Imaginons la scène : Le nouveau président roumain, quelques mois après son élection, est reçu en visite officielle en France pour renforcer les relations d’amitiés entre nos deux peuples. Invité à faire un discours devant la représentation nationale, il y fait une longue et emphatique déclaration d’amour à la France éternelle, évoquant nos grands hommes comme Louis de Funes, Brigitte Bardot Johnny Halliday ou Charles Trenet, flattant l’élégance de nos femmes et le romantisme de notre capitale. On le prendrait certainement pour un guignol ou un illuminé.
C’est exactement ce que vient de faire notre président lors de son voyage aux Etat-Unis. Il s’est couvert de ridicule en étalant une américanophilie dégoulinante fondée sur des clichés datant de l’époque où il regardait des westerns où de bons cow-boys bien virils exterminaient ces racailles d’indiens : le sacrifice des Djiaillses, le bon vieux temps du Rock and roll et des starlettes peroxydées, le rêve américain, la ruée vers l’or, la conquête de l’ouest …
L’américanophilie de notre président devient proprement insupportable, son look à la Bobby ewing, ses joggings avec garde du corps en exhibant le tee-shirt de la police new yorkaise, ses vacances de milliardaires à Wolfeboro, ses hamburger-party avec George Bush et les déclarations d’amour officielles à la nation américaine, la présidentialisation caricaturale de nos institutions, sa religion du fric ostentatoire … Tout cela commence à faire trop.
Qu’en tant qu’homme, qu’il vénère la culture américaine et veuille par là cultiver un mythe personnel, c’est son droit le plus strict. Mais en tant que Président de la République Française, il se doit tout de même de conserver un minimum de décence. Car choisir l’Amérique comme modèle de société, comme référence permanente, comme si c’était le but à atteindre et le chemin à prendre pour notre pays, est lourd de sens politique.
Mon propos n’est même pas de rechercher à distinguer le néoconservatisme Buschiste, impérialiste et guerrier, du peuple américain, qui lui serait notre meilleur ami pour l’éternité. Il est d’interroger le modèle que nous propose la société américaine, de savoir en quoi il est si nécessaire de s’afficher comme les meilleurs amis des américains et ce que peut recouvrir cette curieuse fascination pour ce peuple, cette culture et ce régime politique.
Je ne vais même pas essayer d’être objectif. Je n’y arriverais pas. Sarkozy dans son discours parle au nom de sa génération, celle qui est né après guerre.
Ma génération, sans venir sur votre territoire, a partagé tous les rêves de l’Amérique. Dans l’imaginaire de ma génération, il y a la conquête de l’Ouest et Hollywood. Il y a Elvis Presley, qu’on n’a peut-être pas l’habitude de citer dans ces murs, mais pour ma génération il est universel ! Il y a Duke Ellington, il y a Hemingway. Il y a John Wayne, il y a Charlton Heston. Il y a Marilyn Monroe, Rita Hayworth. Il y a aussi Armstrong, Aldrin, Collins réalisant le plus vieux rêve de l’Homme le jour où des Américains ont marché sur la lune, l’Amérique était universelle et chacun voulait être de cette aventure.
Et ce qu’il y avait de plus extraordinaire pour nous, c’est qu’à travers votre littérature, votre cinéma, votre musique, il nous semblait que l’Amérique sortait toujours plus grande, toujours plus forte des épreuves qu’elle traversait. Et ces épreuves, il nous semblait qu’au lieu de l’amener à douter d’elle-même, elles conduisaient à croire davantage en vos valeurs.
Je vais faire de même. Pour ceux de ma génération, ceux dont la conscience politique s’est éveillée dans les années 80, l’Amérique n’a jamais été un modèle. C’était déjà les années Reagan. L’Amérique était déjà conservatrice, impérialiste, belliciste. Elle se livrait à une folle course aux armements avec l'Union soviétique en installant des missiles en Europe. Elle véhiculait déjà un modèle économique d’une sauvagerie absolue, où la fortune était déjà mieux incarnée par le Yuppie ou le Traider qui spéculait à Wall Street ou achetait des entreprises pour les dépecer, que par l’entrepreneur et le bâtisseur d’empires industriels.
Aujourd’hui, les Etats-Unis représentent un contre-modèle absolu, l'antithèse presque absolu de tout ce à quoi nous croyons en Europe et en France en particulier.
En politique étrangère, ils incarnent l’unilatéralisme, la loi du plus fort et les guerres préventives, un impérialisme pur et parfait à l’opposé de notre attachement au droit et à la régulation des conflits par la diplomatie et l'arbitrage des institutions internationales.
En politique, c’est une quasi théocratie qui se sent investi d’une mission divine d’évangélisation du monde, aux antipodes de notre sacro-saint principe de laïcité et de séparation de l’église et de l’Etat. C’est un système électoral aux mains des puissances d’argent où un candidat se vend comme une lessive. C’est un débat politique où les questions de mœurs (mariage homosexuel, avortement …) et la vie privée des candidats l’emportent sur leur projet économique et social.
En matière économique, c’est un modèle de faillite organisée, fondée sur les déficits commerciaux et budgétaires abyssaux qui a généré des déséquilibres gigantesques dans les échanges mondiaux, favorisant l'émergence du low cost asiatique et le développement d'une chine totalitaire qui aujourd'hui détient les clés du XXIème Siècle. L’entreprise américaine type c’est une entreprise financière de spéculation et cherche à créer de la valeur à partir de rien. C’est Enron ou les banques qui ont voulu faire du fric en refourguant des prêts immobiliers à des ménages insolvables.
