« L’heure du choix | Accueil | La prédestination, entre inégalité et protection contre les penchants totalitaires »

12 avril 2007

Commentaires

Flux Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.

Pascal L.

Le fait que l'Europe compte aujourd'hui 27 pays-membres avec, parfois, des cultures totalement différentes et des modes de fonctionnement qui ne le sont pas moins est assez symptomatique de la disparition des idéaux qui animaient les pays fondateurs "voulue" par des technocrates qui sont souvent les premiers à vomir sur leur propre pays (Rocard par exemple).

Rien ne peut sortir de l'Europe telle qu'elle fonctionne actuellement, et ce ne sont pas les "tapettes" que sont Sarkozy ou Royal, méprisant eux-mêmes leurs concitoyens, qui auront le courage de se battre au nom d'un intérêt national qui n'est présent dans leur discours que parce qu'il leur permet de gagner des intentions de vote dans un échantillon présumé de "citoyens" qui se résume à... une poignée de sondés !

Quel qu'il soit, le prochain Président de la République Française n'aura pas les épaules pour défendre les intérêts de la France "dans" l'Europe ou "face" à l'Europe. L'Europe elle-même a été conçue de façon à gommer toute volonté nationale qui, dans un Etat-membre, ne suivrait pas la ligne imposée par les technocrates de Bruxelles. Je pense donc qu'on perd notre temps en parlant, ou plutôt en jetant en l'air des idées de protectionnisme économique : le protectionnisme ne peut être qu'européen (et on sait qu'un tel objectif ne pourra jamais être atteint dans une Europe à 27 avec des niveaux de vie qui favorisent la ruine d'un Etat européen... par un autre !) ou national. Il nécessiterait alors une vraie rupture (pas tranquille) avec une Europe dont je cherche toujours les vrais apports... sans jamais les trouver.

La France a "accepté" de devenir un pays sous tutelle, elle peut encore faire l'inverse, à condition de mettre en oeuvre des projets qui tiennent la route sur le plan économique, notamment en matière de lutte contre le chômage (incluant la précarité et la pauvreté) et de créations d'emploi (la croissance dépendant de ces deux facteurs et non pas l'inverse !!!).

Que nous soyons "dans" ou "hors" de l'Europe, nous ne nous en sortirons pas autrement. C'est mon intime conviction et c'est la raison pour laquelle JE NE PEUX VOTER NI pour Nicolas Sarkozy NI pour Ségolène Royal, leurs propositions en la matière étant tout simplement grotesques, donc inacceptables.

Pour aller un poil plus loin, personnellement je pense que la rupture est UNE NECESSITE. (Comme je le fais remarquer plus haut...) Je ne vois pas bien ce que l'on peut attendre d'une Europe dans laquelle des pays économiquement "faibles" ne peuvent que continuer à s'engraisser au détriment de pays qui sont économiquement plus "forts". C'est aussi par rapport à "ce" contexte-là que l'on peut dire qu'une entrée de la Turquie dans l'Europe serait une véritable catastrophe.

L'Europe ne devrait pas compter 27 Etats-membres. Telle quelle, elle tue les identités nationales, les initiatives économiques (au nom d'un principe -enterré aujourd'hui- de collaboration économique qui n'a finalement jamais existé réellement) et même les perspectives de simple "maintien" des économies nationales. Tout dégénérera quand les pays qui sont aujourd'hui en plein développement se trouveront eux aussi confrontés à une désertion de tous les investisseurs au profit d'autres pays toujours plus pauvres (hors Europe).

Si j'étais Président, je mettrais un terme à tout ça. Rapidement. Même au risque de dresser aujourd'hui 26 pays contre le nôtre. La situation actuelle n'est de toutes façons pas vraiment différente.

Gilbert Sorbier

Je partage votre avis (Malakine et Pascal),

En ce qui concerne l'Europe: j'ai voté NON parce qu'on ne m'avait pas consulté par referendum pour l'élargissement, parce que l'élection par les parlements est anti-démocratique et parce qu'on n'a jamais une bande de 27 personnes sans entraîneur et sans chef, ne pourra jamais arriver à s'entendre sur quoi que ce soit: Je partage entièrement votre avis sur notre sortie de l'Europe:
Les pays qui s'en sortent les mieux sont ceux qui ne sont pas rentrés dans la zone EURO !
D'ailleurs les sondages montrent que plus de 70% des Anglais ne se considèrent pas comme faisant partie de l'Europe des 27 !

