Le premier discours présidentiel devant le congrès devait faire date. On attendait un discours historique. Sarkozy devait évoquer le monde qui sortira de la crise et arrêter les grandes orientations pour la deuxième partie du quinquennat.
De ce point de vue, c’est une grande déception. Jamais un discours présidentiel n’a été aussi hésitant et confus. D’habitude, ils sont denses et contradictoires, intéressants mais insuffisants, enthousiasmants et irritants. Celui-ci est juste frustrant tant les questions sans réponses sont nombreuses : Quelle est la stratégie de sortie de crise ? Quel est le nouveau monde qui s’annonce ? Sur quelles idées nouvelles va-t-il se reconstruire ? Inaugurera t-il une nouvelle période de croissance ou une longue purge et un ajustement douloureux ?
Les Français n'ont toujours aucune réponse à ces questions. Il est probable que l'Elysée ne les a pas davantage. Sarkozy va même désormais jusqu’à s’en remettre à une forme de "démocratie participative" pour définir les nouvelles priorités nationales ! C’est pourtant ce que l’on attendait du discours présidentiel. Sarkozy incarne désormais un volontarisme sans projet, un mouvement sans direction, le changement sans perspective.
Un nouveau plan de relance ?
L’annonce majeure qui a retenu l’attention des commentateurs est celle de ce « grand emprunt » destiné à financer les nouvelles priorités nationales. Pourtant avec un déficit public de 7.5% du PIB, l’emprunt fait désormais partie du quotidien des finances publiques. En quoi celui-ci sera-t-il différent ? Va-t-il cibler exclusivement l’épargne des ménages ? Si oui, dans quel but ?
Ce nouvel emprunt va-t-il avoir pour effet d’accroître encore un peu plus l’endettement à la manière d’un nouveau plan de relance ? Les nouvelles priorités nationales censées préparer l’avenir prendront-elles la forme d’un plan massif d’investissement nouveaux ou se traduiront-elles par une réforme de l’action de l’Etat à périmètre budgétaire constant pour privilégier l’investissement sur les dépenses courantes ?
Investissements ou dépenses d’avenir ?
L’idée que l’emprunt est adapté pour les dépenses d’investissement mais suicidaire pour les dépenses de fonctionnement n’a rien de bien nouveau. Cependant, si elle est de bon sens pour un ménage ou une entreprise, cette distinction est plus que douteuse pour l’Etat. Certaines dépenses de fonctionnement préparent l’avenir (éducation, recherche, formation professionnelle) A l’inverse, certaines dépenses d’investissements ne servent qu’à améliorer le niveau de service des usagers d’aujourd’hui. En quoi, la construction de quatre voies, de rocades ou les prolongations de lignes de TGV qui ne feront gagner que quelques poignées de minutes aux usagers préparent-elles l’avenir ? Il est même probable que l’essentiel des gaspillages d’argent public sont à rechercher dans des investissements disproportionnés par rapport aux besoins. Si dans certains domaines, la France soufre d’un sous investissement, dans d’autres, elle est dans un état de suréquipement. On peut penser notamment au réseau routier qui est dans un état de surqualité manifeste ou aux équipements dit « culturels » qui fleurissent aux quatre coins du pays. Tout investissement n'est pas forcément de la bonne dette !
D’où viendra la nouvelle croissance ?
Sarkozy l’affirme : son plan d’investissement sera exclusivement financé par la réduction des dépenses inutiles et les recettes de la croissance d’après crise. On serait donc tenté de d’attendre de ce plan qu’il crée les conditions d’une nouvelle croissance.
Lorsqu’on examine les pistes qui sont citées, on ne trouve pourtant aucune des tartes à la crème habituelles ni la « croissance verte » ni la relance de l’innovation pour « inventer les industries de demain ». Les besoins cités dans le discours apparaissent davantage liées à la cohésion sociale qu’à la compétitivité (lutte contre l’exclusion, construction de nouvelles prisons, internat d’excellence, vie lycéenne, logement étudiant…)
On regardant plus dans le détail, on croit déceler deux pistes qui pourraient permettre d’améliorer la croissance potentielle du pays.