En matière sociale, c’est une société dotée d’une protection sociale des plus sommaires, avec des inégalités monstres et un immense taux de pauvreté, une société hyper violente qui produit des tueurs en série et des carnages d’adolescents. C’est un Etat policier archi répressif, qui pratique la peine de mort à la chaîne, la torture, l’enfermement de prisonniers sans procès.
En matière culturelle, c’est des productions d’un manichéïsme réducteur où des super héros très héroïques combattent des méchants très méchants, un modèle où la réussite passe toujours par le fric, la frime et l’apparence. C’est le culte de l’individu roi, du chacun pour soi, du justicier solitaire, un pays où la liberté la plus farouchement défendue est celle de posséder des armes à feu. C'est une industrie audio-visuelle impérialiste qui colonise tous les écrans et les toutes ondes et écrase les identités nationales comme un rouleau compresseur.
En matière écologique, c’est un modèle de gaspillage non négociable où l’on roule dans des véhicules de trois tonnes, et on consomme trois fois plus que des Européens pour un niveau de développement comparable, et où on s’oppose bien évidemment à toute politique de lutte contre l’effet de serre.
En matière d’urbanisme, c’est une ségrégation territoriale soigneusement organisée dans des ghettos pour riche et pour pauvres, pour chaque ethnie ou religion. C’est des villes avec un étalement urbain énorme où la bagnole est reine, ce qui en fait les plus énergétivores au monde …
Quand on regarde bien, il n’y a pas grand-chose qui puisse ériger les Etats-Unis d’aujourd’hui en modèle ! L'amérique c'est l'antithèse parfaite de toutes les principes du développement durable.
Alors comment expliquer que le président de la république française tienne autant à multiplier les signes d’allégeance et les déclarations d’amour à cette nation qui comme le disait Einstein « est passé sans transition du stade de la barbarie à celui de la décadence, sans connaître la civilisation » ?
La première hypothèse qui vient à l’esprit c’est de penser que Sarko est un grand enfant qui voit les Etat-Unis comme le fan d’une série américaine, qui s’identifie tellement aux personnages et qui aime tellement le scénario de ce qui leur arrive qu’il finit par rêver de vivre dans leur environnement. Notre président serait donc tout simplement endoctriné par des décennies de gavage audiovisuel et n’aurait pas fait l’effort depuis de voir les Etats-Unis avec une grille de lecture politique et économique.
La seconde hypothèse est encore plus inquiétante. La liste de ses invités à la soirée du Fouquet’s, récemment publiée, est venue nous rappeler que ses vrais amis se recrutent parmi les hypermilliardaires. Il serait donc, comme le disait Todd pendant la campagne, le candidat de ceux qui croulent sous le fric et là pour servir les intérêts de l’oligarchie. L’américanophilie s’expliquerait donc par une manœuvre plus habile qui consisterait à remettre au goût du jour le modèle américain pour expliquer au peuple qu’il est absolument nécessaire de faire les réformes nécessaires (sous entendu libérales) pour espérer rejoindre le niveau de vie du modèle. Notez d'ailleurs comme nos écrans, toutes chaines confondues, sont de plus en plus envahis les productions américaines ... Naturellement, les premiers bénéficiaires d’une américanisation de notre modèle de société serait ses amis du Fouquets.
La troisième est plus subtile et plus positive. Sarkozy appliquerait dans son rapport avec les US, la vieille théorie de machiavel ou des techniques d’Aïkido qui consiste à mettre à son profit la force de l’adversaire. L'option de l'opposition frontale appliquée en 2003 aurait prouvé son inefficacité, la solution serait alors de faire évoluer les Etats-Unis comme de l'intérieur. La fin du discours de Sarkozy devant le congrès pourrait valider cette hypothèse :
Ceux qui aiment la nation qui a le plus démontré au monde les vertus de la libre entreprise attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation. Ils attendent de l’Amérique qu’elle s’engage résolument dans la mise en place des nécessaires règles et garde fous. L’Amérique que j’aime, c’est celle qui encourage les entrepreneurs, pas les spéculateurs.
Ceux qui admirent la nation qui a bâti la plus grande économie du monde et qui n’a eu de cesse de convaincre des avantages du libre échange attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à promouvoir une juste parité des changes. Le yuan est déjà le problème de tous. Le dollar ne doit pas rester seulement le problème des autres. Si nous n’y prenons garde, le désordre monétaire risque de se muer en guerre économique, dont nous serions tous les victimes.
Ceux qui aiment l’Amérique des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée, attendent de l’Amérique qu’elle prenne, aux cotés de l’Europe, la tête du combat contre le réchauffement climatique qui menace la destruction de notre planète. Je sais que le peuple américain, à travers ses villes et ses Etats, est chaque jour plus conscient de ces enjeux. Qu’il me soit permis de dire avec toute l’amitié que j’ai pour l’Amérique, que ce combat est essentiel pour l’avenir de l’humanité. Nous ne pourrons pas obtenir les résultats que nous devons obtenir sans que l’Amérique prenne la tête de ce combat pour la préservation de notre planète, de notre humanité et de l’espèce humaine. Nous avons besoin de l’Amérique pour protéger la planète dans son environnement.
