On n’a pas souvenir d’une soirée électorale marquée par un tel sentiment de satisfaction unanime. Les sondeurs ont gagné, les médias ont gagné, Sarkozy, Royal, et même Bayrou, ont gagné. Pour une fois, les Français ont « bien voté » et tout le monde est content ! A croire que tout sentiment d’insatisfaction des Français a disparu et que cette campagne les a réconcilié avec leur classe politique.
On pourrait en effet tirer cette conclusion des résultats du premier tour. Cependant, le caractère tellement prévisible, tellement « correct » des résultats doit amener à en relativiser la portée. Ce vote est finalement à l’image de six mois de campagne. L’excessive personnalisation des enjeux a conduit à une polarisation du vote sur le couple Ségo-Sako. L’absence de fort contenu politique et de sujets fortement clivant a abouti à un résultat parfaitement équilibré et sans grande signification. Les Français se sont contenté de qualifier les deux favoris. La vraie campagne va donc peut-être enfin pouvoir commencer ...
Formidable, ils ont tous gagné !
Les premiers vainqueurs de cette élection sont les instituts de sondages. Au lieu de subir leur habituelle humiliation, ils sont parvenu cette fois-ci à annoncer assez fidèlement les résultats définitifs. Le seul écart significatif concerne le score de Jean Marie Le Pen, mais encore, pas vraiment, car ils expliquaient que son score était fortement redressé à la hausse afin d’éviter toute surprise du type du 21 avril 2002.
Les médias sont sûrement aussi extrêmement fiers d'eux mêmes. Ils vont certainement voir dans l’exceptionnel niveau de la participation, une validation de la manière dont ils ont couvert la campagne, la pertinence de leur course à la proximité et le succès des débats face aux « vrais gens » qu’ils ont organisés avant que ne débute la campagne officielle. Ils auraient donc réussi leur pari de rendre la politique accessible et d’intéresser les Français à cette campagne. Et, le duel Ségo-Sarko tant souhaité, tant attendu, tant promu donne rétrospectivement raison à tous les éditorialistes que l'on accusait de vouloir fausser le scrutin en faisant le jeu de leurs créatures.
Les politiques aussi sont très satisfaits. Tous.
Nicolas Sarkozy a justifié son statut de favori. Il a réussi son pari de siphonner une grande partie de l’électorat de Le Pen à grâce à son discours de droite totalement décomplexée. Son score, particulièrement haut, montre que la diabolisation sur son personnage n’a pas eu beaucoup d’écho dans l’opinion.
Ségolène Royal peut également s’estimer satisfaite. Elle améliore le score cumulé de 2002 de Jospin, Chevènement et Taubirat et réalise un des plus hauts scores du PS à un premier tour d’élection présidentielle. Mieux que Jospin en 1995 et autant que Mitterrand en 1981.
François Bayrou sort de ce premier tour également victorieux. Il réalise l’un des meilleurs scores des centristes. Mieux que Barre en 1988 et autant que Balladur en 1995, réussissant son pari de faire exister une force politique indépendante de la droite et de la gauche.
C’est formidable ! Tout le monde a donc gagné ! Mais quand tout le monde gagne, personne ne gagne.
Les résultats correspondent à ce point à ce qui était prévu, connu, souhaité qu’on ne peut en tirer aucun vrai enseignement. Les Français se sont déplacés en masse mais n’ont finalement rien dit.
Score nul et vierge
Les petits candidats ont été tellement laminés par le vote utile que le scrutin a finalement rendu muettes toutes les sensibilités qui portaient un message particulier et un peu fort. Exit, les anti-libéraux, les altermondialistes, les écologistes, les souverainistes et autres ruralistes.
Ce vote a finalement représenté le poid relatif des différentes familles, tel qu’on les connaît depuis toujours. On a assisté à un vote d’appartenance, quasi pavlovien. Ceux qui se définissent comme « de droite » ont voté Sarko. Ceux qui se plaisent à se croire de gauche ont voté Royal, et ceux du centre ou qui ne parviennent pas à se définir ont voté Bayrou.
En apparence, les résultats donnent le vote le plus à droite que l’on ait jamais vu dans une élection présidentielle. Cependant, si l’on retire des additions les votes Bayrou et Le Pen, on arrive à une égalité quasi parfaite autour de 35 % des voix.
Rien ne permet en effet de classer automatiquement, ni les votes de Bayrou, ni les votes de Le Pen, dans l’un des deux camps. Bayrou s’est trop positionné en arme fatale anti Sarko pour qu’on puisse envisager un report intégral de ses voix sur le candidat UMP. Sarkozy a déjà trop fortement attaqué le vote Le Pen, pour supposer que les irréductibles voteront Sarkozy comme un seul homme. Les deux leaders battus ne donneront d’ailleurs aucune consigne de vote.
Si l’on considère que ces deux électorats peuvent se répartir équitablement entre les deux finalistes, on conclut que le premier tour n’offre de véritable avance ni là l’un, ni à l’autre.
A campagne nulle, résultats nuls.