- Activer le levier des Ressources Humaines
Les politiques de l’emploi de ces 10 dernières années on été marquées par une logique de « mode push ». La création d’emplois n’était plus perçue comme la conséquence de l’activité économique, mais d'une manière quelque peu tautologique de la qualité de la main d'oeuvre elle même. Une élévation globale du niveau des qualifications ou une augmentation du temps de travail des salariés les plus performants, devait nous faire gagner en productivité, ce qui devait nous conduire vers les horizons radieux de l’économie de la connaissance et du plein emploi... On retrouve cette idée qui a déjà eu l’occasion de montrer ses limites dans le discours présidentiel. Il faut « faire en sorte que ceux qui contribuent d’une manière ou d’une autre à la création de richesses soient de plus en plus nombreux »
- Vers une économie de production
L’autre pôle de la stratégie de développement présidentielle est exprimé de manière plus diffuse. On retrouve le couplet l’objectif de faire de la France « une économie de production » Si le slogan est nouveau, les mesures qui sont censées mettre en œuvre cet objectif sont beaucoup plus classiques : détaxation des investissements productif (suppression de la TP) et allégement des charges qui pèsent sur le travail. Cette stratégie « à l’allemande » pourrait effectivement être une option. Elle consisterait notamment à alléger la fiscalité qui pèse sur les entreprises pour la transférer sur les ménages afin de gagner en compétitivité-coût.
Si on peut à la rigueur attendre d’un allègement significatif de la fiscalité sur le travail, quelques créations d’emplois, on ne peut pas présenter cette mesure comme une recette magique pour stimuler la croissance. En termes de création de richesses, tous les emplois ne se valent pas. Un emploi industriel contribue à la croissance bien plus qu’un emploi de caissière ou de serveur, tout simplement car les gains de productivité sont beaucoup plus importants dans l’industrie que dans les services.
La suppression de la TP devrait en revanche avoir un effet positif sur la croissance, dans la mesure où elle devrait favoriser la compétitivité dans la mondialisation et favoriser la réindustrialisation (ou au moins endiguer la désindustrialisation) On touche là, à un autre écueil. Comme l’Allemagne l’a pratiqué avec la TVA sociale, l’allègement de la fiscalité sur les entreprises devra être compensé que par un alourdissement de celle qui pèse sur les ménages, ce qui se traduira par une compression de la demande intérieure. Or, c’est très exactement la logique de la mondialisation que refuse Sarkozy « celle qui pousse à l’extrême la logique de la compétitivité à tout prix en recourant à toutes les formes de dumping, à des politiques commerciales agressives, à l’écrasement du pouvoir d’achat et du niveau de vie »
***
Le discours de Sarkozy aura finalement posé plus de questions qu’il n’aura apporté de réponses. Il faudra attendre la rentrée pour savoir si la France va engager ou non un nouveau plan de relance par l’investissement, pour connaître les « nouvelles priorités nationales », pour savoir sur quelles bases se fera la réforme territoriale, comme le contenu des autres réformes. Et peut-être un jour saura t-on si la France dispose d’une stratégie de sortie de crise et d’une vision du monde d’aprè...
Malakine
Reproduction interdite
@Malakine,
Tous les commentaires politiques sont conformes à ta vision de cette intervention présidentielle. Je trouve même que le barouf habituel des services de communication de l'Elysée, perdent de leur superbe car les évènements ne prennent visiblement plus ni sur la presse, ni sur les citoyens...
Pour cette première, il aura au moins eu l'occasion de se planter. La politique du Président est toujours la même : Faire tourner les têtes. On dirait qu'il s'essoufle de vouloir être sur le devant de la scène. En tout cas, pour le remaniement ministériel, il pourrait être nommé au Ministère de la Parole....