La Stratégie de notre président serait donc de coller aux Etats-Unis pour les ramener à la raison en matière de politique étrangère, les convaincre d'assainir le système économique mondial et de laisser se développer une Europe politique et militaire.
Sarkozy ferait bien de relire le rapport qu'il avait commandé à Hubert Védrine qui le mettait sérieusement en garde contre l'illusion d'avoir une quelconque influence sur les Etats-Unis.
L'argument de l'influence est le moins convaincant. La France serait - peut être - considérée à nouveau par les autres alliés, européens et canadiens, comme un allié "normal" et cesserait - peut-être - de faire l'objet de procès d'intention. Sur les États-Unis cela donnerait à la France une influence comparable à celle des autres alliés, c'est-à-dire quasi nulle.
Le vrai risque entraîné par cette stratégie d'alignement, c'est qu'elle conduise la France dans les aventures militaires américaines qu'il s'agisse de renforcer sa présence militaire dans le bourbier afghan ou de les accompagner dans une nouvelle guerre illégale et dévastatrice contre l'Iran. Et attendant, le sentiment qui domine lorsqu'on voit notre président se conduire ainsi comme un guignol, c'est LA HONTE !
Surtout que se rapprocher d'une puissance en déclin accéléré n'est pas des plus intelligents.
Sarko ferait bien mieux de se rapprocher des vrais puissance de notre temps comme la Russie ou la Chine plutôt que de chercher à changer une nation condamné à un effondrement rapide quoiqu'elle fasse. Car il est trop tard pour sauver le soldat Amérique le dollars est de plus en plus menacer et la crise des subprimes est pire que la pire des prévisions.
Les puissance qui reconstruiront le monde de l'après amérique sont en asie pas de l'autre coté de l'atlantique, même si cela contredit le fantasme de la supériorité occidental dont Sarko est imprégné comme tous les gens de sa génération de pseudo-humaniste de 68.
Rédigé par : yann | 10 novembre 2007 à 13:55
Vous oubliez que la partie du discours de Sarkozy qui a été la plus applaudie est justement sa fin : celle que vous citez en y voyant l'application d'un principe de Machiavel (??) ou plus justement de l'Aïkido, en tous cas celle qui contredit tout votre propos qui la précède. Comme quoi il ne faut pas confondre Bush et les Etats-Unis. Bush représente une Amérique, celle qu'on n'aime pas en Europe et surtout celle qu'on ne comprend pas.
Les Etats-Unis ne sont ni un modèle ni un contre-modèle "ABSOLU" selon vos propres termes. C'est juste une démocratie différente et formidablement vivante. Les coups de balancier y sont beaucoup plus violents. Et l'on sent déjà venir le prochain
Rédigé par : René | 10 novembre 2007 à 14:41
@Malakine,
Si NS a commandé un rapport à Hubert Védrine, ce n'est pas pour en tenir compte mais pour em...er la gauche.
Je ne sais quoi ajouter à ton analyse car elle correspond à ce que je pense. Son obsession du fric et le choix de ses amis en fonction de leu richesse a été montrée dans le livre d'une journaliste dont le nom m'échappe. Il faisait faire d'abord une enquête pour être sûr de ne pas se fourvoyer.
Bush est président mais le Congrès est indépendant, il faut remarquer qu'il refuse certaines de ses mesures.
Rédigé par : Philippe | 10 novembre 2007 à 15:23
La honte, Sarkozy nous l’inflige continuellement depuis qu’il a été élu. Il n’est qu’à voir la façon dont il se comporte lors de ses confrontations avec le français de base tel que le martin-pêcheur. Bien protégé par ses gardes du corps, il menace de casser la gueule à l’outrecuidant qui lui a fait l’affront de l’insulter, comme un vulgaire chef de bande, comme un voyou.
Et encore on en reste là au niveau de l’anecdotique. Cela devient plus grave lorsqu’il organise la chasse aux clandestins ou joue avec le feu en laissant introduire le sujet brûlant des tests ADN. Là il nous fait honte, honte en tant que Français de devoir subir toutes ces ignominies sans pouvoir réagir.
Pour en revenir à son discours, comme le fait remarquer J.Dion dans Marianne, il n’a fait aucune allusion à la guerre en Irak qui fut une faute majeure, un crime, « et ce fut l’honneur de la France de la condamner, de s’y opposer (…) » A cette occasion J.Chirac m’avait fait sentir fier d’être français. Aujourd’hui je me demande quelles fautes avons-nous pu commettre pour mériter ça : un président de pacotille qui se ridiculise et nous ridiculise tous les jours.
Bien évidemment je ne crois pas une seconde à la troisième hypothèse proposée par Malakine et je suis convaincu que malheureusement la « bonne » hypothèse est la deuxième qui est en fait la pire.
Grâce à J.Chirac, l’histoire retiendra que la France s’est opposée à la folle aventure Irakienne. A cause de Sarkozy, la France risque d’être entraîné dans la folie criminelle qui consisterait à attaquer de façon préventive un pays n’ayant agressé personne (l’Iran) en utilisant des armes nucléaires.