chav

La problèmatique n'est pas de mettre un terme à tout cela, mais de savoir comment relancer un processus européen qui concilie respect des Nations et efficacité économique au service de tous.
Ce n'est pas en revenant en arrière que des réponses surviendront, mais en en se projetant vers l'avenir.
J'ai voté non le 29 mai 2005 et ai moi aussi utilisé des argumentaires du type voyez la Norvège...
Mais il faut maintenant lucidement se tourner vers une réorientation de l'architecture européenne: avant tout corriger les disfonctionements liés à l'absence de pilotage économique de la BCE, à cet euro cher et ces taux prohibitifs.
Ensuite et si le processus est ainsi positivement réamorcé on pourra réfléchir à un nouveau traité et revoir le fonctionement des instances (je me refuse à parler d'institutions)pour suprimer la technocratie anti-démocratique bruxelloise.
Vous avez raison sur un point, c'est le fonctionement anti démocratique des "avancées", voir les irlandais qui ont revoté sans cesse le traité de Nice jusqu'à ce que le oui l'emporte, seule réponse considérée comme définitive.
Mais les temps changeront à la condition d'envoyer à l'Elysée une personne qui sur ces questions saura s'entourer de gens compétents... , ni sarkosy, ni encore moins bayrou n'ont le profil, suivez mon regard.

Pascal L.

L'Euro cher est un faux-débat. Dévaluer permettrait uniquement d'éviter (c'est d'ailleurs l'objectif recherché) une catastrophe que tout le monde redoute, aussi bien dans les états-majors des grands groupes qu'à la tête de toutes les démocraties occidentales : l'effondrement (faillite) économique des Etats-Unis, où les déficits pulvérisent tous les records et continuent de s'aggraver. Pour le reste, les grands patrons européens qui se plaignent d'un Euro fort ne négocient qu'en dollars US (...), et dans les autres cas tout le monde sait très bien faire la conversion ! Une dévaluation de l'Euro ruinerait encore plus (et à vitesse grand V) l'économie française (balance du PIB). Globalement, c'est un projet débile et extrêmement dangereux, qui ne se justifie ni sur un plan économique ni sur un plan simplement logique (suivez mon regard...).

chav

Il faut quand on réagit à un commentaire prendre l'ensemble des arguments. Vous isolez la question de la valeur de l'euro comme si il sgissait d'une donnée isolée, alors que de toutes évidences cette question est à mettre en perspective avec le pilotage économique que le pouvoir politique devrait lui imprimé (l'europe reste faut il vous le rappeler le seul ensemble économique majeur avec cette déconexion politique économique) et avec le contexte monétaire international et les valeurs respectives du dollar us et du Yuan, c'est tout de même M Gallois qui dit que quand l'euro prend 10% par rapport au dollar us, airbus perd 100 m d'euro!!!

Question logique il est clair que nous n'avons pas la même et que la votre semble exclusivement favorable aux intérêts des rentiers et autres boursicoteurs.

je constate par ailleurs que en digne libéral bayroutiste vous ne remettez rien en cause en ce qui concerne la construction européenne, et ce malgré la claque que la Nation a infligé à ce processus et à ses promoteurs qui pourtant disposaient faut il le rappeler d'un matraquage intelo-médiatique en leur faveur pour le moins outrancier.

Suivre des regards c'est bien encore faudrait-il savoir regarder un peu plus loin et avec une ouverture angulaire un peu moins étroite... Horizons est un site qui propose de voir justement plus loin.

Malakine

Chav, je crois que tu te trompes lourdement sur Pascal. Va lire son blog (poliblog dans les sites partenaires) c'est une saine lecture et souvent drôle. Il n'a rien d'un libéral Bayrouiste !

Sinon, moi aussi, j'ai quelques réserves sur le thème de l'euro fort. Je n'en parle jamais, préférant parler de protectionnisme.

Le problème du thème de la valeur de l'euro, c'est qu'il vise à améliorer notre compétitivité à l'export, c'est souvent l'agument majeur. Or, sire cela, c'est rester intellectuellement dans le schéma de la mondialisation libre échangiste.

Moi je veux simplement qu'on en sorte. Je refuse l'idée que l'Europe se mette en concurrence frontale avec la chine et les autres géants démographique d'asie.

Gilbert Sorbier

Si Pascal est un libéral Bayrouiste, alors je suis un Bobo-caviardiste. NON, pour rester un peu sérieux, on ne va pas commencer à lancer de grandes Phrases savantes et des "Sachez que....."
Majeurs et vaccinés nous connaissons tous la plus part des avantages et des inconvénients d'un EURO fort.
Trichet, qui vieillit, a malgré tout encore un bout de cerveau qui fonctionne !
Le Pays d'Europe le plus désavantagé par l'Euro fort est celui qui a la balance commerciale la plus positive hors Europe: L'Allemagne.

