Dans sa quête du leadership mondial, Sarkozy utilise la méthode des poupées russes. D'abords prendre l'initiative sur le plan national avec une prise de position forte, puis se coordonner avec l'Allemagne pour finaliser une proposition, rassembler les 27 sur une position commune, la faire avaliser ensuite par le monde, via l'ONU ou le G8. Il tente aujourd'hui d'appliquer cette méthode qui a été éprouvée avec succès lors de la crise géorgienne à la crise financière.
Après le grand discours de Toulon, Sarkozy a donc réunit ce week end les membres européens du G8, pour préparer un sommet européen mi-octobre prélude à une conférence internationale destinée à refonder le capitalisme mondial sur la base des propositions européennes, donc des siennes.
Il existe pourtant une différence de nature entre les deux crises. Au cours de la guerre d'Ossetie, l'Europe était, de fait, dans la position de l'arbitre, dans la mesure où les Etats-Unis était partie prenante du conflit en ayant pris fait et cause pour l'agresseur. Ici, elle n'est pas dans la confortable position du diseur de droit, mais dans cette du recours, voire du challengeur à l'empire américain défaillant. Il lui appartient, selon l'expression de Sarkozy de « passer d'un capitalisme de spéculateur à un capitalisme d'entrepreneur » Reste à définir le contenu de ce nouveau système et savoir comment l'imposer au monde.
De ce point de vue les résultats du sommet de samedi apparaissent très décevants. Comme si les chefs d'Etat européens étaient intimidés par le poids de leurs nouvelles responsabilités. L'Europe, jusqu'ici, avait su se mettre d'accord sur un carcan normatif de bien pensance économique. Il lui faut maintenant imaginer une politique économique quasi révolutionnaire pour relancer une économie mondiale à l'arrêt et pour refonder de nouvelles règles. Forcément, c'est plus compliqué…
Samedi, les chefs d'Etat européens n'ont pu se mettre d'accord que pour dire qu'ils n'organiseraient pas une opération commune de consolidation du système bancaire européen. Chacun fera ce qu'il pourra dans son coin avec ses propres banques. Ca commence mal…
Question relance : rien ! Ni grandes d'infrastructures, ni grand programme de recherche et de développement technologique, ni accélération de la mutation écologique. Comme si la question de la relance ne se posait pas quand tout le continent est en récession.
En revanche, la refondation du capitalisme est annoncée à grand coup de clairon. Manifestement Sarkozy sait avoir de l'influence sur ses collègues. Malheureusement, ceux-ci sont encore loin de savoir parler avec les mots de Guaino. La manière, dégoulinante de consensualisme et de pruderie, avec laquelle l'exercice de refondation est présenté laisse plus que perplexe quant à ses chances de succès.
Sur quelles bases refonder le capitalisme financier ?
La déclaration finale des chefs d'Etat annonce la refondation en ces termes :
"Au-delà de ces mesures, nous devrons oeuvrer au sein de l'Union Européenne et avec nos partenaires internationaux à une réforme réelle et complète du système financier international fondée sur les principes :
- de transparence,
- de solidité bancaire,
- de responsabilité,
- d'intégrité
- de gouvernance mondiale."
Cette énumération de principes est très en retrait par rapport au discours de Toulon. Il manque l'lément essentiel de la décroissance la sphère financière en volume, comme en influence. Si tout le monde s'accorde sur la nécessité de mieux réguler l'économie financière, le débat reste ouvert sur le choix des moyens. Plus qu'une discussion technique, cette question recouvre un clivage idéologique entre ceux qui croient (encore) à l'autorégulation et ceux qui sont partisans de mesures autoritaires propres à endiguer la puissance de la Finance.
Les autorégulateurs considèrent, comme au bon vieux temps de la mondialisation heureuse, qu'un peu plus de transparence, de contrôle et de responsabilité individuelle, un peu moins de cupidité, et pourquoi pas "de sens de l''honneur", devrait permettre au système de fonctionner de nouveau de manière harmonieuse. A contrario, certains économistes comme Frédéric Lordon ou Jacques généreux vont jusqu'à proposer de dissuader les financiers d'escompter des rendements déraisonnables. J. Généreux propose même de revenir sur la liberté de circulation des capitaux. La vraie rupture, quoi...
Ce matin sur France culture (1), le débat entre Patrick Arthus et Jacques Généreux était de ce point de vue très révélateur. Le premier considérait qu'il suffisait d'imposer une obligations de transparence sur la nature des risques qui permettent de proposer des rendements supérieurs de 10 ou 15 % aux emprunts d'Etat, quand le second considérait qu'il fallait tout simplement interdire des rendements aussi déconnectés de la réalité de la création de richesse dans l'économie réelle.
Toutefois, même le très raisonnable Patrick Arthus, proposait certaines mesures coercitives pour que l'épargne finance la croissance plutôt que les bulles spéculatives : reconstitution de monopoles pour la gestion de l'épargne de longue durée (fonds de pension), interdiction faite aux financiers de venir spéculer sur des marchés tels que les matières premières.
On constate donc avec amertume que le sommet européen a fait l'impasse sur la question du périmètre de l'industrie financière et sur les effets pervers inhérents au système pour évacuer toute réforme de rupture. L'Europe refuse par avance toute réflexion de fond sur les causes profondes de la crise actuelle. Elle n'entend proposer que des mesures cosmétiques destinées à mettre de la "morale " dans le système. Contrairement au discours de Toulon, il ne s'agit plus de définanciariser l'économie pour renouer avec un capitalisme d'entrepreneur. Il s'agira simplement de rendre un peu plus acceptable une économie toujours aussi prédatrice et lucrative.
On commence à bien connaître cette fable d'inspiration judéo-chrétienne : Le problème ne peut pas venir du système. Il ne peut résider que dans la faiblesse des hommes qui le servent...
Si la France était dotée d'une opposition, le débat sur la nature de la réforme du capitalisme devrait actuellement faire rage. Au lieu de crier au vol ou à la trahison en entendant Sarkozy s'emparer du thème de la régulation, le PS, (si toutefois il s'intéresse encore aux problèmes du monde), devrait le prendre au mot pour réclamer une réformer de rupture et ne pas se contenter d'un replâtrage qui portera en lui les germes de la future crise.
Comment faire partager la refondation au reste du monde ?
Si les banques européennes souffrent de la crise financière américaine, c'est simplement parce qu'elles ont investit directement ou indirectement, en toute connaissance de cause ou à leur insu, dans l'immobilier américain. A quoi servirait-il de règlementer en Europe l'activité financière, si l'épargne européenne pourra continuer à s'investir dans des produits financiers américains aussi dynamiques qu'obscurs et ainsi s'engloutir dans le puits sans fond des déficits américains ?
Dans son entreprise de refondation du capitalisme, l'Europe est confrontée à un terrible dilemme. Si elle restreint la profitabilité de son secteur financier en lui imposant des contraintes, elle mettra en place une formidable incitation à l'évasion de ses capitaux. Si elle refuse de se pénaliser aussi unilatéralement, elle n'aura pas d'autre choix que de restaurer un contrôle des changes, ce qui serait une véritable déclaration de guerre à son grand frère impécunieux avec lequel elle n'ose pas encore se fâcher.
L'Europe va donc rechercher un consensus en se contentant de demander une conférence internationale. Dans quelle configuration ? Dans quel document les engagements vont-ils se traduire ? Un traité ? Une nouvelle organisation multilatérale chargée d'encadrer les mouvements de capitaux ? Que se passera t-il si telle ou telle puissance refuse ou s'abstient d'appliquer ses engagements ? Tout cela reste mystérieux…
L'Europe a décidément bien du mal à se penser comme la puissance politique souveraine. Tout se passe comme si elle préférait mourir avec ses dogmes plutôt que de prendre la mesure de la gravité de cette crise, qui lui commande de reprendre son autonomie géostratégique.
Malakine
(1) Si quelqu'un connaît la combine pour lire les podcasts de radio France sans avoir à faire d'invraisemblables bidouilles, je suis preneur !
Mon cher Malakine, je crains que tu ne surestimes grandement les capacités intellectuelles - et donc politiques - de notre cher futur président du monde...
Ta démonstration est séduisante, mais elle repose sur un postulat que j'estime faux : l'Europe est pour toi une entité homogène et autonome, et est en mesure de prendre la relève des États-Unis... en es-tu vraiment si sûr ? Ou le souhaites-tu ?
Rédigé par : Criticus | 07 octobre 2008 à 00:55
Ce n'est pas que je juges l'Europe en mesure de prendre la relève des Etats-Unis ou même que je le souhaite, c'est juste qu'elle le doit ! Sur qui d'autres compter pour sortir le monde de cette merde et remettre l'économie à l'endroit ? Le Japon ? Le Canada ? Attendre une révolution aux Etats-Unis ??
Rédigé par : Malakine | 07 octobre 2008 à 08:57
Je compte comme toi sur les nations européennes (plutôt que l'Union européenne) pour reprendre, sur le long terme, le leadership du monde occidental aux États-Unis, et ainsi précipiter la formation de l'Union occidentale que j'appelle de mes vœux.
Un leadership européen, ce serait la fin progressive du modèle de société consumériste qui prévaut aujourd'hui... donc ça doit pouvoir te convaincre.
Mais je ne suis pas sûr que Sarkozy, Merkel, Brown, Berlusconi, soient à la hauteur.
Rédigé par : Criticus | 07 octobre 2008 à 11:26
@Malakine,
Une chose que je ne comprends pas: on ne parle pas de l'Espagne, certes en récession, mais dont le budget est équilibré me semble-t-il.
Je ne pense pas que NS soit vraiment à la hauteur et Merkel est plombée par les élections proches. Son parti a déjà perdu la conservatrice Bavière.
Par ailleurs, les pays européens hors de la zone euro ne doivent pas se sentit isolés!
Il semblerait (Bakchich) que la grande préoccupation du président soit de nommer de nouveaux PDG, pour Daxia en particulier et pour cela il passe de nombreux coups de fil. Est-ce le plus urgent?