Je ne suis pas particulièrement pessimiste de nature, mais il me semble se profiler à l’horizon toutes les conditions pour une déflagration mondiale majeure : la crise financière qui chaque jour apparaît plus énorme, le problème du pétrole, les provocations du président Iranien, la présence d’hommes tels que Bush et Sarkozy qui pour montrer que c’est eux qui ont les plus grosses n’hésiteront pas à plonger le monde dans le chaos.
Je crains le pire.
Rédigé par : RST | 10 novembre 2007 à 17:22
Oui, bien sûr, Naboleon est assez ridicule !
Mais ses touchants efforts pour conquérir Nancy Pelosi et les démocrates qui l'on applaudit à tout rompre (même s'ils avaient le sourire qu'on les parents pour leur enfants quand il en fait trop chez des amis) n‘était pas sans intérêt.
Un peu de recul quand même, ce qu'il a fait aux USA est dix fois moins grave que ce qu'il fait (NE FAIT PAS) chez nous.
Rédigé par : Ozenfant | 10 novembre 2007 à 19:52
Oui, bien sûr, Naboleon est assez ridicule !
Mais ses touchants efforts pour conquérir Nancy Pelosi et les démocrates qui l'on applaudit à tout rompre (même s'ils avaient le sourire qu'on les parents pour leur enfants quand il en fait trop chez des amis) n‘était pas sans intérêt.
Un peu de recul quand même, ce qu'il a fait aux USA est dix fois moins grave que ce qu'il fait (NE FAIT PAS), ou laisse faire à ses copains milliardaires chez nous.
Pour compléter mon texte sur les "Echos" chez les B&B‘s : Les petits coups de ciseaux de Bernard Arnault par Augustin Scalbert .
Rédigé par : Ozenfant | 10 novembre 2007 à 20:00
Ké passa avec les commentaires de certains qui n'apparaissent pas ?
Rédigé par : RST | 10 novembre 2007 à 20:27
Pendant la campagne présidentielle un ami avait écrit ceci, je vous livre sa prose et pose la question est ce un prophète ou un simple citoyen informé et lucide?
"La perspective Sarkosy
Vous ne pouvez pas, ne pas le connaître, il est partout !
A la télé c’est lui, à la radio c’est lui, dans les journaux c’est encore lui !
Il a compris, lui, que pour gagner demain, il fallait avoir les médias dans sa poche.
Il parle tout le temps, sur tout, il a un avis sur tout, quand c’est pas lui c’est ses amis, avec lui ça va changer, d’ailleurs beaucoup de Français le disent. « Sarko, lui au moins, il se bouge ».
Il se bouge même tellement qu’on en vient à avoir le tournis, et après le tournis vient le temps de la nausée.
Il en vient à imaginer la France en 51 ème Etats des Etats-Unis d’Amérique !
Ce pays où il se présente comme je le cite : « Nicolas l’américain ».
Il aime, il admire la mobilité le dynamisme de la société états-unienne, cette société qui a produit le ku-ku-klan, le happy slapping (vous savez, tabasser, filmer et diffuser la scène sur les portables des copains), la national rifle association (ceux qui prétendent que la solution à tous les problèmes c’est d’avoir des armes chez soi, sur soi, avec soi, partout, tout le temps …), la ségrégation raciale, spatiale, ethnique, économique, une criminalité qui alimente toutes ces séries policières que les télés nous assènent sans répit ; peut être d’ailleurs pour mieux nous préparer à vivre dans cet univers.
Avec lui l’ami G W Bush pourra rajouter un « toutou », un « boy » de plus à sa meute.
Avec lui, aucun doute l’armée française serait en Iraq, elle aurait été aux cotés, aurait épaulé l’US Army. Elle serait, elle aussi, ensablée jusqu’au cou dans cet Iraq de violence et de misère.
Il voit/rêve la France en pointe avancée du néo-libéralisme !
Sa rupture, c’est la rupture des derniers remparts qui freinent le flot dévastateur de la mondialisation néo-libérale sur le modèle sociale français. Un modèle qui de toutes façons ne fonctionne plus, et qu’il faut donc jeter pour adopter le modèle des USA (c’est bien connu quand quelque chose ne fonctionne plus surtout ne pas ouvrir et réparer, le remplacer par du neuf, voilà la société de consommation moderne, une société de nouveaux esclaves, enchaînés par les crédits, fouettés par la pub, prisonniers, drogués et abrutis du consumérisme no limits).
Sa rupture, c’est la rupture des derniers liens civiques et sociaux qui font la France, sa force et sa spécificité.
Sa rupture, c’est le dernier coup de poignard porté au pacte national et social.
Sa rupture, c’est celle de la France avec elle-même.
Il parle (aboie) beaucoup ! Mais au fait, qu’a-t-il fait (mord t-il vraiment) ?
Ministre de l’économie et des finances, un bref instant fort heureusement. Aucun résultat positif tangible, mais, à l’opposé, jamais la dette publique n’avait progressé si vite.
Ministre de l’intérieur, pendant plus de 4 ans malheureusement, les résultats en effet sont là :
des émeutes dans les banlieux, comme jamais la France n’en avait connu ...
les violences aux personnes qui ont atteint des sommets et continuent de progresser…
la délinquance des mineurs qui continue de se développer…
Mais ce n’est pas de sa faute, il vous l’a dit c’est celle de la justice, pardon de certains juges.
Quand à l’incompétence se rajoute la défausse, quel formidable homme d’Etat nous avons là !
