L’année se termine doucement. Je n’ai pas vraiment envie d’écrire sur la liaison supposée de notre président avec la belle Carla Bruni, tout simplement parce que je n'y crois pas un seul instant, et encore moins sur un sujet sérieux, ma tête étant déjà en vacances. Je préfère donc prendre un peu d'avance sur l'inévitable bilan de l'année écoulée en vous proposant un retour sur l’année 2007 sous forme d’une remise de prix : Les Horizons d’or 2008.
Au début, j’ai pensé vous associer en organisant des votes, mais je me suis vite dit que ça serait bien compliqué et que ça risquait de tourner au fiasco. Je m’y suis donc mis tout seul. J’ai débattu avec moi même et ma mémoire pour faire les nominations. Puis, je me suis réuni en formation de Jury pour délibérer longuement et attribuer les « Horizons d’or 2008 »
Aujourd’hui, nous décernerons le prix du chef d’Etat 2007 et celui de l’homme politique de l’année. La remise des prix continuera demain et les jours suivants avec le prix de la révélation politique de l'année, l'Horizons d'or du politique le plus catastrophique, l'Horizons d'honneur qui viendra récompenser la carrière politique de l'un de ceux qui nous ont quitté cette année, l'horizons d'or du meilleur journaliste politique ainsi que celui de la meilleure petite phrase. Et pour finir, l'Horizons d'or du meilleur blog politique de l'année ! De quoi nous occuper d'ici la trêve ...
Horizons d’or de l'homme d'Etat de l'année 2007 : Vladimir Poutine
Vladimir Poutine n’aime pas trop avoir d’opposition. Ca tombe bien. Il n’en avait pas pour l’Horizons d’or du chef d’Etat 2008. Cette année a, il est vrai, été assez pauvre sur le plan de la politique internationale. Pas de révolution, pas de guerre, pas de coup d’éclat diplomatique … Dans ce contexte assez calme, Poutine se dégage assez facilement comme l’homme de l’année. Le magazine Time ne s'y est d'aileurs pas trompé en lui reconnaissant aujourd'hui cette distinction.
Porté par une bonne conjoncture économique, la Russie a continué à engranger des succès diplomatiques. Ses voisins commencent à comprendre qu’ils ne peuvent vivre sans la protection du grand frère russe et que leurs velléités d’autonomie ou d’entrée dans l’UE et l’OTAN étaient des rêves parfaitement chimériques. Après plusieurs années de reflux de son influence, notamment sous la pression des américains et des révolutions de couleurs qu’ils ont soutenues sinon organisées, la Russie est en passe de retrouver sa place dans sa sphère d’influence géopolitique naturelle, au point qu’on ne peut pas exclure la reconstitution prochaine d’une nouvelle fédération qui viendrait succéder à l’URSS.
Sur le plan international, l’ours russe a de nouveau montré les dents sur la scène internationale, toujours pour de bonnes raisons et en ayant jusqu’ici toujours eu gain de cause, que ce soit sur l’indépendance du Kossovo, l’installation des bases anti missiles en Europe Centrale ou sur l’Iran en s’opposant à une guerre unilatérale des Etats-Unis. Face à des Etats-Unis qui deviennent de plus en plus inquiétants à mesure qu'ils s'enfoncent dans la décadence, la Russie se pose de nouveau comme un contre poid efficace face à l'Empire américain.
Sur le plan intérieur, la politique ferme et résolue de Poutine, a été couronnée de succès avec une situation économique florissante et des élections législatives gagnée haut la main (même si on ne peut pas exclure quelques bourrages d'urnes ici et là). L'enjeu majeur en 2007 pour lui était d’assurer sa succession de la manière la plus démocratique possible, sans violer la constitution qui l’empêchait de se représenter une troisième fois et sans ouvrir de guerre de succession qui aurait pu plonger le pays dans le chaos, ce que les assassinats de Litvinenko et de Politovskaya laissait entrevoir.
