Bonne nouvelle : le Parti socialiste a enfin engagé son vrai travail de refondation en actualisant sa « déclaration de principe », dont la précédente version datait de 1990.
Mauvaise nouvelle : Elle ne contient que des platitudes centristes qui font le patrimoine commun de tous les démocrates, de droite comme de gauche. Si ce texte est un acte fort de refondation doctrinale pour adapter le socialisme aux enjeux d’aujourd’hui, alors le PS est définitivement mort !
Dans son édito du jour sur Marianne2, Nicolas Domenach voit dans ce texte le signe de la confirmation de la « boboïsation » du PS. Il a perdu le peuple. Il le sait et en prend acte. Pour Domenach, le PS ne propose d’un « réformisme tiède » et un projet singulièrement fadasse auquel n’importe quel technocrate bruxellois pourrait adhérer ». C’est le moins qu’on puisse dire !
Plus que ce qui se trouve dans ce texte, son intérêt réside surtout dans ses impasses. Il y a manifestement des enjeux et des problèmes que la gauche ne veut pas ou ne veut plus voir ! En outre la formulation très mesurée de l’expression de certaines valeurs apporte également des enseignements intéressants sur ce qui reste de convictions aux socialistes et sur l’étendue de leurs renoncements.
1- Les impasses :
Les nouveaux enjeux du siècle
La première impasse qui saute aux yeux dès la première lecture est liée à l’ambiguïté du statut du texte. S’agit-il d’une révision de la doctrine au sens des buts à atteindre par le projet politique ? Ou s’agit-il d’une actualisation de celle-ci compte tenu de l’évolution du contexte ? On serait moins sévère avec le texte s’il on était certain qu'il s'agisse d'une révision de la définition du socialisme. La nouveauté ne serait alors que dans l’intégration du développement durable et dans l’abandon du concept de révolution, ce qui pourrait se concevoir. Pourtant, le texte contient bien quelques éléments prenant acte d'un changement d’époque. Outre les menaces sur l’environnement, on note des références à la mondialisation dominée par le capitalisme financier ainsi que l’émergence des bio et nano ( ?) technologies.
Dans ces conditions tous les grands enjeux du siècle qui s’ouvre, font figure d’impasses :
Citons pour mémoire :
La concurrence sauvage avec des pays sans droits sociaux ni normes environnementales dans le cadre d’un libre échange intégral, la finance devenue folle, l’explosion des inégalités, le contexte récessif généralisé qui rend inaudible tout discours fondé sur l’idée de progrès, la pression sur les ressources planétaires induite par la croissance des pays émergents, la perte de lisibilité de l’avenir et la sensation d’être au bord d’un précipice, le comportement prédateur des Etats-Unis et de la Chine, les déséquilibres croissants de la mondialisation, la problématique du 4ème âge, la place de la jeunesse dans une société de vieux, la fracture générationnelle, la montée de la violence, la contre-culture inassimilatrice des banlieues, les pressions migratoires et les crispations qu’ils engendrent dans les populations autochtones, la crise des finances publiques, l’ingouvernabilité des sociétés devenues hyperindividualistes, l’exercice effectif de la démocratie dans un Etat désormais dépourvu de pouvoirs, la dilution du contrôle citoyen dans une démocratie d’opinion sous domination vidéocratique…
Tout cela, le PS ne l’a pas vu ou le veut pas le voir. Les impasses sont telles qu’on est obligé d’en déduire un refus de confronter la doctrine socialiste à l’évolution du monde. Le PS en reste à ses fondamentaux : démocrate, républicain, laïc, progressiste, redistributif, internationaliste. Comme il y a 20 ou 50 ans !
La fin de la lutte des classes : Place au gagnant-gagnant !
La deuxième impasse qui étonne c’est la lutte des classes ou pour le formuler plus dans des termes d’aujourd’hui : le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail. On retrouve dans le texte la conception pacifiée et consensuelle de l’économie, proche « du gagnant-gagnant » de feu la candidate socialiste à la présidentielle. Il y a de la création de richesse, mais plus aucune opposition d’intérêts entre le monde du travail et les représentants du capital. Plus aucune défense des petits contre les gros, des faibles contre les forts… Plutôt curieux pour des gens qui se prétendent de gauche !
La nation est morte : Vive l’individu universel
La troisième impasse, c’est l’idée de Nation. La nation n’est évoquée qu’une fois pour dire qu’elle doit être un « contrat (?) entre des citoyens libres et responsables » La France, n'est évoquée qu’une fois également pour souligner qu’elle doit être un pays ouvert, fidèle à sa tradition d’universalisme. L’internationalisme du PS est en revanche lourdement souligné.