Rédigé par : Feelgood | 23 juin 2009 à 21:32
@Malakine,
J'étais en déplacement et je découvre en même temps des éléments du discours de Guaino lus en vitesse et ton billet que je trouve excellent.
Pas de ministère de la parole comme évoque le commentateur précédent mais beaucoup de mise en scène pour pas grand chose.
J'attendais une suspension du bouclier fiscal et il est question d'emprunt...J'espérais une déclaration sur les salariés, surtout ceux que l'on vire après 56 ans alors qu'ils n'ont pas leurs annuités...mais j'ai lu qu'il fallait leur accorder de la considération alors que les actionnaires devaient percevoir des espèces sonnantes et trébuchantes!
Et l'UMP, Lefebvre en tête, cet ancien assistant parlementaire du monarque, de s'extasier!
Au fait ledit Lefebvre va être obligé de rendre son siège à Santini, le mis en examen, puisque ce dernier est viré...en vertu d'une réforme des Institions qui leur permet de siéger au Parlement lorsqu'ils ne sont plus ministres!
Rédigé par : Philippe | 23 juin 2009 à 21:49
@ Malakine
Le timing du président n'est pas vraiment bon: son discours du Congrès vient de se dissoudre avec le remaniement anticipé.
Mais bon, il est sûr que ce gouvernement sera un gouvernement fantoche... enfin, je surveillerai de près Bruno Le Maire à l'alimentation et Benoit Apparu à l'urbanisme.
Par contre, Lellouche aux affaires européennes, on ne peut pas dire que ce soit un gage d'affection pour les allemands!
Sur le fond du discours, je l'ai trouvé bien moins inspiré que celui de l'OIT, c'était un discours de politique générale proche de celui de Balladur en 1993 avec une petite pointe de Guaino pour faire passer la pilule.
Sur l'après-stratégie de Lisbonne, ce sont les suédois qui vont devoir dessiner le nouveau projet après l'échec de la précédente(dixit le premier ministre suédois de la dernière stratégie).
Sur l'économie de production, la stratégie et le ministère qui donne pour les PME ne donne pas vraiment de muscle aux petits entrepreneurs innovants... On va fêter les 40 ans de la Nouvelle Société de Chaban, je sens que Sarko et Guaino vont s'y plonger.
Rédigé par : René Jacquot | 23 juin 2009 à 21:56
Pour les jeunes :
- C'était qui, Jacques Chaban-Delmas?
- C'était censé être quoi, cette "nouvelle société"?
Discours de politique générale de Jacques Chaban-Delmas - 16 septembre 1969
http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/villepin/acteurs/premier_ministre/histoire_chefs_gouvernement_28/jacques_chaban_delmas_202/discours_politique_generale_jacques_50327.html
... et, pour le fun, quasi in-extenso, un vieux commentaire de 1998 pêché dans M2 :
Vive la politique
Rédigé par D. M. le Lundi 27 Avril 1998
«NI GAUCHE NI DROITE, mais une entente cordiale» au nom du progrès social,(..). On se croirait revenus vingt-huit ans en arrière, à l'époque de la nouvelle société défendue par Jacques Chaban-Delmas, conceptualisée par Jacques Delors et sabordée par Georges Pompidou. Mais les choses ont changé. La chute du mur de Berlin a fait voler en éclats les repères. La spirale infernale de la fracture sociale pourrait conduire à une véritable explosion. Face aux malaises et à la fragilité des structures de la société, il y a cependant l'euro. Beaucoup en attendent des miracles. D'autres créditent déjà la monnaie unique de tous nos maux.
A commencer par la chômage qu'ils craignent de voir s'aggraver et le libéralisme qui, grâce à l'euro, pourrait lui aussi trouver une nouvelle vigueur sinon une nouvelle justification. Des débats en perspective, donc, et... un retour à la politique, la vraie, que vous appelez de tous vos voeux.
http://www.marianne2.fr/Vive-la-politique_a160285.html
Rigolo, non ?