Il a, pour l’instant, brillamment réussi l’exercice en désignant comme successeur le plus respectable et le plus rassurant de ses proches, Dimitri Medvedev, une jeune homme de 42 ans, plutôt libéral et n'ayant jamais appartenu au KGB. Par ce choix Poutine a montré qu'à l'avenir la puissance de la russie ne sera pas seulement minière et militaire mais aussi industrielle et commerciale. En acceptant d’accompagner Medevdev dans ses premiers pas au Kremlin en tant que premier ministre, il a parachevé son oeuvre de rétablissement de l'Etat et de redressement de la Russie. Mais son destin politique n'est certainement pas fini. Poutine retrouvera vite le Kremlin, en tant que président de la fédération de Russie, ou d'une nouvelle entité géopolitique qui fédèrera les pays d'Europe orientale.
Horizons d'or de l'homme politique français de l’année : Henri Guaino
L’Horizons de l’homme politique français aurait du revenir naturellement au nouveau président Nicolas Sarkozy tant il a écrasé la scène politique de sa présence tout au long de l’année. Notre président a cependant quitté ces dernières semaines la catégorie homme politique pour entrer dans la catégorie « Guignol », ce qui l’a rendu naturellement placé hors concours
Le choix du jury de présélection n’a donc pas été simple pour trouver cinq nominés. Ont finalement été nominés :
François Bayrou, pour avoir failli troubler le jeu à l’élection présidentielle et avoir résisté à la trahison de tous ses soutiens. L’année 2007 l’a, à la fois, affaiblit et renforcé. Il a perdu son groupe parlementaire, mais il a conforté son statut de présidentiable et de recours pour 2012, ce qui est pour lui l’essentiel.
François Hollande pour être parvenu à maintenir cette année encore, l’unité d’un PS qui n’a plus ni chef, ni stratégie, ni doctrine. Le PS aurait pu – aurait du – exploser depuis au moins 2005. François Hollande a su faire vivre ensemble des gens qui se haïssent et se méprisent désormais ouvertement, ce qui est finalement le plus important pour un parti qui n’a plus d’autre fonction que de faire élire des notables adipeux et bas de plafond aux élections locales. Malgré les critiques, les assauts et les ambitions des jeunes loups, il n’a même jamais été sérieusement contesté dans sa fonction de premier secrétaire, ce qui fait de lui le candidat le plus sérieux pour la prochaine présidentielle.
Nicolas Hulot pour avoir sorti l’écologie de son ghetto politique avec sa vraie fausse candidature. Il a su enfin mettre les questions écologique et notamment la question de la maîtrise des émissions de gaz à effets de serre au centre du débat. Il est à l'origine de la création du grand ministère du développement durable et le principal inspirateur du Grenelle. Son influence sur la vie politique française cette année à été réelle et particulièrement positive. Rien que pour avoir définitvement tué les Verts, il mérite l'Horizons d'argent de l'homme politique 2007.
Jean Louis Borloo pour avoir extrêmement habilement su gérer la transition entre l’époque Chirac-Villepin, dont il était une pièce maîtresse, et l’époque Sarkozy où il est toujours incontournable. Son talent et son adaptabilité lui ont permis de passer sans transition de Bercy au ministère du développement durable, ce qui prouve sa stature d'homme d'Etat. Son Grenelle plutôt réussi ont recentré son image au point d'être reconnu par les écolos comme l'un des leurs. Dans un gouvernement où rien ne pousse sous l'ombre présidentielle, il parvient à exister en incarnant quelque chose de particulier, une forme de « réformisme concerté et intelligent » qui peut lui ouvrir des portes et le laisser entrevoir un destin personnel en 2012, d’autant qu’il a lui aussi maintenant son propre parti …
Le Jury ne pouvait cependant pas récompenser un looser. Son choix s’est finalement porté sur Henri Guaino, la plume et l’inspirateur de la campagne du candidat Sarkozy. Guaino aurait du logiquement concourrir dans la catégorie des révélations politiques, mais son importance fût telle au cours de l'année 2007 qu'il ne pouvait concourir que parmi les acteurs de premier rang.
Auteur de discours remarquables, il a réussi l’exploit de donner une coloration républicaine et souverainiste au libéral égocentrique et américanophile que Sarkozy n’a jamais cessé d’être. Sans les mots de Guaino et contre un candidat sérieux, Sarko n’avait aucune chance.