Rédigé par : Philippe | 07 octobre 2008 à 11:43
Ouais, on peut voir cette crise comme une opportunité pour refonder le monde et l'Europe comme l'entité la mieux à même d'initier ce chantier.
Aux arguments que vous développez et qui annoncent avec quasi certitude l'échec de l'entreprise (encore faudrait-il qu'en définitive cette entreprise ait lieu), j'ai envie (besoin) d'ajouter qu'il manque un stratège pour mener le bal.
Certes SARKOZY affiche une volonté certaine, mais comme disait déjà RST dans un précédent billet, "C’est un opportuniste, pas un homme d’État" et à mon sens ses partenaires ne peuvent que chercher à lui faire payer son manque de modestie. Les 27 ce n'est pas son "G7", les autres chefs d'État ne lui doivent leur carrière.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 07 octobre 2008 à 12:30
@ Criticus
C'est clair que la crise tombe mal en ce moment quand on voit la faiblesse des chefs d'Etat européens. En ce moment il n'y en a que deux qui tiennent la route c'est Sarko et ... Poutine ! :-) (pardon)
@ Philippe
L'espagne ne fait pas partie du G8 c'est pourquoi elle n'a pas été invitée. Quand tu parle de son équilibre, tu penses surement à son équilibre budgétaire, car sinon elle a appliqué toutes les recettes du capitalisme anglo saxon : Bulle immobilière, prêts hypothécaires à taux variables, déficit commercial gigantesque...
Les pays européens hors le G4 ne se sont pas privé de l'ouvrir pendant la crise géorgienne. Là, ils doivent laisser faire les grands. On imagine quand même mal le président lituanien dire comment il faut rebâtir le système bancaire mondial. Plus sérieusement, l'initiative de Sarko de préparer le G8 en réunissant d'abords les membres européens doit être approuvée, ne serait-ce que par ce que ça rappelle que l'europe c'est la moitié du G8. On se demande pourquoi cela n'a pas été fait avant.
Quand je lis vos critiques incessantes sur sarko (à tous), quoiqu'il fasse et même quand il dit des trucs sur lesquels vous êtes en accord, je me dit que Besancenot va faire un carton aux prochaines élections !
En ce qui me concerne, même si je pense qu'il ne va pas assez loin, je lui suis reconnaissant d'essayer. Je préfère cette attitude à celle qui consiste à attendre passivement l'élection américaine en espérant qu'Obama soit le sauveur du Monde ou à celle qui concsiste à ricaner en voyant dans la crise actuelle "la fin du capitalisme"
Rédigé par : Malakine | 07 octobre 2008 à 14:12
@ Malakine,
Je crois malheureusement que le débat sur la décroissance de la bulle financière n'est pas tranché. Les néo-libéraux sont déjà partis à la défense de la bulle, car ils ne veulent pas voir les carences du système et savent que pour éviter une Dépression en conservant le système tel quel, le mieux est de limiter la décroissance de la bulle (cf The Economist, Minc ou Manière).
Pourtant, cette décroissance de l'économie financière / spéculative, au profit de l'économie productive est exactement ce qu'il faut faire. En ce sens, le discours de Nicolas Sarkozy est parfaitement juste, même s'il ne met rien en place pour l'instant pour faire décroître la première au profit de la seconde.
Il y a plusieurs solutions pourtant :
- taxer tous les mouvements de capitaux (taxe Tobin), ce que de nombreux économistes alternatifs soutiennent (notamment Stiglitz). Cela permettrait en outre de faire contribuer la finance un peu plus à l'économie réelle, qu'elle a tendance à davantage perturber qu'aider...
- remonter les ratios prudentiels (les 8% de Bâle 2) : en forçant les banques à mettre davantage de côté pour chaque engagement, elles seront à même de gérer les baisses du marché
- faire évoluer les ratios prudentiels en fonction de la période (en Espagne, les établissements financiers doivent mettre davantage de côté pendant les périodes prospères)
- enfin, assurer que tout engagement doit être dans le bilan (pour contrer la titrisation et les CDS)
Le problème est que les tenants du système refusent pour l'instant toute intervention de la sorte et font dévier le débat sur des coupables pour éviter de remettre en cause plus profondément leurs convictions sur le marché. C'est clairement ce que l'on voit en lisant les libéraux nommés ci-avant.
Enfin, la question de la mondialisation non régulée doit également être posée, comme le fait notamment Gréau en ce qu'elle accentue tous les problèmes du système. Je vais essayer de faire un papier sur un plan B européen demain.
@ Philippe
L'Espagne a clairement eu tous les travers anglo-saxons d'une bulle immobilière (à un point il s'y construisait autant de logements qu'en France et en Allemagne réunis). En revanche, leur prudence budgétaire leur permet aujourd'hui de dépenser 20 Mds d'euros pour soutenir l'économie, de manière assez intelligente en plus puisqu'il y a beaucoup pour faire des grands travaux, qui seront également des investissements pour l'avenir). Il sera intéressant de voir comment l'Espagne s'en tirera.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 07 octobre 2008 à 15:52
@ Malakine
Une petite remarque sur un point particulier de ton texte. Si l’Europe restreint la profitabilité de son secteur financier et que dans le même temps elle assure une plus grande sécurité aux capitaux, je ne suis pas convaincu que l’évasion dont tu parles soit si importante que cela. J’ai cru comprendre que les investisseurs étaient avant tout allergiques aux risques.
F.Lordon défend l’idée de Zone Européénne Financière (ZEF) régulée en opposition aux ZNR (Zones Non Régulées). C’est ici : http://blog.mondediplo.net/2008-04-23-Quatre-principes-et-neuf-propositions-pour-en et il explique que le risque lié à la fuite des capitaux est minime et que l’on devrait pouvoir y survivre.
Plus globalement, je ne suis pas sûr que, Sarkozy ou pas, l’Europe soit prête à prendre réellement les mesures "révolutionnaires" nécessaires telles que celles préconisées par F.Lordon. J’ai tendance à penser que si cette crise n’entraine pas de troubles très graves, rien ne changera vraiment et petit à petit tout se remettra en place.
Maintenant, si par malheur (ce que je ne souhaite pas) une grave catastrophe devait surgir (genre petit guerre nucléaire, déclenchée par les USA dans leur fuite en avant, l’Iran ayant reçu un petit missile sur la gueule), tout est possible et des cendres, un nouveau système pourrait voir le jour. Mais là, je crois que je délire un peu.
En attendant une mesure salutaire comme la nationalisation immédiate de toutes les banques (proposition qui, je me souviens, avait beaucoup fait rire notre ami Flamant Rose qui est visiblement meilleur historien qu’économiste) n’est pas à l’ordre du jour en dépit des traitements au cas par cas qui sont prodigués. Que faut-il de plus à nos dirigeants pour généraliser ce genre de traitement ?
Les mesures proposées par Laurent dans son commentaire vont surement dans le bon sens mais elles ne sont pas assez radicales et, me semble-t-il, elles ne font qu’adapter le système alors qu’il faut le remettre en cause de fond en comble.
Rédigé par : RST | 07 octobre 2008 à 17:39
@Malakine,
Qui pourrait ne pas être d'accord avec çà :
"le PS, (si toutefois il s'intéresse encore aux problèmes du monde), devrait le prendre au mot pour réclamer une réformer de rupture et ne pas se contenter d'un replâtrage qui portera en lui les germes de la future crise."
Bien sûr qu'à défaut d'encadrer sévèrement les croupiers du casino des finances : les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Bémol sur ta "gouvernance mondiale" et je te cite David Rockefeller : "Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial (OMC). La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."
@Laurent L. G.
Qui pourrait ne pas être d'accord avec çà :
"Pourtant, cette décroissance de l'économie financière / spéculative, au profit de l'économie productive est exactement ce qu'il faut faire. En ce sens, le discours de Nicolas Sarkozy est parfaitement juste, même s'il ne met rien en place pour l'instant pour faire décroître la première au profit de la seconde."
Les propositions et explications que vous faîtes ensuite me plaisent bien: Ce sont des "Comment" facilement adoptables par notre gouvernement (le plus dur étant de recapitaliser le nombre de neurônes de Christine Lagourde, pour qu'elle arrive à saisir ce que vous dîtes).
@Criticus,
Je suis aussi d'accord avec çà :
"Ta démonstration est séduisante, mais elle repose sur un postulat que j'estime faux : l'Europe est pour toi une entité homogène et autonome, et est en mesure de prendre la relève des États-Unis... en es-tu vraiment si sûr ? Ou le souhaites-tu ?"
Le monde ne changes pas grace à des "ya qu'à, faut qu'on", il faut arriver à trouver des voies et des passages pour arriver à influencer la médiocratie médiacratique dont malheureusement s'inspire la médiocratie politocratique.
Les propositions de Laurent et de Malakine peuvent être mise à disposition de médias français pour influencer le pouvoir Sarkozyste (On peut en tous cas l'envisager)... Influencer directement un pouvoir Européen, qui arrive tout juste à se mettre d’accord sur une garantie de 50.000 euros (alors que nous étions à 70.000), c’est encore plus fumeux qu’espérer qu’une gouvernance mondiale soit autre chose qu’un club de multinationales.
Rédigé par : Ozenfant | 07 octobre 2008 à 18:14
RST,
David Mourey, qui est un prof d'économie progressiste qui reconnaît que l'essentiel des écoles d'économie consiste à expliquer l'HISTOIRE de l'économie.
Les profs d'économie sont essentiellement des profs d'histoire (de l'économie).
Il existe dans le monde, une poignée de chercheurs en économie qui essayent d'imaginer des concepts plus avancés, mais comme le dit Einstein ils doivent être terriblement baillonnés par les conservateurs :
"Les grands esprits ont toujours subit une opposition violente de la part des esprits médiocres. Ces derniers ne peuvent comprendre comment un homme ne peut se soumettre sans y penser aux préjugés héréditaires mais au contraire utiliser honnêtement et courageusement son intelligence."
Je suis sûr que Malakine va nous trouver ces théories économiques nouvelles qu'on essaye de nous cacher !
