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12 juin 2007

Commentaires

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motpassant

Je n'ai pas votre talent pour analyser la situation de la politique française, cependant je pense que vous négligez le fait que l'Europe aura de plus en plus d'importance au détriment des modes de gouvernement nationaux. Raisonner en terme de politique intérieure me parait en inadéquation avec la marche inévitable de la mondialisation.
C'est pour cela qu'il faut adopter une méthode de gouvernance moderne, qui surprend beaucoup de Français attachés à leur petit train-train. J'espère que Sarkozy a compris cela et qu'il ne se laissera pas influencer par les groupes de pressions qui se mettent déjà en place.
Il faut regarder la place de la France dans le monde et cela fait froid dans le dos !
Bonne journée

marc

Juste un bémol sur ton analyse que je partage par ailleurs... la conclusion suppose que Sarko Réussisse... donc on verra d'ici quelques mois

Malakine

@ marc

J'ai bien pensé à ce bémol en écrivant l'article, mais je me suis dit, que réussir ou échouer, ça ne faisait aucune différence dans un régime sans opposition. C'est d'ailleurs l'intérêt de laminer l'opposition pour la remplacer par mouvement sous contrôle ...

perla austral

La France ne serait donc plus la France?
Malakine signe t'il là l'acte de DC de la République?

Frnçais ne désespérer pas en juin 1940, le pays s'offrait à Pétain et personne n'avait jamais entendu ou presque parler de de Gaulle.

D'ailleurs plutôt qu'à Bonaparte c'est à pétain que me fait penser Sarkosy.
Bonaparte avait réuni autour de lui des hommes de valeurs compétents ds leur domaine d'action (Fouché, Talleyrand...), l'ouverture à la sarko s'apparente plus à la récupération par Vichy de tous les paumés arrivistes qui surent profiter des circonstances (Kouchner égale Baudoin!).
Bonaparte s'inscrivait ds une démarche de remise en cause de l'ordre européen et de ses valeurs repères (monarchie, église, soumission au commerce et à la finances anglaise...).
Sarkosy à l'opposé se satisfait et entérine la mondialisation sous ordre impériale états-uniens et l'Europe libérale monétariste de Bruxelles (les discours s'étaient pour la campagne, il n'a pas pipé mot au nouveau relèvement des taux de la BCE).
Ce n'est pas un nouvel empereur que la France a placer à sa tête, mais bel et bien un nouveau maréchal de France.
Travail, famille, Sarkosy!
Le comparer à Bonaparte me semble bien peu judicieux, à part la taille (et encore Bonaparte l'assumait lui) il difère sur le fond, il est vrai que l'emballage (ordre, sécurité) se recoupe, mais le plus important est que sarkosy est un pur produit politique auréolé d'aucun succés autre que ses hold up électoraux alors que Bonaparte lui arrivait couroné de gloire.
Pétain a duré 4 ans avec deux ans sous tutelle nazie.
combien de temps durera l'ére sarkosy?

marc

@ malakine
hum...hum... vu l'état de décripitude de notre système... je ne suis pas certain que Sarkozy résiste à un échec...

olivier

Belle analyse ma foi, mon cher Malakine ! Mais pourquoi ne pas proposer des solutions pour éviter que la situation empire. Il faut changer la manière de faire de la politique. Pour cela, il n'y a pas à mon sens 36 000 solutions :

> les élections législatives le même jour que la présidentielle
> les élections législatives à la proportionnelle intégrale : un scrutin de listes départementales, avec obligation de respect de la parité, sinon la liste ne peut-être présentée
> suppression du Sénat
> non cumul strict des mandats : un mandat et un seul reconductible une seule fois.

Ces quelques solutions de bon sens devraient apporter du sang neuf en politique, élimineraient les cumulards et profiteurs qui cherchent à s'enrichir plutôt qu'à servir leur pays, banniraient les vieillards qui font de la politique clientéliste.

La politique ne doit pas (plus) être un métier. Elle doit être ouverte à tous, un temps donné et rémunéré.

Utopiste ?

Non, réaliste.

Erick

Bonne analyse si je me peux permettre un jugement. Quelques remarques "en marge".
Il est évident que le quinquennat, dans le cadre des institutions actuelles, ne pouvait qu' entrainer une accentuation de la présentialisation. Il ne me parait pas évident que la fameuse inversion du calendrier électoral soit une raison suffisante pour expliquer la continuation, voire l' amplification du scrutin présidentiel. Pourquoi voudrait-on qu' un parti uni, avec un programme cohérent et en phase avec son leader ait un sort électoral différent si les législatives précédaient les présidentielles dés lors que le programme remporte l' adhésion des électeurs ?
La domination écrasante de l' UMP à l' AN serait un danger pour la démocratie (je ne caricature pas beaucoup ce qu' on lit ou entend). Et si au contraire une telle majorité permettait à ses composantes et nuances de s' exprimer pleinement ? Plus la majorité est étriquée et plus les députés sont des godillots.
De la proportionnelle ? Oui mais comme pour les conseils municipaux des grandes villes pour lesquels le système électoral ne remet pas en cause le principe de la majorité absolue.

Malakine

@ perla austra (je n'arrive pas à m'y faire)

Je ne suis pas historien, donc je ne me permettrais pas de te contredire sur tes parrallèles historiques, mais il me semblait que lorsqu'on évoquait le bonapartisme, on avait plutôt en tête, le second empire ... non ? En l'espèce, la comparaison évoquait plutôt les candidats officiel du régime de napoléon III ... mais bon. Je laisse ça aux historiens. Pour ma part, j'utilise - peut-être bêtement - ces notions avec le sens qu'elles ont de nos jours.