L’apport de Guaino à la vie politique nationale ne s’est pas limitée au souffle de son verbe. Il a mis au devant de la scène les idées souverainistes comme aucun « vrai » politique n’avait su le faire depuis 20 ans. Il a réhabilité la volonté en politique, l’idée de Nation, l’ordre et d’autorité contre « l’esprit 68 », la protection économique face à une mondialisation dévastatrice. Il a assassiné l'organisation de Bruxelles et a pour l'Europe un nouveau projet pour le 21ème siècle dans deux discours fondateurs que Sarkozy à prononcé à Strasbourg en février et en juin. Il a dressé un réquisitoire implacable contre le capitalisme financier mondialisé et l'économie post-industrielle, très loin des canons de la pensée unique auquels on était trop habitué … Quoiqu’il arrive, ces idées feront leur chemin. Elles ont déjà profondément changé le paysage intellectuel du pays en faisant disparaître totalement de la scène les européïstes et les libre échangistes.
Sarkozy a interprété ses discours comme une rock star chante d’une voix puissante des textes qu’il n’a pas écrits et auquel il n’entend rien. Une fois élu, le nouveau président s’est vite mis à rejouer sa partition personnelle, bien moins enlevée et beaucoup plus grossière. Il a vite abandonné les habits d’Empereur bonapartiste que Guaino avait dessiné pour lui pour endosser avec la vulagrité d'un nouveau riche, le costume à paillettes d’un guignol du Showbiz.
Guaino est toujours là, dans l’ombre, comme la conscience morale du président et l’idéologue du nouveau pouvoir. Il a fait l’élection de Sarko. Il peut donc le tuer à la moindre occasion, dès que notre président immature se sera montré encore un peu plus indigne que d’habitude de sa fonction .
Guaino, c’est une grenade dégoupillée en plein cœur du pouvoir. Il sait que SES idées sont majoritaires dans l’opinion. Il existe désormais par lui-même. Il aura bientôt l’expérience de l’Etat et l’âge où toutes les ambitions sont encore possibles. Il a désormais la notoriété suffisante pour se mettre à son compte. Le fait qu'il se soit arrogé un ministère de la pensée officielle en s'autorisant à s'exprimer dans les médias laisse à penser qu'un jour il pourrait bien franchir le pas. De toute manière, après ce qu'il a fait cette année, il ne pourra plus jamais faire le nègre.
A lire cet édito de philippe cohen sur Marianne2 qui illustre une fois de plus la profonde faillitte intellectuelle du parti socialiste. Excellent !!
http://www.marianne2.fr/Harlem-Desir-un-programme-bisounours-pour-le-PS_a82248.html
Rédigé par : Malakine | 20 décembre 2007 à 09:08
Philippe Cohen à des notion d'économies d'un naïveté confondante (comme OOB ou Elie Cohen), mais j'ai bien aimé cette analyse là !
L'Horizon d'or du blog politique va à Malakine, évidemment !
Quand au sujet de Guaino je pose mon joker !
Rédigé par : Ozenfant | 20 décembre 2007 à 09:59
Holla Malakine.
Bon, d'accord pour poutine.
Cependant, même si c'est plus loin et si ici en France on en parle moins (voir jamais), je suis dans l'obligation de citer mon président sortant.
Lui aussi a réussi.
Il a remis le pays flots, redonné confiance aux argentins, fait reculer la pauvreté et le chômage, réduit la dette extérieure et les déficits, augmenté les pensions retraites de nos anciens, avancé dans l'intégration latino américaine avec nos voisins.
La liste n'est pas exaustive.
C'est avec fierté que je suis redevenu pleinement argentin cet été.
Grace à Nestor nous sommes tous redevenus à l'image de nos rugbymen des PUMAS!
La transition a chez nous aussi été réussie.
Et en plus notre nouvelle présidente est belle!!!!!!!! et courageuse, elle a tout de suite envoyé un message à l'Europe du traité de Lisbone en rejetant le statut des Malouines prévu par le TCE.
Encore une fois:
MALVINAS SON NUESTRAS POR LOS NUESTROS.
Bravo et merci Nestor Kirchner.
Bonne chance Cristina Fernandez.
