Pour ses promoteurs historiques, le protectionnisme européen constitue la seule réponse possible à la dérive libérale et inégalitaire de nos sociétés. Constater, comme je le faisais dans mon précédent article, que Nicolas Sarkozy a, de fait, endossé le rôle du candidat du protectionnisme européen tout en promettant à la France une purge libérale, ça ne peut que susciter la perplexité, la déception ou la colère devant ce qui peut apparaître comme une imposture.
Le paradoxe n’est en fait qu’apparent. Le libéral-protectionnisme est bien une hypothèse possible. Je me demande d'ailleurs de plus en plus si ce n’est pas le vrai programme de Sarkozy.
Dans plusieurs de ses « grands discours » rédigés par Henri Guaino, Sarkozy a pris des positions très claires contre le libre échange et pour un protectionnisme européen raisonnable, notamment dans son discours de Saint-Etienne sur la mondialisation.
"Mais dans le même temps je veux être lucide, honnête, franc, sincère. Je refuse toute présentation idyllique de la mondialisation. Je ne ferai pas croire que tout le monde y gagne. Je n'accepte pas d'entendre que tous ceux qui en souffrent n’ont rien compris. Ce serait refuser de voir la détresse au milieu de l’abondance. Ce serait refuser de voir, derrière l’espérance d’une hausse du niveau de vie pour tous, la précarité qui monte dans les pays qu'on dit riches. Ce serait oublier la souffrance provoquée par la dégradation des conditions de travail dans les entreprises confrontés à une concurrence de plus en plus âpre. Ce serait oublier les terribles cicatrices infligées à certains territoires et à certaines familles par les restructurations d'activité et les délocalisations. Je veux prononcer ce mot car il décrit une réalité douloureuse et parfois inacceptable. Ce serait refuser de voir derrière les succès, le creusement des inégalités et la montée de la violence. La mondialisation, c'est hélas aussi 15 à 20 millions de travailleurs bon marché et sans protection sociale qui entrent chaque année sur le marché mondial du travail. C'est un dumping économique, social, environnemental et monétaire effréné."
et de Charleville-Mezières
"La religion du libre-échange absolu est un renoncement.Le libre-échange ne peut pas être un dogme.Il faut regarder le monde tel qu’il est. Quand tous les autres se protègent, l’Europe ne peut pas être la seule à être désarmée. Je déteste le protectionnisme qui n'amènera rien de bon. Mais je veux que l'Europe protège. Protéger c'est la responsabilité d'un Président de la République.Quand tant d'autres trichent l’Europe ne peut pas être la seule à respecter les règles.Quand il n’y a pas de réciprocité l’Europe ne peut pas être le dindon de la farce.
Elle ne doit pas accepter que son niveau de vie soit tiré vers le bas et sa cohésion sociale mise en péril par le dumping monétaire, social ou écologique. Dans une guerre économique qui ne dit pas son nom l’Europe a besoin d’une préférence communautaire qui a été le fondement de la création de l'Union Européenne"
Malgré tout, la sincérité de sa conversion au "souverainiste". Les fins observateurs ont pensé qu’il cherchait à priver d’espace une éventuelle candidature de Chirac ou De Villepin qui se préparait sur le thème du protectionnisme européen. Quant aux commentateurs cathodiques, ils ont tous dit que son discours gaulliste n’était destiné qu’à faire oublier son image de « Sarkozy l’américain »
Si la question de la sincérité de sa conversion est toujours ouverte, je suis, pour ma part, de plus en plus convaincu que Sarkozy a bel et bien intégré un volet protectionniste dans son programme, même s’il se refuse à trop communiquer sur le sujet. Ce thème ne date d'ailleurs pas d’hier dans son discours. Le soir du référendum perdu sur le TCE, il avait déjà revendiqué un retour à la préférence communautaire, et même parmi les partisans du non, il avait été le seul à le faire.
Récemment, j’ai interrogé la porte parole de l’UMP, Valérie Pécresse, sur son blog sur la sincérité de l’adhésion de Sarkozy aux thèses protectionnistes. Sa réponse fût sans ambiguïté « Non, c’est une conviction de Nicolas Sarkozy selon laquelle l’Europe peut devenir un espace de protection, compte tenu de l’étendue de son marché intérieur. »
Son protectionnisme peut, me semble t-il, se lire en creux dans le programme de Sarkozy, un peu comme on déduit la présence d’une planète par la gravité qu’elle suscite sur son environnement.
