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22 mars 2007

Commentaires

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le Franc-tireur

Le fond du problème politique et démocratique, ne me semble pas être les institutions, en tout cas pas principallement les institutions comme se fut certainement la cas à la fin de la IVe République.

Franchement, le problème c'est que dans la France, Nation politique par excellence, Le roi, c'est à dire l'Etat, est désormais nu... La mondialisation libérale, la Finance, les institutions internationales et, dans une moindre mesure, le "localisme", ont largmement entâmé les marges de manoeuvre du pouvoir politique....

Le débât institutionnel est intéressant et important, mais secondaire par rapport à la question de la défense de la souveraineté, entendue comme le moyen d'une action politique délibérée démocratiquement.

Franchement, que se soit un Président ou un premier ministre (ou les deux), avec ou sans proportionnelle, les contraintes internationales que la France doit affronter seront les mêmes. Quant à la respiration du "système" sensée être apportée par une réforme constitutionnelle, je suis sceptique, tant ce sont les élites et les médias dominants qui, dans une large mesure, influencent (pas toujours avec succés) le choix des électeurs...

que se soit sous la forme d'un l'oligopole PS-UDF-UMP ou d'une grande coalition à l'allemande, la question est avant tout de déboulonner la pensée unique et les élites au pouvoirs depuis les années soixante-dix... Le fait que les "reformes nécessaires à l'intérêt général" ne soient pas entreprises n'est pas, à mon avis, principalement du à l'organisation institutionnelle mais à une orientation politique (pensée unique).

Le pouvoir auquel il faut s'attaquer prioritairement n'est pas celui du président de la Ve République mais plutôt celui de l'oligarchie financière et des technocrates internationnaux... pas facile !

Ceci dit, je ne te fais pas le procés, cher Malakine, d'oublier ce dernier point auquel tu as déjà accordé de nombreux billets...Je suis d'accord avec la première partie de ton billet : ce débât est de la poudre aux yeux...

Franc-tireur

marcus

Poudre aux yeux, je n'en suis pas sûr, quand je pense notamment à la manière dont les institutions ont été malmenées par l'exécutif à l'occasion de la loi relative au CPE.

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2264653&rubId=4076

chavinier

Le débat sur les institutions reste un éternel tonneau des danaïdes.
Il est tjs frappant de comparer l'instabilité des institutions françaises avec celles de nos voisins. Sans aller jusqu'à comparer la constitution US qui tient depuis plus de 200 ans et nos errements successifs, on peut sans doute au moins tirer quelques principes.
La France reste une nation politique par excellence le simple fait de mettre cette question sur la table le démontre. La passion qui a accompagné le débat sur le référendum sur le TCE en est une autre éclatante démonstration.

La France se cherche, ne se trouve pas et ne se trouvera pas institutionnellement parlant car elle a été dépossèdée de sa souveraineté.
La constitution est caduque sur ce principe fondamental: la souveraineté n'émane plus de la Nation contrairement à ce que fixe la constitution, elle est corsettée par les traités européens Maastricht en premier lieu, dépossèdée de leviers comme la monnaie et les règlements commerciaux. Nous ne pouvons que constater notre impuissance et les Français ont le sentiment à juste titre que tout cela est du vent.
Dépossèdé par le haut, Europe et par le bas régions la mise à mort de l'Etat et de ses moyens de régulation le tout accompagné d'un matraquage médiatique et culturel abétissant le plus outrancié qui dépolitise les classes populaires et les conditionne dans un individualisme consumériste de plus en plus réducteur. la situation est bloquée.

On peut changer toutes les institutions que l'on veut, si celles ci restent démunies de pouvoirs réels elles ne peuvent qu'accompagner le déclin.

On peut continuer à disserter sans fin, c'est stérile.

Il n'y a que deux options de base.
1) relancer l'Europe sur de nouvelles bases et repenser politiquement sérieusement l'articulation pouvoir européen pouvoirs nationaux, c'est difficile mais je crois que la clef est là.
2) redonner leur pleines et entières souverainetés aux peuples des nations européennes.
Le reste c'est de la foutaise!!!!!

Si on continue ainsi on va se retrouver dans une situation comparable à celle de 1799 et la faillite du directoire, les risques de dérives sont très inquiétants.
Il n'y a pas pour l'heure de Bonaparte en embuscade, mais je vous invite à méditer cette phrase de Mussolini: "le peuple est une putain, il suivra toujours le mâle le plus fort".
Jamais je n'ai pensé que le peuple est une putain.
Bcp de prostitués sont ce qu'elles sont, non pas par leur faute mais par celles d'odieux proxénètes.
Nos hommes politiques ne se comportent-ils pas à notre égard de la sorte?
Ils sont en train de transformer le peuple en putain.
Ils creusent la tombe de nos démocraties de nos héritages politiques, économiques sociaux...
Petermac a raison quanq il dit qu'ils nous enterrent vivants et qu'ils en rigolent.

"que se vayan todos"

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