Une démocratie vivante a besoin d’un pluralisme partisan, de liberté d’expression, d’une pression d’opinion, d’intellectuels qui s’engagent, de clivages idéologiques, d’une vie politique ouverte mais aussi de lieux de débats où se cristallisent les clivages idéologiques et les oppositions des projets.
Traditionnellement, en république, ce rôle était rempli par le parlement. Aujourd’hui sous les effets de la présidentialisation du régime, d’un mode de scrutin hyper majoritaire qui nourrit une opposition binaire entre deux blocs au discours formaté et de l’émergence d’une démocratie d’opinion, le parlement n’est plus le lieu que de combats techniques sur des modalités de réformes auxquelles ni le peuple ni les journalistes ne comprennent rien.
Le débat politique se déroule donc dans les médias et en particulier à la télé. Les journalistes et les animateurs de « talk-show » se retrouvent donc en première ligne de l’animation de la vie démocratique. Cette noble corporation qui a pour mission de faire vivre le débat peut également contribuer détruire la démocratie. Et c’est ce qu’elle est en train de faire.
Depuis la rentrée, le niveau et la qualité des émissions politique a encore chuté d’un cran. Ali Badou a quitté la matinale de France Culture devenue beaucoup plus élitiste et sûrement beaucoup plus confidentielle. Christophe Hondelatte a transformé l’émission de Nicolas Poincaré sur RTL « On refait le monde » en discussion de café du commerce animée par un excité obsédé par l’élection de sa langue de vipère. Le grand Jury de RTL s’était déjà transformée depuis l’arrivée d’Etienne Mougeotte en association de contribuables qui plaident devant tous leurs invités pour une politique de droite vraiment libérale. Riposte de Serge Moati a disparu pour laisser place à la nouvelle émission de Nicolas Demorand « C politique » que j’ai regardé pour la première fois dimanche dernier.
On ose appeler ça des émissions politiques ?
L’invité principal en était un Henri Guaino avec face à lui Henri Emmanuelli et enfin Jacques Généreux. Un débat entre l’auteur du discours de Toulon, celui qui avait décrété la fin du capitalisme financier et l’économiste tête pensante du parti de gauche, voilà qui s’annonçait passionnant ! On allait enfin pouvoir faire le bilan du sarkozysme en matière de refondation du capitalisme et confronter les bonnes intentions des grands discours présidentiels aux projets de la gauche alternative.
Malheureusement, Monsieur Demorand en a décidé autrement. Avec cette insupportable culture journalistique du zapping qui exige de faire court pour pouvoir rapidement changer de thème, le débat a déjà été renvoyé en fin d’émission, après deux plateaux déjà bâclés, l’un avec l’animateur lui-même, l’autre avec Henri Emmanuelli. L’échange d’une dizaine de minutes s’est finalement limité à deux monologues entrecoupés par les éructations de l’animateurs pressant ses invités d’accélérer ou répétant après eux les mots importants que le téléspectateur devait retenir.
Pendant toute l’émission, l’animateur a voulu être omniprésent. Il s’est évertué à imposer son physique et sa voix de radio sur tous les plans, jusqu’à se lever pour se placer debout face aux débatteurs assis pour bien montrer qui était le patron. Il entendait décider ce que ses invités devaient répondre ou ne pas répondre, au rythme avec lequel ils devaient parler, n’hésitant pas à aboyer, tel un chien de garde mal dressé, pour qu’ils reviennent au plus vite sur la réponse à la question qu’il avait posé. Il a manifesté à l’égard d’Henri Guaino une incompréhensible agressivité qui ne pouvait s’expliquer que par de vieux contentieux personnel, tant le conseiller spécial restait impassible et courtois malgré l’œil noir et l’amabilité de boule dogue de l’animateur.
Finalement le téléspectateur n’aura retenu de cette émission qu’une seule chose, que Monsieur Demorand entend engager et gagner un rapport de force avec ses invités et qu’il ne maîtrise pas ses plateaux.
Arlette Chabot a trouvé son fils spirituel !