Le projet est clairement a-nationiste. Non seulement, le PS a évacué de ses préoccupations, la crise d’identité, la perte de souveraineté, le délitement du sentiment d’appartenance, mais on sent assez nettement une volonté de dissoudre la France dans l’Europe et le Monde. Ainsi la notion d’assimilation des populations étrangères dans la communauté nationale n’est pas évoquée. En revanche la lutte contre les discriminations l’est ! On retrouve là clairement les traces de l’antiracisme classique de la gauche morale des années 80! On sait où ces politiques nous ont conduit. Jamais le sentiment national n’est considéré comme étant à la base de l’exercice de la démocratie ou de la solidarité.
Quand à la politique étrangère, elle est du ressort de la « communauté internationale » et de l’union européenne. En aucun cas, de la France en tant qu’Etat souverain.
"Le socialisme à visage urbain" attendra
Enfin la dernière impasse est plus prévisible mais néanmoins assez curieuse pour un parti qui s’est spécialisé sur les élections locales : Il ne dit rien du « socialisme à visage urbain » pour reprendre l’expression du maire de Lyon. C’est pourtant le seul qui fonctionne et qui a peut-être encore une identité.
Le PS aurait pu consacrer quelques articles à la ville durable, au droit à la mobilité, à la qualité de vie, à la vie associative ou à la mixité sociale… Mais cela doit sûrement être mis sur le compte de la paresse intellectuelle ou d’un conformisme de pensée, plus que d’un parti pris idéologique.
2- Les renoncements :
Une acceptation de l’inégalité :
En corollaire de sa vision pacifiée de l'économie (certains diront social démocrate), le PS accepte très bien les inégalités sociales. Son attachement à l’égalité ne concerne que l’égalité des droits et l’égalité des chances. L’égalité sociale n’est formulée que sous la forme d’un objectif de « réduction des écarts de conditions » et d’un rôle redistributif pour l’Etat. En somme, l’Etat socialiste laisse les riches s’enrichir et les pauvres s’appauvrir. Il se contente seulement de demander un peu de solidarité aux uns pour donner aux autres.
Assez curieusement, le PS renonce à toute idée de régulation des mécanismes qui sont à la base du creusement des inégalités. Son réformisme affiché ne va pas jusqu’à vouloir contenir les exigences de la finances pour que les entreprises dégagent le maximum de profits ou à réduire les formes de travail précaires.
Acceptation du libéralisme :
La définition du rôle de l’Etat dans l’économie traduit une capitulation idéologique totale par rapport aux idées libérales. Il n’est plus question d’entreprises nationales, de nationalisation temporaire ou même de prise de participation minoritaire de l’Etat dans les entreprises. L’économie y est présentée de manière parfaitement duale, avec d’un coté un secteur 100% privé et de l’autre des services 100% publics. Cette dualité semble toutefois caractéristique d’un mauvais compromis, comme si l’acceptation de la logique de l’entreprise et de la création de richesse n’était là que pour justifier la possibilité de prélever de l’impôt destiné à financer un secteur non concurrentiel, dénommé service public.
Plutôt que de préserver des poches « d’économie étatique » pour la satisfaction de sa clientèle qui a toujours été rétive au marché, à la concurrence et même à l’idée de performance, on aurait pu s’attendre à ce que le choix stratégique du nouveau socialisme soit de favoriser une convergence entre secteur public et secteur privé pour dépasser ce vieux clivage et faire progresser les idéaux du socialisme dans la société toute entière, ce qui aurait été une véritable économie mixte.
L’acceptation du libéralisme se manifeste également au chapitre européen. Le PS revendique non seulement l’héritage de la construction européenne en tant qu’œuvre institutionnelle (le contenant) mais aussi son œuvre politique et sociale (le contenu) comme si l’un était indissociable de l’autre. L’Europe est ainsi joyeusement présentée comme un vecteur de paix, de croissance forte et durable et de progrès social !
Acceptation de l’impuissance publique :
La perte de souveraineté des nations et des prérogatives des Etats n’étant pas évoquée au rang des nouveaux enjeux, c’est très logiquement que le PS s’accommode de l’ingouvernabilité des sociétés modernes et l’impuissance publique :
« Le PS est un parti réformiste. Il porte un projet de transformation sociale radicale ( !). Il sait que celle-ci ne se décrète pas, qu’elle résulte d’une volonté collective forte assumée dans le temps, prenant en compte l’idéal, les réalités et l’histoire. Le PS veut contribuer à changer la vie avec la société et par la société »
*
Finalement la nouvelle déclaration de principe du PS apparaît fondamentalement conservatrice. Par réflexe et par habitude, il affirme toujours vouloir changer la vie, transformer la société et se révolter contre les injustices, mais fondamentalement tous ses idéaux sont, soit d’ores et déjà atteint dans nos sociétés et ne peuvent aujourd’hui que régresser, soit font consensus entre droite et gauche. Le projet ne contient nulle « nouvelle frontière » aucun nouvel idéal pour le 21ème siècle, aucun autre défi à relever que ceux qui ont déjà été gagné. Le PS nous a juste confirmé à travers ce texte refondateur qu'il était un parti du XXème siècle et qu'il ne lui survivrait pas.