@ marc

Comment définir l'échec ? Pour ma part, je suis très dubitatif. Le rationnel, le factuel me semble tellement enseveli par l'émotionnel que je n'exclue pas pas Sarko puisse échouer sur le plan économique et néanmoins rester populaire.


@ olivier

Heureux de te retrouver dans ces pages. Pour les nouveaux, je précise qu'olivier fut l'un des premiers commentateurs réguliers de ce site. Il fait parti des historiques comme le regretté chav (lol) yann, toussaint et d'autres qui nous ont abandonné en chemin ...

Naturellement je partage tes préconisations. Mais tu sais depuis quelques mois, j'ai changé. Au début j'avais la folle ambition d'apporter des idées nouvelles dans le débat public. Depuis la campagne est passée par là, le meeting de charlety, le débat d'entre deux tours, la sakozomanie ... Maintenant, je ne cherche plus à lancer des idées pour refonder la république. Je me contente de produire des analyses pour que mes chers commentateurs bavards et belliqueux puisse se chamailler dans les commentaires ...

Oui, il y aurait des mesures à prendre pour revivifier notre démocratie. Celles que tu proposes vont dans ce sens. Mais l'époque n'est plus à cela. La France s'est abandonnée à un pouvoir fort et n'aspire plus qu'à une nouvelle forme d'autocratie. Je me contente de le souligner.

@ erick

Je ne veux pas rentrer dans le débat sur l'inversion du calendrier ou sur l'ampleur de la majorité. Ce sont des faux débats. Ce qui importe c'est de voir que la république sarkozyste a renoué avec la dimension plébicitaire du régime gaulliste, le référendum en moins. Le nouvel équilibre institutionnel a supprimé le rôle des partis et celui du parlement. Tout repose sur un seul homme et le système est conçu de manière à tuer définitivement toute opposition.

IL y a deux manière de concevoir la démocratie. Comme une séparation des pouvoirs et un jeu subtil d'arbitrage et de contre pouvoirs ou alors comme une délégation totale du pouvoir à un individu avec des rendez vous régulier pour confirmer ou infirmer la confiance que lui accorde le peuple. On a basculé complètement dans la deuxième option.

Pour ma part ce n'est pas une surprise. J'ai souvent évoqué la conception impériale du pouvoir de sarkozy au cours de la campagne. Je ne hurle pas à la fin de la démocratie. Les deux formes ont leur avantages et leurs inconvénients. Je dis juste que ce qui est inquiétant dans le système actuel, c'est qu'il ne permet plus l'expression de sensibilités politiques "dissidentes" crédibles.

Constantin

Quand la gauche socialiste oublie qu’elle est de gauche et exprime les mêmes objectifs, ou presque que la droite, comment peut on s’étonner d’entendre que « la gauche et la droite c’est la même chose »
Ce sont ces discours qui se veulent consensuels, ce sont ces propositions imprécises dans les objectifs proposés par Ségolène Royal qui ont fait perdre des voix au parti socialiste. Quand on voit les résultats obtenus par les candidats PS qui ont fait la campagne de Ségolène Royal on peut mesurer l’écart qui ne fait que s’agrandir entre l’électorat du parti socialiste et les candidats qui ont représenté le PS lors de ce scrutin.
Pour reconquérir son électorat, la gauche doit retrouver ses valeurs traditionnelles. C’est à ce prix qu’elle pourra à nouveau bénéficier d’un soutien populaire.

Gilbert Sorbier

Constantin,
La vie ne se limite pas à un combat entre la droite et la gauche, et faut aussi penser, de temps en temps: la condamnation de la TVA sociale par les économistes de salon du PS en est une belle démonstration. Il n'y a qu'une seule politique économique possible: la meilleure ! C'est sur le social que les politiques doivent se faire avec infiniment plus de solidarité quand la gauche est au pouvoir: elle ne l'a jamais fait, se gargarisant avec son social élitiste à l'usage des bobos!
Exemple flagrant:
La TVA Sociale est le seul moyen de lutter contre la mondialisation. Jean Arthuis, mon client, est l'auteur de cette phrase et Jean-Louis Borloo est chargé d'une mission sur la "TVA sociale", il se donne cinq à six semaines pour fournir un premier rapport au chef du gouvernement, François Fillon. Le premier ministre a demandé mardi au ministre de l'Economie et des Finances Jean-Louis Borloo et à de réfléchir avec les partenaires sociaux à la mise en place d'une "TVA sociale", qu'il a préféré rebaptiser "TVA anti-délocalisations". François Fillon a cependant exclu pour 2008 toute hausse de la TVA , qui pourrait à terme être de l'ordre, selon lui, de cinq points. Elle est actuellement de 19,6%. "Le premier ministre a été très clair: il a dit qu'il n'y a aurait pas d'augmentation de la TVA dans le cadre du projet de loi de finances pour 2008". "Le premier ministre a très clairement dit que si cette réforme se faisait, elle se ferait à ce qu'on appelle prélèvements obligatoires constants, c'est-à-dire que l'ensemble des impôts et taxes payés par les Français dans leur globalité n'augmenterait pas. "Il faut toucher moins le travail pour favoriser l'emploi" est la philosophie du gouvernement. Le mécanisme de la "TVA sociale" consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages, via une baisse des cotisations patronales et une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée. Ce qui permet aux entreprises Françaises de conserver leurs prix publics au niveau actuel. La gauche, qui comme d'habitude n'y comprend absolument rien en matière d'économie (avec leurs économistes de salon comme Elie Cohen), dénonce une mesure "antisociale" qui conduirait à une augmentation des prix et pénaliserait les consommateurs les plus modestes. Les dirigeants d'entreprises y voient au contraire un effet positif pour la compétitivité au travers de l'allègement du coût du travail et de la taxation des produits importés. En effet les prix français n'augmenteront pas, et les prix importés OUI. La baisse des charges (sur la partie à la charge des salariés) produisant mécaniquement une augmentation des salaires, le pouvoir d'achat ne devrait pas en souffrir. Contrairement à ce que continue d'affirmer une gauche moyenâgeuse, ce n'est pas la TVA qui est anti-sociale, mais la CGS qui rançonne scandaleusement les retraites à 450 euros et les smicards à 980 euros. Mais le PS ne réfléchit jamais, il récite sa doctrine !
Signé: Un socialiste pensant (race en voie de disparition).