Lui, il fait ce qu’il dit ! Il avait promis, juré, craché, que jamais gaz de France ne verrait la majorité de son capital passer au privé, et bien c’est fait.
Quand Cécilia l’a quitté, il avait promis que sa vie privée le resterait désormais ! Qui ignore que Cécilia est revenue ? Nicolas, il est comme Georges Bush (son modèle ?). Si les français le portent à la présidence, il continuera de les abreuver d’images et de présences médiatiques, (quand on le voit ministre, on peut s’imaginer le président).
Il nous donnera le tournis encore plus, il nous gavera de mac-do et de coca-cola.
Nous partirons tous en croisade pour « faire triompher les forces du bien contre celles du mal ».
On s’habillera en Nike sports wear, mais ça ne cachera pas qu’il y aura de plus en plus d’obèses.
Avec Nico, pardon Nicky, ce sera l’Amérique matin, midi et soir.
Réfléchissez bien aux conséquences de 5 années d’un tel régime sur vos organismes !!!!!!!!"
Latino américain, je sais les catastrophes que les USA apportent aux pays qui sont sous leur influence ou qui leur confient imprudement leur destin.
Les USA ce sont eux qui nous ont donné Viola, Videla...
les tortionaires, le plan condor, la peur, l'exil... la pire politique économique que l'on ai jamais connu avec son cortège de misère, de chômage, de recession...
Les français vont ils comprendre qu'il on simplement remis leur destin entre les mains d'un psychopate illuminé, réveillez vous, puisses Malakine vous éclairer avant qu'il ne soit trop tard.
Rédigé par : perla austral | 10 novembre 2007 à 21:41
@perla austral
Votre ami oubli l'incroyable stupidité d'un Sarko qui voulu vendre l'or de la banque de France alors que l'once d'or était de 250$ environ à l'époque, et qu'il vient d'atteindre les 800$ pour cause de planche à billet américaine....
Heureusement les responsables de la banques de France à l'époque ont réussi à freiner un peu ses plans délirant en lui rappelant que l'or est la seule monnaie accepté en cas de crise monétaire graves, çà tombe bien on est en plein dedans. Il en a quand même vendu quelques tonnes ce qui de toute façon est ridicule en regard de la dette national, il faut être stupide pour émettre ce genre d'idées. Il est complètement inculte en économie mais il surfe sur les idées reçus il faut dire que les médiats tous libéraux, à quelques exception prés, lui on bien préparé le terrain. Au risque dire une évidence les médiats sont à mon avis le vrai problème Sarkozy n'est que le résultat d'un travail idéologique de longue haleine inculquant les "évidences" libérale dans la tête des gens qui croient s'informer. D'ailleurs les cadres et les gens qui lisent et regardent souvent les médiats dominant sont ceux qui soutiennent le plus ce type de politiques les ouvrier et les petit gens étant finalement protéger intellectuellement par leur faible niveau de vie les excluant de l'accès aux médiats dit "sérieux".
Rédigé par : yann | 10 novembre 2007 à 22:43
je plussoie sur la honte.
Toutefois la honte n'est pas un sentiment bourgeois.
ca veut dire qu'"ils" continueront, et avec les mêmes travers, les mêmes techniques, les mêmes outils.
Melenchon sur son blog fait le lien avec le 11 novembre. Tu le fais aussi, mais inconsciemment dirait-on.
A priori, le chemin qui s'ouvre à nous est d'abord de repartir en militance contre le traitement "par l'Assemblée Nationale" du Traité Giscard-Sarkozy sur l'Europe, au profit d'un nouveau référendum qui conscientise l'opinion. Ensuite, bien plus tard, sans doute faudra-t-il proposer une Europe démilitarisée, une Europe qui casse cet infect couplage avec les militaristes du Gouvernement Etatsunien.
Pierre le Belge de Lille
Rédigé par : Belgo3.0 | 11 novembre 2007 à 04:42
D'ailleurs
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20071110/tts-france-municipales-morano-ca02f96_1.html
l'Union Sacrée est en route, neh ?
Il faudra bien retrouver des grilles d'analyse,
et la prochaine grille, ce sera sur le Traité Giscard-Sarkozy sur l'Europe : vote AN ou bien référendum ?
L'alliance Morano-Melloni est digne des "coalitions violettes" qui ont fait...la honte...de la Belgique...(ce qui explique la situation belge actuelle). La France serait elle en voie de belgification ? La France serait elle en proie au façadisme (terme d'architecture :-))) ?
Pierre le Belge de Lille
Rédigé par : Belgo3.0 | 11 novembre 2007 à 04:58
Je déteste Naboléon et j’ai voté contre lui, MAIS:
Au lieu de faire un grand laïus sur la nécessité pour être crédible, de faire preuve d’objectivité, d’éviter les jugements de valeurs et de peser le pour et le contre, je me contenterais de vous dire:
" TOUT CE QUI EST EXAGÉRÉ EST INSIGNIFIANT"
Rédigé par : Ozenfant | 11 novembre 2007 à 10:38
Hello Malakine,
Intéressant article qui résume bien les raisons pour lesquelles, à défaut de ne plus ramper devant les Américains (c'est bien plus fort que lui), Nicolas Sarkozy aurait pu avoir la décence de le faire avec moins d'entrain !