Malakine
mmh tu attends mes commentaires définitifs, hein...Niet, je ne suis pas prêt.
Domenach a raison, sauf qu'en bon Français il ne voit pas la poutre : domination des élites françaises, embourgeoisement, inadaptation des entreprises (affaire récente du renchérissement du lait, affaire Leclerc c/ pharmaciens), déficits des Finances Publiques françaises, une institution Parlementaire de supplétifs.
Bien vu mais tu devrais creuser : "par réflexe et par habitude, il affirme toujours vouloir changer la vie, transformer la société et se révolter contre les injustices, mais fondamentalement tous ses idéaux sont, soit d’ores et déjà atteint dans nos sociétés et ne peuvent aujourd’hui que régresser"
réflexions sur cette derniere partie :
1/ cela dénote bien le caractère "visionnaire" de vos élites qui "voient" une situation différente de la réalité, ce qui provoque une violence en retour, et une violence de domination, le visionnaire voulant toujours s'imposer. Relents d'une éducation religieuse, sans doute.
2/ tu sais que ton genre de texte pourrait tres bien servir à fonder un nouveau parti progressiste...exactement comme Aimé Césaire l'avait fait...
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 23 avril 2008 à 06:28
@Malakine,
Il est peut-être à l'agonie mais il a des électeurs et même des militants qui ne sont pas des éléphants et les enverraient bien dans la brousse!
Rédigé par : Philippe | 23 avril 2008 à 20:08
Encore une fois un analyse trés juste.
Je le dit d'autant plus, que si j'avais le temps et l'énégie nécessaire j'aurai pu écrire - au mot prés - ce que tu as écris sur PS.
Reste une question : quelle seront les conséquences de cet actes de décés sur la gauche (recomposition) ?
Cdt
Rédigé par : franc-tireur | 23 avril 2008 à 23:15
@ Le Belge
Merci pour le compliment terminal. Je confesse un goût prononcé pour les manifestes de ce genre. Lors de mon analyse de celui des Gracques j'avais annoncé la rédaction d'un contre manifeste (du "civilisationnisme"). Le projet est toujours d'actualité. J'avais même fait le squelette. Un jour, je synthétiserai ma pensée dans un document de ce type, mais je crois que je ne suis pas encore mûr pour ça. Quand à fonder un parti, alors là, tu rêves... Mon ambition se limite à jouer avec les mots et les idées.
@ Philippe
Certes le PS a encore des électeurs. D'ailleurs leur fidélité est un vrai problème pour la gauche. Même lorsqu'ils présentent une illuminée à moitié conne, incapable de s'exprimer en français et de comprendre ce qu'elle dit, ils sont encore 17 millions ou je ne sais plus combien à voter pour eux ! ;-)
@ Franc-tireur
Merci du compliment. Recomposition ? Là, tu m'en demandes trop.
Il y a quelques semaines, je voyais bien une évolution à l'italienne, c'est à dire un centrisme mou "démocrate" avaler la gauche, mais depuis les municipales je n'y crois plus. J'y reviendrais ...
Maintenant, je pense qu'un jour le PS se trouvera un nouveau leader, qui réactualisera la doctrine et redonnera du corps à la gauche ... mais je crains que ce ne soit pas pour tout de suite ! Il y a encore plus de probabilité qu'un changement de contexte macroéconomique ou géopolitique créé un nouveau clivage qui se substitue à celui gauche droite. Mais là, je prends peut-être mes désirs pour des réalités.
@ tous
Je signale de Maître Todd était l'invité de l'émission "Ce soir ou jamais" le 22 avril en présence de François Hollande et Daniel Bensaïd. J'ai entendu le plus grand bien sur cette émission et ça vaudrait le coup de l'écouter.
Malheureusement, sur le site de l'émission, la retransmission s'interrompt quand Todd commence à dérouler son propos. J'ai signalé le pb à la chaine. Peut-être qu'il sera bientôt résulu. En attendant, le lien est là :
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=269#
Si quelqu'un a vu l'émission, ça serait sympa de nous en faire un compte rendu.