Rédigé par : Taciturne | 23 juin 2009 à 23:30
@ Feelgood
Je ne sais pas s'il s'essoufle. J'ai au contraire l'impression que la modestie du discours était voulue pour conforter une stature présidentielle plus arbitrale. A mon avis, c'est une erreur. Ca ne correspond pas au tempérament de Sarkozy. Il ne tiendra pas longtemps sur ce registre.
@ Philippe
A vrai dire, je ne sais pas ce que j'attendais ce que discours. Je crois que je n'attendais rien mais je m'attendais à un plan de relance de la compétitivité.
@ René Jacquot
Nicolas Domenach avait dit que le remaniement serait annoncé loin du congrès pour laisser vivre le discours. Qu'il est été annoncé le lendemain est révélateur du vide de ce discours. Y avait pas grand chose à dire dessus. Celui de l'OIT était en fait bien plus intéressant.
Je ne crois pas que je ferais de billet sur le remaniement (ca va bien de parler de non-évènement) Deux remarques
- Pierre Lellouche aux affaires européennes est de très mauvaise augure. Mélenchon l'avait traité d'agent de la CIA. C'est très exactement comme ça que je perçois ce type.
- Le ministère de l'aménagement du territoire associé à la ruralité. On est déjà certain que la réforme territoriale accouchera d'une souris.
@ Taciturne
Merci du lien. Depuis le temps qu'on entend parler de ce discours, je vais le lire. Ca peut être intéressant.
Rédigé par : Malakine | 24 juin 2009 à 10:08
@ Malakine
En effet, Lellouche aux affaires européennes c'est plutôt Lellouche aux relations transatlantiques... il va y avoir droit à son Horizon d'or!
Une chose est sûre, c'est que les médias vont s'intéresser au médecin Nora berra chargée de ce secrétariat d'Etat au nom un peu ridicule :secrétaire d'Etat « chargée des Aînés », les médiacrates applaudissent la diversité, Fdesouche hurle déjà à "la chorba à l'Elysée". C'est déjà gagné.
Je ne reviendrai pas sur le nomination de Frederic Mitterrand.
Le virage du quinquennat annoncé avec tambours et trompettes, je ne le vois vraiment pas... En vérité, Sarko cache l'inanité de son projet de sortie de Crise, une nouvelle fois avec un casting télévisuel.
Il ne rompra pas avec la bienpensance et ne lancera jamais le protectionnisme de relance. Sa chance pour 2012 c'est que les classes populaires seront tellement dégoutées qu'elles s'abstiendront et ainsi laisser sa clientèle classique l'élire face à un candidat bobo en toc.
Rédigé par : René Jacquot | 24 juin 2009 à 10:45
si tu fais le compte des voix bobos en cas de non participation des classes populaires , comme aux européennes par exemple , c'est le candidat bobo qui l'emporte :o
oui cette incapacité de sarko a se débarrasser des boulets de son gouvernement est assez sidérante pour un sois disant "tueur". Enfin je suppose que c'est parcequ'il n'arrive pas a imaginer de solution. Du coup pas besoin d'aller chercher des gens compétentes pour appliquer ces solutions, elles n'existent pas.
Rédigé par : tho | 24 juin 2009 à 12:15
@Malakine
Lellouche est à lui seul un plaidoyer pour le retour de la peine de mort en cas de haute trahison.
