J’ai voulu me laisser le temps de la réflexion avant de réagir au ralliement de JPC à la candidature de Ségolène Royal. De toute manière, à chaud, j’étais trop sonné pour écrire quoique ce soit. Deux jours après la nouvelle, la perplexité demeure, mon amertume a encore grandit et les questions se sont multipliées.
Je vais tenter d’en faire le tour dans trois articles liés. Le premier portera sur la signification politique de ce retrait, le second sur la nouvelle configuration politique à gauche qui ressort de ce week-end, le troisième sur l’impact que ce retrait aura sur ses blogs de soutien, dont Horizons faisait partie.
Mais avant je voudrais faire part de mon amertume.
La campagne de JPC a démarré le 13 novembre et s’est achevé le 10 décembre, soit quatre petites semaines. Le slogan de campagne était « Même mort, je reviens ». On pourrait ajouter maintenant « et quand je suis vivant, je pars » !
Pendant ce petit mois de campagne, JPC n’a fait aucune grande émission politique où il a pu faire passer ses idées. Juste quelques interviews dans des talk show ou des médias plus ou moins confidentiels. Il voulait peser sur le débat. Résultat de l’impact de ses idées sur l’opinion. Néant.
Le seul discours qui est resté dans la tête des gens c’est qu’il irait jusqu’au bout. Et, il arrête quand on commence juste à le croire. Comment voulez-vous après ça que la parole des politiques ne soit pas discréditée aux yeux de l’opinion ?
A cela s’ajoute la communication désastreuse sur le retrait. Pourquoi donc les négociations ne se sont-elles pas menées au grand jour en prenant l’opinion à témoin ? Cela aurait permis de populariser certains thèmes, certaines revendications, et surtout de faire ressortir in fine l’existence de l’accord politique. Au lieu de cela, la nouvelle tombe brutalement accompagnée de la signature d’un accord électoral pour dix malheureuses circonscriptions. Fatalement l’opinion et les médias ne retiennent que l'accord électoral et l’accord politique passe inaperçu.
Depuis lundi, les commentaires qui accompagnent les articles dans les médias numériques, sont assassins. Ils se répartissent en deux camps, ceux qui considèrent que JPC est allé à la soupe, et ceux qui disent que c’est bien mieux comme ça vu qu’il ne représentait rien. D'autres, moins polémiques, y voient la fin politique du Che, tel KOZ, qui avec son talent habituel, annonçait lundi que « Le lion est mort ce soir».
Jean Pierre Chevènement a perdu beaucoup de son crédit dans cette campagne avortée et cette sortie ratée, mais plus grave il a rabaissé le combat républicain à vulgaire quête de quelques postes pour assurer la survie d’un parti moribond. Elles méritaient mieux que ça.
Se rallier était peut-être la meilleure stratégie compte tenu de la faible dynamique qu’avait pris sa campagne. Mais pas si vite ! Pas sans avoir assurer la promotion de ses idées. Pas sans s’être assuré de la réalité de son influence sur le discours de Ségolène Royal. Pas sans mettre en scène l’accord politique et poser les bases d’une véritable alliance politique avec la candidate PS !
Et tout ça pourquoi ? Et bien, on ne sait pas. A priori pour rien. Aujourd’hui, on peut lire dans le Figaro.fr cette déclaration du premier secrétaire du PS
« ce n’est pas un ralliement idéologique. Nous n’avons pas dévié par rapport à nos convictions. Nous savons ce qui nous sépare »
Il y a de quoi être amer. Très amer …
C'est marrant, je ne suis pas de gauche, et je ne suis pas souverainiste, en revanche, quand je lis ton blog et ton amertume, ça me met en rogne. Je ne me fais pas d'illusions, ce qu'a fait Chevènement - et qui s'explique peut-être, comme tu le disais hier, par le fait qu'il ne veut pas crever à la tâche - des politiques de droite l'ont fait et le feront certainement. Mais ça m'exaspère en pensant aux personnes qui se rangent sincèrement derrière la bannière d'une personne et qui se retrouvent comme autant de "pions" dans lé négociation. Avant de négocier, on rassemble un maximum de militants, pour peser, on fait mesurer sa capacité de nuisance et ensuite, on tourne casaque.
Ca s'appelle aussi le poids politique, et il est parfois plus intelligent de peser de ce poids que de partir dans un combat perdu d'avance.
Mais quand, comme en l'espèce, les nouveaux alliés expliquent qu'ils n'ont en rien l'intention de prendre en compte les idées du rallié, c'est assez révoltant.
Ceci étant dit, poursuis ta propre route, puisque tu as des convictions fortes et personnelles qui n'ont pas nécessairement besoin d'un porte-drapeau.
Rédigé par : koz | 13 décembre 2006 à 12:33
Merci de l'hommage. Venant du roi des blogueurs, le seul qui arrive à mettre de l'humour dans son intelligence, ça me touche beaucoup.
Oui,je continuerais ma route. J'ai compris récemment qu'avec internet, on n'avait plus besoin de parti politique pour mener la bataille des idées.
Rédigé par : Malakine | 13 décembre 2006 à 13:14
Moi j'avoue que ça m'a bien fait rire... surtout par rapport à mes collègues élus proche de JPC...
Ca va passer :-))
Rédigé par : Marc | 13 décembre 2006 à 13:37
il y a peu je vous laissé un petit message sur le MRC certe peu encourageant mais dénonçant le peu et le manque de démocratie interne de ce petit partie à moins de 5000 adhérants !
je me souviens que JP avait prononcer sa candidature san nous avoir consulter à la basse puis je me souviens d'avoir apris dimanche 10 décembre en même temps que les francais que JPC renoncai pour rejoindre Royal celle qui dans les comités était bafouée celle du OUI !
Je laisse mourrir et dépérir ce partie à sa guisse mais je suis triste car on avait en province une bonne entente Madame Négrier est simple et hônnete dans son travail au conseil Régional du languedoc roussillon et je quitte à regret des amis avec lesquels je les invitent à rejoindre les forces de Gauches ou ils aurraient leurs places vraiment
je lance un appel en ce sens sincérement ne rejoingnons pas le camps Royal c'est une hypocrisie fatal que le PS attendait en ce sens qui les arrangent.
amitiées citoyennes
mickael
Rédigé par : millet | 15 décembre 2006 à 11:00