Constantin

@ Gilbert Sorbier
La vision droite gauche n’est pas la même et vous prenez le bon exemple avec les projets de « TVA Sociale »
En quoi la TVA est elle sociale ?
Il faut déjà analyser le fonctionnement de la TVA
Seules les personnes physiques paient la TVA et des entités qui ne né récupèrent pas la TVA comme les entreprises d’assurances assujetties à une taxe unique d’assurance.
Une entreprise qui produit ou transforme paie la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur ses achats.
Lors de la vente de sa production ou de la commercialisation, elle encaisse de la TVA sur le prix de vente.
Elle règle au Trésor la TVA perçue sur les ventes moins la TVA qu’elle avait payée sur ses achats.
Opération financière nulle l’augmentation de la TVA n’a aucun impact sur l’entreprise.
Pour le particulier c’est différent l’augmentation de la TVA, il va la payer « plein pot »’
Quand on pense à l’augmentation des prix suite au passage à l’euro, il faudrait être bien naïf pour penser que les entreprises vont répercuter la baisse de leurs charges sociale sur les prix.
Quand à la baisse des charges au niveau des salaires.,tous les discours des politiques de droite qui prônent la TVA sociale s’ils évoquent la baisse des charges des entreprises n’ont jamais dit ou écrit qu’il y aurait une baisse des charges sur les salaires versés aux employés. Et même si dans une générosité à laquelle je ne crois pas de la part de la droite, il y avait une réduction des charges sociales c’est à dire à salaire brut égal une hausse du salaire net. Qu’en serait il des milliers de retraités qui ne touchent pas de salaires et qui actuellement ont du mal à boucler leur fin de mois.
Demain, pour un plus grand nombre de personnes, la fin du mois sera encore avancée de quelques jours comme le disait le regretté Coluche
Même dans les propositions qui sont faites par les ministres, on entend des discours prudents pour faire adhérer la population à un aspect social dans la TVA qui ne peut exister car elle ne touche pas le capital. Un actionnaire d’une entreprise n’aura pas la plus value de la valeur ajoutée de ses actions passible de la TVA lui.
Si les personnes qui n’ont pas les moyens d’épargner vont subir l’augmentation de la TVA sur la totalité des leurs revenus, les personnes riches qui même si elles dépensent plus ne dépensent jamais la totalité de leurs entrées d’argent.
Si cette TVA sociale a pour objectif de relancer la consommation interne je pense que ce sera un échec.
Ne soyons pas dupes et perméables aux chants des sirènes de la droite relayés par l’ensemble des médias.

Constantin

@ Gilbert Sorbier
Il faut m'expliquer pourquoi:
1/Les prix des produits français vont diminuer et pas les prix des produits étrangers grace à la TVA sociale.
2/ Les économistes de gauche sont des "économistes de salon" dans ce cas faut-il penser que les économistes de droite sont des "économistes d'usines" (pas de démagogie stérile!)

Malakine

Ah la la !! cette TVA sociale, qu'est ce qu'elle alimente comme débat sur Horizons !!

Constantin, tu confonds l'identité de celui qui paie et l'assiette de l'impôts. Les entreprises paient à la fois l'impôts sur les bénéfices et des charges sociales. Cela ne veut pas dire que leur effet économique est le même. Ce qui compte c'est ce qui est taxé (salaire ou bénéfices). Il est évident que de trop lourdes charges sur les salaires aboutissent à comprimer les salaires, surtout si leur taux est progressif, et dissuadent l'embauche.

Il faut raisonner en terme de coût marginal. Si pour augmenter un gars de 100 euros, l'entreprise dépense 100 ou 300. C'est pas pareil. Si pour embaucher un gars au SMIC elle doit payer 1000 ou 2000 euros, non plus.

Autre point on appelle ça TVA sociale, non pas parce qu'elle aurait une finalité redistributive mais parce qu'elle permet d'alimenter la protection sociale.

Enfin comme je l'avais déjà développé dans un article. Il faudra voir quelles sont les assiettes qui seront transférées. Si c'est exclusivement des charges patronales, cela aboutira à une nouvelle déformation du partage de la valeur ajoutée vers la rémunération du capital, si en revanche c'est aussi des charges "ouvrières", elle augmentera le pouvoir d'achat. Comme toujours, le diable est dans les détails

Le but de la TVA sociale c'est du protectionnisme et un allégement du coût du travail. Ce n'est pas la redistribution, ni la relance de la consommation. Il y a d'autres outils pour cela ...

Enfin, ce qui m'éclate dans cette affaire, c'est de voir que les socialos s'exitent sur la question alors qu'ils n'ont rien dit pendant la campagne de Sarko sur le sujet et qu'il en a parlé depuis le début ! De toute manière, ils n'ont rien dit sur rien ... Ils (enfin elle) s'est contentée de sourire béatement, de lever les bras en croix et de tenter de léviter sous les clameurs de la foule. lol

Et par contre, ce qui me consterne, c'est qu'une fois de plus, ils n'ont rien à proposer, ni pour alléger le coût du travail, ni pour consolider le financement de la protection sociale, ni pour protéger notre secteur productif des pays à bas coûts.