Oser dire qu'il aimerait davantage une Amérique qui soutiendrait les entrepreneurs plutôt que les spéculateurs, c'est un peu fort de café quand on connaît les fréquentations du chef de l'Etat !
Incidemment, entendre Sarkozy citer parmi les figures américaines "de référence" le meilleur VRP de la National Rifle Aassociation (Charlton Heston) achèvera de dissiper les doutes de ceux qui se demandaient encore si "oui" ou "non", Sarkozy serait prêt à plonger la France dans des conflits où nous n'avons a priori rien à faire ni à gagner, excepté dans le cerveau dérangé du petit bonhomme, qui ne pouvait qu'être fortement séduit par l'inculture et par les "valeurs" les plus contestables des Etats-Unis, qui sont de toute évidence les mêmes que les siennes...
Comme un internaute le suggère, il serait vraiment temps de trouver une meuf pour Sarko. Une solide, genre... Bachelot ou Boutin. Ca humaniserait la bête, qui aurait enfin un petit aperçu de ce qu'est une "vie de merde", comme celle de nombreux Français en ce moment. :)
Rédigé par : Poliblog | 11 novembre 2007 à 12:47
oui, j'ai eu aussi de sentiment de honte de voir sarkozy s'aligner devant le plus mauvais des président Etats-uniens.
un vrai Fou du roi qui faisait le guignol. De la pitié, mais pour nous Français, et pour notre histoire.
Rédigé par : peuples.net | 11 novembre 2007 à 18:39
Hi Malakine,( je me remets à l'américain, ça peut rapporter en ce moment )
Les discours de NS sont en deux parties, le classique thèse-antithèse de base. Donc ça permet de dire tout et son contraire, la synthèse finale étant à mon avis absente. C'est astucieux, puisque que l'on peut difficilement lui reprocher de n'avoir pas dit le contraire de ce qu'il a aussi dit préalablement.
Mais ses références à C Heston ou J Wayne sont des décorations un peu encombrantes. C'est sa méthode de séduction diplomatique. Je me demande si il ne prend pas les américains pour des neuneux. Même si ils le sont, le mieux serait de leur faire un discours qui leur fasse entrevoir que le monde n'est pas toujours Disneyland et ses pop-corn.
Rédigé par : olaf | 11 novembre 2007 à 18:48
Bonjour à tous,
Merci à Malakine pour cette note vivifiante et drôle.
Finallement, Sarkozy a le même problème en politique étrangère qu'en politique intérieure : il n'arrive pas à endosser le costume de président, c'est à dire à metttre entre parenthèse son égo, ou au moins à le fondre dans la fonction.
Résultat, Sarkozy, plutôt que de faire ce qui est souhaitable stratégiquement pour le pays, ne pense qu'à se faire plaisir : il est personnellment fasciné par les USA et cela obscurcit son jugement. Le problème c'est qu'il entraine la France dérrière lui...
On a souvent ( et certainement à juste titre)critiqué J. Chirac pour son appétit de pouvoir et son incapacité à faire quoi que ce soit une fois qu'il y est parvenu. force est de constater que que Sarkozy nous offre une variation de ce syndrôme, probablemetn en pire et certainement en plus grottesque...
Rédigé par : franc-tireur | 12 novembre 2007 à 09:20
http://www.metrofrance.com/fr/article/2007/11/11/17/5351-34/index.xml
Rédigé par : Erick | 12 novembre 2007 à 09:42
Voilà enfin une réflexion qui ne soit pas une "répété" unilatéral participant au concert des vierges du langage anti-sarko consacré (tellement bassinant, même pour un anti-Naboléon viscéral comme moi !):
"Les discours de NS sont en deux parties, le classique thèse-antithèse de base. Donc ça permet de dire tout et son contraire, la synthèse finale étant à mon avis absente. C'est astucieux, puisque que l'on peut difficilement lui reprocher de n'avoir pas dit le contraire de ce qu'il a aussi dit préalablement."
Rédigé par : Ozenfant | 12 novembre 2007 à 11:52
"Aujourd’hui, les Etats-Unis représentent un contre-modèle absolu, l'antithèse presque absolu de tout ce à quoi nous croyons en Europe et en France en particulier."
S' il n' y avait cette phrase, j' aurais pris ce post pour une caricature de l' anti-américanisme bien d'chez nous.
Rédigé par : Erick | 12 novembre 2007 à 11:54
J'assume parfaitement un anti-américainisme résolu et définitif. J'ai juste voulu le justifier à travers cette note et dire à quel point l'attitude de notre président me faisait gerber. Malheureusement pour lui, les gens comme moi sont nombreux et ses conneries, il va finir par les payer un jour ...
Voir aussi dans le même registre la note du toujours excellent et toujours aussi prolifique pascal du Poliblog :
http://poliblog.canalblog.com/archives/2007/11/09/6824200.html#comments
Rédigé par : Malakine | 12 novembre 2007 à 12:14
C' est bien ! Vous avez au moins trouvé quelqu' un pour partager une cuvette.
Rédigé par : Erick | 12 novembre 2007 à 14:54
Si il reste de la place autour de la cuvette, je suis preneur. Ca fait trop longtemps que je me retiens !