Rédigé par : Ozenfant | 07 octobre 2008 à 18:28
@Laurent
"En revanche, leur prudence budgétaire leur permet aujourd'hui de dépenser 20 Mds d'euros pour soutenir l'économie, de manière assez intelligente en plus puisqu'il y a beaucoup pour faire des grands travaux, qui seront également des investissements pour l'avenir). Il sera intéressant de voir comment l'Espagne s'en tirera."
Et bien j'ai l'avis inverse du votre. En fait il ne faut pas oublier que l'Espagne et dans la zone euro et en régime de libre-échange. Dans ces conditions le plan de relance espagnole finira comme celui des socialiste en 1981 dans les poches des pays exportateur. Encore une fois faire des relances c'est bien à condition de mettre au préalable les conditions qui les feront réussir, sinon cela revient à applaudir les plan de relance US des ces 30 dernières années qui on construit leur méga-déficit et provoqué la crise actuelle.
De plus l'Espagne est en quelque sorte le révélateur du vice fondamental de la monnaie unique. Si les espagnoles avaient continué avec leur monnaie nationale ils n'aurait pas un taux de couverture commerciale inférieur à 50%. Ils pourrait faire comme les argentins et dévaluer leur monnaie tout en pratiquant un plan de relance, mais là rien l'euro rend ce type d'action impossible. Je persiste d'ailleurs à penser que l'euro est une monnaie condamné à éclater, ce n'est pas viable et l'Espagne sera le teste de fond. Quand les effets de la relance ne se feront sentir que sur le déficit commercial les autorité Espagnoles seront contrainte à la sortie de l'euro.
Le bon timing pour la relance c'est d'abord protéger ou dévaluer ensuite seulement relancer.
Rédigé par : yann | 07 octobre 2008 à 18:39
@Lautent,
Oui ,attendons de voir ce que deviendra l'économie espagnole.
Il ne faut pas oublier les promoteurs qui ont pollué de nombreuses côtes de ce pays pour les vacances des européens du "nord", des allemands en grand nombre mais aussi des anglais et des français.
Je me demande si le phénomène n'a pas déséquilibré l'économie de ce pays o* je vais parfois en raison de sa proximité..
Rédigé par : Philippe | 07 octobre 2008 à 19:33
Il ne faut jamais oublier que l'Euro à été très sur-évalué par rapport à la pesetas et que cela à apporté un coup de fouet au niveau de vie espagnol, au départ.
Pour le reste, il est quand même judicieux de ne pas mélanger les torchons et les serviettes :
Les erreurs espagnoles ne matière de crédits immobiliers n'obérent en rien les qualités de dynamisme de son économie réelle.
Rédigé par : Ozenfant | 07 octobre 2008 à 20:02
PS :
L'Espagne sortir de l'Europe ?
Pourquoi pas ?
Ce ne serait nullement d'ailleurs une preuve d'échec de son économie !
Rédigé par : Ozenfant | 07 octobre 2008 à 20:05
@ Yann
Je suis d'accord sur le fait qu'il faut à nouveau instaurer des frontières douanières car le rôle de la mondialisation est également très important. Je pense également qu'une relance devrait se faire de manière coordonnée, à l'échelle européenne sans doute si nous restons sur un marché ouvert en Europe.
Pour l'Espagne, mon avis n'est pas tranché. Les limites que vous citez sont très justes et elles feront peut-être échouer le plan (même si l'appartenance à l'euro peut peut-être protéger l'Espagne...). Mais si cela faisait que l'Espagne quitte l'euro, je dis banco car c'est une construction artificielle.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 07 octobre 2008 à 22:08
@ Malakine
« En ce moment il n'y en a que deux qui tiennent la route c'est Sarko et ... Poutine ! :-) (pardon) »
Pourquoi « pardon » ? Poutine est un grand homme d'État, sauf que ce que les Occidentaux oublient, en particulier les Européens de l'Ouest (et en particulier les Français), c'est que la raison d'État est cynique, amorale et sans pitié.
Poutine est un salaud, mais il a sauvé la Russie de l'éclatement et de la ruine.
Tonton Mitterrand était « tranquille », Chirac était « sympa », Sarko est « volontaire », mais tous trois ont accompagné tranquillement, sympathiquement et volontairement le déclin de la France... comme Thatcher et Blair, Berlusconi et Prodi, l'ont fait pour le Royaume-Uni et l'Italie. Je vote Poutine, sans hésiter.
@ Ozenfant : comme toi, je pense que Malakine se berce d'illusions... ;-)
Rédigé par : Criticus | 08 octobre 2008 à 00:10
@ Laurent le Gaulliste
Coomment entendre exactement cette proposition de taxer les mouvements financiers (taxe tobin). C'est une taxe sur toute opération financière quelque soit le produit et l'acheteur, ou une taxe sur les mouvements de capitaux d'une zone vers une autres, c'est à dire une taxe sur l'exportation de capitaux ?
Je suis surpris que ton plan de refondation ne contienne aucune mesure d'interdiction, ni des rendements exorbitants, ni l'interdiction de spéculer sur certains produits (agricoles...) Mais je lirais ton papier aujourd'hui.
@ RST
Tu as certainement raison quand tu dis qu'une plus grande règlementation en Europe n'entrainera pas de fuite des capitaux, mais ce n'est pas ce que les dirigeants vont penser spontanément. On retrouve le pb du libre échange. Tout système ouvert s'aligne sur le moins disant. C'est pourquoi je voulais mettre en regard la réglementation et la restriction à la circulation des capitaux, de la même manière que les protections commerciales visent à permettre l'existence de normes sociale plus avantageuses.
@ Ozenfant
Tu as mal lu ou tu m'as mal compris. Je n'ai jamais parlé de gouvernance mondiale. Je préfèrerais que l'Europe édicte souverainement une règlementation à elle, quitte à restreindre la liberté de circulation des capitaux. Mais contrairement à ce que tu dis, je ne vois pas sur quoi peut déboucher cette conférence internationale.
@ Yann et Laurent
Je le dis souvent : Soyons patient. Le débat sur le protectionnisme va venir dans le débat en son temps, soit parce que Obama s'y sera converti, soit parce que la Chine va devenir encore plus agressive commercialement pour rechercher des débouchés de subsitution en raison de la récession américaine.
@ Criticus
Je ne vois pas ce qui te permet de traiter Vladimir vladimirovitch de Salaud !
C'est quoi mes illusions ? Dans ce papier je dis que moralisation du capitalisme financier et refondation ce n'est pas pareil, c'est une illusion ?
Quand je dis que le plan en 5 points est super timoré et n'est qu'un replatrage, c'est une illusion ?
Je dis que l'Europe est écrasée par le poid de ses nouvelles resposnabilités historique et qu'elle n'ose pas reprendre le leadership mondial qui lui tend les bras, c'est une illusion ?
Quand je dis que Sarko tente de développer un leadership mondial, c'est une illusion ?
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 09:55
Bonjour
la encore félicitations pour ce long et détaillé article. Les faits sont assez bien détaillé et documenté, toutefois, le prisme franco-francais est décidément nocif.
La statégie des poupées russes est vue bien autrement à l´étranger. Je crois que communication devrait remplacer le mot stratégie car ce qui se passe est tout sauf une stratégie.
Sur le plan intérieur, c´est démagogie à outrance, paroles, discours, mais dans les faits pas grand chose. De la même façon que W. Bush et les évènements du 11 septembre, Mr Sarkozy ne pense qu´à capitaliser sur la crise pour se refaire une virginité, il n´est jamais meilleur qu´en meeting encore que. Son discours de Toulon et le format (meeting +ou- UMP) est assez révélateur. Le problème est que ce n´est pas de candidat dont la france à besoin mais de décideurs cohérents.
Sur le plan extérieur, et c´est la que c´est le plus grave, car tant que l´on reste à la maison, on peut faire n´importe quoi, avec les voisins c´est autre chose. Pour la Géorgie, il est dément de se féliciter de l´action de la France, ou du moins dans un contexte coordonné. Le plan de sarkozy a évidement été signé avec poutine qui le trouvait fort bien. (ce que l´on ne ferait pas pour une photo). Tout nos partenaires on essayé en vain de relativiser l´initiative française, fort peu préparée ni coordonnée.
Je vous rappelle que la france est à la présidence de l´europe et hormis cette drôle de tentative samedi dernier, rien n´a été fait. on critique toujours, mais au moment d´agir on passe son tour. Parlons en justement de samedi dernier. Il faudra tout de même réfléchir et ne pas oublier que la politique ce n´est pas du n´importe quoi. On ne parle pas avec Merkel comme avec Royal et consort.
Pour samedi dernier, encore le président a eu du bol que l´échéance électorale de Merkel se rapproche, pour le coup, il ne se sera pris qu´un demi coup de boule.
Enfin c´est une drôle mais novatrice façon de faire un sommet. On fait la déclaration finale à la hussarde et on invite qu´une partie du des voisins. C´est très novateur et fort efficace.... bref, çà ne débouche sur rien sauf la encore faire une photo et montrer qu´on agit, on se croirait dans 24h chrono.
Pour la crise en elle même, on en peut que se rassurer que Sarkozy n´ait pas tenu ses engagements de campagne (prêt hypothécaire, dépénalisation du droit des affaires, (sic), etc.). La recherche des responsables fustigé, la lutte ou l´encadrement des parachutes dorés, on voit ce qu´il en est devenu.
Enfin, le plus drôle (malheureusement pour nous), est qu´il n´y a décidément aucune vision ni analyse des évènements. la crise n´est pas apparue début septembre, fannie et freddie ont été nationalisées en juillet, tout comme certaines banques au début de l´année. Bref, que propose t´on pendant cette période??? tient, si on privatisait la poste?
Ce désir soudain d´europe est fort intéressant, on retrouve subitement les vertus d´éléments de décision commune à quel moment? lorsqu´il s´agit de payer... je ne vois pas en quoi les polonais , les slovènes ou les francais devraient payer pour les erreurs des banques anglaises ou italiennes. Dit comme cela, en y réfléchit à deux fois...