Voir la vidéo de l'émission sur le site de France 5
Les journalistes jouent un jeu dangereux
La culture journalistique est en train de tuer tout débat de fond. Depuis la rentrée, cette petite corporation a pris l’habitude de s’enflammer sur un pseudo scandale pour zapper toute ensemble sur la polémique suivante et de nouveau hurler en cœur. Après l’affaire Hortefeux et sa mauvaise blague raciste, l’affaire Polanski et cette horrible sodomie pratiquée sous l’emprise de drogue il y a 30 ans, suivie de près par l’affaire Mitterrand et sa pédophilie confessée dans un roman déjà ancien, vint l’affaire Sarkozy junior et le prétendu népotisme de cour, le scandale de la reconduction de trois clandestins afghans dans leur propre pays, et maintenant l’épouvantable pseudo débat sur l’affreuse identité nationale lancé par le ministre Besson …
Mais qu’est ce que l’opinion publique peut bien retenir de tout ce bruit ? En quoi cela fait-il avancer le débat ? En quoi cela participe t-il à l'information ou au jugement du citoyen ?
En attendant, ou sont les débats de fond sur les « priorités nationales » du grand emprunt, les conséquences de la suppression de la taxe professionnelle, l’avenir de notre organisation territoriale, la politique d’immigration, les moyens de maîtriser la dette publique ou l’impossible réforme de la finance qui est en train de nous préparer la future crise ? Alors certes, ça n’intéresse pas les lecteurs, et les téléspectateurs encore moins, mais est-ce l’honneur de cette profession que de s’adapter à la demande du consommateur d’infos, tels de vulgaires marchands ?
Avec ce comportement de meute, les journalistes ne se rendent pas comptent qu’ils se font les instruments involontaires de toutes les manipulations possibles. Quoi de plus classique pour un régime que de diriger les passions collectives, l’angoisse ou la colère d’un peuple, sur un épiphénomène un peu spectaculaire pour échapper au réel ? Dans le climat actuel, n’importe quel mauvais coup, vrai scandale ou drame en formation passerait totalement inaperçu.
Les journalistes tentent en ce moment de se racheter une virginité en jouant le peuple contre les élites. C’est pourquoi ils tirent à boulets rouges, sans discernement sur la première cible venue et qu’ils prennent grand soin de témoigner de la plus grande agressivité possible et du moindre respect à l’encontre de tous les titulaires de l’autorité publique ou des responsables politiques.
Le climat ressemble à celui qui prévalait dans les années 90 à l’époque des affaires, du journalisme d’investigation et des mains propres, une période qui était déjà marquée par un grand marasme idéologique et un climat anti-élites. N’oublions pas que cette séquence a produit l’effondrement simultané de la gauche et de la droite de gouvernement en 2002, avant de donner naissance à la nouvelle droite Sarkozyste (accompagné de son avatar de gauche guère plus glorieux). A quel nouveau phénomène politique putride ce climat délétère nous conduira t-il en 2012 ou 2017 ?
Pour un renouveau du débat public !
Il est évident que les journalistes ne sont pas seuls responsables de la vacuité du débat politique et de l’état de notre vie politique. Il y a manifestement aussi un problème d’offre. Mais si les journalistes n’ont pas à se substituer aux politiques pour définir une nouvelle offre, leur rôle est quand même faire vivre la confrontation des idées et des analyses en les rendant intelligibles au plus grand nombre. Or, ce travail ils ne le font pas. !
Lorsqu’un politique est miraculeusement invité à s’exprimer à une heure de grande écoute, il est prié de se formater son discours aux exigences télévisuelles. Le plus souvent d’ailleurs, le journaliste l’amène sur son terrain, celui du commentaire pour recueillir la petite phrase qui permettra de nourrir la polémique du moment. Et lorsque le politique est invité dans un grand format, le journaliste s’empresse d’entrecouper la discussion pour diffuser des sujets simplistes, généralement orientés, faits par des incultes pour des débiles, sous prétexte de conserver l’attention de l’auditoire, la parole journalistique étant présumée toujours plus digeste, objective et captivante de celle du politique.
S’il existe encore dans les médias quelques lieux débats, ils font intervenir que des journalistes, des éditorialistes ou des « chroniqueurs » ou des « polémistes » comme on dit maintenant. Jamais des responsables politiques ou des intellectuels engagés. Je n’ai rien contre les analyses d’Alain Gérard Slama ou de Joseph Macé-scaron, mais j’aimerais aussi entendre celles de responsables politiques pour lesquels on est appelé à voter au moment des élections.
L’idéal serait de pouvoir confronter la parole de nos politiques avec de vrais intellectuels engagés ou des experts, pour des « grands oraux » comme autrefois avec l’Heure de vérité ou même d’organiser des débats libres, opposants politiques et intellectuels de familles différentes, sans qu’un animateur ne vienne interférer dans la discussion par des interventions intempestives pour ramener l’attention sur lui et son rôle prétendument indispensable. Non seulement ce serait très instructif pour le citoyen et très formateur pour les politiques, mais ça serait aussi de grands moment de télévision !