En fait j'ai la priorité car moi, contrairement à certains qui maintenant se défoulent(suivez mon regard), je n'ai pas voté Sarko ;)
Rédigé par : RST | 12 novembre 2007 à 19:15
A propos des conneries de Sarko, j'ai bien peur que ce ne soit pas lui qui les paye mais .... nous !
Rédigé par : RST | 12 novembre 2007 à 19:18
Le pire est à venir : J.F.Copé a annoncé qu'il voulait être président en .... 2017
Rédigé par : RST | 12 novembre 2007 à 20:40
A erick
Prend garde mon garçon, nous sommes si nombreux à vomir que tu risques fort une remonté d'égout sous peu.
Rédigé par : perla austral | 12 novembre 2007 à 23:29
euh on peut tous peut-etre imaginer qu'aux USA AUSSI
il y a un décalage entre le peuple et les gouvernants
(lire les pamphlets de Michael Moore genre "démocrates et républicains, tous les mêmes")
et que l'Américain moyen en prend conscience comme nous, non ?
et se dire que les Américains d'en bas ne sont peut-etre pas si mauvais, non ?
(d'ailleurs il me semble que Thierry Meyssan du "Réseau Voltaire" parle de gouvernement "etatsunien")
bonne journée,
le Belge
Rédigé par : Belgo3.0 | 13 novembre 2007 à 06:05
Je rebondis sur ce que viens de dire "le belge" donc bientôt français pour vous faire part d'une idée saugraunue qui m'est venue il y a quelques temps. Et si les Etats-Unis suivaient le même sort que l'URSS et éclataient en 50 Etats ? Plus le pouvoir central deviendra fou, plus le fossé se creusera entre l'amérique profonde, conservatrice et religieuse, et l'amérique éclairée des élites de la cote est, plus le continent sera soumis à soumis aux influences diverses, européenne, asiatique, sudaméricaine, plus les USA auront tendance à l'éclatement non ? Qu'en pensez vous ? Je crois d'ailleurs avoir vu récemment qu'un Etat du nord avait demandé son rattachement au canada ...
Rédigé par : Malakine | 13 novembre 2007 à 09:17
J'y avais pas pensé à un éclatement des usa, drôle de scénario de politique fiction mais assez logique et correspondant à la mondialisation de la fin du XIX éme siècle et de l'avant seconde guerre mondiale en europe qui a renforcé les replis nationaux et identitaires( ouh!! le vilain mot ) mais qui correspondent en fait à un souci de relocalisation des sociétés et d'une certaine manière des économies dont le tissu social s'effiloche.
Les concepts d'Heidegger sont probablement issus de ces évènements survenus en Allemagne dans un tel contexte historique. La philo n'est jamais si éloignée que ça des contingences temporelles.
Après tout Bourdieu lui même a changé de positions entre 68 et les années 90 sous la contrainte des faits.
Rédigé par : olaf | 13 novembre 2007 à 15:59
@Malakine
On nage effectivement en pleine politique fiction.
Je ne suis pas un spécialiste mais mes souvenirs d'histoire m'indiquent clairement que les processus de formation de l'ex-URSS et des USA sont radicalement différents et l'éclatement de l'un ne signifie pas celui de l'autre.
Je n'imagine pas un instant une nouvelle guerre de sécession.
Ne nous laissons pas aveugler par l'anti-américanisme primaire.
Rédigé par : RST | 13 novembre 2007 à 22:56
@Malakine
Les USA sont une nation fragile, certains disent même qu'elle n'est pas une nation car l'état n'y joue pas le role qu'il joue dans d'autre pays. Il n'y a pa s d'état régalien aux USA, il y a des groupes d'intérêt qui essaient de prendre le pouvoir, la notion d'intérêts générale dans un pays qui prône l'individualisme total est inconnue. Les vrai nationalistes américains, et les conservateur (les anciens pas les néo qui eux sont en fait des communistes de droite) sont des isolationnistes et des gens qui ne porte pas l'état fédéral dans leurs coeurs.
Il y a d'ailleurs un vrai conservateur qui est en courser pour la maison blanche c'est Ron Paul ce dernier veux réduire l'état fédéral et en quelques sortes décentraliser le pouvoir.
Car le pouvoir fédéral américain tout comme celui de l'UE s'intéresse fort peu à l'intérêt de la population , on peu ainsi se demander comme Rousseau à son époque, s'il n'y a pas une taille limite à une démocratie. Si passé une certaine taille un pays ne peu que devenir une aristocratie despotique.
Un éclatement des USA serait probablement une bonne chose pour le monde mais aussi et surtout pour les américains eux mêmes. Leur état central investit si peu dans ce qui est utile et tant dans l'armement, la destruction et la surveillance des citoyens qu'il est tout à fait légitime de se poser la question de la destruction de cet état.
Les états pauvres comme la Louisiane qui fut traité de façon scandaleuse lors de l'ouragan n'ont plus rien à perdre. Cet question pourrait d'ailleurs se poser en Europe et même dans les vielle nation comme la France.
Rédigé par : yann | 14 novembre 2007 à 08:01
Un bon texte qui décrit bien ce que sont les américanistes comme Sarko ou Kouchner des faux amis de l'Amérique:
http://www.newropeans-magazine.org/index.php?option=com_content&task=view&id=7286&Itemid=110
Ou quand les anti-américain sont en fait les seules vrais amis de l'Amérique et de son peuple.