Maintenant que les Français ont voté comme le voulaient les médias et la classe politique toute entière, il est à espérer que la vraie campagne puisse enfin commencer.
Que Bayrou se décide enfin à parler du fond, maintenant qu’il ne peut plus se contenter d’en appeler au rassemblement de toutes les bonnes volontés. Que Royal se décide enfin à faire campagne sur une ligne politique claire en opposant un projet de société à celui de Sarkozy et ne succombe pas à la tentation d'opposer le changement à la continuité. Que les médias s’intéressent aux projets et ne staracadémisent pas le second tour en organisant un référendum sur la personnalité de Sarkozy ou sur celle de Royal.
On sera bientôt si la démocratie est encore vivante en france ou si les oligarchies au pouvoir ont définitivement réussi à neutraliser le suffrage universel en le vidant de toute expression politique.
Aprés cette élection étrange, il serait facile de dire que les français ont plébicité le pouvoir en place UMP-PS, cependant se serait oublier que Sarko et Ségo ont construit leur image sur l'idée qu'ils sont en opposition avec le systeme. C'est surtout vrai pour Sarkosy dont les électeurs ont semblent-il oubliaient qu'il est au gouvernement depuis 5 ans, et qu'il a révélé son inaptitude à gouverner. Plusieurs questions doivent donc être poser
1-Pour quelle Sarkosy les français ont-il voté? Pour Sarko l'atlantiste-libérale, adepte du néolibéralisme et de la lutte des classes version ultra-riche. Ou Sarko le nouveau gaulliste, protectionniste qui aime Jaures et la république.
De la réponse a cette question dépend la suite de l'histoire, si l'on se fit à la haine du libéralisme et du libre-échange qui est dominant si l'on se réfère aux vote sur le TCE, alors les français ont surtout voter pour Sarko le gaulliste, auquel cas ce dernier plongera dans l'opinion publique dès la mise en place de ses réformes néolibérales. On en conclu que les français se sont à nouveau fait avoir comme en 95, notre peuple est décidément bien naïf. A moins de supposer que cet élan populaire pousse Sarko à combattre sa propre idéologie et finalement a devenir un véritable gaulliste sous peine de rester peu de temps au pouvoir. Cette hypothèse n'est pas à exclure certain affirmant que ce sont les contraintes qui font les grands hommes à lire ce texte trés interessant sur dedefensa.org (1).
2-Le vote des français sur le TCE signifiait-il vraiment un rejet du néolibéralisme ou juste un rejet momentané du gouvernement. Peut-être que la france est en passe de devenir le 52 eme état des USA (la 51 eme étant la GB). A force de propagande, d'image , d'importation culturelle notre peuple s'est finalement perdu et n'existe plus en temps qu'entité distinct de l'empire. Finalement nous somme peut-être des américaine qui parlons français.
3-Emmanuelle Todd a-t-il surestimé les français? SI nous nions la question 2, et que nous supposons que le peuple français est toujours le même, alors il faut peut-être se poser la question sur sa capacité à comprendre les programmes politiques. La prédiction de Todd (echec de Sarko) s'est faite en supposant que le peuple français soi apte à juger le vrai du faux, il s'avère qu'il en est incapable.
(1)http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3920
Rédigé par : yann | 23 avril 2007 à 14:06
Yann en très grande forme !! Ton commentaire mériterait d'être converti en article tellement il est riche.
1- Je pense que le virage national-républicain est pour beaucoup dans le bon score de Sarko. A chaque fois que j'ai souligné les aspects intéressants de son discours, on m'a tapé dessus sur le mode Sarko est le pire des démogagos, comment peux tu te faire avoir, malakine ... Mais bon, apparemment, je ne suis pas le seul à avoir entendu et avoir été séduit par son appel à plus de politique en europe, à refuser la desindustrialisation et la concurrence avec les géants démographiques d'asie.
Sarko a eu l'intelligence de s'allier avec un tenant du non (Guaino) pour construire un discours qui serait une synthèse du oui et du non. Toute une part de son discours ne correspond pas à sa culture politique de base, mais procède d'un compromis idéologique qui lui a semblé nécessaire pour être en phase avec l'opinion. Ce n'est pas de la sincérité. C'est de l'intelligence politique.
Sarko a montré pendant l'affaire Alstom qu'il était capable de se battre contre la technocratie bruxelloise. Je suis sûr qu'il se battra de la même manière pour restaurer la préférence communautaire. Ca n'empêche pas qu'il mènera parrallèlement des réformes libérales et inégalitaires, très contestables et probablement impopulaires.
2- Le vote au TCE était un rejet devant ce qu'est devenu l'Europe. La France est une Nation très politique. Ils ne supportaient plus une Europe sans projet ni volonté, autre que celle de se fondre dans la mondialisation.
3- Todd s'est trompé partiellement. Il a eu tort de dire que les français ne voteraient pas pour "le copains de ceux qui croûlent sous le fric", et il a surestimé le rejet que sa personnalité suscite.
