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22 janvier 2008

Commentaires

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Toréador

Après ce qu'il a mis dans la tête du gouvernement ...

RST

@Malakine
Je te trouve ton scénario tout simplement .... génial. Si DSK refuse, Nicolas n'aura plus qu'une solution : te nommer premier ministre ;)

Sinon, j'attends avec impatience de voir si tu as raison. Comme dis Grand Corps Malade dans un de ses morceaux : ca peut chémar !

yann

@Malakine

Simple question, qui restera-t-il comme prétendant connu aux élections présidentielle de 2012? C'est la porte ouverte au renouvèlement politique tous les anciens se grillant attiré par la lumière des spots de l'Elysée. Par contre, je ne vois pas en quoi devenir premier ministre de notre nain national pourrait améliorer l'image de DSK. A moins que tu supposes que Sarko déclare ce dernier premier ministre en grande pompe sous les flashs des journalistes entre deux cocktails, mettant le pauvre DSK en situation de superhéros aveugle, unijambiste et contraint de faire semblant d'agir. Remarque c'est vrai que c'est trés semblable à un poste au FMI finalement.

Malakine

@ Toréador

Ben oui, c'est ça l'idée. Prendre un type comme Jack Lang ou Manuel Valls, ça n'apporte rien. Prendre un opposant, oui, ça fait de l'effet ...

@ RST

Désolé, c'est une prédiction en l'air. J'ai eu comme un flash hier en voyant les commentaires sur le retour de DSK et comme je fonctionne assez à l'intuition ... Puis, l'idée m'a paru assez vraisemblable ... Au fond, c'était une manière de dire aussi que le système politique aujourd'hui est tellement devenu du grand n'importe quoi qu'absolument tout est possible.

Malakine premier ministre ? Mais t'es fou !! C'est beaucoup de boulot ! :-) Bon, mais je vais quand même réfléchir à la composition de mon gouvernement. Ca pourrait être drôle :-) ... J'ai le droit de reprendre Chirac comme président ?

@ Yann

Bonne question. La seule chose à espérer c'est que sarko ne soit pas en mesure de se représenter en 2012.
Depuis le mois de Mai je suis persuadé que le principal danger viendra de son camp. J'ai toujours de l'espoir en Villepin. J'espère que Guaino se fera virer ou claquera la porte

... mais de toute manière sarko ou un autre, ça ne changera rien. Les leviers pour l'action ne sont plus là. Le pouvoir se limite à faire de la com. Parce que franchement, qu'est ce que fait le gouvernement en ce moment ? Sur quoi bosse t-il ? Quels sont les réformes en cours ??

J'attends avec impatience de voir ce que le gouvernement gardera du rapport attali. En attendant, j'ai l'impression que malgré le bruit médiatique, ça bossait plus du temps de Villepin.

Edgar

ce que je trouve brillant dans cette théorie, c'est l'idée de Sarkozy comme étant le dernier homme politique français. Après lui, le poste de président de la République ne sera que celui de maire du palais France, subordonné directement au président du conseil européen.
nommer dsk à matignon va bien dans le sens d'une france réduite à un gros clochemerle.

PeutMieuxFaire

Oui, surprenante intuition !
Votre billet n'étant pas paru quand sarkozy a reçu DSK lundi, il n'a pas pu y faire référence pour aborder le sujet. Dommage !

Je serais curieux de connaître la nature de leurs échanges en ce jour de Krack boursier.
Certain au moins, qu'en fin connaisseur qu'il est, DSK n'aura pas manqué de féliciter Nicolas sur son évolution ... ... sentimentale.

Par contre, les compliments sur la "Rolex" nont été formulés, eux, que si Sarko a posé la question !

Belgo3.0

dans l'ensemble je suis d'accord,
sauf ceci que j'ai déjà écrit, à l'époque, sur le blog DSK :

Il existe aussi une classe politique internationale, et DSK comme Sarko en font partie. A l'époque de la nomination FMI, les dirigeants UMP-PS de droite étaient CONSCIENTS du risque de déflation, j'en suis CERTAIN.

La nomination de DSK garantit les intérets financiers américains d'Etat, qui reproduisent en ce moment la situation post-guerre du Viet-Nam.

Je suis persuadé qu'il existe une concertation entre FMI, US Fed Reserve et Sarko (avec d'autres) via les Banques Centrales, pour étouffer la crise de liquidités via la planche à billets, mais au niveau international et de manière partagée. -Je vous rappelle que Raffarin vient de sortir une théorie comme quoi ne nouveau keynesianisme fonctionnerait entre déficit US, Chine et Europe-.

Le but de l'ensemble est évidemment de maintenir le systeme de Washington, que j'appelle la Ligue de Délos, avec une statère US et un Dieu appelé capitalisme "libéral", plutot un nouveau soviétisme, avec sa Nomenklatura et ses Pravda nationales.

Ah au fait je vous rappelle que Moscovici est atlantisete, et que sa récente abstention, confirmant le silence de Cecilia Sarkozy, permet d'éluder la question du Qatar dans les contreparties Sarkozy dans la libération d'otages. Je rappelle que Sarko vient de développer dans les Emirats la proposition d'une base française sur le Golfe...ce qui soulagerait les américains...et permettrait des contrats de clientélisme au "bénéfice" des salariés français.