Sinon je vois quand même que tu continus à écouter les discours de Sarkozy, franchement il n'y a plus rien à en attendre. Il n'existe que parce qu'il y a le vide autour de lui et qu'il n'y a plus d'opposition réel. Je crois que nous sommes dans une situation transitoire au niveau politique, de nouvelles tête et de nouveaux parti vont monter dans les années qui viennent, surtout quand les gens vont se rendre compte qu'il n'y aura pas de sorti de crise. Pour l'instant le pays est sous contrôle car l'espoir demeure d'une sortie rapide, les illusions sur la situation américaine de nos journaux montre que nos élites se mentent à elles même pour maintenir le statut quo. Une fois la psychologie des masses résigné au fait que les solutions classiques ne marcherons pas, elle sera tenté par la nouveauté et le changement. Les temps seront alors propices à tout les possibilités même les pire comme le populisme et la dictature.
Je vois Sarkozy comme une transition vers un retour de la vrai politique, comme je l'avais déjà dit c'est le Canard WC de la politique française, il nettoie tout et attire avec lui les déchets dans la cuvette des toilettes, on attend juste l'homme politique capable de tirer la chasse d'eau.
Sinon rien à voir mais est-ce que tu as entendu parlé de cet histoire comme quoi la FED aurait perdu quelque 9000 milliards de dollars de façon crapuleuse voir l'article ci-dessous avec une vidéo:
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/on-a-egare-usd-9-000-000-000-000-56448?debut_forums=100#pagination_forums
http://www.youtube.com/watch?v=PXlxBeAvsB8
Madoff peut aller se rhabiller il est battu à plat de couture.
Rédigé par : yann | 24 juin 2009 à 12:59
Juste un hors sujet, mais pas ininteressant pour comprendre à qui nous avons vraiment à faire
http://www.voltairenet.org/mot120785.html?lang=fr
Saludos
Rédigé par : ETDAS | 24 juin 2009 à 18:57
@ Malakine
On a donc Lellouche aux Affaires Européennes et Kouchner aux Affaires Etrangères, soit deux représentants de ce que l'on devrait appeler l'extrême-droite occidentaliste (ou néoconservatrice, comme on veut).
De toute façon, c'est le retour aux fondamentaux du sarkozysme, y compris avec un animateur-écrivain mondain et pleurnichard, neveu de.
Sur le discours - il vient en second, car à côté de lui, le remaniement fait figure d'évènement planétaire-, on a le Guaino habituel. On devrait, à chaque fois que Sarkozy va parler pour ne rien dire, pardon, presque à chaque fois qu'il intervient, brandir "Après la démocratie", et proposer une lecture du chapitre consacré aux nationaux-républicains. Tout y est dit. Je proposerais comme sous-titre: "la grandiloquence au service de l'imposture".
(Non, personne ne se cache derrière mon pseudo ;-D )
Rédigé par : archibald | 24 juin 2009 à 20:40
@Upton Swap:
Bien sûr que cela augmentera le prix pour le consommateur, mais cela sera le cas pour toute mesure limitant l'utilisation du carbone.
C'est pour cela qu'il faut redistribuer le produit de cette taxe sous la forme de réductions d'impôts. Cela compensera une grande partie la perte du pouvoir d'achat.
Mais il est illusoire de croire que la protection de l'environnement n'a pas de coût. Mais ce coût doit être comparé aux bénéfices que l'on en retire. (dans le cas du carbone, moins de déplacements de population, moins de catastrophes naturelles,... autant de choses qui pèsent sur le pouvoir d'achat et la qualité de vie).
Rédigé par : jean | 25 juin 2009 à 01:08
@Upton Swap:
Bien sûr que cela augmentera le prix pour le consommateur, mais cela sera le cas pour toute mesure limitant l'utilisation du carbone.
C'est pour cela qu'il faut redistribuer le produit de cette taxe sous la forme de réductions d'impôts. Cela compensera une grande partie la perte du pouvoir d'achat.
Mais il est illusoire de croire que la protection de l'environnement n'a pas de coût. Mais ce coût doit être comparé aux bénéfices que l'on en retire. (dans le cas du carbone, moins de déplacements de population, moins de catastrophes naturelles,... autant de choses qui pèsent sur le pouvoir d'achat et la qualité de vie).