En revanche, il a eu raison quand il a dit que le premier candidat qui se présenterait avec un projet protectionniste raisonnable casserait la baraque, "d'où qu'il vienne", car le seul qui ait parlé de manière claire de protectionnisme c'est Sarko. Encore hier.
Il suffit que Royal fasse très rapidement le même travail que Sarko et Guaino ont fait ensemble, produise dans la campagne de second tour un discours pouvant faire la synthèse entre le oui et le non, qu'elle gagne, et les prédictions du grand emmanuel s'avèreront justes.
Rédigé par : Malakine | 23 avril 2007 à 14:28
Oui, je trouve que ça annonce le retour en force du système du deux partis : Droite-Gauche, Républicain-Démocrate... Et l'alternance quand les électeurs sont déçus. C'est déprimant !
Rédigé par : Powned | 23 avril 2007 à 14:57
Juste un petit rectificatif au commentaire de Yann. Le 51ième état des Etats Unis, c'est Israèl. :-)
Rédigé par : yenayer | 23 avril 2007 à 15:00
@yenayer
Et bien alors on est 53 eme? De toute façon il y a du monde sur la liste en ce moment.
Rédigé par : yann | 23 avril 2007 à 15:20
bon article mais dans le chapitre des 35% gauche droite, pourquoi ne pas compter lepen à droite, il faudrait enlever l'extrême gauche !
profitez de vos peut-être derniers instants de "journaliste" libre ça ne va pas durer, snif
Rédigé par : ploumploum | 23 avril 2007 à 15:35
Quel plaisir de voir de nouveaux commentateurs arriver !
Je compte effectivement l'extrême gauche avec la gauche, car l'extrême gauche c'est avant tout l'anti droite et elle est tellement diabolisé Sarko qu'il est inimaginable qu'elle ne vote pas pour Royal.
Ne pas compter Le Pen à droite est effectivement plus discutable, mais je pars du principe que son électorat de droite est DEJA parti chez Sarko. Le Pen fait ses meilleurs scores dans les régions ouvrières et industrielles en déclin. C'est essentiellement un vote populaire qui votera volontiers pour Royal si elle réussi à adapter son message à ses catégories.
Autrefois on disait que l'électorat de Le Pen se répartissait au second tour en 1/3 droite, 1/3 gauche 1/3 abstention. Si la moitié est déjà parti chez Sarko, le reste appartient plutôt à la famille de la gauche.
Rédigé par : Malakine | 23 avril 2007 à 15:54
Hum... je ne partage pas totalement ton analyse sur le vote FN... je pense qu'une partie du vote populaire a déjà fait le chemin vers Sarkozy... je n'ai pas encore affiné de chiffres mais à la louche sur ma ville que je connais bien... il semble qu'une partie de l'electorat populaire a préféré sarko à lepen pour cette fois et pas sûr qu'il revienne à Ségo le 6 mai... sécurité quand tu nous tiens...
Rédigé par : Marc | 23 avril 2007 à 17:41
OUI Yann à encore fait un commentaire top !
Comme vous le dîtes, Emmanuel Todd à surestimé l'aptitude des français à résister au BARATIN de NS., à différencier actes et promesses fluctuantes. J’ai essayé d’en parler autant que faire se peut, mais sans éveiller le moindre écho.
Personnellement , il y a six mois, je n'aurais jamais imaginé qu'on puisse, A CE POINT, faire prendre aux français, des vessies pour des lanternes !
Eh! bien nous voilà maintenant à égalité de crédulité avec les électeurs Américains qui NE POUVAIENT PAS non plus élire un abruti comme BUSH, mais ils l'ont fait, et ils l'ont fait deux fois !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 23 avril 2007 à 18:54
Merci Malakine de me redonner des raisons d'espérer ! Si les 11% du FN ne vont pas chez Sarko, on peut encore espérer échapper au leader minimo, et même si ça ne vole pas haut comme argument, j'admire le recul et les analyses de la plupart des écriveurs sur ce blog, c'est aujourd'hui ma principale préoccupation.
Je voterai Royal résolument dans 2 semaines, bien que ne croyant pas en la capacité du PS à améliorer la situation du pays, parce que je continue à voir en Sarko de la graine d'adolf, à tort ou a raison, mais avec quand même quelques faits comme arguments.
Mais décidemment les Français n'aiment pas les honnêtes hommes: après Mitterrand et Chirac, Sarko complète une trilogie machiavélique de premier choix.
Je regrette que de trop nombreux électeurs "de gauche" se soient arrêtées au sectaire "de toute façons Bayrou est de droite" et n'ait pas saisi la double chance qu'il offrait d'écarter Sarko et d'amener à la refondation de la gauche, qui est mal barrée.
Le risque est grand maintenant, pour avoir voulu rester fidèle à un positionnement devenu pourtant bien confus, d'avoir permis l'avènement du pire (en tout cas pour ces électeurs de gauche). Le PS y gagnera un nouveau report de son aggiornamento.
Je ne m'attendais pas à ce que Sarko réussisse son OPA sur l'électorat FN, je ne voyais pas la gauche du PS aussi laminée, de même que je pensais pas que le PS fidéliserait si bien face à Bayrou.