La notion de compétitivité y est totalement absente. Or, si l’on accepte les règles de la mondialisation, c’est la seule issue pour les économies européennes, qu’il s’agisse d’une réduction des coûts (moins de charges, moins d’impôts) ou d’une augmentation de la valeur ajoutée (innovation, recherche).
Pourtant, Sarkozy promet toujours plus de travail. A l’ouvrier qui voudra faire des heures supplémentaires pour gagner plus, comme au chômeur à qui il annonce qu’il ne pourra plus refuser les offres d’emploi qui lui seront faites. Mais quels offres d’emplois ? Des heures supplémentaires ?pour produire quoi, pour qui ? Par quel prodige Sarkozy pourra t-il augmenter la quantité de travail disponible dans le pays, si ce n’est pas des mesures de protections de certains secteurs industriels ? Si ce n’est en reprenant autoritairement des parts de marchés aux pays d’Asie sur notre marché intérieur ?
De plus, Sarkozy sait parfaitement que les réformes du système social qu’il envisage seront inadmissibles et insupportables par les Français si elles ne s’inscrivent pas dans un contexte de croissance. Seul un volet protectionniste suffisamment puissant pour supprimer le chômage de masse, peut assurer la cohérence intellectuelle du programme de Sarkozy et rendre possible la révolution individualiste et libérale qu’il annonce.
Le protectionnisme constitue une rupture sur le plan intellectuel dans la mesure où il permet s’affranchir des contraintes extérieures. Il rend ainsi possible des politiques qui autrement seraient vouées à l’échec.
On est généralement protectionniste pour pouvoir s’abstraire de la dictature de la pensée néolibérale et des dogmes économiques que l’on nous professe à longueur de temps. Ce qu’on attend d’une politique protectionniste, c’est avant tout de rétablir les conditions d’une alliance entre le capital et le travail, des producteurs avec les consommateurs, de manière à ce que le salaire ne soit plus seulement perçu comme un coût, mais aussi un moyen de stimuler la demande et de faire tourner la machine économique.
Malheureusement, ce n’est pas avec la pensée libérale que Sarkozy veut rompre. C’est avec la pensée égalitaire et les mécanismes redistributifs.
Dans le système libre échangiste, le sous-emploi (ou si l’on préfère l’inactivité) est financé par des charges et des impôts. Supprimer les allocations de redistribution plongerait une partie très importante de la population dans la misère. C’est l’explosion sociale assurée. Le système ne peut fonctionner qu’avec une redistribution toujours plus importante pour compenser les disparitions d’emplois non qualifiés et la pression sur les salaires.
En revanche, dans un système où le travail redeviendrait abondant, « tout devient possible ». Les emplois rapatriés d’Asie par des mesures de protection, génèreront en effet un surcroît d’offres de travail qu’il faudra pourvoir. Aussi, la suppression des allocations de redistribution pourrait être présentée comme une mesure destinée à inciter les chômeurs à les occuper. De même, la réduction des droits sociaux et la flexibilisation du marché du travail apparaîtraient comme une mesure d’accompagnement naturelle de la disparition du chômage de masse.
Les produits autrefois fabriqués en Chine seront plus chers. Cela comprimera le pouvoir d’achat des catégories les plus modestes, surtout si l’on transfère dans le même temps les charges sociales sur la TVA. Avec le temps, les salaires et la croissance devraient repartir à la hausse et permettre de compenser la hausse des prix, mais pendant la phase de transition, rien n’oblige à maintenir une politique de redistribution. La réponse est déjà inscrite dans le programme de Sarkozy « Travaillez plus, si vous voulez gagnez plus ».
Une politique protectionniste ne signifie pas en soi une politique égalitaire et de progrès social. Elle peut également aboutir à une société très libérale et très inégalitaire. Le protectionnisme pourrait être une solution pour présever notre système social. Je crains fort que Sarkozy y ai vu un moyen de le détruire.
Avec des protections commerciales, il y aurait effectivement de nouveau un espace pour la politique, pour de vraies politiques de gauche et de vraies politiques de droite. Face à la mondialisation qui met en concurrence les systèmes sociaux et prive les Etats de toute marge de manœuvre, la réponse protectionniste, consiste simplement à restaurer la république et la souveraineté des peuples. Il est la réponse à la crise du politique. Ni plus. Ni moins.
Manque de chance, le premier politique qui s’en saisit est de droite.