Pauvres socialistes ...

Gilbert Sorbier

Constantin,
Les prix francais devraient garder leurs prix TTC, puisque conjointement à cette augmentation de TVA ils vont avoir moins de charges sociales à payer, l'état en fera une condition préalable (comme Juppé l'avait fait en 1992.). Les patrons français qui cherchent la compétitivité des prix (je l'ai toujours fait car c'est la condition sine qua none pour augmenter son chiffre d'affaire) procéderons donc même probablement à des diminutions de prix.
Les pauvres consacrent la plus grosse partie de leur budget dans la nourriture qui n'est pas assujettie à cette TVA là (5,5%). Ils vont donc profiter de leurs hausses de salaire plus que les riches !
Je n'essaie pas d'avoir raison à tout prix, mais seulement de dire les chose telles qu'elles sont pour que les plus défavorisés n'aient pas à subir l'incompétence tragique des "éléphants".
Pour ce qui est de l'impôt le plus juste, ce n'est pas la TVA, mais il est moins injuste que la CSG qu'on ponctionne même sur un pauvre vieux qui touche 500 euros de retraite (je l'ai déjà dit, je sais).
Maintenant dans LE projet que j'avais soumis à Ségolène Royal et qui lui avait été remis en mains propres par JL Bianco, figuraient des mesures plus sociales:
Le barème des charges sociales était progressif avec les salaires (O% sur le SMIG) et l'ISS passait à 5O% pour que les patrons aient tendances à investir dans l'entreprise plutôt que dans leur résidence secondaire !
Rien n'empêchera mon parti de le faire quand ils auront enfin viré leurs "nocifs".

Les salaires bruts sont la référence, les baisser serait une illégalité DONC, l'augmentation mécanique des salaires aura bien lieu.
Rassurez vous, je n'aime toujours pas Sarkozy, mais il faut dire que les proposition économiques de Borloo sont inespérées.

R.STEPHAN

@ Gilbert Sorbier
Vous écrivez : "Le mécanisme de la "TVA sociale" consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages"
Je souhaite éviter les polémiques stériles pour respecter la grande tenue de ce blog et essayer de me hausser modestement à son niveau mais je ne peux m'empêcher de poser la question : comment peut-on se prétendre socialiste (si j’ai bien compris) et accepter cela ?
Ce n’est pas vers les ménages qu’il faut faire basculer quoi que ce soit (à part des ressources supplémentaires). La France est riche, immensément plus riche qu’il y a 50 ans lorsque la sécu a été crée. Il faut prendre l’argent là où il est c'est-à-dire (pour faire court) à la bourse et dans les transactions financières. Et ne me dites pas, par pitié, que c’est irréaliste, contre productif, impossible à mettre en place, …..

Je vous laisse consulter le texte de l’émission ( n° 167/168/169) de « Des Sous et des Hommes » (voir aussi lien proposé par Horizons dans la rubrique « Pensée Républicaine ») avec Frédéric Lordon, chercheur au CNRS (http://dsedh.free.fr/transcriptions/Lordon169.htm) qui propose de mettre en place ce qu’il appelle le SLAM (Shareholder Limited Authorized Marging)
Ce ne sont pas les solutions qui manquent, contrairement à ce que la pensée unique prétend mais bien la volonté politique.

R.STEPHAN

@Malakine
Vous écrivez :" Le but de la TVA sociale c'est du protectionnisme et un allégement du coût du travail."

Je n'ai hélas pas votre talent d'expression et je vais donc devoir faire appel à une aide extérieure, exprimant fort bien mon point de vue, pour vous contredire (Marc Touati sur www.acde.biz) . Je cite :
« ….l’augmentation du taux de TVA ne réduira en rien les importations. En effet, certains avancent que la TVA sociale redonnera de la compétitivité aux produits nationaux au détriment des produits importés. Car, selon cet argument, les prix des produits nationaux augmenteront d’environ 2 % (3 % pour la TVA – 1 % pour les charges sur les salaires) tandis que les prix des produits importés augmenteront de 3 % puisqu’ils subiront de plein fouet la hausse de la TVA sans bénéficier de la baisse des charges. Indépendamment du fait que la hausse de la TVA ne sera pas forcément répercutée complètement sur les prix (…), il est clair que cet argument est simpliste et très loin de la réalité économique.D’abord, parce qu’un écart de 1 % sur les prix demeure particulièrement faible, surtout lorsque l’on sait que les écarts de coûts de main-d’œuvre entre la France et certains pays émergents peuvent atteindre voire dépasser 50 %. Ensuite, rien n’empêchera les producteurs étrangers de réduire leur prix de 1 % pour compenser la variation de l’écart de prix liés à la TVA sociale. Enfin, il existe aujourd’hui de plus en plus de produits qui ne sont plus fabriqués dans l’Hexagone, notamment dans l’informatique, la vidéo, la hi-fi, la téléphonie, l’électroménager… Autrement dit, la TVA sociale n’entravera en rien la flambée des importations." (fin de citation)

Constantin

La TVA sociale face à la concurrence internationale.