Je fais donc amende honorable, notamment auprès de Chav, félicite Royal pour sa campagne finalement gagnante, et reconnais mes bien piètres qualités d'analyste politique, je dois avoir du mal à rester lucide...
Chav, vous êtes muet et c'est maintenant que nous avons besoin de vous: aidez moi à voter Ségolène le coeur léger dimanche 6 mai !
Rédigé par : aiolive | 23 avril 2007 à 18:57
@Gilbert Sorbier
Les français sont apparemment naïfs, mais ils réagissent généralement plus vite que les américains lorsqu'on leur ment. Chirac et sa fracture sociale à rapidement perdu le contrôle du pays devant finalement se contenter de faire de la figuration pendant de nombreuses années. Si Sarko tient vraiment à son prestige post-mortem, s'il ne veut pas finir comme Chirac dans les poubelles de l'histoire, il devra continuer à faire du Guaino pendant tout son mandat. C'est l'hypothèse défendu par certain, Sarko est tellement imbu de sa personne, et à tellement peu de conviction que "tout est possible". Il parait que même la revue anglaise "new economist" trés libérale s'inquiète de la dérive protectionniste et interventionniste de Sarko. Enfin de toute manière nous verrons bien, d'ailleurs Ségolène à encore toute ses chances, et n'oublions pas les législatives. Au dernières régionales la droite s'est fait pulvériser, et là il ne s'agit pas d'une personne mais d'un parti l'UMP qui aura bien du mal à vendre le fait qu'il n'y est pour rien dans les difficultés actuelles du pays.
De plus on s'apercevra vite que le centrisme n'a aucun succès en france, l'UDF fera sûrement son score habituel autour de 12%. La percée de Bayrou est juste du à la "nullitude" de Ségolène, et à la peur de la victoire de Sarko au second tour. La demi victoire de Bayrou n'aura pas d'influence sur les législatives. Je vais peut-être encore me tromper, mais je pense finalement que les français mettrons la majorité au PS.
PS: J'espère qu'il y aura un candidat de Debout la République dans ma région, celà m'embêterais d'encore voter par défaut.
Rédigé par : yann | 23 avril 2007 à 19:35
Yann,
Le ciel vous entende, mon fils !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 23 avril 2007 à 19:58
Tout à fait d'accord avec toi, yann. L'effet Bayrou était conjoncturel. Il n'en restera rien aux législatives.
Rédigé par : Malakine | 23 avril 2007 à 22:53
Je regrette d'avoir écris sur ce blog aprés avoir lu cet article:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-899116,0.html
C'est plutot inquiétant, surtout lorsque l'on connaît le caractère du possible future locataire de l'élysée.
Rédigé par : yann | 23 avril 2007 à 23:02
Bravo la France !
Oui, bravo les français ! Ils montrent par le nombre record d’électeurs qui ont voté ce qu’est la démocratie.
Après les inscriptions massives sur les listes électorales un très grand nombre d’électeurs se sont prononcés pour le candidat de la droite, Sarkozy et pour la candidate de la gauche Royal.
Le souvenir du 21 avril a peut être fait perdre des voix aux candidats minoritaires mais l’analyse que l’on peut faire c’est que Sarkozy a pris des voix à l’extrême droite et que les partis de gauche n’ont pas retrouvé les voix du « non » au référendum.
La campagne du second tour va se jouer sur deux niveaux
• Dans le secret des partis pour récupérer les voix du candidat BAYROU, à dessin je ne dis pas de l’UDF et de LE PEN.
• De l’autre coté dans le débat télévisé du 2 mai.
Le 3 mai on pourrait faire à nouveau un concours de pronostic
Rédigé par : Constantin | 23 avril 2007 à 23:34
« Les palinodies Besson » sont à l’image de la politique française: Obscène. J’avais, sans équivoque condamné le torchon socialiste de Besson dirigé contre Sarkozy, considérant qu’on ne fait pas de la politique en « caftant » l’adversaire, j’avais reçu le dit torchon chez moi et avais refusé de le lire. Le fait que Sarkozy puisse penser une seconde que c’est une « bonne pioche » de s’adjoindre Besson aujourd’hui, montre à quel point, nous les électeurs, sommes sensés être dépourvus de toute morale et de tout sens commun…. Et peut-être ont-ils raison !
La « chasse au Bayrou » est une nouvelle démonstration de l’étroitesse d’esprit du personnel politique français qui n’arrive pas à sortir de son schémas de pensée simpliste: «Ceux qui ont voté pour Bayrou, sont ACHETABLE à Bayrou». Mme Royal s’est empressé de proposer la botte à François comme une fille légère et Fillon à joué de la carotte et du bâton. C’est un tantinet dérisoire quand on sait que 12 des 18% de Bayrou sont des électeurs UMP et PS réfractaires à la politique de leurs partis préférés, et même des électeurs de la gauche de la gauche (comme Ailolive) et de tout le spectre politique qui avaient compris que c’était soit Bayrou au premier tour, soit Sarkozy président !