Rédigé par : jean | 25 juin 2009 à 01:10
@ ETDAS
J'ai lu ce texte. C'est délirant ! :-) Une avalanche de faits qui ne démontre rien. Tout le monde connaît l'inclination de Sarko pour le monde des affaires et le rêve américain.
Rédigé par : Malakine | 25 juin 2009 à 10:57
@Malakine.
"il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre."
D'accord, avec toi pour dire que rien n'est démontré.
Il y a simplement des faits mis en perspective...
Après chacun en déduira ce qu'il voudra!
Par ailleur force est de constater que ces faits (non négligeables tout de même) sont délibérément tenus hors de porté de la masse du peuple.
Là aussi chacun sera libre de son interprétation.
Tu ne peux par exemple pas nier, je pense, que les dernières décisions et propos tenus par Sarkozy et ses ministres, je pense particulièrement aux déclarations suite à la mise en place du dispositifs militaire français aux EAU, "nous ferons usage de tous nos moyens y compris atomique si...." sont assez éloquentes.
La seule constance dans les actes et dans les mots de Sarkozy est son asservissement aux USA et à leur intérets, et ce quelque soit le président US!
Les Français ont élus un pro-consul US!
De Gaulle réveille toi, les Français ne savent plus ce qu'ils font.
Rédigé par : ETDAS | 25 juin 2009 à 14:28
@tous: désolé, je me suis trompé de fil.
Rédigé par : jean_ | 25 juin 2009 à 15:26
Un article de l'excellent journal Le Temps sur le contenu du discours de notre Immense Président Nicolas 1er.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6f25a816-60fd-11de-868d-89f93bbcfa53/Un_discours_emprunté
Rédigé par : GED | 25 juin 2009 à 18:20
@Malakine
Il y a comme une douce torpeur qui s'installe avec l'été visiblement, je suis moi même touché par le phénomène (il fait déjà horriblement chaud sur Montpellier) et les commentateurs se font plus rare.
Pour dynamiser un peu la chose je viens de voir un bon exposé de François Asselineau grand adversaire de la construction européenne il prone la sortie de l'UE avec son petit parti l'UPR.C'est un point de vue intéressant (et pour tout te dire très semblable à mes propres idées sur la question)qui devrait te plaire toi qui commence à douter de la possibilité de changer l'UE il y a 7 petites vidéos à voir sur agoravox:
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=23065
Sinon la débandade mondiale continu le Japon à annoncé une baisse de 41% de ses exportation en mai!!! Et dire qu'il y en a encore qui croient au modèle d'adaptation à la mondialisation. Deplus il semble que la Chine glisse doucement vers le protectionnisme, on se retrouve avec la même configuration que pendant la crise de 29 c'est le pays avec le plus gros excédent commerciale qui va faire du protectionnisme alors que c'est la seule nation à ne pas en avoir besoin, la Chine jouant le rôle de USA des années 30.
Et pour finir je viens de voir que la pauvre Lettonie est en train de subir un dramatique effondrement baisse des retraites de 10%, baisse des salaires des profs de 50%, baisse du salaire minimal de 20%, à part çà ce n'est pas une déflation. A voir sur le monde:
http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/06/22/en-lettonie-les-protestations-contre-les-mesures-d-austerite-se-multiplient_1209831_0.html
Rédigé par : yann | 25 juin 2009 à 18:36
@ Malakine
Je n’ai pas écouté le discours de Sarkozy mais je vois que les commentaires sont à l’image du discours : sans réel intérêt.
Sinon, je ne vais pas te servir ma tirade préférée sur la dette et expliquer, une fois de plus, qu’il est scandaleux d’aller payer des intérêts pour quelque chose que l’Etat pourrait émettre lui-même au moins pour les dépenses d’infrastructures.
Qu’est-ce qu’il y a derrière le "Reproduction interdite" ?