L’élection de 2007 nous offre donc le choix entre un modèle libéral-protectionniste, qui sera créateur de croissance mais aussi d’inégalités et de réduction des droits sociaux ; et un modèle libre échangiste redistributif, qui garantira la cohésion sociale, mais dans une spirale récessive, créatrice de dettes et d’impôts.
Pour se faire une idée de ce qu'est une société libérale-protectionniste il suffit de regarder l'amérique d'avant Roosvelt. Droit de douaneà 50% mais inégalité spéctaculaire, de plus le protectionnisme ne signifi pas le plein emplois, l'amérique de cette époque avait un taux de chomage de 10%, et il n'y avait aucune aide d'aucune sorte.
"Les emplois rapatriés d’Asie par des mesures de protection, génèreront en effet un surcroît d’offres de travail qu’il faudra pourvoir" NON si Sarko couple celà à la réduction de la demande intérieure on
aura juste un transfert d'emplois du secteur des services vers l'industrie. Une polique protectionniste est nécessaire, mais non suffisante pour ramener le plein emploi. Il faut coupler une politique protectionniste à une politique de relance de la demande intérieure.
Rédigé par : Yann | 07 février 2007 à 20:50
Malakine, tu as vu la dernière idée de Bayrou ? Je suis révolté ! Va lire ma banderille et dis-moi ce que tu en penses.
Rédigé par : Toreador | 07 février 2007 à 23:45
Je crains pour toi Malakine, que ceci ne soit que du vent.
Pour gagner les présidentielles, il faut ratisser large, y compris au centre (gauche..). Sarkozy l'a bien compris et nous ressers les clés du succés de Chirac en 1995 (Keynésiannisme, Travail, Protectionnisme), des mots qui sonnent langoureusement aux oreilles du français moyen modéré.
Cependant si on s'en tient seulement au fait, le gouvernment et Sarkozy ont appliqué des mesures libérales voire ultra-libérales qui ont profité à la France certes (mais plutôt à quelques-uns, ces amis). Les grandes entreprises, le MEDEF n'ont aucune interet à suivre un protectionnisme européen, vu qu'elles n'ont pas forcément besoin du marché interieur pour prospérer..
Donc, je crois que ces postures et revirements pré-élections (Qu'en est-il sur l'Irak?, peut-on s'excuser de l"arrogance française" un jour et se déclarer indépendant le lendemain face aux USA?) ne sont que manoeuvres démagogiques pour s'arroger le pouvoir.
Sarkozy a une "vision" de l'économie (ultra-libérale) qu'il a expliqué à longueur de discours pendant 5 ans. Il n'y aucune raison qu'intimement il est changé d'avis. Il est plus probable que ce soient des calculs politiciens aisément déchiffrables!
Rédigé par : Chevillette | 08 février 2007 à 12:24
Malakine... il suffit de regarder l'entourage proche de sarko... pour constater que ce n'est qu'une posture. Pour ça, il n'y a qu'à lire la prose de la spécialiste UMP sur l'éducation nationale... c'est un avant goût
Rédigé par : Marc | 08 février 2007 à 14:01
Evidemment que tout est calcul,chez Sarkozy.
Evidemment qu'il ne va pas se dénaturer après les elections, quoi qu'il ait dit avant.
De toutes façons, comment pourrait-il faire du protectionnisme sans entrer en conflit avec Bruxelles ? A-t-il jamais dit que, si nécessaire, il s'affranchirait des règles bruxelloises?
Alors, tout ça n'est que litterature -et si les Français n'y voient que du feu,c'est qu'ils le veulent bien. Et tant pis pour eux!
Rédigé par : Pierre | 08 février 2007 à 14:17
Encore une fois (et il l'a annoncé on ne peut plus clairement,à ses fidèles), Sarkosy s'adresse maintenant aux GOGOs, il précise même de gauche!
A bons entendeurs, salut!!
Rédigé par : chavinier | 08 février 2007 à 17:09
"tout est calcul chez Sarkosy", connais-tu un homme politique présenti pour de hautes fonctions sans calcul politique ? Mitterrand pas calculateur? Ségolène pas calculatrice ?
Malakine, je partage ton analyse et sur le fond tu fais balancer la liberté inégalitaire d'un coté et l'égalité restrictive de l'autre.
Faut-il donc préférer d'abord la liberté ou d'abord l'égalité ?
Sans aucun doute, je préfère la liberté, si je dois choisir.
Premièrement je rappelle que la devise républicaine commence par la liberté, l'égalité vient après... Je crois aussi que la liberté est potentiellement bien mieux révélatrice de l'humanité de chaque homme que ne peut le faire l'égalité.