Les Français ayant ce Dimanche clairement exprimé qu’ils étaient ravis d'être dirigés par le PS-UMP, comme depuis trente ans, je crois que je vais m’abstenir de deuxième tour et souhaiter de tout mon cœur un MIRACLE, voir notre nouveau président TENIR SES PROMESSES.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 24 avril 2007 à 08:56
Quel sera l'avenir politique du candidat perdant au second tour?
Rédigé par : Lelahel | 24 avril 2007 à 09:56
Le 1er tour est passé et avec lui le temps des suputations.
Le 2ème tour se limite au vieil adage de l'élimination directe.
2 projets sont confrontés, le débat du 2 mai risque d'être la clef du scrutin du 6 mai.
Le temps n'est plus aux polémiques et aux calculs.
Les frustations d'hier doivent être mises en suspens.
Les désilusions compréhensibles de certains doivent s'effacer devant la raison.
Oublions nos partis pris et rancoeur, pensons à la France et à la Nation. Des deux projets il nous faut si ce n'est voter pour le meilleur, tout au moins éliminer le plus dangereux.
Nous devons aussi en référence à notre héritage romain prendre en considérations le "cursus honorum" des 2 candidats encore en lice afin de mettre en perspective ce qu'il ont réalisé hier et ce qu'ils nous promettent aujourd'hui(pour ma part les actes passés seront toujours plus révélateurs que des mots qui n'engagent que ceux qui y croient).
Personnellement je n'ai aucun état d'ame, mais je crois comprendre ceux de nombre d'entre vous, et j'aurais sans doute été ds une situation comparable à celle de nombre d'entre vous si cela avait donné Sarko vs bayrou.
Respectons le choix des français, il est tout de même sans ambiguité.
Déterminons nous sur les contenus et pas sur contenants.
Rappel à celles et ceux qui seront tentés par un vote blanc, nul ou l'abstention..., ils voteront de fait pour le gagnant.
Nous avons 13 jours de pour réfléchir encore et tenter de convaincre.
Ce n'est plus le temps des calculs et des géguerres, c'est le temps de la FRANCE.
(J'ai été un momment absent des commentaires car j'ai été victime d'une agression vendredi soir, les démarches qui ont suivi et suivent me prennent du temps, bien à vous tous.)
Rédigé par : chav | 24 avril 2007 à 11:49
Bonjour Malakine
C'est concours d'experts chez toi ou concours de voyance ;)
Bisous !!!
ps : veux-tu que je t'analyse une autre couleur ?
Rédigé par : Cath | 24 avril 2007 à 12:45
Petite analyse du résultat du premier tour.
Le retour à la bi polarisation du jeu politique, conséquence directe du 21 Avril 2002, est néanmoins atténué par le surprenant vote Bayrou.
au régard de la carte électorale, plusieurs enseignements peuvent être tirés:
- Le vote Royal occupe occupe majoritairement la frange ouest de notre pays, frange la moins industrialisée et donc la moins concernée par la population immigrée. Sans surprise, le vote Royal se concentre dans les zones "souches" du pays à l'exception notable des zones souches fortement industrialisées avec une population bigarée. Le vote breton était aussi prévisible, terre de droite il y a encore 15 ans, le recul du christianisme à laissé place à une conscience idéologique souche à savoir une sociale démocratie.
- Le vote Bayrou se recoupe assez fidèlement avec le vote Royal. Il est fort en Bretagne, dans l'extrème sud-ouest, en particulier les pyrénées atlantiques terre de gauche réformatrice de longue date, mais aussi chrétiens avec les basques et les béarnais. Il est aussi fort dans les terres encore fortement chritianisées (comme je l'avais annoncé lors d'un post précédent): l'Aveyron, la Lozère, le Cantal, Haute Loire pour les Cévennes, mais aussi l'Alsace, la Bretagne bien sur, et une partie de la région Rhone-alpes. Toutes ces regions citées sont des régions de famille souche qui penchent par l'inconscient anthropologique que véhicule cette structure familiale vers un modèle de société social-démocrate à l'allemande (pas étonnant, c'est la même structure familiale !)
Ainsi, le vote Royal et Bayrou se recoupe assez bien et possède la même assise anthropologique, la famille souche, avec une variante catholique ou protestante pour le vote Bayrou. Or les valeurs véhiculées par cette famille souche sont l'autorité et l'inégalité. J'interpelle ici Malakine et consors pour faire remarquer que la valeur égalitaire fondatrice en France fût implusée lors de la Révolution Francaise par Paris et le grand bassin parisien, zone de famille nucléaire égalitaire. Je constate donc un vrai paradoxe entre un vote social démocrate dont on penserait qu'il incarne la valeur d'égalité avec la famille qui soutient ce vote...
