élites.

Ozenfant

Pas cons les Irlandais, on s’est saigné a blanc pour eux, sans même leur demander de participer à la défense et à l’absorption d’une partie de “nos immigrés”, maintenant que ça baigne:
Ils nous laissent quimper… Et nous on ne leur interdit même pas de rester dans l’Euro !!!!
D’ailleurs, il n’en auraient rien à foutre ! Ce sont les pays Européens qui ne sont pas dans l’Euro qui vont le mieux (à part l’Allemagne).

J’étais dès le début un grand fan de l’Europe, mais de quelle Europe ? : C’est çà ! L’important (et non pas la rose ! )
Les commentaires fustigeant le peuple Irlandais et avant cela les peuple Français et Hollandais (de la part de gens qui se disent démocrate), montre à quel point on peut oublier le sens des mots.
Les “sachant” veulent bien être démocrates quand le peuple est d’accord avec leurs certitudes ! Mais sont facistes dès que le peuple ne pense pas comme eux, pas une seule fois ils ne se disent: L’Europe de Bruxelles fait-elle bien son boulot ?

NE FAIS-JE PAS UNE ERREUR, PAULO (Les “sachant” s‘appellent tous Paulo ! ).

Aucun peuple d’Europe ne ratifierait aujourd’hui l’illisible traité de Lisbonne, et de toute façon, je le répète, avec ou sans l’Irlande: TOUT CONTINUERA COMME AVANT. Le PIB à “un peu profité” à l‘Irlandais moyen, mais surtout aux multinationales.
En fait ce qui provoque tous ces hurlements de “ceux qui en croquent” à Bruxelles :
C’est UNIQUEMENT LA CLAQUE à leur ORGUEIL blessé.
Pour le reste, vous avez bien lu : RIEN ne changera, on va continuer à augmenter le nombre de pays pauvres qui vont pouvoir servir de lieu de délocalisation à nos entreprises : SUPER !

Comme le dit BAYROU :
“Ce NON montre le fossé, que dis-je le gouffre qui existe partout entre le microcosme politico-médiatique et les populations”
C’est uniquement la prise de conscience de ce gouffre qui les gène !
Pour les simples “cons comme nous”, la NON de l’Irlande ne change ABSOLUMENT RIEN.
C’est juste un problème d’ORGUEIL: “On était pour ! Et ces cons ont dit NON ! Salaud de peuple !”.

L’Irlande, enfant gâté de l’Europe, refuse de continuer à se goinfrer. http://blog-ccc.typepad.fr/blog_ccc/2008/06/lirlande-enfant.html

RST

@Ozenfant
Tout à fait d'accord avec votre analyse du comportement de Paulo

Ged

les irlandais avaient voté contre le référendum de Nice, à l'époque on leur a expliqué qu'ils avaient eu torts et on les a fait revoter car le traité de Nice était indispensable à l'Europe. Or aujourd'hui, ils se sont prononcés contre le traité de Lisbonne, et on leur explique qu'il fallait le voter impérativement car le traité de Nice était une aberration. Chercher l'erreur.

RST

Qui a dit :

"(…) chaque peuple est différent des autres, incomparable, inaltérable, irréductible. Il doit rester lui-même, dans son originalité, tel que son histoire et sa culture l’on fait, avec ses souvenirs, ses croyances, ses légendes, sa foi, sa volonté de bâtir son avenir. Si vous voulez que des nations s’unissent, ne cherchez pas à les intégrer comme on intègre des marrons dans une purée de marrons.
Il faut respecter leur personnalité. Il faut les rapprocher, leur apprendre à vivre ensemble, amener leurs gouvernants légitimes à se concerter, et, un jour, à se confédérer, c'est-à-dire à mettre en commun certaines compétences, tout en restant indépendants pour tout le reste. C’est comme ça qu’on fera l’Europe. On la fera pas autrement."

"(…) cette Europe-là prendra naissance le jour où ses peuples, dans leurs profondeurs, décideront d’y adhérer. Il ne suffira pas que des parlementaires votent une ratification. Il faudra des référendums populaires, de préférence le même jour dans tous les pays concernés"
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De Gaulle, en janvier 1960


yann

@Malakine

Je suis en phase total avec Jacques Nokonoff que je viens d'écouter sur "Des sous et des hommes" émission 201. L'ancien président d'ATTAC appel a sortir de l'UE, et à fondé le MPEP (Mouvement Politique d'éducation populaire): http://www.m-pep.org/

l'émission de des sous:
http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm

RST

A tous ceux qui se demandent à quoi ça sert de voter non au traité, voila (ci-dessous) semble-t-il un premier élément de réponse: on va peut-être enfin arrêter de libéraliser à tout va. Alors Monsieur Lamy va peut-être comprendre ? Si sarkozy a compris, ça ne davrait pas être impossible pour Lamy !!!


Sarkozy refuse un accord à l’OMC après le « non » irlandais
20/06/2008 10:59 - L'Expansion.com

Nicolas Sarkozy a jugé « invraisemblable » jeudi soir de vouloir continuer à négocier un accord sur la libéralisation du commerce mondial à l’OMC après le « non » irlandais au traité de Lisbonne.

« La question de l’OMC a été une question clairement évoquée dans le débat irlandais », a argumenté le président français au premier soir du sommet européen. Parmi les raisons qui ont conduit les Irlandais à voter « non » au référendum figure notamment la crainte des agriculteurs du pays qu’un accord à l’OMC, tel que négocié actuellement, ne menace l’élevage bovin et la production laitière du pays.

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