Le comble est de regretter la faiblesse de l´opposition qui ne joue pas son rôle, le rendant donc co-responsable de cette gestion désastreuse ou approximative... il fallait le faire. Je n´ai pas d´estime pour le PS, mais franchement, si maintenant on nous dit qu´il faudrait qu´il y ait deux cokpits dans un avion, le second devant compenser les errances du premier, alors la, qu´on ne parle plus de Vième république. Il suffit déjà de voir comment son considéré les gaullistes, de la a écouter les socialistes... (quel scandale par exemple de la par de l´UMP de ne pas tenir compte de personnes compétentes telles que Dupont Aignan).
Voila, la crise est la, c´est en effet effrayant. Toutefois, il faudra un jour arrêter d´utiliser l´état à des fins purement électorales. Au fond, on a vraiment l´impression que la crise n´est vue que sous l´angle du coup politique, les conséquences on s´en fiche éperdument, on est pas concerné. c´est regrettable et totalement improductif.
Un conseil, mettons nous aux langues étrangères et lisons ce qu´en pensent nos voisins, eux aussi embarqué dans la même galère et partageant avec nous la même monnaie. Ne parlant pas espagnol, je ne peux lire ce qu´ils disent, mais infliger un tel camouflet à l´Espagne, quand on connait son besoin de reconnaissance, il fallait le faire.
Quand à l´allemagne, Merkel avait très bien formulé ce qu´elle pensait de notre bouyant président: "Il a plein de chose que je n´ai pas, mais il en a trop". Pour moi c´est clair, 2012, Merkel présidente!!! Les comiques ca suffit, sérieux, cohérence, travail et moins de comm.
Malgré tout, je ne comprends pas pourquoi dans votre article vous nous parlez des fameux "engagements" pendant une trentaine de lignes, alors que votre fable d'inspiration judéo-chrétienne si judicieusement choisie résume la situation. Dès lors, tout ce qui précède n´est que du vent.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 10:14
@ Malakine
Du calme ! C'est sur le seul dernier point que je pense que tu te fais des illusions : « Sarko tente de développer un leadership mondial ».
Rédigé par : Criticus | 08 octobre 2008 à 10:36
@ yann
l´economie espagnole est principalement basée sur les travaux public. Les groupes de BTP sont énormes, et en ce moment, c´est sur que c´est dur. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que culturellement, le but d´un espagnol est d´acheter un appart. leur taux de propriétaire est un des plus élevé d´europe, les prix à madrid sont plus élevés que dans toutes les villes de province alors que les salaires ne sont pas exeptionels.
Pour ce qui est de bosser, les conditions espagnoles sont relevées.
Bref, le secteur du BTP a capté la plus grosse partie des fond européens.
Enfin, si nous n´avions pas l´euro, il aurait fallu dévaluer. c´est fort pratique de dévaluer. les régimes bananiers sont de grands experts. C´est toujours de la faute des autres. L´allemagne est devant la chine le premier exportateur mondial (sic!). elle a pourtant la même monnaie que nous, travaille autant, les salaires sont équivalents voir mieux payés.
Si on avait une monnaie de cacahouètes, on le paierait combien le pétrole ou les matières premières?
@ Philippe
La CSU n´est pas le parti de Merkel, c´est un allié. désolé, il est vrai que pour la première fois depuis 49 ans, elle n´a pas atteint la majorité , plafonnant à 43%, ce qui laisse (pour un parti francais) rêveur. (sur une population de environ 12.5 millions)
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 10:36
@ Criticus
si on croit que les voisins vont se laisser se faire rouler dans la farine par sarkozy comme les français, c´est poilant. Même khadafi nous a ridiculisé.
il serait toutefois intéressant d´avoir un leadership mondial vu qu´au niveau national il n´y en a pas, nous nbe sommes pas dans le coup d´etat permanant mais dans l´election permanante.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 10:39
Malakine,
Tu me rassures !
Laurent à raison l'Euro est un contruction artificielle et symbolique.
C'est un avantage énorme en apparence, dans les faits, même pour une société exportatrice, les avantages (principalement ne pas avoir à se préoccuper des taux de change) sont tout à fait superficiels. Exporter hors la zone Euro n'est absolument pas un problème. Aller en vacances en Angleterre n'est pas freiné par le fait de savoir que l'on va avoir à changer des Euros contre des £ dans le bateau, au contraire c'est un dépaysement, un plaisir!
L'Euro est avant tout symbolique.
Notre monde se prend au sérieux, çà oui !
Mais il est tout sauf sérieux !
Le plus bel exemple en sont ces économistes qui viennent nous dire (sur C dans l'air) que toute l'économie est une question de CONFIANCE. Se rendent t'ils seulement compte de ce que cela implique ?
Posons nous la question à tête reposée, en laissant toutes nos idées préconçues au vestiaire :
TOUT est une question de FOI dans les institutions les plus virtuelles (et cupides) de la planête...
Rien ne vous dérange là dedans ?
Je suppose que notre ami Flamant Rose est au contraire parfaitement en symbiose avec la FOI dans les institutions... Mais les autres ?
Rédigé par : Ozenfant | 08 octobre 2008 à 11:20
@ Criticus et Cyrille
L'histoire des "poupées russes" ou selon les termes employés par Olivier Duhamel des "cercles concentriques" est une vieille affaire, que j'avais déjà analysé dans un article de Juillet 2007 "Cap sur l'histoire ou du bon usage de la mégalomanie" suite au (grand discours) de Strasbourg sur l'Europe, que je vous invite à lire ou relire. Tout cela était déjà annoncé et théorisé "une europe sous influence française, un monde sous influence européenne"
http://horizons.typepad.fr/accueil/2007/07/cap-sur-lhistoi/comments/page/1/
@ Cyrille
Pour l'espagne, je suis désolé et sarko surement aussi mais elle ne fait pas partie du G8. C'est peut-être pas normal mais c'est comme ça. Pour réunir un "noyau dur" il fallait un critère objectif et il n'y avait que celui là.
Pour la géorgie, j'aimerais bien savoir ce que tu reproches à la position française ? Tu aurais préféré qu'on s'aligne sur la position de Busch et de Rice en livrant des armes à la Géorgie ?? La position de Sarko a été juste, équilibrée et réaliste.
Mon propos n'est absolument pas de dire que les propositions de l'Europe pour réformer le capitalisme financier, mais de dire qu'il doit y avoir un débat sur ces propositions. Entre la "moralisation" (qui rend responsable les acteurs des dérives) et la "refondation" (qui repose sur l'idée que le système est pourri dans ses fondements même), il y a un monde. Nous devons en débattre.
Dans sarko, il y a du Bayrou (libéral moraliste) et du Guaino (étato-interventionniste et refondation civilisationnelle) Il faut avoir le courage et l'honnêteté de reconnaître que sur certains points Sarko est plus progressiste et en phase avec l'époque que tous les caciques du PS et que la plupart de ses soutiens de l'UMP.
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 11:26
J'ajouterais que tant qu'il y aura Guaino aux cotés de Sarko, je me refuserais à sombrer dans l'antisarkozyste primaire et nihiliste qui séduit tant la plupart d'entre vous.^
@ Ozenfant
J'ai vu hier soir C dans l'air et j'ai entendu des choses suprenantes, notamment cet économiste bien pensant le genre )à croire que "les marchés ont toujours raison" qui nous expliquait que les marchés ne faisaient qu'anticiper les problèmes de l'économie réelle, qu'ils n'avaient pas inventé.
Voilà un beau sujet de débat; le seul qui vaille en ce moment : Est ce que les marchés financiers sont pour quelque chose dans la récession qui frappe l'Europe ? C'est certainement une histoire d'oeuf et de poule, mais posons la question :
En exigeant toujours plus de rentabilité du capital, toujours moins d'investissement et toujours moins de salaires pour toujours plus de profits, n'ont-il pas asphyxié l'économie réelle ?
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 11:34
@ Malekine
mais qui est Guaino? c´est une plume fort efficace pour faire de beaux discours et gagner les élections.
qu´en est il dans les faits?
Sarkozy nos propose un personnage multifacetes. On pourra parler tant que l´on veut, qu´en est il dans les faits? C´est quand même bien lui qui en campagne parlait de prêt hypothécaire, dépénalisation du droit des affaires. qu´en pensez vous?
Le problème est que justement, sarkozy propose tout. Chacun a droit a sa petite musique qu´il aimerait entendre, moi y compris sur les "concepts" de ne pas renier ses valeurs, de préparer l´avenir, etc.
Alors on a beau nous dire qu´on a changé, on ne peut pas être tout, à un moment il faut choisir et agir. Pour le coup, des qu´on entre dans l´action, les panoplies à la guaino, dupont, bayrou, gaulliste etc. sont systématiquement rangées au placard.
J´aime bien les belles histoires, les écouter, mais a moment il faut redescendre sur terre et arrêter de nous prendre pour des abrutis.
Enfin, je ne fais pas d´antisarkozyste primaire, je constate et regarde ce qui se passe. Il sera tant également d´arrêter avec le sarkozysme primaire (je ne parle pas pour vous) ambiant.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 11:52
Je suis le premier à être désolé de la faiblesse de l'action gouvernementale (que j'attribue grandement à cet ectoplasme de Fillon) Je ne me suis jamais privé de critiquer le paquet fiscal, et contrairement au PS, bien avant l'élection de Sarkozy. Je rappelle quand même que toutes les mesures avaient été annoncées dans les discours présidentiels, que sarkozy les avait développées lors du débat d'entre deux tours, et que JAMAIS le PS ou sa candidate n'a cru bon d'y répondre.
Sur le plan interne, je suis d'accord, il n'y a pas lieu de se réjouir de l'action de Sarkozy. Que ce soit d'ailleurs d'un point de vue libéral (celui de sa majorité) d'un point de vue social (celui du PS) ou d'un point de vue civilisationnel (qui est le mien). Ok ok, Sarko a fait beaucoup de discours, a suscité beaucoup de polémtique mais a fait peu de réalisations...
Là, on est à un autre niveau. On parle d'international et de diplomatie. Ce qui est fondamental de nos jours tellement la contrainte extérieure prise le gouvernement de marges de manoeuvres. Et là, on doit reconnaître l'activité de Sarkozy.