- Le vote Sarkozy: Il est franc et massif, mais se concentre particulièrement dans le grand bassin parisien, la Cote d'azur et plus généralement les régions industrielles et bigarées. Si l'on opère une dissection anthropologique, force est de constater que c'est Sarkozy qui incarne le mieux l'égalité. Le grand bassin parisien, zone de famille nucléaire égalitaire et la cote d'azur, zone de famille communautaire. Les trois départements du limousin (Creuse, Haute-vienne, Corrèze), zone de famille communautaire ont placé de justesse Ségolène Royal sauf pour la Haute vienne où l'écart est plus large. L'écart est aussi très faible en faveur de Sarkozy pour la région du nord Pas de calais traditionnellement de gauche.
Au final, Royal et Bayrou se partagent la sociale démocratie dans les mêmes régions, il faut s'attendre donc un accouplement PS-UDF dont l'enfant sortira des régions souches. Sarkozy, lui a percé dans des régions d'esprit égalitaire, populaires, industrielles avec une forte population immmigrée.
Rédigé par : Toussaint | 24 avril 2007 à 12:49
@Toussaint
"Le vote Sarkozy: Il est franc et massif, mais se concentre particulièrement dans le grand bassin parisien, la Cote d'azur et plus généralement les régions industrielles et bigarées. Si l'on opère une dissection anthropologique, force est de constater que c'est Sarkozy qui incarne le mieux l'égalité"
Tout le problème c'est que Sarkosy à de forte chance de faire l'inverse de la politique qu'il prône une fois au pouvoir. Comme le dit Eric Zemour Sarko est le véritable fils spirituel de Chirac, capable de dire tout et son contraire pour monter au pouvoir. Vos propos confirme que les français ont votés pour Sarko le Gaulliste, si ce dernier ce comporte comme un néolibérale atlantiste une fois au pouvoir le pays risque de sérieux conflits dans les années qui viennent. Si Sarko avait été au pouvoir lors de l'affaire irakienne n'oubliez pas que la france aurait eut des troupes en Irak à l'heure actuelle. Il y a-t-il oui ou non tromperie sur la marchandise? Nous serons rapidement fixé, mais autant vous dire que la réaction populaire sera terrible en cas de déception, elle sera inversement proportionnelle au succès du Sarkosisme.
Rédigé par : yann | 24 avril 2007 à 13:03
@ cath
Oui, Horizons est un blogs d'experts, pluraliste qui plus est ! ;-) et le commentaire suivant de Toussaint le confirme une fois de plus
@ toussaint
Merci de cette analyse (qui mérite d'être développée dans un vrai article).
Je nuancerais tout de même le propos en ce qui concerne la carte de Sarkozy. Ses bons scores dans le bassins parisien (famille nucléaire égalitaire) n'ont bien sûr rien à voir avec la composante égalitaire, mais plus avec sa composante libérale, et l'individualisme qui s'en dégage. Sarkozy, c'est le "super individu", de la graine de fasciste ou d'homme providentiel (il serait d'ailleurs intéressant de comparer sa carte avec celle du gaullisme. Je crois me souvenir que le général cartonnait aussi pas mal dans le bassin parisien.
En revanche, pour l'alsace et le bassin méditéranéen, à mon avis c'est surtout parce que ce sont deux régions riches et prospères (et âgées en ce qui concerne la côte d'Azur). C'est là que le FN plonge le plus. Sa percée sur ces secteurs a plus à avoir avec des critères sociaux économiques et politique que des critères antropologiques ...
Rédigé par : Malakine | 24 avril 2007 à 14:13
@lelahel
Bonne question, je pense que même si Sarko perd son résultat électoral du premier tour lui permettré de faire taire n'importe lequel de ses adversaire dans son parti. Pour Royal je pense qu'elle disparaitra en cas de défaite, elle est trop nul, mais celà dépendra aussi des législatives.
@Cath
j'ai un diplome de marabou international!!!!!!!!Je fais aussi dans les potions magiques et les guérisons miraculeuses. Je ne voulais pas le dire, mais j'ai fourni à Sarko une potion de transformiste faite à base de terre de Colombey les deux église s, ainsi que de quelques poils de nez (par contre je ne sais plus de quel personne , j'avais deux fioles une de Pétain et une de De Gaulle, j'espère ne pas m'être trompé).
Rédigé par : yann | 24 avril 2007 à 16:51
@ Toussaint : analyse intéressante, mais n'avez-vous pas un peu tendance (ce qui nous arrive tous) à faire coller les faits à vos théories? Je pense comme Malakine qu'il ne faut pas oublier les critères socio-éconiomiques pour décrypter la situation.
De plus, dans vos régions "égalitaires" peuplées d'immigrés, on peut peut-être penser que le vote Sarko est plutôt un vote "anti-immigré", non? De là à penser qu'il serait le vote de la réaction non-égalitaire dans des contrées égalitaires...
Mais bon je ne suis pas spécialiste ! J'ai même découvert grâce à vous ces concepts de "nucléaire égalitaire" et de "famille souche".
Au fait parlant de la révolution, Paris a certes joué un rôle important, mais n'oubliez pas le bataillon des Marseillais, à qui l'on doit notre hymne national... certes venant d'une région "égalitaire" ;-)
En tout cas le paradoxe (mais en est-ce un ?) est là : Sarkozy est le plus populaire dans les classes populaires, alors même qu'il est le représentant le plus affiché des élites (même si ces récents discours de campagne visant à satisfaire les nonistes ont pu donner le change).