"Bonne réflexion" ;-),
Le Belge


olivier

@ Malakine,
aussi "instinctif" que soit ton idée, j'émets quand même de sérieux doutes quand à une démission de DSK à la tête du FMI : il vient tout juste d'être nommé et aurait beaucoup à perdre en terme de crédibilité en acceptant Matignon si on lui proposait.
D'autre part, être patron du FMI lui confère un statut "international" qu'il n'avait pas encore connu à ce jour, et ce sera peut-être grâce à ce poste qu'il sera en position de batailler pour les prochaines présidentielles de 2012.
DSK a 58 ans et attend son heure…

marc

Hummm.... théorie très, très osée...

RST

Et n'oublions pas que Premier Ministre c'est quand même moins bien payé que patron du FMI !

Boréale

Salut à tous !! :-)

Aah ! Ca fait plaisir de commenter un peu ! :-)
Sachez que que je vous lis tous très régulièrement... bien que je m'astreigne à ne pas commenter.
Entourée d'alambics fumants et de poudres mystérieuses, je suis toute entière occupée à chercher la formule miracle capable de contenir 120 minutes dans une heure de notre temps, du jour ou de la nuit indifféremment...
(C'est une gageure bien plus intéressante que la recherche de l'immortalité, qui comme chacun sait est totalement has been...)

Bref, en attendant de trouver la pierre temporelle, il est bientôt 4 h du matin.
Et je lis ce remarquable billet de mon cher Malakine.
Quelle audace ! :-)
J'aime l'audace.
Ca tombe bien.
Ca tombe bien parce que je commençais à me sentir tiraillée du clavier.
J'enfreins donc mon code de conduite sans remords.

Malakine, je te rejoins sans hésiter sur la conclusion : Sarkozy est tout à fait capable de prendre contact avec DSK : l'idée elle-même est de nature à lui plaire.
Par calcul politique, et pour le plaisir de prendre tout le monde à revers, donc.
On peut même dire que ton idée réunit là les deux déterminants de son action...

Je suis plus dubitative concernant DSK.
D'abord parce que DSK n'est pas idiot, et qu'il n'aspire pas, je pense, à devenir le fusible de Sarkozy, et ce en des temps qui s'annoncent difficiles pour la France comme pour le système international. Echanger une pomme pourrie contre une poire pourrie, le déshonneur en sus... Pas terrible comme deal, non ?
Ensuite, parce que ce pauvre DSK est tenu par ses engagements : d'après mes souvenirs, il devait, pour obtenir le poste, s'engager à rester à la tête du FMI pendant... 5 ans. Tout le monde il me semble a intégré l'idée que son engagement risquait de se déliter sur la fin. Mais de là à abandonner le navire à l'approche des premières houles, un an après sa promesse... (on en est déjà à un triple déshonneur, là...)

Bref, si l'idée est audacieuse, elle risque bien de ne rester qu'une idée...

@ Belgo3.0 :
(puisque je suis lancée, j'en profite ! :-)

Vous écrivez : "Je suis persuadé qu'il existe une concertation entre FMI, US Fed Reserve et Sarko (avec d'autres) via les Banques Centrales, pour étouffer la crise de liquidités via la planche à billets"

Je vous rejoins concernant Sarkozy, qui me semble avoir une vision pour le moins déformée du cours de l'Histoire... Mais je n'accablerai pas plus avant ce pauvre homme.
Je tique en revanche sur la coalition des banques centrales. Le fait le plus marquant de notre krach de la semaine me semble être précisément l'absence de concertation des banques centrales. Comme si la FED rendue nerveuse voulait croire encore en un pouvoir solitaire...
Il me semble que les actions concertées d'août et septembre derniers commencent à laisser place au sauve-qui-peut, au chacun-pour-soi. Où est l'action concertée ici ? Justement, c'est son absence qui me frappe.

Ca me donne envie d'être audacieuse, moi aussi... J'envisage donc que les autres banques centrales, et la BCE en particulier, commencent à se méfier d'une FED trop solitaire, se mettent à prendre au sérieux les évolutions les plus noires, et envisagent, insensiblement, des ententes nouvelles dont curieusement la FED serait tenue à l'écart.
Encore un ou deux coups de sang de la FED comme celui de cette semaine, et je gagne mon pari ! :-)

En tout état de cause, et plus encore si mon hypothèse se réalise, je suis contente, dans cette situation, que Sarkozy ait peu de prises sur la BCE. Devant la tempête qui s'annonce, je pense qu'il y a plus de réalisme à attendre de la BCE que de Sarkozy.
L'incurie diplomatique et économique avec une banque centrale dans les mains en pleine tempête... Vision de cauchemar °°!!!
(S.Royal pas mieux, je vous l'accorde)

Au fait, le Danemark et la Suède commencent à avoir très envie de rejoindre au plus tôt la zone euro. Ca ne vous avait pas échappé, n'est-ce pas ? ;-)

Benjamin

Prendre un bâton merdeux, en étant beaucoup moins payé en plus? Je n'y crois pas. DSK a laissé passer sa chance, et à mon avis il naviguera d'un grand organisme à l'autre sur la scène internationale ou rejoindra son prestigieux cabinet d'avocat. Il reviendra quelques temps pour marquer son territoire, au cas où et par plaisir sadique de semer un peu de fébrilité, d'inquiétude dans son camp, mais sans intention sérieuse.