Saludos del atlantico sur. (anticipation, départ pour l'Argentine et la tierra de fuego ce WE, 15 jours loin de la sarkosie, je vais respirer un peu)
Rédigé par : perla austral | 20 décembre 2007 à 13:11
@ Perla Austral
Je te souhaite de très bonnes vacances. C'est toujours un plaisir de te lire ! :-)
Rédigé par : Malakine | 20 décembre 2007 à 14:06
Je suis déçu ! Quid de la Chine ?!!! Même pas un mot. Quant aux politiques français, vous auriez pu citer ce brave Emmanuel Todd pour sa clairvoyance ! ;)
Rédigé par : amike | 20 décembre 2007 à 19:31
@ Amike
La chine ce n'est pas un homme, mais un Pays dirigé on ne sait pas trop comment. Par un parti unique je crois ...
Quant à Todd, pour te faire plaisir, je vais rajouter une catégorie de l'intellectuel de l'année, mais je sens que le Jury va devoir se casser la tête pour lui attribuer parce qu'on ne peut pas dire que ses prévisions pour les présidentielles se soient avérées très pertinente !
La suite ce soir en principe ...
Rédigé par : Malakine | 20 décembre 2007 à 19:52
Sur Guaino, franchement c'est excellent.
Bien pensé, bien réfléchi !
le Belge
Rédigé par : Belgo3.0 | 20 décembre 2007 à 20:20
Je n'ai pas d'avis sur Poutine. On lit tellement de choses contradictoires à son sujet. L'Histoire jugera
Sur Guaino, je ne suis pas d'accord avec l'analyse. C'est un homme de l'ombre qui restera dans l'ombre. Si il désirait autre chose, cela fait longtemps qu'il serait apparu au grand jour. On ne s'improvise pas homme politique du jour au lendemain (à son âge) simplement parce que l'on écrit de beaux discours. Il n'est pas connu du grand public (qui sait, à part une minorité, que c'est lui qui écrit les discours ? et qui y accorde la moindre importance ?), il n'a l'appui d'aucun parti, d'aucun "mouvement", quels sont ses amis ? ...
Quant à son "réquisitoire implacable contre le capitalisme financier mondialisé", il n'est pas le premier à surfer sur ce thème (après les alter-mondialistes qui ont très largement développé sur ce sujet c'est devenu la mode d'en parler surtout avec la crise des subprime)et je ne vois pas quelle influence cela a eu sur la politique du gouvernement.
Et ça ne suffira pas à faire un programme.
Rédigé par : RST | 20 décembre 2007 à 21:00
Salut Malakine!
Dit tu pourrais mettre une catégorie des "catastrophiste de dernière minute" du genre Rocard ou Lamy qui découvre à la dernière minute que le système économique mondial est une poudrière près à exploser. Quand on sait que des gens comme Allais, Todd ou Gréau en on parlé des années avant...
Sinon pour Poutine et la situation économique Russe on peut faire le lien avec l'argentine de Perla austra les deux pays ont en commun de méga dévaluation horrible phénomène à court terme mais bon à long terme permettant une réindustrialisation à l'inverse de l'euro. D'ailleurs rappelons au passage que les argentins se sont tapés une monnaie surévaluer pendant des années et qu'au final celà à provoqué une crise ( d'ou ce qu'il faut penser de l'euro fort).
Pour Guaino franchement dan sle genre gaulliste républicain je préfère miser sur NDA lui au moins n'a pas fait la prostitué et continue de défendre ses convictions qui sait peut-être aura-t-il un jour la chance de monter au pouvoir. Son association avec Chevenement et d'autre noniste de gauche récement prouve qu'il est capable de vraiment rassembler des gens de toute horizons derrière lui. Son dernier passage télé pour ceux que ça intéresse:
http://www.dailymotion.com/video/x3r3e4_nda-sur-itv-et-france-info_politics
Rédigé par : yann | 20 décembre 2007 à 21:36
@ RST
Je n'ai pas dit que les discours de Guaino avait eu une influence sur la politique du gouvernement. Au contraire. Pour l'instant, le discours souveraniste de Guaino n'a reçu aucune traduction concrète. C'est là, l'arnaque du Sarkozysme. J'ai écris que les discours avaient eu une influence sur la vie intellectuelle du pays, car à part quelques crétins comme Harlem Désir, il n'y a plus personne pour prétendre que la mondialisation financière est une chance pour la France et que c'est de notre faute si on ne sait pas en profiter.