Rédigé par : yann | 14 novembre 2007 à 10:37
Sur les Etats Unis, et la question d'une mue politique (que tout le monde pressent comme inévitable et dont la cause pour moi -marxiste classique (donc
non léniniste) - réside dans l'endettement public phénoménal)... je me permets de rappeler simplement l'internationalisme citoyen, tout simple et fort efficace.
J'aimerais que Yann arrive à définir le concept de "Nation" et je rappelle que ce terme fait actuellement l'objet de débats dans le PS :-) (lire Jean Jacques Urvoas). Pour moi la Nation au sens constitutionnel a deux significations volontairement confondues : "élites" et "traditions jacobines".
A relire la Constitution de la Ve, la vraie question selon moi est de savoir si la République est dans la Nation, ou l'inverse. Pour un bourgeois, la Nation englobe la République. Pour un républicain (donc un socialiste comme moi) la Nation est inférieure et contenue dans la République....(ce qui d'ailleurs permettrait de proposer la République aux Américains...voire aux Européens).
Je me permets de vous rappeler que "cette confusion" est d'origine napoléonienne, relire à ce propos (et avec profit) "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte", de Karl Marx, qui vous explicitera à quel point la bourgeoisie...française...napoléonienne... s'est emparée de la République et l'a "nationalisée" dans ses rapports avec d'autres..."nations" en Europe.
"Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte" : 4 euros en éditions de poche, sur papier recyclé. Je vous conseille et je vais m'en expliquer dans mon prochain commentaire.
A noter que je signe "le Belge" pour attirer votre attention sur vos propres préjugés "nationaux", car je suis...citoyen...français depuis quatre ans ! Et par choix !
Amitiés,
Pierre "le Belge" de Lille
Rédigé par : Belgo3.0 | 14 novembre 2007 à 10:39
cher "Malakine d'Horizons" :
j'aimerais émettre une quatrieme hypothese, le populisme césariste total de Sarkozy, et l'appuyer sur un auteur de poids.
Je fais référence à ton appui (la liste fort intéressante des "invités du Fouquet's") et au livre de Karl Marx, "Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte" : 4 euros en éditions de poche, sur papier recyclé.
Je suggere à tout lecteur avisé de se procurer cet opus, et de l'annoter (remplacer "Société du Dix-Décembre" par "UMP" et "Louis Napoléon Bonaparte" par "Sarkozy").
TOUT est quasiment dans ce livre écrit voici cent cinquante ans, y compris la récente augmentation des revenus du Président Nicolas Sarkozy.
On y retrouve même l'angoisse "césariste" soulevée par la campagne électorale récente et on peut ainsi expliquer les qualificatifs "naboléon" etc jetés à Nicolas Sarkozy, et meme les risques inhérents à l'instrumentalisation de la Constitution, tels que soulevés par la polémique récente sur la Commission Balladur-Lang, etc.
La différence, c'est que maintenant il y a la Constitution de la Cinquieme, qui institutionnalise "en village Potemkine" le coup d'Etat permanent de la bureaucratie.
Marx y décrit tres bien (et ça m'a sidéré, car sans l'avoir lu je l'avais pressenti lors de la campagne récente, pour expliquer la "sarkozyfication" de l'électorat "traditionnel" (ou fonctionnaire) du PS)
la complémentarité entre la bureaucratie bourgeoise et la bureaucratie étatique, ainsi que le poids fiscal dont elle oblitère l'avenir du pays.
A partir de là, je développe ma quatrieme hypothese : conformément à l'analyse de Marx, je pense que Sarkozy pratiquera le clientélisme, tapant demain sur un électorat qu'il aura fait mine de défendre hier.
Cela assorti à son immense inculture. Il "taxera les boisssons au détail" tout en "exonérant les boissons en gros", ensuite il frappera les gros revenus pour favoriser une clientele fonctionnaire, etc.
Les élus sociaux-démocrates se contenteront de protestations de principe, càd inefficaces par principe.
Tout cela ne m'indique qu'une conclusion :
il faut reconstruire le pouvoir par la base.
Ce jeu de dupes des élites françaises est "un train fou lancé dans le brouillard"....
...et je vous signalerai en matiere de clin d'oeil (allusions aux enquetes d'opinions récentes sur le soi-disant bon accueil que ferait l'opinion française à une minorité francophone qui s'affranchirait par "split" de la Belgique..."nationale" (donc... 'bourgeoise") que cette expression "un train fou lancé dans le brouillard" date...des années 1980...en Belgique.
Cela signifie que la France est à mon sens dans un processus de "belgification" (split bourgeois) et de "mascialisation" (censure des mouvements individuels par le silence "bourgeois"...l'important est que.."rien ne se passe". Notez les "Réactions" en Belgique au reportage-fiction de 2006 sur la RTBF annonçant le split...les journalistes avaient du démissionner).
Il est important de constater dans la superstructure médiatique le processus de mascialisation, et dans la superstructure politique le processus de belgification (je pense qu'on risque de voir se développer les "idées régionales" comme "solutions" aux problemes actuels...à rapprocher de la campagne "nationaliste" (au sens de "bourgeois") de la "Régionale poitevine" Ségolène Royal, montrant que les élites bourgeoises poitevines avaient la solution aux problemes de la France, etc, etc )
Pierre "le Belge" de Lille
Rédigé par : Belgo3.0 | 14 novembre 2007 à 11:01