Rédigé par : Malakine | 23 avril 2008 à 23:57
ah tu tombes à pic avec tes réflexions réflexives :-)
je viens de lire ça
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/04/23/un-grand-parti-de-gauche-pour-un-new-deal-par-jean-pierre-chevenement_1037449_3232.html
lis bien stp
"Une phase intérimaire de type fédéral ou confédéral entre les parties constitutives"
amitiés
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 24 avril 2008 à 00:19
L'impasse de la nation et le renoncement de l'égalité que tu décris bien me semblent intimement liés. Comme on refuse d'imposer un modèle assimilationniste à tous pour des motifs vaguement mondialistes, on consent à ce que des communautés ethnico-religieuses puissent être en concurrence, et donc inégales. Et on espère, rue de Solférino, résoudre tout cela par la lutte contre les discriminations !
Je ne sais pas si le PS est mort, mais mérite-t-il vraiment de survivre ?
Rédigé par : Criticus | 24 avril 2008 à 00:36
@Malakine,
J'ai vu Todd chez Taddéi, discret comme d'hab. Mais tjrs intéressant et une ironie sous-jacente.
Tu trouves que NS manie la langue française avec élégance?
Rédigé par : Philippe | 24 avril 2008 à 08:21
@ Le Belge
L'article de Chevènement est très intéressant. J'en ferais un commentaire ce soir. Il m'a inspiré un article dans le prolongement de celui-ci.
@ Philippe
Non, je ne trouves pas que Sarko s'exprime avec une grande finesse. Qui a dit ça ? Todd ?
@Criticus
J'ai eu peur en écrivant l'article de pousser un peu loin l'interprétation du texte en y voyant un rejet de la nation. Ca me rassure si tu l'a également vu ... mais tu n'es peut-être pas plus objectif que moi !
D'ailleurs, je signale l'excellent dernier article de Criticus sur le sujet de l'assimilation et du multiculruralisme sur son blog :
http://criticusleblog.blogspot.com/2008/04/le-multiculturalisme-est-le-contraire.html
Rédigé par : Malakine | 24 avril 2008 à 09:47
@Malakine,
C'était pour rétablir l'équilibre avec ce que tu dis de SR.
Rédigé par : Philippe | 24 avril 2008 à 11:32
eh c'est fort aimable de ta part de t'intéresser à un même sujet.
Dis, est-ce qu'il ne faudrait pas prolonger la démarche de chevenement dans la critique de la Ve République ? Sarko va s'exprimer ce soir...
Moi je trouve que la Ve République correspond à la conception "souverainiste" des monarchomaques, qui distinguaient (il faut etre précis dans le latin) vulgus et populus, càd la populace et le peuple, celui ci étant composé de magistrats, nobles, etc.
Quand on regarde les institutions de la Ve, avec son caractere monarchique, le caractère notabilaire (surtout avec le mode de candidature entre 1958) de la présentation des candidats, qui est toujours actuellement une forme de cooptation, eh bien la théorie des monarchomaques comme quoi un roi légitime ne peut etre contesté que par le peuple (ce qui serait à mon sens la Nation de nos jours, càd l'élite française) eh bien, on est en plein dedans.
En réalité, la théorie de Rousseau n'a jamais été mise en pratique. Il n'y a PAS de souveraineté populaire, donc en réalité pas de république. Ce qui explique probablement le role du Sénat.
Si on accepte ces idées, on comprend que rien ne change entre 1830 et 1850, entre 1850 et 1880, 1880 et 1910, 1910 et 1930, 1930 et 1960, etc.
Ne peut on pas considérer que De Gaulle, confisquant la résistance intérieure, ne rétablit que le régime antérieur, modernisé constitutionnellement mais uniquement avec un Prologue sans effet juridique ?
Ce qui explique probablement l'indifférence vis a vis des problemes de logement, de développement, etc...
C'est du faux-semblant, la Ve, et le sarkozysme n'est que l'expression de ça. Là ou ça devient intéressant, c'est qu'en réalité le PS se prête à ce systeme, et idéalement avec Mitterrand...
Allez bon courage,
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 24 avril 2008 à 12:29
le parti qui devait changer la vie est mort en 1983 . gouvernement muaroy la " rigueur " remplace l austérité si chère a raymond barre puis 1984 avec fabius le socialisme passe a la trappe au profit de la "modernisation" juste avant la fameuse émission vive la crise sponsorisé par yves montand et libération, l arrivée de berlustapie qui allait nous remplir le temps de cerveau disponible berlusconnerie un grand ami du parti socialiste de betino craxi qui a finit en exil en italie pour escroquerie . aprés tout a une époque le bling bling fut une introduit en france par le pouvoir socialites. les militants issu des luttes il y a un bout de temps qu il ne vont plus dans ce parti qui s est largement technocratisé et notabilisé. a oui causons un peu de la sfio de guy mollet. vous savez le gouvernement des pleins pouvoirs en algerie :)
ah zut chui un gauchiste msieur malakine :)
Rédigé par : yazid | 29 avril 2008 à 15:42