Malheureusement, la caste journalistique est aujourd’hui enfermée dans une conception extrêmement réductrice du discours politique. Il faut faire vite, simple, zapper d’un sujet à l’autre et surtout il faut que la discussion s’organise autour des questions du journaliste, forcément indépendant donc hargneux et irrespectueux, selon sa manière d'interpréter l'actualité. Le quatrième pouvoir ne sert plus la démocratie, il se sert d’elle comme d’un spectacle à mettre en scène et de faire-valoir pour des égos boursouflés.
Alors, puisque les journalistes de télévision (y compris ceux du soi-disant service public et même ceux de la chaine parlementaire) ne sont pas capables d’organiser de vraies émissions de débats politiques, pourquoi la nouvelle presse internet ne relèverait pas ce défi ? « Parlons net » c’est bien mais ce n’est qu’une reproduction d’un format bien classique qui n’apporte pas grand chose de nouveau. Alors, à quand de vrai rendez vous du débat public ou l’on pourra entendre se développer des analyses de fond sur des enjeux sérieux et voir se confronter les visions, les idéaux et les solutions des grandes familles de pensée ?
Malakine
Le pire, Malakine, c'est que Demorand est docteur en philosophie -il est aussi le modèle de Badou, que je trouve bien meilleur.
Sur la profession dont tu parles, va d'urgence lire "Schmock ou le triomphe du journalisme", de Jacques Bouveresse. Ou alors je m'y replonge (je l'ai lu il y a quelques années) et te propose un résumé.
Je te trouve malgré tout très indulgent avec les politiques. Rares sont ceux qui ne correspondent pas EXACTEMENT au format simplificateur dont tu parles.
Rédigé par : Archibald | 28 octobre 2009 à 02:36
Il faut carrément faire les débats que tu proposes fusse via internet. C'est une proposition excellente.
Rédigé par : Jef | 28 octobre 2009 à 03:32
Les programmes politiques de télévision ne seraient-ils pas les produits d'un modèle économique d'entreprise et de production du profit maximum que nous dénonçons ici? Le métier de journaliste ne serait que la conséquence de l’impératif catégorique managérial et marketing de ce modèle: Pas de survie économique hors de la mesure positive d’indicateurs de résultats: Part de marché/ audimat/rentrées publicitaires/productivité. Ce n’est pas l’intérêt et la satisfaction éprouvés par le téléspectateur qui compte c’est la mesure du taux d’audience. Il est analysé, décortiqué, comparé en permanence à celui des autres émissions. Plusieurs émissions lui est même consacré pour « faire comprendre » aux téléspectateurs pourquoi ça fonctionne ainsi. Les journalistes de ces émissions ne sont que les jouets du modèle économique existant aussi honnêtes et talentueux soient-ils. Mais heureusement il y a encore des espaces pour la réflexion et la liberté de pensée, sites et blogs sur l’Internet, clubs et sociétés de pensée et quelques revues et journaux d’opinions indépendants.
Rédigé par : ENNAT | 28 octobre 2009 à 08:41
Bonjour
Un journaliste est un type qui écrit (bien) des "articles" à fort contenu informatif dans un journal.
S'il a du talent il peut s'exprimer (bien si possible) sur le fond d'un sujet à la radio.
A la télé c'est foutu.Ceux qu'on appelle journalistes ne sont plus que des animateurs (souvent lecteurs de prompteur) chargés de rendre les cerveaux disponibles à Coca Cola.
Emissions pagaille conflictuelles décousues inaudibles ou on recherche manifestement le scoop capable faire monter l'audience.
Le fond est mort.
C'est vrai il reste le netindépendant, mais les journalistes en carte ne vont pas aimer.
Rédigé par : TARTAR | 28 octobre 2009 à 09:30
@ Archibald
Que demorand soit un type cultivé et qu'il produise des émissions de merde comme celle de dimanche dernier prouve bien qu'il ne s'agit pas d'un problème de niveau mais bien d'un problème culturel, idéologique ou culturel.
Je ne suis pas indulgent à l'égard des politiques, pas du tout. Mais c'est justement parce que le système journalistique est ce qu'il est qu'on peut avoir des Ségolène royal, des manuel valls, des xavier bertrand ou des jean françois copé qui encombrent la vie politique. Si le système était plus exigeant sur le fond, ce type de politique ne pourrait pas faire les carrière qu'il fait.
Henri Guaino et Jacques Généreux, sont des acteurs politiques et le système les réduit à des aboyeurs de slogans.