La liberté parle d'abord à l'individu et ce qu'il y a de neuf en lui pour reprendre les mots d'Hannah Arendt:« Le fait que l’homme est capable d’action signifie que de sa part on peut s’attendre à l’inattendu, qu’il est en mesure d’accomplir ce qui est infiniment improbable. Et cela à son tour n’est possible que parce que chaque homme est unique, de sorte qu’à chaque naissance quelque chose d’uniquement neuf arrive au monde. ».
Comment chaque individu peut révéler ce qui est unique et neuf chez lui si se n'est par une grande liberté de paroles et d'actions ?
L'égalité suppose la norme d'un groupe potentiellement rescritive.
La liberté et l'égalité sont indispensables, la liberté est la mère de la République.
"L’élection de 2007 nous offre donc le choix entre un modèle libéral-protectionniste, qui sera créateur de croissance mais aussi d’inégalités et de réduction des droits sociaux ; et un modèle libre échangiste redistributif, qui garantira la cohésion sociale, mais dans une spirale récessive, créatrice de dettes et d’impôts."
Malakine, Pour pouvoir redistribuer des richesses il faut d'abord les créer. Le libéral-protectionnisme me plait car pour développer notre société libérale il faut que chacun se retrouve et que trop d'inégalité se retournerait contre ce projet.
J'ajoute que l'inégalité n'est pas une fatalité... Mes grands parents étaient très pauvres, il y avait bien là une inégalité flagrante.. mes parents ont accédé à la classe moyenne et je donnerai le meilleur pour mes enfants.
Comme je l'écrivais, je suis conscient aujourd'hui que notre société est bloquée (cf Louis Chauvel, la classe moyenne à la dérive). Il faut donc libérer toutes les énergies et de prendre garde à ce que toutes les couches de notre société en profitent...
Rédigé par : Toussaintl, L'esprit d'une nation | 08 février 2007 à 18:53
@ toussainlt.
Tjs prêt à prendre la défense de Nicolas S!
Pour votre gouverne, je pense personnellement que vous n'avez décidément rien compris au sens de la devise de la république.
Liberté, Egalité et Fraternité sont liées et fondamentalement indiscociables car au service les unes des autres.
Vouloir tronçonner ainsi, c'est vraiment en perdre tout le sens.
Votre lecture et interprétation de l'héritage républicain et révolutionnaire est pour bcp insultante.
J'irais même jusqu'à dire que vos envolés psychanalo-philosophiques font peur!
Encore une fois l'application de vos méthodes libérales a démontré, là où on les a appliquées, leurs effets (1) destructeurs des équilibres sociaux et la propension à générer (2)une croissance qui profite exclusivement aux plus riches (Argentine pour 1, USA pour 2).
Comme on en arrive aux citations, je vous propose de méditer celle ci:
"Qu'il faille te défendre, si tu ne veux aller à la ruine, il te faudra bien le reconnaître."
Bertold Brecht.
Rédigé par : chavinier | 08 février 2007 à 20:45
je vois que ça commence à débattre sur Horizons, et ce n'est pas pour me déplaîre ! :-)
En revanche, vous m'avez mal compris. Un petit mot en préambule à l'attention de toussantl dont je connais les thèses. J'ai écrit cet article en pensant à lui. Je savais très bien qu'il se reconnaîtrait dans la lecture que je propose du programme de Sarko.
Pour les autres, je crains que vous ayiez interprété mon propos comme une prise de position en faveur de Sarko. Ce n'est pas du tout ça. J'ai voulu dire que, quand bien même la conversion de Sarko aux thèses protectionnistes serait sincère (ce que je crois), cela ne serait pas une bonne nouvelle pour autant, car le protectionnisme laisse entièrement ouverte la question du modèle de société. J'ai écrit que Sarkozy y avait certainement vu un moyen efficace non seulement de se faire élire en draguant les classes populaire (réponse à chevillette) mais aussi un moyen de mettre à bas le système social français redistributif et égalitaire. Dans le système actuel, le démentelement des droits sociaux est impossible. Dans un contexte protectionniste où l'emploi serait stimulé, tout serait possible.
Lorsque cette analyse s'est imposée en moi, j'ai pris conscience que le protectionnisme ne pouvait constituer une revendication en elle même. C'est un moyen, pas une fin en soi.
Il faut plutôt prendre cette contribution comme un argument de plus pour tous ceux qui considèrent sarkozy comme quelqu'un de dangereux.