Ceci n'incite guère à l'optimisme (pour un anti-sarko primaire et même secondaire comme je le suis) : si comme le propose l'excellent article donné en lien par Yann, les Français recherchent un leader voire un "fûhrer" (guide), ils risqueront de préférer Sarko et ses fanfaronnades à Royal et sa féminité emblêmatisée. Et dans ce cas en guise de leader ils risquent d'être servis.
Quant à la réaction populaire qu'évoque Yann en cas de trahison du Sarko "gaulliste" (???), je crains qu'elle n'intervienne très tard, voire trop tard.
Je veux croire que rien n'est joué (j'avoue que j'ai du mal, plusieurs fois par jour je me dis "c'est mort").
Le scénario proposé par Marcus est séduisant, mais il est sans doute influencé lui aussi par ses convictions Bayrouistes, et elles reposent sur une métamorphose de Royal dont on ne voit pas les prémices.
Merci à tous en tout cas pour ces points de vue toujours enrichissants.
Chav, j'espère que votre agression n'était pas grave, et que l'on vous retrouvera vite ! Si vous saviez comme je souhaite vous dire le 6 mai que j'avais tort, et que Royal et le PS pouvaient battre Sarko !
Rédigé par : aiolive | 24 avril 2007 à 21:18
En marge des échanges de Yann et de Malakine : Nicolas Sarkozy, du nuage de Tchernobyl au protectionnisme "nébuleux "!
A l'origine, il y a la capacité attestée d'anticipation politiuqe du "grand" Emmanuel : nos politiques les plus ambitieux, que ce soit pour leurs égos ou pour leur pays auront vite saisi l'importance du débat entre protectionnisme et libre-échangisme . Il y a donc eu un avant et un après que partisans et adversaires d'une célèbre "concurrence libre et non faussée" eurent pris conscience de ses méfaits .
Jean-Pierre Chevènement et Laurent Fabius ont modifié leurs logiciels et aussi,depuis qu'elle fait la course à la Présidence, Ségolène Royal, à en croire sa conception de "l'Europe qui protège" selon sa profession de foi .
François Bayrou — toujours très "Embrassons-nous Folleville" version "Que la droite et la gauche se réconcilient en mon centre avec l'Union Européenne !" — a évacué le débat pour mieux nous servir le libre-échangisme sans aucune modération .
Nicolas Sarkozy n'a pas été en reste . Chav, après d'autres, nous a rappelé qu'en 1986 il avait fait croire à la France entière que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à nos frontières : magistrale imposture, cet exemple de désinformation mérite de rester dans l'Histoire comme un cas d'école et Nicolas Sarkozy comme l'homme politique capable de faire disparaître un nuage atomique et de ruiner pour longtemps la confiance des Français dans leurs représentants . Souvenons-nous : Le Président de la République, François Mitterrrand n'avait pas moufté ; quand à nos médias ils étaient … semblables à ce qu'ils sont aujourd'hui.
Comprenant que le chemin de la présidence exigeait une campagne "toddienne" en faveur du protectionnisme "pour casser la baraque" , Nicolas Sarkozy a donc engagé la plume dont il avait besoin . A qui avait fait accroire que le nuage de Tcherbonyl avait opportunément arrêté sa progression, se faire passer pour un protectionniste, un national-républicain ou un gaulliste doit paraître simple broutille et l'Elysée vaut bien le détour par Colombey-les-deux-églises !
En face de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ne peut compter que sur l'aile gauche du parti dont elle est la candidate avec Chevènement et le MRC pour défendre le protectionnisme tandis que l'aile droite strauss-kahnienne est libre-échangiste à la mode de chez Bayrou !
La psychologue Isabelle Nazare-Aga, dans "Les manipulateurs sont parmi nous" ( Les éditions de l'Homme ), la psychanalyste Marie-France Hirigoyen dans "Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien" (Les éditions Syros), enseignent à reconnaître les manipulateurs et leurs actions d'emprise, ainsi qu'à "contre-manipuler" : Ségolène Royal aura-t-elle le temps de se former à cette pratique pour arracher le masque de ce manipulateur si talentueux ?
Rédigé par : Ilysa | 24 avril 2007 à 22:44
@ Ilysa
Cette question du oui / non à la concutrrence libre et non faussée est effectivement fondamentale dans le monde d'aujourd'hui, et le PS aurait gagné à clarifier sa réponse, si tant est qu'il le fasse réellement. Il a tout de même majoritairement soutenu le oui.
S'il l'avait fait, qui serait au second tour aujourd'hui face à Sarko ? Un candidat social-démocrate oui-ouiste, ou un candidat de gauche noniste ? Nous ne le saurons jamais, et la gauche noniste est obligée de faire des courbettes au centre oui-ouiste au nom du refus du totalitarisme sarkosien. Alors qu'il y a 2 ans le Non faisait 55%...
Jusqu'à quand le PS continuera-til de fausser la vie politique française en entretenant cette confusion qui condamne l'expression de la gauche noniste?