Sur la Géorgie, il a évité la reconstitution d'un rideau de fer au centre de l'Europe. Sur la crise, il prend les choses en main pour que l'europe fasse des propositions de réforme du capitalisme financier. Avez vous entendu d'autres chefs d'Etats prendre des initiatives en ce sens ?? On pouvait attendre quelque chose de DSK en tant que DG du FMI, même pas ! Silence radio...
A+
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 12:20
@ malakine,
ben justement, c´est au niveau international que c´est le plus grave. Pour la Géorgie, il faudrait regarder l´emploi du temps et voir avec quel brio il a signé ce texte avec poutine qui ne demandait pas mieux. Je crois que vous exagérez les propos concernant ce texte qui par ailleurs aurait du être discuté un peu avec ses partenaires.
Vous oubliez de preciser que dans ce texte, l´intégrité territoriale de la Géorgie n´y figure pas. Cela constitue tout de même un tournant radical dans les conventions internationales.
Il est également amusant de voir le rétropédalage tenté par la suite en s´apercevant de la légèreté d´analyse.
Contrairement À Sarkozy, Merkel n´etait pas en vacances lors de cette semaine, il a "coiffé" la verdette avec un texte pas très travaillé. Il avait déjà fait le coup avec les infirmières Bulgares. Je n´en reviens pas que vous vous laissez prendre par cette comm débridée.
Pour la crise en cours, il fait quoi a part gesticuler? Il fait un discours de campagne avec six fois le mot peur dans la même phrase, l´objectif étant de rassurer... et sinon concrètement, ils ont racheté dexia bcp trop cher. il voulait faire un plan Paulson, est ce justifié? a t´il des informations? cela m´étonnerais, la semaine dernière il parlait encore de privatiser la poste....
et alors cette moralisation? on en est où, rien ne va etre tranché finalement comme le gouvernement l´a annoncé. Fillon n´y est pour rien, son rôle est d´etre le fusible. La constitution de la Vieme permet d´élire un irresponsable qui nomme un responsable... habile tout de même mais totalement improductif.
Bon il est vrai que vous êtes matraqué par la démagogie en France, et je vous plains.
Les radios font de la désinformation, les journaux sont pitoyable (25-30 pages pour des quotidiens de reférence avec des analyse digne des bisounours).
Je ne réside pas en France, je peux donc y échapper. Toujours est il que vu de l´étranger, il nous fait honte, rivalisant entre les jumeaux polonais et berlusconi.
Et cela c´est un gros problème, il n´y a pas de logique, pas de stratégie que ce soit sur le plan économique, industriel, énergétique, politqiue étrangère.
Nous partenaires traditionnels (allemagne, italie, angleterre, belgique) essaient de tempérer et font preuve de patience encore que, par contre les autres pays, Lybie, chine, russie, états unis nous enfument complètement. Que Sarkozy réagisse en personne aux chinois pour leur dire qu´il est encore maitre de son agenda, ca en dit long.
Bref, je ne veux pas être lourd, mais ce sont les faits, alors arrêtez de rêver ou de vous faire des films, on est ridicule. vivement que la page se tourne.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 13:49
Il va falloir que vous changiez de ton avec moi !! En attendant, je vous invite à lire les textes que j'ai écris pendant la crise Géorgienne.
http://horizons.typepad.fr/accueil/russie/
De nous deux, je ne sais pas qui est le plus intoxiqué par la propagande !
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 14:30
Excusez moi Malakine.
@ Cyrille : "Enfin, je ne fais pas d´antisarkozyste primaire, je constate et regarde ce qui se passe. Il sera tant également d´arrêter avec le sarkozysme primaire (je ne parle pas pour vous) ambiant."
C'est un peu comme le "canada dry", et même si ce n'est pas de l'acool cela devient saoulant, j'ai l'impression de lire un disque rayé.
Rédigé par : Gillou | 08 octobre 2008 à 14:34
@ malakine,
je ne pense pas être insultant. je suis seulement triste de voir ce gâchis.
lorsque j´écris
"Bon il est vrai que vous êtes matraqué par la démagogie en France, et je vous plains. "
il ne faut pas le prendre pour une attaque personnelle, je parle en géneral des francais
je m´inclus d´ailleurs bien souvent dedans, " il nous fait honte", "on est ridicule".
Pour ce qui est de la propagande, je ne roule pour personne et curieusement peut être, j´espère de tout coeur que Sarkozy réussisse.
Je n´écris pas dans un but partisan. Il s´agit juste de faire le point. Après tout, si de la comm suffit, pourquoi ne pas se complaire dans cet état.
Je trouve que c´est rendre service a Sarkozy que d´essayer de commenter au plus juste comment on voit la situation. Il n´est (comme toutes les personnes dans cette situation) entouré que de personnes le félicitant en permanence. Son fan club (les inconditionnel sarkosyste) est d´ailleurs en grande partie responsable de son échec, il le pousse à la surenchère, au symbole. Mr Sarkozy, avec de tels amis, n´a pas besoin d´ennemis. Par contre, il a tout fait pour les exciter.
Par contre, le mythe du sauveur me sort clairement par les yeux, qu´il soit représenté par n´importe qui.
Je me fiche des débats sur les personnes, que ce soit machin trucmuche ou un(e) autre, ca m´est égal. le seul truc important est la cohérence avec des objectifs, des stratégies globales pour le pays. Par ailleurs, à choisir, entre rien faire sauf communiquer ou faire quelque chose dans une direction qui me déplait, je préfère encore la seconde proposition, une mauvaise décision est bien souvent moins pire qu´une absence de décision.
Je dois être intoxiqué par la suddeusche zeitung, c´est le complot de l´extérieur.
Je lirais avec plaisir ce que vous avez écrit sur la crise Géorgienne, je l´ai également suivie sur les médias francais et allemand.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 14:54
Horizons est un vecteur des idées protectionnistes en Europe, rigolo non ?
http://www.anordest.it/
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 15:06
@ Cyrille
Ttrès bonne question "qui est Guaino". En principe quand on pose une question sous cette forme, on essaie d'apporter une réponse.
Henri Guaino est un arlésien né en 1951. C'est un grand copain du maire de Arles Hervé Schiavetti qui pourtant n'est pas de son bord politique. C'est Guaino qui est l'artisan du plan de sauvetage du parc régional de Camargue qui était menacé et c'est lui qui a fait découvrir cette région du sud de la France à Nicolas Sarkozy qui vient nous voir de temps en temps. Ceci dit :
Henri Guaino représente ce que l'on appelle le gaullisme social, à ce titre il a été très proche de Philippe Seguin. Il se qualifie lui même d'eurosceptique et de souverainiste. C'est un homme qui a voté non au traité de Maastricht et également non au référendum sur la constitution européenne. Il n'a jamais caché qu'il n'aime pas l'Europe politique telle qu'elle est, et qu'il souhaite sa disparition. Quand Nicolas Sarkozy critique la banque centrale européenne, ne vous faites aucune illusion, c'est Guaino qui parle et quand vous lisez des billets de Malakine où il aborde le "souverainisme de Sarkozy" c'est encore Guaino qui est derrière. Le projet de l'union de la méditerranée dont je suis un inconditionnel a été lancé par Sarkozy sur une idée de Guaino.
Depuis quelques jours peut être l'avez vous constaté il y a une mini révolte d'une partie de la majorité présidentielle (voir Antibes). En fait ce n'est ni plus ni moins qu'une attaque anti Guaino. Certains à l'UMP souhaiteraient que Nicolas Sarkozy s'en sépare et en Europe aussi.
Quand on connaît la ligne éditoriale de ce blog et qu'on y lit de la part du maître des lieux je cite "J'ajouterais que tant qu'il y aura Guaino aux cotés de Sarko, je me refuserais à sombrer dans l'antisarkozyste primaire et nihiliste qui séduit tant la plupart d'entre vous." cela mérite d'être analysé entre les lignes et on comprend mieux pourquoi cela gronde à l'UMP. Sachez également et pour terminer que Henri Guaino est très copain avec un certain Emmanuel Todd, un plus des acharnés dans l'adversité envers Sarkozy et un des maîtres à penser des commentateurs de ce blog.
Alors quand vous dites "qui est Guaino", j'aurais tendance à vous répondre : Pour l'instant le numéro 2 dans le pays derrière le président de la république. Rien moins que ça.
Rédigé par : Flamant rose | 08 octobre 2008 à 15:06
Bravo Flamant rose ! merci !! J'en pleure de joie !!
Vous auriez pu ajouter aussi pour me combler qu'il dispose d'une vraie stature intellectuelle (voir la vidéo que j'ai mis de lui dans la dernière revue de web) Ce n'est pas un simple haut fonctionnaire à la Géant (que j'ai eu comme préfet) ou un politicard à la Fillon.
Par contre, si c'est l'inspirateur du sakozysme dans ce qu'il a de plus intéressant et qu'il a vocation à devenir l'idéologue du régime si celui-ci dure, je reste plus mesuré quand à son influence réelle. Elle me semble à éclipse.
Cette opposition que j'ai avec les commentateurs du site sur le sarkozysme version guaino n'est pas nouvelle. Ca a du commencé fin 2006 ! eh oui, déjà ... J'ai toujours salué les discours de Guaino et on m'a toujours répondu que ce n'était que du vent. Alors quand je vois que le discours de Guaino donne des traductions concrètes, je ne vais pas bouder mon plaisir.
Et tant pis pour les antisarkozystes pavloviens !
Enfin ce que tu dis à la fin me trouble énormément. Si Guaino et Todd sont des copains, comment se fait-il que Todd ne puisse pas distinguer (comme je le fais) entre "Sarko l'amerloque" et "Sarko l'interpète de Guaino" pour au moins de temps en temps livrer quelques encouragements au deuxième ? Je ne comprends pas ça...
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 15:20
@ Flamant rose
bon alors on est tous d´accord! et c´est peut être aussi pour cela qu´on est sur ce blog.
Guaino semble dans les discours être le numéro deux. Je m´en réjouis. Je ne suis pas insensible à cette mouvance autour de Mr. Todd, le gaullisme etc.