Quand à se mettre à son compte, évidemment que ça reste improbable. Mais, le premier qui claque la porte du gouvernement sur un bon motif gagnera aussitôt en dimension. Guaino a le potentiel pour faire un vrai coup d'éclat.
Je crois que le deuxième semestre 2008 avec la présidence française de l'UE sera décisif pour l'avenir du Sarkozysme. Soit Sarko donne une traduction à ses discours de campagne et il pourra commencer à devenir un homme d'Etat. Soit, il continue de se comporter comme un guignol et là, tout est possible. Y compris des trahisons venant de son entourage proche.
@ Yann
Je parle de NDA pour le prochain billet sur la "révélation de l'année". D'ailleurs je vais me mettre à écrire ...
Quand à Rocard et Lamy, on pourrait effectivement les faire concourir dans la catégorie du meilleur économiste de l'année. Je vais y penser, mais de toute manière, pas de suspense, il sera attribué à Todd parce que la crise des subprimes, l'effondrement du dollar, l'explosion de la chine et la contraction du pouvoir d'achat en Europe valide ce qu'il a développé dans l'illusion économique et après l'empire.
Allez, je m'y remet ...
Rédigé par : Malakine | 20 décembre 2007 à 22:41
Pour moi, si l'on doit se limiter à ceux qui sont proposés ici, l'homme politique de l'année est sans conteste Jean-Louis Borloo, qui incarne avec une réussite qu'on ne peut que lui reconnaître les valeurs les plus porteuses du moment : la mégalomanie, et le foutage de gueule permanent de l'incapable dont le travail, concrètement, peut se réduire à "zéro" ; ce que d'autres appellent une certaine "corruption des idéaux", mais qui comme chez Guaino est en réalité une "absence" totale d'idéaux, car de la même manière que Guaino est incapable d'élaborer des raisonnements sans se référer à des personnages ou courants historiques dont tout le monde se fout, si Borloo n'a jamais cru en rien ni formulé de propositions qui tiendraient la route sur un quelconque sujet, il a par contre montré mille fois qu'il était capable de bouffer à absolument tous les rateliers (au moins aussi lâche que Guaino, qui dans l'ombre doit tenir Sarkozy pour un attardé mental, et à mon avis il a raison) ; l'immobilisme de la France, avec un Borloo qui se tripote du matin au soir au service d'un Sarkozy qui a déjà fait la preuve de son inaptitude à conduire le pays où que ce soit, l'un comme l'autre n'ayant aucune vision de long terme ou seulement compatible avec ce qu'il conviendrait de faire pour remettre le pays sur les rails, etc.
Si je devais choisir quelqu'un qui n'est pas cité ici par contre, je citerais l'Etat chinois, en tant que collectivité, qui malgré une situation intolérable sur le plan des Droits de l'Homme en général et l'explosion, là-bas, des valeurs les avilissantes du capitalisme sans morale, est en train de s'acheter une quasi virginité grâce aux J.O. de Pékin, alors que dans le même temps, des Chinois comme des Occidentaux jouent tous les jours à la roulette russe en jouant avec des produits ou jouets ou en ingurgitant des plats en provenance de Chine où l'on retrouve du plomb lourd à haute dose, de l'antigel, etc. ... Tout ça dans l'indifférence la plus complète, des "inaptes à tout" comme Sarkozy n'étant même pas capables de protéger notre marché intérieur en taxant les importations comme elles le sont en Chine... Résultat ces jours-ci, après avoir viré quasiment tout le monde en France, Seb est devenu l'actionnaire majoritaire du premier groupe chinois fabricant des ustensiles de cuisine... Le groupe français sera évidemment cité en exemple par Sarkozy & Co. pour ce que cette bande de larves choisira sans doute d'appeler un "courage entrepreneurial", ou quelque chose comme ça...
Bref, par les temps qui courent, les hommes de l'année auraient plutôt tendance à être ceux qui arrivent à tirer le meilleur parti d'un système qu'ils détruisent constamment, attendu que c'est la seule possibilité pour eux d'arriver à quelque chose dans la vie...
Rédigé par : Poliblog | 21 décembre 2007 à 14:56