Les partisans de la « TVA sociale » avancent comme arguments
1/ La baisse des charges sociales sera compensée par une augmentation des exportations due à la baisse du prix de fabrication.
2/ La baisse du coût de la main d’œuvre rendra plus compétitive la production française par rapport aux fabrications étrangères.
3/ Que les consommateurs français auront un salaire plus élevé grâce à la baisse de leurs charges sur les salaires qui compensera la hausse de la TVA.
Hélas, il n’en est rien sur aucun des points avancés.
Je vais prendre comme exemple celui de la chaussure.
J’ai lu sur wikipedia que les écarts de salaires étaient dans l’industrie de la chaussure de 1 à 13 entre la France et la Lituanie, de 1 à 33 entre la France et la Chine.
Si on reprend les avantages trouvés par les défenseurs de la TVA sociale on peut se rendre compte :
1/ Que l’écart au niveau des salaires avec la suppression totale des charges patronales même si on considère que cela diviserait les coûts salariaux par deux ne ferait que ramener l’écart de 1à 6 vis à vis de la Lituanie et de 1 à 16,5 vis à vis de la Chine. Cet écart est encore trop important pour favoriser les exportations de nos chaussures
2/ Au niveau de la concurrence en France, même si les fabricants répercutaient intégralement la baisse des prix en raison de la baisse des charges sur les salaires, la différence est tellement importante que les produits importés resteraient encore les plus attrayants au niveau des prix.
3/Si le salarié voit sa rémunération augmenter des charges sociales est-ce pour autant qu’il va acheter français ou continuer à acheter au moins cher ?
L’exemple pris dans l’industrie de la chaussure est également vrai pour toutes les industries manufacturières
Ce que l’on oublie de dire c’est que ce sont des entreprises françaises qui se délocalisent pour diminuer leurs charges. Elles continueront à le faire. Elles sont entièrement d’accord pour payer des charges inférieures car elles vont en bénéficier non pas au niveau de la fabrication qui continuera à se faire à l‘étranger mais sur les salaires de la distribution en France.
Cette TVA sociale ne fera pas augmenter les emplois en France elle pourrait même être une source d’augmentation du déficit de la balance commerciale.
Il existe d’autres mesures qui devraient permettre de protéger nos marchés c’est l’instauration d’un concept de commerce équitable au lieu et place de cette politique ultra-libérale prônée par l’OMC qui pourrait se baser sur une taxation en fonctions de critères à déterminer au niveau mondial comme le travail des enfants, la prise en compte de la protection de l’environnement, etc. Certains pays comme les Etats Unis pratiquent une politique protectionniste. L’union européenne représente un marché suffisamment vaste pour pouvoir mettre en place une meilleure protection de ses intérêts.

Gilbert Sorbier

R.Stephan,
Ce n'est pas moi qui ait écris: "Le mécanisme de la "TVA sociale consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages" !

Si on sort cette phrase de son contexte, et qu'on la prend telle qu'elle dans la figure, vous avez raison, un socialiste ne peut l'accepter.

Si vous m'aviez lu plus attentivement, vous auriez compris que cette mesure s'accompagne mécaniquement de hausses de salaires qui font qu'en fait l'augmentation de seuls produits étranger est compensée.

Le vrai avantage de la TVA par rapport aux charges pour une entreprise, c'est qu'elle est proportionnelle au C.A. alors que les charges, l'entreprise doit les payer même si elle est dans une mauvaise passe, la TVA n'est donc pas un encouragement à licencier comme les sont les charges salariales !

@Constantin,
Je vois que vous avez bien compris les phénomènes de concurrence internationale et la difficulté pour les pays riches de faire face à la concurrence, et que vous conseillez aux gouvernements de la France de fermer boutique, plutôt que d'essayer des solutions.

Plus sérieusement des pays comme l'Espagne qui ont des charges sociales 50% inférieurs aux nôtres sont en plein BOOM économique, car heureusement l'Europe constitue une énorme marché et que l’essentiel du commerce se fait entre pays Européens. L’Europe devra tôt ou tard mettre des droits de douane à ses frontières.

Enfin, je ne défend pas la TVA sociale par idéologie, comme tout ce que défend mon parti, mais seulement parce que j'ai manié la TVA pendant des dizaines d'années et que c'est une problème que j'ai étudié longtemps. Bien sûr le programme que j'avais proposé à Ségolène était plus "social" puisque la diminution globale de 50% suivait un barême progressif à l'avantage des plus défavorisé. Mais rien n'empêchera le PS s'il est redevenu socialiste au moment de reprendre le pouvoir d'adapter au plan Borloo ce barême SOLIDAIRE.
SOLIDARITE, un mot oublié par mon parti depuis 1983 !

yann

Combien de temps l'unité provoquer par l'élection de Sarko va-t-elle durer?

Vous semblez convaincu Malakine que l'UMP va devenir une espèce de parti à la japonaise qui va dominer pendant 50 ans non stop. C'est négliger la capacité des français à brûler sur un bûcher leurs idoles du jours au lendemain. Si Sarko semble avoir fait un ras de maré c'est avant tout parce que son discours mélangeait tout et n'importe quoi. Sa politique va trancher sa direction elle prend à l'heure actuelle une direction franchement libérale à mon grand regret, ce qui annonce son inéluctable échec et sa destitution sondagière d'ici peu. Adieu le beau discours gaulliste.