Qu´en est il dans les faits? c´est la le problème, le discours est axé sur des "valeurs gaullistes", l´action est par contre aux antipodes. On ne peut pas maintenir l´illusion des deux directions, il faut de la cohérence entre le discours et l´action. Il faudrait que Sarkozy synchronise ce qu´il dit avec ce qu´il fait. C´est ce que je lui reproche. Soit il faut du Guaino a 100% soit du Guaino a 0%, pour l´instant, Guaino n´est utilisé que pour gagner une élection ou pour remonter dans les sondages.
Le problème est plus profond et se trouve au sein même de l´UMP qui réunit des courants de pensées incompatible,à savoir les libéraux et les gaulliste/centriste. Le peuple francais élit à chaque fois nu centriste/gaulliste et se retrouve avec une politque libérale.
Je reproche à Guaino d´accepter ce jeu ridicule, force est de constater qu´il n´influence pas, ses idées sont seulement utilisées pour l´opinion mais ne constituent pas le socle de la politique menée.
A terme l´UMP devrait être scindé en deux courants, un regroupant les centristes et gaullistes (dupond aignan, bayrou, juppé, villepin, guaino, seguin, nouveau centre), l´autre le reste.
Le principal objectif de Sarkozy d´ici 2012 ne sera pas de résoudre la crise mais comment éviter la scission ou plutot comment garder le contrôle du premier groupe.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 16:40
@Cyrille
"Enfin, si nous n´avions pas l´euro, il aurait fallu dévaluer. c´est fort pratique de dévaluer. les régimes bananiers sont de grands experts. C´est toujours de la faute des autres. L´Allemagne est devant la chine le premier exportateur mondial (sic!). elle a pourtant la même monnaie que nous, travaille autant, les salaires sont équivalents voir mieux payés.
Si on avait une monnaie de cacahouètes, on le paierait combien le pétrole ou les matières premières?"
Vous êtes complètement à coté de la plaque. La dévaluation la France l'a pratiqué à plusieurs reprises pendant toute les trente glorieuses sans que cela soit considéré alors comme une catastrophe. La Russie a dévalué en 1998 et sa croissance est ensuite repartie, de même pour l'argentine. Encore une fois une monnaie n'est bonne que si elle est adapté au marché dans laquelle elle circule. Elle doit s'affaiblir lorsqu'il y a déficit commercial et se renforcer lorsqu'il y a excédent de façon à rééquilibre la balance des paiements. C'est ainsi du moins que le système devrait fonctionner pour éviter les déséquilibres permanent qui mènent à la banqueroute générale.
Quant à l'excédent Allemand c'est d'une part une escroquerie comptable puisque une bonne part du Made in Germany provient en fait d'Europe de l'est. Et ensuite parce que l'Allemagne a effectué une dévaluation sous forme fiscale au sein de la zone euro de plus de 15% en contractant ses salaires et ses dépenses de retraite. L'Allemagne a amélioré ses performance vis à vis des ses proche voisins, face à la Chine même l'Allemagne a un déficit commercial votre raisonnement tombe en quenouille si je puis dire. D'ailleurs on se demande à quoi serve les excédents allemand vue la situation catastrophique de l'économie de ce pays. Tirer sa croissance par l'exportation n'a d'intérêt que si vous êtes le seul à jouer ce jeux, si tout le monde contracte sa demande intérieure pour exporter plus, la croissance s'effondre. Et la dette américaine était le soutient à ce modèle allemand exportateur, sans les USA où vont donc s'exporter les produits chinois et allemands sur Mars?
Je maintiens que l'euro est une monnaie débile qui accroit les déséquilibres extérieurs des nations. L'Europe a dans son marché les pays avec les plus gros déficits extérieurs et les pays avec les plus gros excédents ce n'est pas un hasard. C'est facile à démontrer d'ailleurs. Mettons que la zone euro soit en excédent cet excédent résulte de l'addition de toute les balances commerciale de la zone euro, les déficitaires comme les excédentaires. On va avoir l'Allemagne qui va représenter une part écrasante cet excédent alors que la quasi totalité des pays de l'UE seront en déficit. Mais quand on fait l'addition on a globalement une balance positive. La conséquence c'est que l'euro monte par rapport au dollars et aux monnaies asiatiques. Cet état de fait va donc amoindrir la compétitivité des pays qui sont déjà en déficit. A l'inverse l'Allemagne qui aurait connu une forte réévaluation avec le Deutchmark se retrouve avec une monnaie moins forte grâce au déficit des autres pays de la zone euro. Tout ce passe comme si l'euro amplifiait les déficits des pays déficitaire, et au contraire augmentait les excédents des pays excédentaires. D'où l'Europe championne mondiale des déséquilibre internes.
@Malakine
Todd se vend à gauche et Gaino à droite,c'est une stratégie de renversement des dogmes libéraux. Encore un complot Gaullo-souverainiste Duhamel est sur le coup lol.
Rédigé par : yann | 08 octobre 2008 à 16:47
@ Malakine
Je n'ai pas la réponse sur le pourquoi des relations entre les hommes . Tout devrait séparer Nicolas Sarkozy l'homme de Neuilly avec Henri Guaino le fils naturel d'une femme de ménage arlésienne et qui n'a pas connu son père, tout devrait séparer Sarkozy le libéral de Guaino le gaulliste social. Avec Marielle et Katia, les sœurs Labèque, on connaissait le piano à quatre mains, avec Sarkozy et Guaino on a eu un fameux discours d'investiture à quatre mains.
Certains soulignent que Nicolas Sarkozy se contredit et ils citent des cas. Par exemple Sarkozy a fait campagne pour le oui à la constitution européenne. Sa position a changé. Il ne faut pas voir là, à mon sens, de l'opportunisme mais tout simplement de l'avant et de l'après Guaino, en clair une nouvelle influence. Si on intègre pas dans un raisonnement cet avant et cet après Guaino, on peut pas comprendre le cheminement intellectuel de Nicolas Sarkozy.
Des hommes hostiles à Masstrich dont Henri Guaino, Emmanuel Todd et Régis Debray entre autres ont été les membres fondateurs de la fondation Marc-Bloch. Le nom de cette fondation a été donné pour honorer la mémoire d'un républicain juif assassiné par la Gestapo en 1940. Le recrutement des membres se faisait essentiellement chez la gauche républicaine et chez les gaullistes de droite. Quand la gauche a gagné les législatives en 1997 suite à la dissolution manquée Chirac a nommé L Jospin premier ministre et une de ses premières mesures a été de virer Guaino alors commissaire au plan. Il est allé alors rejoindre ses copains au sein de la fondation. C'est à partir de cette fondation qu'à été créée l'expression "souverainiste".
Puis comme dans une famille la désunion s'est installée à la suite des européennes de 1999 où on a reproché à JP Chevénement un manque d'énergie et à Max gallo le refus d'être candidat. Le climat s'est détérioré , la fondation a été dissoute à la fin 99 et chacun a suivi sa route. E Todd a quitté la fondation pour rejoindre Jospin qui avait pourtant refusé d'attaquer l'Europe du marché, Guaino est revenu à droite aux côtés de N Sarkozy comme Max Gallo. Ainsi va la vie. Malgré leur séparation Guaino, Todd et Debray sont restés amis.
Voilà l'histoire. C'est celle de copains que la vie politique a réuni puis séparé mais entre lesquels l'estime est resté. La vie quoi......
@ Cyrille
Vous dites "bon alors on est tous d´accord! et c´est peut être aussi pour cela qu´on est sur ce blog."
Absolument pas et même si je laisse des commentaires on n'est pas tous d'accord et en ce qui me concerne si cela ne vous pas sauté aux yeux, la lecture de quelques commentaires à mon égard devrait vous y aider. Croyez que je respecte vos opinions mais à vous lire je peux vous certifier que l'on est pas dans la même mouvance.
Vous dites aussi "l'UMP qui réunit des courants de pensées incompatible". C'est vrai, mais c'est le propre de tout parti politique.( socialiste, communiste, vert, extrême gauche). Sur ce sujet, rien de nouveau.
Rédigé par : Flamant rose | 08 octobre 2008 à 17:15
@ Yann
les critères de Maastricht sont entrés en vigueur car justement le recours à la planche à billets serait plus difficile une fois la monnaie commune.
On a demandé aux francais de voter pour ce système, maintenat il est en place, les mêmes crtiquent désormais ce qu´ils voulaient ratifier.
Par rapport à l´exédent allemand, la production francaise, ou du moins ce qu´il en reste, elle vient d´ou elle aussi?
Je n´ai jamais dit que l´allemagne n´avait pas de déficit commercial avec la chine, mais a choisir, je préfère la situation de la balance allemande à celle francaise vis à vis de la chine.
Je ne vois pas en quoi le raisonnement tombe en quenouille. Les allemands sont plus cométitifs un point c´est tout.
La fameuse dévaluation fiscale dont vous parlez à propos de l´allemagne est également intéressante. Même à Paris je ne pourrais escompter avec un salaire équivalent à celui que j´ai actuellement.
Par ailleurs, le "cout" de la vie est me semble t-il moins cher qu´en France, je suis éffaré par les prix pratiqué dans les suppermarchés français, c´est du vol, tout comme la restauration, qui franchement à perdu en qualité ces dernières années. On mange aussi mal (pour plus cher) en France qu´en Allemagne c´est un comble! Les logements sont également moins cher à la location, pas de taxe d´habitation, seule la redevance télé est beaucoup plus élevée. Pour ce qui est des retraites, il suffit de voir la pyramide démographique pour comprendre l´evolution des retraites allemandes. les cotisations quand a elle restent importantes en comparaison avec la france, cet angle d´attaque ne tient pas.
Enfin ce qui est des conditions de travail, il y a six semaines de ocngés en allemagne et le volume horaire est équivalent. La plupart des entreprises ont une pointeuse, les heures sup sont généralement récupérées ou payées selon la politique de l´entreprise.
Je suis curieux de savoir ce que vous entendez par "situation catastrophique de l'économie de ce pays", franchement, les francais ne sont pas les mieux placés pour pinailler. Comme partout, tout n´est pas parfait, il y a plein d´angles possible pour critiquer l´allemagne, mais ceux avancés ne sont pas les bons.