@ Yann
Excellent l’image du "Canard WC" ? Vivement que la chasse d’eau soit tirée et qu’elle emporte les Lefebvre, Morano et autres Besson
Rédigé par : RST | 25 juin 2009 à 19:00
Il y a que ma collaboration avec Marianne2 s'est terminée avec l'article sur le climat. On en parlera plus en détail dans "le club" si tu veux. Pas ici.
Rédigé par : Malakine | 25 juin 2009 à 19:34
Il existe un club privé ?
Rédigé par : Bruno | 25 juin 2009 à 22:57
@ Yann
Oui je continue à lire les discours de sarkozy (lire, écouter c'est trop pénible) Il faut bien non ... Mais si tu as des sujets plus intéressant dans l'actu, tu peux toujours me les soumettre.
J'ai lu ton lien sur les 9000 milliards. J'ai pas compris grand chose. C'est un truc pour notre ami RST ça !
@ Archibald
Tu as tout à fait raison de rappeler le passage de Todd sur les nationaux républicains. C'est exactement ça. Guaino fait l'éloge des 30 glorieuses et du capitalisme de papa, mais est incapable de produire un débouché à son discours en refusant le protectionnisme.
@ Jean
Tu as raison, lutter contre les émissions de CO2 devrait calmer la colère des Dieux, ce qui devrait nous épargner quelques catastrophes naturelles. Je pense que quelques sacrifices humains ne seraient pas de trop non plus.
@ GED
Merci du lien. Je lirais ça
@ Yann
Il fait horriblement chaud à Montpellier ? ben te plains pas ! Ce matin, j'avais encore un pull au bureau ! Il devait faire 13 degrés avec un vent à soulever des pierres ! Tant que je n'aurais pas chaud chez moi, je refuserais de croire à ce satané réchauffement de la planète ! :-)
Ben ouais, les commentaire s'endorment. Comme l'actu. Comme le maître des lieux qui connait un degré d'épuisement jamais atteint et qui ne va pas tarder à clôre la saison III. J'ai l'impression qu'on se fait tous chier depuis un bon mois, non ?
Je suis toujours l'évolution de la crise. Mais tout cela n'a rien d'étonnant n'est ce pas ? Ce qui est étonnant c'est l'absence de prise de conscience en France. Non, nous on préfère s'inquiéter du soit-disant réchauffement de la planète !!
Et sur les lettons russophobes et champions du dumping fiscal, j'aurais du mal à pleurer. Ceci dit, tous les pays de l'est vont hyper mal. Je lisais aujourd'hui un article sur la bielorussie qui disait qu'elle avait le choix entre la faillite ou le rachat par celui qui l'aiderait (Russie ou UE) de ses fleurons industriels.
@ Bruno
J'ai soumis à une trentaine de commentateurs d'Horizons, et principalement ceux qui m'ont enjoins de ne pas arrêter, un projet d'évolution du site pour la saison IV. Mais c'est encore trop tôt pour en parler ici. Ca se passe dans une partie secrète du site (c'est beau la technologie) Si ça t'intéresse, écris moi.
Rédigé par : Malakine | 26 juin 2009 à 00:59
@Malakine:
Comme je l'ai déjà écrit, je me suis trompé de fil. Si la gestion de commentaires de typepad n'était pas aussi mauvaise, çà ne serait pas arrivé.
J'imagine que vous répondiez plus à la forme (hors-sujet) que sur le fond.
Rédigé par : jean_ | 26 juin 2009 à 13:21
C'est très bien. C'est simple de décryper Sarko: tout dépend des sondages qu'il fait réaliser à jets continus et des auditoires; tout dépend des circonstances pour faire de la démagogie populiste. Tout n'est que discours alors que les actes font le contraire, par exemple dans la casse du droit social en France tout en prônant l'OIT à l'étranger.
Rédigé par : langlois | 27 juin 2009 à 10:03