La preuve par la TVA social instrument protectionniste hautement discutable visant à ne pas s'attaquer au problème de fond que constitue l'arrivé de la chine comme compétiteur mondial. La TVA sociale est un protectionnisme qui par sa nature et son amplitude ne peu que nuire à nos partenaires européens de niveau de développement comparable, l'expérience allemande le montre. C'est totalement insuffisant pour compenser l'énorme avantage comparatif que détient la chine sur le marché mondiale, surtout avec un euro surélevé d'au moins 50%. La TVA sociale est un protectionnisme minimaliste, pour des hommes politiques qui ont une peur bleu d'affronter l'europe sur le sujet. Incapable qu'ils sont de menacer l'europe ils se lance dans une politique de dumping fiscale intra-européenne, à moins qu'il ne s'agisse d'une stratégie manichéenne visant à faire éclater l'europe sans en être responsable dans l'apparence. Au risque de choquer je pense qu'il faut adopter une politique de bulldozer pour notre commerce extérieur visant directement la Chine, le Japon et les autres pays d'asie qui eux n'hésitent pas à fermer leurs marché , le taux d'ouverture Nipon est l'un des plus faible au monde. Mettons donc 50% de droit de douanes sur les produits chinois, la commission européenne ne sera pas contente mais elles n'a aucun pouvoir réelle (sauf dans la tête des européistes). A moins que la commission ne nous supprime les subvention ou la la, à oui mais c'est oublier que la France est le premier contributeur net de l'UE (l'allemagne recoit des aides important pour les lânder de l'est), c'est donc l'europe qui doit nous craindre et non l'inverse. Et nous devrions au passage soulever l'hypothèse de la sortie de l'euro et de la mise au placard de Jean Claude Trichet qui est bon pour l'hôpital psychiatrique, il voit de l'inflation partout et augmente les taux d'intérêts alors la croissance du continent est l'une des plus faible du monde, il a besoin de repos ce monsieur. Une bonne dévaluation serait 100 fois plus efficace et moins douloureuse que la fumeuse TVA sociale, enfin c'est ce que je pense personnellemnt, au moins peut-on souligner l'abandon de l'idéalisme libre-échangiste.

Et pour conclure voici un petit texte perso sur le protectionnisme:

1.Les droits de douanes un retour inéluctable.
Le retour a une certaine forme de protectionnisme est à mon sens obligatoire si l’on veut solutionner les problèmes que rencontre à l’heure actuelle l’économie mondiale. Ce protectionnisme devra avoir pour but l’égalité dans l’échange pour toute les nations du monde, cette égalité se traduisant par l’équilibre des balances commerciale par secteur d’activité et de façon bilatérale par pays. Mais il y a différente forme de protectionnisme qu’il faut connaître pour s’apercevoir d’ailleurs que le libre-échange est une vue de l’esprit pour personne déconnectée de la réalité, de tête j’en citerais cinq :

-1 Les droits de douanes : c’est la méthode la plus directe, la plus efficace dans le temps et la moins onéreuse c’est la seule sur laquelle tout le monde tape et c’est pourtant à mon sens la plus juste, comme nous le verrons à la fin sur l‘agriculture.

-2 Les subventions : forme bien connue des agriculteurs Européens, Américains, Japonais et Coréens, elle consiste souvent à compléter les prix du marché pour les producteurs locaux. Elles peuvent prendre des formes déguisées comme l’achat d’appareils par l’état au travers des entreprises nationales, ou de commandes militaires (voir Boeing). C’est la forme la plus coûteuse qui soit de protectionnisme et si elle était la seule forme je deviendrais un libre-échangiste car elles engendrent des effets secondaires désastreux au plan international. Ainsi les subventions agricoles Euro-Américaines font que les prix des produits agro-alimentaires de ces régions concurrencent de manière totalement déloyale les producteurs d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie créant de véritables catastrophes locales en les privant de débouché.

-3 La monnaie : il s’agit des dévaluations compétitives qu’on a bien connu en Europe au début des années 90. Les pays champions dans ce domaine sont le Japon la Chine et la Corée, ces pays achètent d’énormes quantités de Dollars sous forme de bons du trésor américain pour empêcher cette monnaie de se dévaluer à cause de son déficit commercial abyssal. Un exemple simple de ce protectionnisme très puissant, si l’euro diminue de 20% par rapport au dollars cela signifie que les prix d’exportation vers la zone dollars baisse de 20%, et qu’en plus le prix des importations en provenance de cette zone augmentent du même pourcentage (même effet qu’un droit de douane de 20%). Ce type de protectionnisme dangereux pour la stabilité économique mondiale est rendu possible par le flottement des monnaie qui date de 1971 et de la fin du système de parité du dollars avec l’or. Elle est dangereuse car les variations monétaires peuvent être très rapide, elles suivent des tendances, des croyances et rendent problématiques la gestion prévisionnelle des entreprises. Comment gérer ses ventes quand le prix de vos produits ou de ceux de vos concurrents peuvent varier d’un jour à l’autre ?

-4 La culture : Il s’agit d’une forme très discrète de protectionnisme totalement impensable pour des pays comme la France où le patriotisme à quasiment disparu. C’est pourtant la forme de protectionnisme la plus naturelle et la plus primitive, les groupes humains travaillent souvent ensemble par affinité et proximité culturelle. Certains pays comme l’Allemagne pratiquent l’ethnocentrisme, quand il s’agit de choisir un partenaire industriel ou commercial. Il suffit d’aller dans les fameux hard discount pour s’en rendre compte. Chez Norma distributeur Allemand l’essentiel des produits proviennent d’Allemagne, alors que chez son concurrent français Leader Price la diversité des sources d’approvisionnement est nettement plus importante, les produits français étant minoritaires. Certains pays auront des entreprises qui pratiquent la préférence nationale et pas d’autre (voir Emmanuel Todd « L’illusion économique »). Mais ce type de protectionnisme n’agit pas seulement pour le choix des partenariats entre les entreprises. Il agit aussi sur le consommateur, l’acheteur japonais c’est bien connus hésitera à deux fois avant d’acheter un produit étranger même s’il est moins cher, là encore le français lui se fiche de la provenance du produit pour vu qu’il soit moins cher. Vous comprenez bien qu’en régime de libre-échange absolue le pays qui possède des habitants patriotes (Chine, Japon, Allemagne, Corée du Sud) est en état de supériorité face aux pays pratiquant l’individualisme le plus total comme la France, les USA ou la Grande Bretagne. Le défaut de cette protection c’est qu’elle n’est pas contrôlable pour notre pays, il vaut mieux ne pas compter sur la solidarité de nos concitoyens.