Le scénario suppose un Sarkozy résigné. Cela collerait avec les phases de dépression, mais dès les retours de phases maniaques il ne pourrait s'empêcher de recommencer à humilier et harceler ses "amis" avant même son opposition.

Et si d'aventure il le faisait, je crois que Fillon ferait un putsch et prendrait la tête de la révolte des élus UMP. Il adore trahir, cet homme si bien sur lui, qui parle bien, posément: c'est sa nature (Séguin pour Balladur, puis Balladur pour Chirac, puis Chirac pour Sarkozy...) Vous vous souvenez qu'il fut "gaulliste social"? et "spécialiste des questions militaires veillant à ce que pas un centime ne soit retiré aux armées"? "et soucieux du dialogue social avant tout"? Il reste quoi de tout ça?

Là, il aurait un rôle en or: le gars sérieux et bosseur, au comportement en phase avec la sociologie de son électorat (sobre, pas bling bling, etc.) "sauvant la droite de l'hydre socialiste que ce dingue de Sarkozy veut introniser!"

Comme en plus DSK recevrait autant de peaux de bananes venant de son camp...

yann

En attendant le prochain texte de Malakine j'ai trouver des vidéo sur le retour de l'étalon or et le déclin du dollars, c'est en anglais malheureusement, mais c'est assez instructif:

http://fr.youtube.com/watch?v=3RhnHo3RDfg&feature=related

http://fr.youtube.com/watch?v=icPkpzivk1s&feature=related

http://fr.youtube.com/watch?v=icPkpzivk1s&feature=related

tardif

Hypothèse audacieuse, en effet, Malakine. Mais comme Boréale, il me semble que ça n'a d'intérêt que vu du balcon de Sarkozy... Que gagnerait DSK à un retour prématuré, surtout pour revenir se griller à Matignon ? Alors que sa stratégie initiale (autant qu'on puisse en juger) semble tout à la fois moins risquée et plus payante : un retour national à la Prodi, après un tour de piste international très valorisant dans une institution prestigieuse, mais un poste technique qui en définitive n'engage aucune responsabilité politique, quoiqu'il arrive.

Le poste au FMI est tout bénéf et sans risque politique, même en cas de crise économique internationale grave. Dans un tel cas, ce n'est pas le patron du FMI que l'on irait chercher en premier comme lampiste de service : il y a un certain nombre de patrons de banques centrales et de ministres de l'économie des pays du G7 qui seront en première ligne bien devant lui.

Son retour prématuré sur la scène politique française m'a toutefois un peu surpris, et je ne suis pas tout à fait sûr que ce soit de bonne stratégie. J'y vois plutôt une sorte d'inconséquence, le choix d'une stratégie de retrait et d'attente, une stratégie de vieux sage qui revient en sauveur, à laquelle il ne parvient pas à se tenir alors que ce serait son intérêt.

Il trahit aux yeux de tous, dans ce geste, qu'il garde les yeux totalement rivés sur la scène française, alors qu'il devrait au contraire se faire oublier, car il est occupé à d'autres tâches tellement plus importantes.

Il laisse entendre qu'il ne croit pas à sa propre stratégie et qu'il a peur, surtout, d'être oublié. D'où cette piqûre de rappel ("j'existe !").

Mauvais calcul à mon avis. Une réaction peut-être un peu paniquée face à la stratégie plutôt habile et bien menée de Ségolène Royal, après ses errements de la campagne et sa gestion très calamiteuse de sa défaite. Elle semble avoir repris la main de manière plus intelligente depuis et j'ai peur que ce soit ce constat-là qui ait fait sortir DSK du bois.

Intéressons-nous donc un peu à ce que Ségolène Royal a appris de sa défaite et regardons un peu comment elle gère son positionnement politique maintenant. On a peut-être cru un peu trop vite que l'épisode de la campagne 2007 avait bouleversé le paysage politique français définitivement.

Il est pourtant clair, d'ores et déjà, que 2012 ne se jouera pas du tout sur le renouvellement, comme en 2007. Les candidats de premier tour sont déjà désignés : Sarkozy, Royal, Bayrou, Lepen (Marine) et Besancenot. C'est à dire presque exactement les mêmes qu'en 2007.

DSK reste le seul outsider encore en course dans ce tableau (cinq ans - quatre ans maintenant, c'est très court). Sa stratégie n'est pas facile. Elle ne peut s'appuyer que sur un échec de Ségolène Royal à s'imposer à la tête de la gauche. Mais elle semble avoir compris la leçon, et se positionne aujourd'hui de manière bien plus intelligente.

Bref, je vois ce retour prématuré de DSK comme une réaction de panique face à une stratégie bien menée de Royal, que l'on aurait bien tort de continuer à sous-estimer désormais.

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