Avant de raconter n'importe quoi sur l'Euro faible qui est réclamé par le monde de la finance, essayons d'abord de faire aussi bien que l'Allemagne avec l'euro fort.
LA règle d'or de toute comparaison réaliste est qu'elle soit faite: TOUTES CHOSES EGALES PAR AILLEURS.

Toutes les nations de la zone Euro courent avec des pointes identiques, nous sommes parmi les plus lentes.
Les mieux placés pour réclamer de nouvelles pointes, dans une équipe, ne sont pas ceux qui sont déjà largués !

chav

Comme donneur de leçons qui a tjs réponse à tout Gilbert répondra à cette question, la part des exportations allemandes en valeur et en volume ds la zonz euro et alors il relativisera .
Il y a longtemps que trichet a un cerveau HS, sa formile préférée c'est "il est urgentb de ne rien faire"!

xavier  de sousa

AUCUN RESPECT POUR LE « NON » FRANÇAIS AU TCE.

Auteur : xavier de sousa


Huit pays de l’UE se sont réunis à Riga (Lettonie), ce 11 avril 2007, pour insister sur l’application du Traité Constitutionnel Européen ,en dépit du NON de la France et de la Hollande et de la Déclaration de Berlin.

L’Union Européenne a des pays Membres qui récidivent dans le cadre du TCE, sans se soucier des conséquences de leur action sur l’équilibre fragile trouvé avec la Déclaration de Berlin, le 25 mars 2007, par les 27 pays Membres de l’UE.

En effet, hier 10 avril- la presse ne mettant apparemment pas en évidence cette information - à Riga (même ville où ,au mois de novembre 2006, a eu lieu la réunion du Conseil des Chefs d’Etats Membres de l’Otan) , huit Chefs d’Etats Membres de l’UE se sont réunis pour faire avancer le Traité Constitutionnel Européen.

L’Allemagne,l’Italie,l’Autriche,la Finlande,la Lettonie,le Portugal,la Pologne et l’Hongrie continuent à tisser leur toile, profitant du fait que la France est occupée par l’élection présidentielle et que, dans la campagne des candidats, l’Europe n’est pas au cœur de leurs débats.

Aujourd’hui, le Président italien Napolitano a déclaré que « la réunion du Conseil européen du mois de juin 2007 devra prendre une décision définitive sur l’application du TCE, à partir de 2009. »

Hors, la même Angela Merkel a mis en évidence, le 25 mars 2007 à Berlin, que :

- dans le Traité modifié, le mot Constitutionnel est banni ;
- lors du Conseil européen en juin 2007, une Intergouvernementale aura
pour mission de modifier le Traité de 2004 et de présenter le nouveau Traité avant le début la Présidence européenne de la France (du 1er juillet 2008 au 31 décembre 2008).

De toute évidence,le TCE, ratifié par les 18 états Membres de l’UE du Club néo-libéral de Madrid, est mort à sa naissance.

A’ quel jeu certains membres de l’Union Européenne sont-ils en train de jouer ?

Cela ressemble au jeu de l’oie : à chaque déclaration de l’UE, utile à aller de l’avant sur le chemin d’un accord sur la réforme d’un Traité rejeté par plusieurs millions de citoyens européens, voilà que surgissent des états Membres de l’UE réaffirmant le status quo de la signature faite à Rome, en automne 2004, (entre autres de la Turquie) du Traité Constitutionnel Européen ;retour à la case de départ…

Le Président d’Alelio du groupe politique européen Alliance Etats Unis d’Europe avait donc raison, lors de l’interview qu’il m’a accordée en février 2007,après la réunion des Etats membres (18)de l’UE du Club de Madrid ,de se préoccuper pour le futur des citoyens français et européens qui,disait-il,ne sont pas au cœur des préoccupations du Club de Madrid, dont le souci principal consiste à aller de l’avant pour construire une nouvelle Europe néo-libérale.

En constatant l’arrogance avec laquelle les 8 Chefs d’Etat, présents aujourd’hui à Riga, insistent pour continuer à porter de l’avant le TCE,je ne peux que donner raison au Président d’Alelio.

La France et les Français ont la responsabilité citoyenne de choisir un Président de la République qui défendera à bras le corps le modèle social français et, de surcroît, le modèle européen,car des millions de citoyens européens ont le regard tourné vers eux,confiant dans les valeurs universelles incarnées par la France depuis les Lumières.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Stats


  • Fréquentation du site