5- Les normes : Il s’agit du protectionnisme le plus technique puisqu’il consiste à mettre en place des normes de sécurité ou de transmission suivant le secteur rendant les produits fabriqués à l’étranger inadaptables au marché local. Par exemple on imagine que l’état français veuille créer un fabricant de DVD français, il pourrait mettre en place une norme le DVD fr obligatoire pour les lecteurs de l’ensemble du marché, le producteur national aura alors un avantage car les producteurs étrangers hésiteront avant d’investir dans la fabrication de lecteur dont les normes ne sont que locales. De plus le producteur national sera au courant avant les autres et plus attentif puisque plus proche du marché dans laquelle la nouvelle norme sera appliquée. Le Japon pratique énormément ce type de protectionnisme, mais les autres régions du monde ne sont pas en reste. Cependant si le marché intérieur est vraiment énorme comme celui des USA ou de l’UE on peut estimer que ce protectionnisme tombe à l’eau puisque ces marchés étant centraux les producteurs internationaux feront tout leur possible pour être aux normes de ces régions. Cette protection n’est donc optimale que pour des petits pays ou des marchés de taille moyenne, à noter que le marché nippon est à la limite, mais c’est difficilement chiffrable.

Pour en finir sur ce sujet reparlons de l’agriculture européenne, que se passerait il si nous remplacions les subventions par des droits de douanes ? La PAC coûte a l’Europe pas moins de 43.5Md€ par an, soit plus du tiers du budget de l’UE contre seulement 36Md€ pour la solidarité. En mettant des droits de douanes cette somme serait bien évidemment économisée puisque les agriculteurs verraient le prix des importations augmenter, ils redeviendraient compétitifs sur le marché intérieur sans subvention. Qui plus est les taxes rapporteraient de l’argent à l’UE, et comme les produits européens ne seraient plus subventionnés les agriculteurs des pays du tiers monde n’auraient plus à souffrir d’une concurrence devenue trop cher sur leurs marchés. On fait d’une pierre trois coups, on rend plus prospère les agriculteurs des pays pauvres, on redonne aux agriculteurs Européens leur indépendance et leur honneur puisque maintenant ils ne vivront plus que du fruit de leur labeur, ils ne seront plus obligés de demander des subventions à Bruxelles. Et cerise sur le gâteau on peut utiliser une somme énorme de 43.5Md€ pour l’aide aux pays de l’est, la recherche, ou le développement industriel. Qui est encore pour les subventions ? Mais bien sure certains tiers-mondistes extrémistes vont promulguer la solidarité avec les pays pauvres et prôner l’abandon de la protection de nos agriculteurs, il est tellement facile de pousser les autres à la solidarité quand soit même on ne risque rien. Ce genre de discours n’a pas sa place dans une vraie réflexion car nuire aux européens n’améliorera pas la situation des pays pauvres qui souffre plus que nous du manque de solidarité interne. Plutôt que de dire aux européens d’être solidaire du tiers monde ces messieurs altermondialistes feraient mieux de pousser les riches des pays du tiers monde à investir chez eux plutôt que de mettre leur argent en Suisse ou aux Etats-Unis. Le gros problème du tiers monde est le manque de patriotisme notamment en Afrique ou les états fantoches ne défendent souvent que des intérêts particuliers, mais sur ce plan on peut dire que l’Europe s’africanise à grande vitesse.

PS: le plongeon de la gauche à pour principal raison l'incapacité à penser le protectionnisme, je parle bien sure de la gauche de pouvoir. La revue alternatives économiques qui est à la gauche ce que figaro économie est à la droite, vient dans son dernier numéro de montrer son horreur du protectionnisme. Comme d'habitude on nous dit qu'il faut que la France investisse plus dans la recherche blabla.. Avec un titre du genre "la tentation protectionniste" et des arguments qui nous décrivent les salariés français comme d'immonde égocentrique voulant la mort des chinois, évidement les gens de cette revue ne souffre pas du libre-échange eux. C'est dommage parce qu'en générale cette revue est intéressante et juste, mais ils font un blocage sur l'Europe et le libre-échange, comme si c'était indépassable. Ils critiquent pourtant sans arrêts la mondialisation, le creusement des inégalités ,mais refusent la conclusion logique qui devrait être la leur (peut-être ont ils peur d'être traité de lepéniste). Ils résument à eux tout seul le problème de la gauche, bonne compréhension des problèmes sociaux, d'inégalité etc, mais incapacité de remettre en cause les origines des problèmes par peur de la nation et du patriotisme.

Malakine

Yann,

Félicitation pour ce tour d'horizons complet des questions économiques qui frise le manifeste. Je souscrit naturellement à l'ensemble de tout propos. Je verrais toutefois quelques remarques.

Oui, je pense que Sarko va dominer le système politique pendant longtemps. Cependant la comparaison avec le Japon est erronée. La bas (pays de famille souche où le système prévaut sur l'individu) c'est le parti qui est au pouvoir. Chez nous, c'est un homme. Effectivement, les Français peuvent brûler ce qu'ils ont adoré, mais à mon avis, tant que Sarko se montre hyperénergique et hyperréactif, il n'a rien à craindre. Les Français avaient tellement envie de se sentir de nouveau gouvernés qu'ils se sont totalement abandonnés à lui ...

Sur la TVA sociale, je suis en train de préparer un article ...