Pour résumer, entre une déficit commercial énorme et un solde commercial positif record, il n´y a pas photo, dans le premier cas, on vit sur les bas de laine, dans le second, il se passe quelque chose.
Un des problèmes de l´Europe est quelle est la seule partie du monde qui applique réellement les préceptes libéraux. Pour la banque européenne, qui a pour objectif de límiter l´inflation, elle ne joue que sur la demande (salaire), et laisse l´offre atteindre des sommets indécents. Ce qui est en cause est plus une idéologie aux commande que l´outil lui même. Sarkozy étant aux manettes, que fait il?
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 17:17
@Malakine,
Philippe Dessertine à qui tu faisais allusion a peut-être mal formulé son propos. Pourtant il n'a guère fait que parler de la réalité, puisque Toyota plongeait de 12% sur la seule prévision des futures méventes d'Autos dans une économie Européenne qui se dirige a pas de géants vers la récession.
Je n'ai pas compris (visiblement) la même chose que toi à C dans l’air : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=988
Quand DESSERTINE dit que finalement le marché boursier colle à la réalité, il ne fait que constater que cette crise n’est que le dégonflement de la sur-cotation généralisée de la bourse, que la bulle du CASINO mondial des paris financiers avait crée des masses d’argent virtuel. Et que cet argent virtuel est entrain de subir le sort des choses virtuelles : Il s’évanouit.
Du moins, c’est comme cela qu’il me semble qu’il faille l’interpréter.
Ce qui m’épate, c’est qu'un adulte vacciné puisse trouver NORMAL de ne pas sourciller, (même si nous avons entendu cette idée reçue toute notre vie) devant l’énormité des déclarations récurantes attribuant tout (à juste titre) à la confiance !
Cela signifie pourtant que le système économique mondial ne reposerait que sur la FOI aveugle dans la religion infernale des produits dérivés (CASINO) et dans les marchands du temple (CROUPIERS) vendant leur faux bijoux devant la statue du Veau d’Or.
Quand les croyants aplatis vers leurs idoles sortent du temple, ils s’aperçoivent à leurs dépends que leurs colifichets étaient en toc. Et que les vrais bijoux se vendent dans l’économie réelle.
La bourse est un accident de l'histoire, un simple confort d'emprunt. Elle peut être favorablement remplacée par des organismes de financement nationaux.
De très grosses sociétés (n’ayant pas les yeux plus gros que le ventre) ont refusé d'être cotées en bourse... elle doivent bien rigoler aujourd'hui !
Même si il est improbable que la bourse soit supprimée, elle doit en tous cas être purgée de ses aberrations et des tumeurs malignes que notre manque d’imagination chronique nous a fait accepter les yeux fermés... Comme du bon pain.
Ce sujet est celui de mon texte de demain.
Rédigé par : Ozenfant | 08 octobre 2008 à 17:24
@ Malakine et Flamant Rose,
Je vais tenter une explication audacieuse sur le lien Sarkozy - Guaino : à mon sens, c'est le côté chiraquien de Sarkozy qui se révèle.... Je parle sous le contrôle de FR, dont il me tarde d'avoir l'opinion sur ma thèse...
En effet, il ne faut pas oublier que Jacques Chirac a été un véritable père politique pour Nicolas Sarkozy jusqu'en 1993 et qu'ils ont été très proches pendant une vingtaine d'années. Si on retient surtout l'affrontement de 1993-5 et l'opposition de 2002-7, il ne faut pas oublier que Jacques Chirac a formé Nicolas Sarkozy. En cela, le rejeton ressemble plus à son père politique qu'on ne peut le croire.
Si le volontarisme affiché de Nicolas Sarkozy tranche avec le comportement de Jacques Chirac lors de son second mandat, il trouve un écho amusant dans les premières années de l'ancien Président, qui était connu pour être un "bulldozer", au cabinet de Pompidou, comme lors de ses premiers pas en politique. La "rupture" de 2007 peut rappeler le changement de 1986. Certains pourront même voir dans l'opposition interne que Nicolas Sarkozy a mené aux gouvernements Raffarin et Villepin une redite de la position de Chirac à partir de 1976, même si, à mon sens, la position de Chirac était davantage justifiée que celle de Sarkozy puisqu'il n'était pas au gouvernement tout en étant à la tête du premier parti de la majorité.
Cela me ramène à Guaino : je crois qu'en fait, Nicolas Sarkozy, comme Jacques Chirac, n'a pas une colonne vertébrale idéologique forte et que son entourage influence fortement ce qu'il dit et fait. Les 40 ans de carrière de Chirac ont permis de bien le voir (période Juillet / Garaud, période Balladur / Juppé, campagne de 95 avec Guaino / Séguin, Juppé, puis Villepin). Sarkozy étant plus jeune, cela se voit moins, encore qu'il a pas mal voyagé idéologiquement entre le centre-droit gestionnaire de Balladur, la rupture libérale et aujourd'hui un discours qui emprunte beaucoup au gaullisme républicain. Je crains malheureusement que la greffe ne tienne pas plus que chez Chirac...
Après, il y a des différences bien sûr. L'ambition politique de Chirac est venue plus tard, dans le cabinet de Pompidou, à 30 ans passé, lui laissant le temps de vouloir juste être un serviteur de l'Etat, qui est toujours resté attaché à certains principes républicains et gaullistes que Nicolas Sarkozy remet parfois en cause (laïcité, politique étrangère). Ils n'ont pas été entouré par les mêmes personnes (Pasqua et Balladur à part).
@ Cyrille,
Si le commerce extérieur est important pour la croissance, je ne m'arrêterai pas à cela pour évaluer la pertinence d'une politique économique.
L'excédent allemand est le produit de plusieurs facteurs :
- une remarquable spécialisation industrielle couplée à un savoir-faire de classe mondial dans les machines outils qui les protège
- mais aussi une atonie de la demande intérieure depuis plus de 10 ans qui explique en partie l'ampleur de leur excédent. Puisqu'une balance commerciale est l'équilibre entre les importations et les exportations, il faut noter que la croissance de la demande intérieure en Allemagne a été la plus faible des grands pays (à égalité avec l'Italie). Avec une demande intérieure qui croît à peine alors que la demande extérieure croît davantage, il est aussi plus facile d'être en excédent.
L'Allemagne a suivi une politique économique malthusienne pour rester compétitive dans l'euro (en baissant ses coûts, qui étaient 25% supérieurs à la moyenne au début des années 90) et cela lui a permis d'accumuler les excédents. Cela montre un des vices de forme fondamentaux de l'euro, que Yann a bien noté, à savoir que la monnaie unique pousse à une déflation salariale et sociale pour gagner en compétitivité par rapport aux autres pays de la zone euro.
Rédigé par : Laurent, gaulliste libre | 08 octobre 2008 à 18:16
@ Laurent,
je partage votre point de vue. Toutefois, malgré la déflation salariale, comment expliquer cette différence entre la France et l´Allemagne où les couts salariaux sont largement équivalents, voir plus encore plus élevés en Allemagne. Sommes nous plus bêtes? je ne le pense pas.la différence réside très certainement que comme vous l´avez écrit, l´Allemagne a suivi une politique économique, contrairement à la France qui de ce côté est aux abonnés absent ou alors la limite à des réductions de charges en assistant les entreprises, qui elles aussi doivent évoluer et s´adapter au marché et INVESTIR.
Rédigé par : Cyrille | 08 octobre 2008 à 19:15
Henry Paulson : d'autres faillites sont à prévoir.
Source : AFP.
08/10/2008 | Mise à jour : 21:03 |
Le ministre du Trésor américain Henry Paulson a déclaré mercredi 8 octobre que d'autres faillites d'institutions financières étaient à prévoir aux Etats-Unis, malgré le plan de sauvetage des banques entré en vigueur vendredi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/10/08/01011-20081008FILWWW00727-paulson-d-autres-faillites-sont-a-prevoir.php
Rédigé par : BA | 08 octobre 2008 à 21:41
@ Laurent
Oui, vous avez raison lorsque vous dites "En effet, il ne faut pas oublier que Jacques Chirac a été un véritable père politique pour Nicolas Sarkozy jusqu'en 1993 et qu'ils ont été très proches pendant une vingtaine d'années". On ne saura jamais les relations exactes entre le jeune Nicolas et la jeune Claude ( fille de Chirac) mais ce qui est certain c'est que c'est par elle que N Sarkozy est réellement entré dans ce qu'il fallait bien appelé le clan Chirac et même plus que ça, dans l'intimité familiale. Aucun autre dans le milieu de la politique n'y était arrivé et aucun autre depuis n'y est parvenu. Alors oui, Chirac a formé Sarkozy jusqu'au jour où le fils voulu tuer le père.
Vous parlez je cite "l'affrontement de 1993-5 et l'opposition de 2002-7". Vous avez de nouveau raison d'utiliser le mot affrontement sur la période 93/95. Cela a été du pour des raisons peu connues. En pleine campagne présidentielle Chirac et Balladur étaient opposés. Chirac a exigé de Badladur qu'il révéle son patrimoine et c'est ainsi qu'il du admettre avoir réalisé une plus-value importante de 2,5 millions de franc sur la vente de stock-options. Quelques semaines plus tard c'est "le Monde" qui a révélé que 2 ans plus tôt Chirac avait réalisé une plus-value de 1,5 millions de francs sur la vente d'un terrain. Or il se trouvait que ce terrain n'appartenait pas à Chirac mais à son épouse Bernadette. Les chiraquiens ont persuadé Chirac que le contrôle fiscal qui avait révélé cette affaire avait été ordonné par Sarkozy alors ministre du budget. Cela n'a jamais été démontré et Sarkozy s'en ai toujours défendu. A tort ou à raison Chirac n'a jamais admis que l'on s'attaque à sa femme si attaque il y a eu.