@ Jef
Transmet à la proposition à qui de droit !
@ Ennat
Très juste !! La marchandisation a gagné la vie politique comme le monde des médias. Ce n'est pas à leur honneur.
@ Tartar
Il faut savoir qui on vise. Dans ce papier, j'ai deux catégories de journalistes dans la colimateurs. Les animateurs de télé omniprésent qui empêche tout développement d'une pensée construite et ces chroniqueurs-polémistes qu'on voit partout, comme si le débat devait désormais s'organiser autour d'eux.
Pendant les élections européennes, Nicolas Poincarré (un type que j'adore) avait organisé le mardi dans "on refait le monde" des émissions spécial politiques. Et franchement, c'était bien plus intéressant que les débats entre les polémistes habituels. On pouvait voir des lignes de fractures, des rapprochements... J'ai encore en mémoire une émission étonnante ou voyait se dessiner un axe entre Mélanchon et Dupont-Aignan étaient contre les représentants officiels de la gauche et de la droite. Quand on ose faire débattre des politiques, qu'on leur laisse le temps et qu'on les autorise à se rentrer dedans, ce n'est jamais inintéressant !
Rédigé par : Malakine | 28 octobre 2009 à 09:49
A lire le commentaire plein de suffisance de Demorand sur cette émission. Il était manifestement fier de lui !!
http://www.tele-2-semaines.fr/contenu_editorial/pages/echos-tv/5204-nicolas-demorand-je-fais-du-journalisme-pas-du-theatre
Rédigé par : Malakine | 28 octobre 2009 à 09:52
@ Malakine
Faut croire que le fait de mettre un costume, de se sentir installé, paralyse l'intellect.
Rares sont les hommes politiques qui osent dirent leur fait à des journalistes qui, au centre du système, se croient tout permis. Mélenchon, parfois Bayrou. Combien as-tu de Rama Yade ou de Copé pour un Chevènement?
Et encore plus rares sont les journalistes qui souhaitent interroger les politiques sur le fond, pour éventuellement montrer le vide de leurs discours. A cette pertinente impertinence, ils préfèrent l'insolence et la fausse proximité.
Rédigé par : Archibald | 28 octobre 2009 à 11:42
@ Malakine
Je ne regarde pratiquement plus la télé depuis pas mal de temps maintenant.
Ton analyse des problèmes qui se posent est tout à fait pertinente. C’est pour le même genre de raisons (que l’on peut résumer par l’impossibilité de s’exprimer, d’avoir un discours structuré) que des gens comme F.Lordon refusent de s’exprimer dans les médias traditionnels. Le précurseur en la matière avait été Bourdieu, sauf erreur de ma part.
Il me semble effectivement que la solution viendra d’Internet. D.Schneiderman avec Arrêt sur Image a ouvert la voie avec des émissions sans limite de durée en théorie qui laissent la place au débat et offre la possibilité aux interlocuteurs d’exprimer leurs idées en plus de 3 mn chrono. Un modèle à suivre ?
Rédigé par : RST | 28 octobre 2009 à 13:42
@RST
Effectivement AsI offre un format intéressant, mais étant un média payant, il n'est pas accessible au plus grand nombre : le français "de base" n'est pas encore prêt à payer pour s'offrir une information de qualité ou de vrais débats, et encore moins sur Internet.
On pourra d'ailleurs compter sur la TV et la Radio pour tuer dans l'œuf toute velléité d'émancipation de leurs "confrères" Internautes.
Rédigé par : Bouboune | 28 octobre 2009 à 15:22
Comme RST je n'allume plus la télé pour m'informer et encore moins pour des émissions politiques...
Les formats sont tels que c'est difficile d'y trouver les fenètres qui permettraient de hausser le niveau...
De fait le découplage entre une frange politisée de la population et la masse des gogos (en pavillon de banlieues et d'ailleurs risque de s'accroitre de plus en plus.
Il n'y aura plus de Nation! Ou y en a t'il encore une?
La radio grand publique prend t'elle le même chemin? (Pour ce qui est de France Inter c'est une évidence, avec un formatage terrible des esprits, matin (7/9) et soirée (18/20) n'ont plus rien à voir avec ce que cette antenne offrait il y a 20 ans
La presse est depuis longtemps tombée en désuétude.
Reste internet, pour quelque uns...
Ceux qui nous gouvernent ou aspirent à le faire l'on bien compris et ils le maitrisent très bien...