Je voterai Royal et appellerai à voter pour elle mais regrette vraiment que la gauche n'ai pas saisi l'occasion de renvoyer en même temps Sarko et ce PS schizophrene, ce que semblait assurer le vote Bayrou.
Bayrou élu aurait gouverné avec l'aile oui-ouiste du PS
Royal élue devra composer avec les oui-ouistes de son parti et du centre : grand changement !
Sarkozy élu nous l'aurons tous dans le c...
PS : je ne vous trouve pas toujours très honnête, ou injuste si vous préférez.
Bayrou que vous ridiculisez a apporté une réponse autrement plus claire que Royal selon moi en s'engageant à soumettre un texte simplifié (dont on peut supposer qu'il aurait été expurgé des contenus économiques) à référendum (avec donc toujours Non si la libre concurrence revenait nous fausser l'humeur).
Bayrou n'a lui pas de problème à assumer son oui-ouisme, et je ne vois pas d'incohérence ou de folie galante à proposer à d'autres oui-ouistes de travailler avec lui. Et la gauche lui devra peut-être au final sa recompostion salutaire.
De plus les belles phrases de Ségolène ont le don de jamais dire clairement les choses (c'est quoi l'Europe protectrice ? un voeu pieu ?). C'est d'ailleurs là sa principale faiblesse face à Sarko, dont je conviens avec vous qu'il a surtout un applomb étonnant, il surpasse Chirac dans sa capacité à mentir éhontément avec une conviction de précheur adventiste.
Rédigé par : aiolive | 24 avril 2007 à 23:54
Question : Pouvez vous définir ce que serait réellement, selon vous, un électeur qui "se croit de gauche" ? Je m'inquiète puisque je me définit "de gauche" depuis longtemps (je fais partie des + de 60 ans, de plus avatar supplémentaire : retraité, qui ont voté Ségolène)
Et à l'inverse, car il y aurait le contraire ?, un électeur qui lui " se croirait de droite"
Etes vous sur d'être ce que vous croyez, et/ou que vous donnnez à voir ? (en l'occurrence, à lire)
Vous semblez être un lecteur d'Emmanuel Todd. Ces thèses, notamment dans son ouvrage "La 3ème planête" sont séduisantes, mais est-ce pour cela qu'elles sont exactes ?
Rédigé par : Lionelou | 25 avril 2007 à 11:23
@ lionelou
Vaste question ...
J'avoue ne pas savoir très bien comment définir la droite et la gauche, surtout si je compare les bilans gouvernementaux de Jospin, Bérégovoy d'un coté, et Juppé, Raffarin, Villepin de l'autre. J'ai écris en préambule de mon article sur le sarkozysme que si je ne savais toujours pas ce qu'était qu'être de gauche aujourd'hui, je savais maintenant ce que c'était que d'être de droite. En revanche, je n'ai rien relevé de très à gauche dans l'analyse que j'ai faite ensuite du Ségolisme.
La TVA sociale est-elle une mesure de droite ? L'acceptation de la désindustrialisation est-elle une idée de gauche ? Le protectionnisme est-il une idée de droite ? L'encadrement militaire des délinquants une proposition de gauche ?
Il y a beaucoup de questions aujourd'hui qui échappent à ce clivage périmé. Il ne fonctionne guère plus qu'en matière fiscale.
J'ai usé l'ironie dans mon texte en parlant de ceux "qui se plaisent à se croire de gauche", parce que je crois qu'ils ne savent pas non plus très bien ce que cela signifie aujourd'hui.
Je n'aime pas le vote pavlovien "je suis de gauche, je vote de gauche", parce que c'est accepter de se faire manipuler, et surtout, parceque ce n'est pas comme ça qu'on poussera la gauche à se révoner et à renouveler ses propositions à l'évolution du monde. C'est signer un chèque en blanc ...
je réponds quand même rapidement à vos deux autres questions, même si elles ont moins d'intérêt.
Chacun est libre de se choisir une boussole. Moi, j'ai choisi Emmanuel Todd. Libre à vous de croire juste, par avance, par principe, en renonçant à tout esprit critique à tout ce que dit le PS, au seul motif que c'est "la gauche" qui parle.
Quand à ce que j'écris, les analyses que je propose, les idées que je met au débat. A chacun de se faire son opinion, d'en prendre, d'en laisser ...
Mais vous pensez qu'il faut avoir le poing et la rose tatoué sur le coeur pour avoir le droit de s'exprimer ... alors Horizons n'est vraiment pas fait pour vous.
Cordialement
Rédigé par : Malakine | 25 avril 2007 à 11:53
On voit le monde par la lucarne de sa personnalité.
Les crédules pensent que tout le monde croit, les convaincus que tout le monde est comme eux: PARTISANS.
La particularité des électeurs PONCTUELS de Bayrou venus de tous les bords de l'échiquier, c'est au contraire d'être des NON partisans et là va être le principal défi de François:
Comment fidéliser ses nouveaux électeurs.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | 26 avril 2007 à 10:48