La période 2002/2007 fut réellement une période d'opposition entre les 2 hommes d'autant que Chirac n'a jamais voulu faire de Sarkozy son premier ministre. Il sortait d'une cohabitation d'avec Jospin et il pensait que ce serait encore plus difficile avec Sarkozy pourtant de son camp. Lorsque vous dites "Certains pourront même voir dans l'opposition interne que Nicolas Sarkozy a mené aux gouvernements Raffarin et Villepin..........". Je ne suis pas sûr que Sarkozy ait voulu malmené ces gouvernements. Je crois que c'était Chirac qui était visé. Le comportement des 2 hommes et leurs déclarations semblent incliner pour cette thèse.
Vous dites "Je crois qu'en fait, Nicolas Sarkozy, comme Jacques Chirac, n'a pas une colonne vertébrale idéologique". Puis en parlant de Sarkozy "encore qu'il a pas mal voyagé idéologiquement entre le centre-droit gestionnaire de Balladur, la rupture libérale et aujourd'hui un discours qui emprunte beaucoup au gaullisme républicain". Même aujourd'hui que ce soit Chirac, Sarkozy, Bayrou ou les socialistes j'ai de la difficulté à cerner chez les uns et les autres la part de conviction, d'authenticité, de pragmatisme, d'opposition de principe.......On ne peut analyser que les faits. Chirac sur la fin a beaucoup critiqué le libéralisme mais enfin c'est lui qui en 1986 avec Balladur a privatisé 65 entreprises réparties dans 27 groupes, c'est le même Chirac qui quelques années plus tard critiquera énergiquement le libéralisme de Tony Blair. C'est Sarkozy qui sauva Alstom, c'est également lui qui obligea le secteur de la grande distribution à négocier une baisse des prix, ce sont là 2 comportements anti-libéraux pour un homme considéré très libéral. Alors quelle est la vraie nature des personnages? Quelle est la part de pragmatisme car un chef d'état doit voir avant toute chose l'intérêt de son pays ?
La période Juillet / Garaud mériterait à elle seule un chapitre tant elle est particulière. On les surnommait le couple infernal et c'étaient les conseillers de Pompidou. Ils ont joué un rôle très important lors de sa disparition pour faire barrage à Chaban Delmas. Leur période avec Chirac a véritablement débuté en 1972. C'étaient 3 pompidoliens aux convictions très fortes.
Juillet et Garaud sont comme Guaino, ce sont des gens qui auraient pu obtenir ce qu'ils voulaient mais qui ont choisi de rester dans l'ombre tout en étant d'une très grande influence et en jouant un rôle politique primordial. Les autres noms que vous citez ont tous été ministres et pourtant ont probablement eu un pouvoir moindre que les 3 précédents.
Vous concluez par l'ambition, mais je crois que tous ceux qui font de la politique sont ambitieux et je reste persuadé que à part de très rares exceptions comme De Gaulle ou Mendes France ils ne sont pas d'abord ambitieux pour leur pays mais pour eux mêmes.
Rédigé par : Flamant rose | 08 octobre 2008 à 23:37
@ Flamant Rose
Certes Sarko a voté oui au TCE (mais Todd aussi, ce en quoi je l'ai suivi) mais je n'oublie pas que le soir même, il est venu à la télé pour réclamer la préférence communautaire. Je n'oublie pas non plus qu'en 2004, il a envoyé ballader la commission pour sauver Alstom avec des fonds publics. Sarko a aussi en lui cette fibre très française, étato-interventionniste. Jospin était beaucoup plus libéral quand il disait "j'y peux rien" Sarko lui ne dira jamais ça ! :-) Le ressort de son interventionnisme et de son étatisme c'est son désir de toute puissance. Psychologiquement il est aussi libéral que Poutine !
Merci pour l'histoire sur la fondation Marc Bloch. Hakim el karoui m'en avait un peu parlé pour illustrer la difficulté qu'il y a à faire travailler ensemble des intellectuels. Mais je ne savais pas qu'il y avait tout ce beau monde... Mais bon, ça ne m'explique pas la hargne de Todd à l'encontre de sarko, même quand il prononce les mots de son pote.
Je suis d'accord sur la fin. C'est pas parce que vous lisez tous le même blog que vous êtes tous d'accord !! Il y a toujours eu sur Horizons des commentateurs de l'extrême gauche à la droite extrême, avec un fort noyau de "toddien" tout de même. C'est très bien comme ça, même si j'avoue que le discours du gauchiste enragé antisarko ça commence un peu à me fatiguer.
@ Cyrille
Personne ne critique l'allemagne. On veut juste démystifier le miracle allemand et dire qu'il n'est pas transposable à tous. L'accroissement des exportations allemandes s'est surtout fait au détriment des autres pays européens en particulier les Français.
@ Ozenfant
J'ai juste tiqué quand j'ai entendu ce mec dire que les marchés n'étaient pour rien dans le marasme de l'économie réelle. Je dis : A voir ...
Mais c'est vrai qu'elle va mal. Depuis le début le mois d'Août, je dis que c'est le principal problème. L'économie mondiale n'a plus de moteur.
@ Laurent
Je suis d'accord. C'est un avocat. C'est pas un idéologue. C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait mettre en doute son atlantisme et annoncer que sur la Géorgie, il se démarquerait des Etats-Unis.
De toute façon, ils sont plus ou moins dans ce cas. Royal, Fabius, Fillon ... Les idéologues ne font plus de politique.
Au fait, quelqu'un a des nouvelles de DSK ? lol Il était pas parti au FMI pour acquérir une stature internationale pour 2012 ? Bravo la stature internationale, stature d'incapable, oui !!
Rédigé par : Malakine | 08 octobre 2008 à 23:45
@ malakine
nous sommes dans une compétition mondiale, rien n´empêche la France de mener une politique industrielle ambitieuse.
Rédigé par : Cyrille | 09 octobre 2008 à 00:33
Je me permets de vous féliciter tous pour ce débat parfois tonique mais en définitive très intéressant.
Mon petit grain de sel dans le décryptage de la relation Sarkozy-Guaino , mais je vois que Malakine vient de le rappeler, c'est que le premier, avocat de formation, n'a pas besoin d'adhérer à une cause pour la défendre pour peu qu'elle lui permette de marquer des points.
Rédigé par : PeutMieuxFaire | 09 octobre 2008 à 02:26
@ Cyrille
Quelle sens donnez vous à la politique industrielle ? Dans le sens le plus courant, ces politiques impliques de fortes aides d'Etat en faveur de certains secteurs industriels, ce que la commission de Bruxelles interdit. Rappelez vous l'affaire Alstom. Cette notion appartient à un monde, malheureusement révolu, où l'Etat était un acteur à part entière de la vie économique.
Rédigé par : Malakine | 09 octobre 2008 à 09:47
Laurent,
Ce que vous dîtes sur l'Allemagne est vrai, mais vous avez l'air de l'apprécier relativement négativement alors que je l'apprécie comme très positif pour l'Allemagne.
@Malakine,
Tu dis: "L'accroissement des exportations allemandes s'est surtout fait au détriment des autres pays européens en particulier les Français."
Te rends-tu comptes que c'est justement ce qui nous motive pour essayer de mettre les Français en position d'en faire autant ?
Tu dis aussi: "On veut juste démystifier le miracle allemand et dire qu'il n'est pas transposable à tous."
Ne sont-ce pas justement les bocages (éducation, recherche, fiscalité) qui rendent ce miracle intransposable qu'il importe de pointer du doigt (et non de s'indigner dès qu'on touche aux corporatismes), puis de les faire sauter ?
@Cyrille,
Vous dîtes : "Nous sommes dans une compétition mondiale, rien n´empêche la France de mener une politique industrielle ambitieuse."
Bravo ! C'est ce que j'ai essayé de faire dans le début des années 80, avec visites répétées aux ministères concernés et nombreux déjeuners au CH. du Luxembourg et à l'AN. Les blocages sont connus et de natures diverses. Qui intéressent-ils vraiment ? Certainement pas la blogobulle ! ou bien ?
@Tous,
J'ai enfin entendu ce matin, un ACTEUR de la finance mondiale parler de son monde !
Pas de théories vaseuse et éculées, rien que des faits précis, des exemples clairs et sans équivoques, des révélations significatives.
Décidément le bon sens est éternel :
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément".
Je vais essayer (péniblement) de commetre un texte sur le sujet ce soir. En attendant... sa conclusion est :
"Une chose importante à changé : ON NE POURRA PLUS A L’AVENIR FAIRE CONFIANCE AUX FINANCIERS POUR S’AUTOREGULER."
Rédigé par : Ozenfant | 09 octobre 2008 à 16:52
Voici une explication très pédagogique d'où vient l'argent et à qui tout cela profite, vous comprendrez aisément que tout politicien est une marionnette et surtout qui est au bout de la marionnette
http://tinyurl.com/4hshat
Vous vous rendrez bien compte qu'il y a bien longtemps qu'on aurait dû ne pas faire confiance aux financiers.
Reste à savoir quel politicien est capable de couper les ficelles sans crainte de se faire éliminer.
La scène politique devient un théâtre dangereux car même si les textes sont bien écrits, on voit bien qu'ils sont tous en train de se faire dans les culotes.
La solution est individuelle et solidaire à la fois, nous devons en conscience reprendre le pouvoir que nous avons lâchement confié aux institutions (politiques, sociales, financières, religieuses etc...)
Nous devons inventer une nouvelle voie celle de la Personocratie.
Mais avant cela nous devons nous souvenir de qui nous sommes et c'est là le plus grand travail à faire et l'enseigner à chacun autour de nous.
Pour ceux qui souhaiteraient explorer cette voie je vous invite à prendre connaissance des travaux d’Echart Tolle :
http://tinyurl.com/4z5jnx
Et de l’exemple au Canada de Guylaine Lanctot :
http://tinyurl.com/46m5gg
A suivre….
Rédigé par : Ben | 09 octobre 2008 à 19:53
Ben,
A chaque fois que j'ai voulu faire allusion à l'omerta de mafia médicale diplômée et leurs pratiques de MANDARINS, j'ai a toujours reçu une volée de bois vert de la part des petis "sachant" naïfs de la lumpen intelligentsia !
Rédigé par : Ozenfant | 10 octobre 2008 à 12:54