"l'esclavage c'est la liberté"
"le mensonge est la vérité"
Je crois qu'Orwell écrivait quelque chose comme cela il y a une cinquantaine d'années
Rédigé par : ETDAS | 28 octobre 2009 à 18:01
Depuis longtemps je pense comme l'a dit Serge Halimi les journalistes ont les opinions des gens qu'ils fréquentent et j'ajoute que comme ils ne fréquentent surtout les privilègiés et les membres de l'oligarchie ils n'en sont donc que leur reflet. Toute la presse est de plus en plus franco-française et même "le Monde" a le plus souvent des unes exclusives sur l'actualité nationale et sous-traite l'économie à une agence "Breaking-views". Les faits divers prennent une place excessive au détriment de l'actualité économique et sociale trop compliquée et moins embarrassante.
Rédigé par : cording | 28 octobre 2009 à 20:50
Bonjour
En plus des collisions, du corporatisme et de la recherche du sensationnel, les journalistes, des grands médias notamment, ne peuvent aborder le fond et approfondir des sujets sans risquer de créer une sorte de jurisprudence dans la délivrance de l'information "interdite". En quelques sortes, le journaliste qui oserait par exemple poser une question de fond qui fache, serait un peu le "traitre", un peu celui qui a enfreint la regle non écrite. Le meilleur exemple est l'affaire du 11 septembre ( personnellement je considére cette affaire au meme titre que les emplois fictifs à la mairie de paris, les lobby industriels ou la communication politique, on ne saura jamais vraiment la vérité ), il suffit qu'un journaliste ou une célébrité en parle et hop au pilori! Les journalistes ne se contentent pas de ne pas aborder, ils marginalisent celles et ceux qui voudraient en parler et ceci, à mon avis, ce n'est pas fair-play!
K.K.
Rédigé par : Kantken | 28 octobre 2009 à 21:06
"Ali Badou a quitté la matinale de France Culture devenue beaucoup plus élitiste et sûrement beaucoup plus confidentielle"
Il me semble en effet que l'émission est meilleure mais reste handicapée par les "formats courts".
Rédigé par : Monsieur Prudhomme | 28 octobre 2009 à 21:12
Ton constat est sévère, catastrophique, mais ce qui est encore plus catastrophique, c'est qu'il est véridique.
Rédigé par : Eric | 28 octobre 2009 à 23:55
Le salut ne viendra pas forcément d'internet. Il me semble que tout est question d'audience, car il existe de rares émissions qui ne ménagent pas les hommes politiques - en général tard le soir ou pendant le week-end. Par exemple l'émission de Dominique Rousset sur France Culture:
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rdv_politiques/archives.php
Il suffit simplement que peu de monde regarde ou entende, que les journalistes soient à la hauteur, et les hommes politiques peuvent dire des choses intéressantes en effet...
Rédigé par : Benjamin | 29 octobre 2009 à 14:01
"Les médias mentent" dit le Plan B...
Le journalisme est une industrie et les journalistes sont évidemment producteurs d'une idéologique molle et consensuelle sur fond de zapping, d'inculture crasse, de faux-débats... Le quatrième pouvoir est celui qui supporte le moins l'autocritique (cf la suppression de l' émission d'E.Levy).
Rédigé par : René Jacquot | 29 octobre 2009 à 16:35
Demorand a des diplômes , lettres ,prof de philo mais il a un sérieux problème de personnalité :il est trop amoureux de la caméra et un comportement anti -démocratique: pour que nous spectateurs puissions nous y interresser..Un QI sans QE à quoi cela peut il servir?il faut qu'il arrête la boxe intellectuelle
Rédigé par : melanie | 30 octobre 2009 à 09:58
"Il y a manifestement aussi un problème d’offre". Il y a SURTOUT un problème d'offre, et c'est infiniment plus grave.
L'offre existe chez Lordon, Sapir ou Todd… Mais ils ne sont pas candidats aux élections. Cherchez l'erreur.
Rédigé par : Joe Liqueur | 31 octobre 2009 à 02:57
Très bonne analyse. Continuez comme ça.
Rédigé par : Pascal | 31 octobre 2009 à 13:58
"Traditionnellement, en république, ce rôle était rempli par le parlement"
Ouah dis donc ! t'as lu beaucoup de philosophie politique pour déballer pareille banalité?
chapeau !!!
Au fait : change de photo : le coté Chateaubriand ça ne va pas à tout le monde... et puis faut le talent avec... écrire ce n'est pas poster trois billets merdiques par mois sur un blog ;)
Rédigé par : Raul | 20 novembre 2009 à 11:27