Il est d'autant plus dangereux qu'il est sincère et volontaire. Il a endossé les habits de chirac, mais en lui même, il ressemble plus à Bush ou à Tatcher qu'à Chirac.
Rédigé par : Malakine | 09 février 2007 à 00:23
concernant l'emprise de sarko sur les médias, j'ai fait un petit graph très partiel mais au combien intéressant...
Rédigé par : Marc | 09 février 2007 à 11:43
Connais-tu si bien Sarko "en lui même" pour affirmer qu'il ressemble à Bush et à Tatcher?
Tu sous entend donc qu'il est néo-conservateur ou "ultra libéral" ?
Pour ma part, je ne le crois pas, il est trop intelligent pour proposer en France un réchauffé des expériences anglo-saxonnes de Tatcher ou Reegan (voir mon article, libéralisme en France, en lien sur mon blog, l'esprit d'une nation)qui ne marcheraient pas en France.
En revanche, je pense que c'est un libéral modéré, proche de Blair ou de Merkel.
Il est fondamentalement humaniste dans le sens ou la personne concrête est plus considérée qu'une entité abstraite. Dire qu'il faut donner plus de moyens aux personnes particulières en difficulté et non à des "zones" abstraites en difficulté(ex: ZEP) me parait révélateur.
Bref, vous pensez que Sarko est dangereux car c'est en fait l'ultra libéralisme et la destruction de notre modèle qui avance à visage, masqué. Je pense qu'il dit souvent ce qu'il va faire: réduction du nb de fonctionnaires, moins d'assistanat, ...
Je vous rejoins sur un point, il souhaite remodeler notre modèle social datant de 1945, c'est vrai. Je ne pense pas qu'il veut le détruire, ça serait un suicide politque...
Je vois venir Chavinier:" c'est pas parce que c'est moderne que c'est forcement mieux..." certes
Qui peut imaginer vivre encore aujourd'hui avec un modèle de 45, largement influencé par un esprit communiste ?
Perso, je ne veux pas sa destruction, mais un aménagement plus libéral. Je crois que Sarko dirait la même chose, et probablement Strauss Kahn...
Au fond, un modèle qui fasse plus confiance à l'intelligence et la responsabilité des individus.
Rédigé par : Toussaintl | 10 février 2007 à 09:28
"Qui peut imaginer vivre encore aujourd'hui avec un modèle de 45, largement influencé par un esprit communiste ?"
Je vous pose une question en retour :Qui peut imaginer vivre avec un modèle qui date du 18eme siècle?
Le libéralisme n'est pas une nouveauté je vous signales, c'est un modèle appliqué et défendu régulièrement en europe depuis au moins deux siècles. Son point de départ est issue d'un raisonnement erroné à savoir que "la somme des intérêts individuels est égales à l'intérets collectif". Il s'agit de l'application de la méthode de Descarte à la politique et à l'écononomie, à savoir que pour résoudre un problème complexe il faut le diviser en petite partie, résoudre chacune de ces parties et ensuite les additionner pour résoudre le problème complexe. Le problème (soulevé par Keynes "théorie générale de l'intérets et de la monnaie") c'est que cette méthode est inappropriée dans l'économie. Il y a une condition sous-jacente à l'application de ce raisonnement en effet si le corps complet du problème influe sur ses parties alors la somme de ces mêmes parties prises indépendamment les unes des autres n’est pas égale au corps complet. Comment peut on affirmer que les individus ne sont pas influencé par la société dans laquelle ils vivent? Le libéralisme est une théorie fragile car ses axiomes son faux. Il n'est pas vrai que l'intérêt individuel coïncide toujours avec l'intérêt collectif, ils peuvent même êtres opposés. Des lors tout la logique qui découle de ces bases s'écroule, ce qui explique que le libéralisme obtient très souvent des résultat contraire à ses attentes, du genre en baissant les impôts on augment l'efficacité économique, affirmation risible lorsque l'on regarde les balances commerciales des pays anglo-saxons.
Rédigé par : Yann | 10 février 2007 à 10:09
bravo yann.
Rédigé par : chavinier | 10 février 2007 à 11:13
Excellents rappels des réalités passées et présentes de Sarkozy:
http://www.dailymotion.com/video/x1cdy5_sarkozy-estil-republicain
Sarkozy est-il républicain ?
envoyé par francerepublicaine
France Républicaine
Rédigé par : | 06 mars 2007 à 10:27