Tu as raison de souligner les facteurs culturels et de relier le libre échange à l'individualiste, et le protectionnisme au patriotisme. La base de tout est effectivement de ressusciter le sentiment national (ou européen)

Enfin, sur l'agriculture, la solution que tu préconises va aboutir à augmenter les prix agricoles. TU n'entends pas déjà les bonnes âmes de gauche dénoncer ce projet infâme qui va être dont les plus démunis, les pauvres, les petits vieux dont l'essentiel de leur revenus passe dans l'alimentation seront les premières victimes ?

Gilbert Sorbier

Malakine,
L' étude que j'avais fait parvenir à Ségolène concernait un projet de TVA sociale à 25% accompagné de réductions de charges de 50%. Budgétairement cela passe... à condition d'augmenter l'ISS de 33% à 50%. Mon projet étant socialiste il s'entendait avec les 50% de charges résiduelles à barème progressif afin que les charges soient proportionnellement moins élevées sur les bas salaires ! Le socialistes n’ont pas du tout abandonné cette idée qui est «socialiste» puis qu’elle pénalise moins les travailleurs et concerne surtout les gens qui ont les moyens de se payer des Mercedes, car les politique ne savent pas tous que la «bouffe» ne fait pas partie de l’éventuelle TVA concernée !
Le seul fait de réduire les charges de 50% offre mécaniquement 50% de la différence entre le net et le brut au Salarié: Loin d'être négligeable, et couvrant en tous cas largement l'augmentation des produits étrangers !
Ne le répétez pas, seuls les gens ayant l'habitudes des bulletin de salaires et du calcul mensuel de la TVA sont au courrant (pas Borloo ni Fillon... ce ne sont que des politiques). chut....
La TVA et la baisse des charges sont des problèmes très complexe... Tout le monde en parle, peu savent de quoi ils parlent !

yann

@gilbert
C'est vrai qu'une baisse de 50% des charges est importante, mais elle permettra surtout à la france de prendre des parts de marchés aux autres états européens. Vous qui êtes chef d'entreprise vous savez bien que c'est peine perdu si l'euro reste à son niveau actuel, il faut impérativement coupler dans la tête des gens la problématique du protectionnisme avec celle de l'UE. C'est d'ailleurs le principal problème de notre élection présidentielle qu'est ce qu'on fait de l'europe? La commission européen qui s'avère encore plus technocratique que nos ministère s'entête dans son libre-échangisme intégrale, elle ne veut pas que les états interviennent dans le commerce, d'ou ce protectionnisme déguisé que nous nommons pudiquement "TVA sociale" alors que son nom devrait plutôt être "TVA de régulation des échanges extérieurs" la formule est suffisamment technocratique. Avec cette mesure nous risquons une guerre fiscale interne à l'UE alors que le vrai problème vient des pays d'asie, et même 50% de baisse de charge ne permet pas compenser les écarts de revenus.

PS:Au fait dans mon intervention précédente j'ai oublié les quotas, qui résoudrez d'ailleurs notre problème d'importation. C'est la solution préféré de Maurice Allais, par exemple on dit que seul 10% du textile consommé en France peut être importé c'est une solution pratique et simple d'utilisation et cela ne ferme pas complètement les portes aux échanges.

Gilbert Sorbier

Yann,
100% d'accord avec vous !

bernard

@ yann

C'est bien beau le protectionnisme mais ne croyez-vous pas que si tout le monde s'y met on rentrera dans une fuite ne avant d'où au final personne ne sortira gagnant. Les pays émergents (Chine , Inde et autres ) fermeront aussi leurs barrières alors qu'ils représentent d'immenses marchés en développement pour les européens.

Malakine

@ bernard

Balivernes ! Regardez la balance commerciale de la France avec la Chine.

http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATTEF08457&tab_id=466


La France exporte autant vers la chine que vers la suisse ! Et quand on leur vend quelque chose, par exemple des motrices de TGV, elles sont fabriquées la bas. Et contrairement aux promesses des béats du libre échanges, la balance commerciale entre la chine et l'Europe ne fait que se creuser à l'avantage de la Chine.

Le libre échange ne sert qu'à permettre la diffusion des technologies. Lorsqu'il se traduit par une pression généralisée à la baisse sur les salaires et les coûts, il se traduit par un appauvrissement global et une explosion des profits.

bernard

>"Et contrairement aux promesses des béats du libre échanges, la balance commerciale entre la chine et l'Europe ne fait que se creuser à l'avantage de la Chine. "

C'est également le cas de US ! Leur balance commerciale est largement déficitaire vis à vis de la Chine.

Malakine

Je viens d'écouter mon maître Emmanuel Todd qui passait ce matin sur Inter (podcast sur le site du protectionnisme européen) pour faire le bilan de la campagne. Il reconnaît s'être planté dans ses prédictions pour Sarkozy, erreur qu'il attribue à une sous estimation du traumatisme des émeutes de banlieues, mais revendique ses propos de début de campagne quans il disait que Ségolène Royal pouvait faire perdre la gauche. Comme il le souligne lui même non sans humour "quand on prédit tout et son contraire, on est sur de faire du 50/50" ...

Bref, rien de neuf pour ceux qui suivent la pensée de Maître Emmanuel. Juste une chose qui m'a réjouis. Il a déclaré comprendre parfaitement tous ceux qui ont voté Sarkozy contre Ségolène Royal, qui jugeait parfaitement "insécurisante"

Voilà, je suis absous. J'ai été pardonné par mon maître. Je me sens lavé de mon péché du 6 mai ... Ah là là qu'est ce que ça fait du bien ! Vous ne pouvez pas savoir ... !! :-))

Je commence à comprendre pourquoi le christinanisme est une religion qui a eu autant de succès ...

bernard

>"Je commence à comprendre pourquoi le christinanisme est une religion qui a eu autant de succès ... "

"Ni Dieu, ni maître" c'est mieux!

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